Avant, Maurice, déjà était très attentif à la mode. Il suivait religieusement tous les magasine pour anticiper la tendance parce que « si tu n’es pas dans le mouv’, t’es que d’la merde ». Maurice a arrêté très top l’école pour se consacrer à cet art de vivre et à ses cheveux. Impossible d’aller en cours lorsqu’il faut plus de 1h30 de soin et de fer à lisser pour dompter son admirable tignasse dont il était si fier au gout du moment.

Comme c’était un mec, il savait surement mieux que tout le monde ce qu’il devait faire. Il a essayé une alternance dans la coiffure mais après avoir essayer de faire comprendre à sa formatrice qu’il était un artiste et qu’elle avait tout a apprendre de lui, ainsi qu’on s’en foutait de ce que voulaient les clients, du moment qu’il savait montrer son talent, il a vite arrêté de perdre son temps.

Par la suite il s’est consacré a sa 2e passion : les fringues. On l’a même surnommé lady Djadja pour son bon gout. Le must have est de ne pas seulement suivre la mode, mais de la devancer. Maurice a d’ailleurs de belles victoires à son palmarès, qui aurait pu croire que les chaussures à glands sur chaussettes blanches avec short en imprimé Ecossais pourraient un jour avoir du succès ? A part lui bien sûr. Bon d’accord, l’apocalypse ne lui a pas laissé le temps de vérifier cette prévision, mais homme actuel magasine de septembre 2015 confirmait presque le trend.

Il a eu la rage quand il a loupé la vague zombie walk grandeur nature. Sur le coup, il a cru être « In » en essayant de résister et puis, un matin, il a eu l’illumination. Les survivants n’avaient rien compris. Le mouv’ c’était quand même de suivre la tendance et si la tendance était d’être un zombie, alors Maurice se devait de la suivre.

Il a œuvré pour se faire mordre « proprement » a usé de ses dernières heures fiévreuses pour être au top de beauty attitude en mettant ses plus belles fringues et faire un zombie au top de la mode. Il s’est scotché un fer a lissé à la main et a attendu sagement de retourner dans le courant de la mode.

Maintenant il se balade dans Seattle avec ses nouveaux camarades et essaye de convertir au mieux les renégats à la tendance pour les ramener dans le droit chemin de la dictature majoritaire qu’est la mode.Il n'a pas grande notion du temps et de l'espace mais il vit sa petite mort pépère.

Les journées passes doucement, on se balade avec les potes, on se trouve de temps en temps un petit buffet sympa, pas mal de pinique sont plus ou moins organisés, mais jamais solo, on partage tout. Un petit bruit et on claudique presque plus vite que des touristes du 4e âges devant les buffets de crevettes a volonté de Las Vegas. C’est pas la belle vie mais c’est une chouette mort.