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Re: Je ne suis pas chez moi.

Sam 29 Juin 2019 - 16:05

Arizona ne perdit pas de temps du moment où elle apprit l'étape suivante : l'extérieur. En chemin, elle se demandait bien ce qui pouvait pousser la Cheffe à rajouter la russe dans le groupe. Ce n'était pas une bonne idée, elle n'était pas encore fiable à cent pour cent et elle poussa sa méfiance à son paroxysme. S'armant plus qu'il n'était nécessaire, elle attrapa son talkie pour donner des directives mais June l'avait prise de court en demandant le nécessaire à une expédition ainsi qu'un véhicule, la Jeep. Il n'était pas forcément d'usage d'emporter des vivres pour une expédition, elle pouvait très bien trouver de quoi vivre avec les animaux de la forêt ou encore, les joyaux de ce que Mère Nature pouvaient encore leur offrir au cours du chemin, si elles s'éternisaient.

Et ouais, parce qu'elle n'avait aucune idée de combien de temps l'extérieur allait durer et jusqu'à quand June ne cédera pas à la panique, de celle où elle réalisera que Valentine était définitivement perdue. Réaliste dans ses méthodologies, elle avait étudié le dossier de cette civile, horticultrice, loin d'avoir les aptitudes nécessaire à la survie mais il existait toujours un doute tant qu'un corps n'était pas trouvé. En revanche, par les temps qui courait, il était franchement difficile de se fier à ce type d'adage. En revenant vers June, la russe était déjà face à la rousse, son bracelet retiré, la militaire prit le temps d'étudier la situation. La question fatidique se posa et June répondit : « On va chercher Valentine. »

Ce qu'elle avait redouté en chemin se clarifia avec cette simple phrase. Il n'y avait pas plus claire et si cela rassurait la militaire, ce n'était pas vraiment le cas à cet instant précis. Le retour bredouille de l'équipe de sauvetage n'avait pas démotivée sa Cheffe. « ...mais j'estime qu'il est trop tôt pour abandonner. » Ne laissant rien paraître, Winslet acquiesça même si quatre jours étaient déjà passées, le risque zéro n'existait pas dehors et ça grouillait encore de putrides, il se pouvait même qu'il en restait encore pas mal dans les environs et suivant l'endroit où elle aurait réussi à s’échouer quelque part – si elle ne n'était pas noyée en cours de route dû à la chute, plusieurs kilomètres pouvaient encore les séparer. « Je vais m'en occuper moi-même. » C'était un bon exemple qui les avait rapproché, June n'abandonnait jamais. Pressentant qu'il était inutile d'ajouter qu'elle était de l'expédition, elle hocha de la tête d'un air entendu. Il n'y avait rien à redire, elle aurait fait la même chose si Adrian avait été dans la même situation.

Adrian...

Arizona ferma la marche, gardant un œil plus qu'attentif et froid à la russe à qui June ne tarda pas à lui parler. Un point supplémentaire qui pouvait avoir le don de mettre mal à l'aise le Colonel. Un pisteur dans l'équipe pouvait être une bonne chose mais encore fallait-il être sûr qu'elle nous menait bien au bon endroit. Le problème était que Valentine pouvait être n'importe où, personne ne l'avait vu sortir de l'eau ou au moins, une partie d'elle remontée à la surface. Beaucoup de question se bousculaient dans la tête de la militaire, repartant aussi sec dans ses propres interrogations : S'était-elle noyée et donc avait coulé à pic après avoir ingurgité autant d'eau que ses poumons pouvaient tolérer ou s'était-elle blessée gravement à la tête dans sa chute auquel cas, son corps serait remontée et dériverait depuis quatre jours ? Ces deux possibilités étaient les plus plausible en son sens. Personne ne pouvait démentir ce genre d'éventualités tragiques. Ce qui ne menait à rien de prendre un autre risque – en dehors de sortir en quête d'une morte, que d'emporter un pisteur.

Durant le chemin qui les menait toutes les trois vers la Jeep qui les attendait déjà, Arizona esquissa un sourire mauvais lorsque la russe déclina la proposition de Phelbs dans un ton peu respectueux : « L'inexpérience dans ce Fort te pousse gravement vers la bêtise. C'est affligeant. » finit par dire Winslet sur un ton monocorde, dénué d'émotion. Il n'y avait ni moquerie ni méchanceté contrairement à ce qu'elle pouvait bien ressentir ou penser. Ouvrant le coffre, et simplement par acquis de conscience, elle vérifia que tout était bien à sa place et qu'il ne manquait rien. Elle attrapa son talkie : « Winslet pour Floyd. Je m'absente, aucune sortie n'est autorisée. Seule les cas d'urgence seront possible. Terminée. » lâcha t-elle sans attendre de réponse de l'autre côté. Elle partait à l'extérieur, les autres ne se sentiraient pas insulter par son geste : « Hé, tu montes à l'avant, j'veux t'avoir à l’œil ! » décida ensuite la militaire en s'adressant à la russe, tout en fermant le coffre. Son talkie retrouva sa place initiale puis donna quelques instructions supplémentaires concernant l'établissement des postes pour les douze prochaines heures.

Une fois à l'intérieur du véhicule, Arizona fixa le tissus qui cachait la tête et la nuque de la russe – montée côté passager  la place du mort, entre autre, sous son ordre. Elle ignorait ce que pouvait bien penser la rousse mais Roza était un élément sacrifiable même si elle avait hâte de la voir à l’œuvre, sur le terrain. « Par où veux-tu commencer ? » demanda la militaire à June. D'après elle, il serait judicieux de commencer par le point de "départ" de la jeune française mais ce n'était pas son expédition, restait à savoir ce qu'en pensait l'ancienne avocate.
 

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Re: Je ne suis pas chez moi.

Lun 1 Juil 2019 - 23:20

La nuit du premier au deuxième jour fut peut être la plus longue depuis un long moment. Valentine était exténuée, à cran, et stressée, l’unique solution qu’elle avait réussit à trouver fut celle de s’enfermer dans les armoires encastrées dans les murs, celle que l’on voit dans les films où l’amant se cache, mais dans le cas présent la comparaison la plus illustratrice serait celle d’un enfant qui se cachait dans l’armoire, regardant par les interstices pour savoir si oui ou non, le monstre viendrait le manger. Valentine pensait à sa maison, celle qu’elle avait bâti ici dans le fin fond des États Unis, celle qui sentait la chlorophylle, puis elle pensait à celle qu’elle avait perdu depuis longtemps, que parfois elle se demandait si elle en avait toujours le bon souvenir. Sa cheville était douloureuse, à force de marcher dessus avec cette attelle de fortune, son articulation passerait la fin de ces vingt quatre heure à la faire souffrir. Comme ses plantes lui manquait… Elle avait oublié l’affreux faux silence de l’extérieur, celui qui angoisse, car au moindre bruit tout pouvait basculer, sans qu’elle ne puisse possiblement rien faire. Elle se souvenait de l’angoisse de la nuit, de l’impuissance des yeux humains dans le vrai noir, la vraie pénombre, quand la nuit est noire et que la pollution de la lumière artificielle des lampadaire ne peut plus rassurer. Dans un moment de répit, elle réussissait à fermer les yeux, une ou deux heures avant le levé du jour.

À l’aube du deuxième jour, Valentine se risqua à sortir. La faim commençait à la tirailler d’une manière aussi bien physique que psychologique, elle était déjà faible, il était préférable qu’elle n’aggrave pas son cas. Elle refit son attelle, cette fois ci, la serre avec du bandage collant qu’elle avait trouvé dans la boite à pharmacie de la salle de bain des petites vieux. À en croire les photos de la chambre, les anciens propriétaires n’étaient pas aussi vieux qu’elle ne le pensait… Elle testa sa marche qui restait des plus bancales, mais qui lui permettrait peut être de faire un aller et retour dans les alentours à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. Prenant son courage, et la détermination liée à la fin, elle s’aventura vers les maisons à côté, restant discrète, rasant les murs. Elle regardait par la fenêtre si les maisons étaient habitées, par des vivants ou pas des morts. Elle se disait que si vivants il y avait ils lui auraient déjà rendu visite, surtout avec la carte de visite qu’elle avait laissé devant la porte de son abri en la présence du couple.

Dire que l’expédition fut fructueuse était un bien grand mot. Pour autant, elle s’en contenta. Elle essayerait d’aller plus loin demain, mais en attendant, elle goba sans cérémonie ni procès, les cachets d’anti-douleurs qu’elle avait trouvé, accompagnant le tout avec un mélange de son d’avoine, d’eau et de mûres de ronce qu’elle avait trouvé dans les jardins à l’abandon, ou vivait désormais mauvaises herbes, ronces, pissenlits et autres plantes dont personne ne voulait. Le mélange ressemblait parfaitement à une régurgitation, mais la calerait jusqu’au lendemain. Elle soupire, elle soupire longuement en avalant son repas. Le simple fait de manger, lui redonna quelques force et un peu de réconfort… En espérant que le lendemain ne lui apporte pas pire, elle appréhendait la nuit. Elle préféra donc changer de lieu pour la nuit, troquant le placard pour la salle de bain, elle y installa des couvertures, ferma la porte à clef et attendit avec la même angoisse que le sommeil la prenne. Mais ce fut pire, elle ne réussisse par à trouver le sommeil. Et les cernes s’approfondissent. Il fallait qu’elle dorme … Mais comment ?

________________

Était-ce naïf de croire que l’on pourrait venir la sauver ? Elle avait voulu voir si par chance une des voitures étaient encore utilisables. Sans succès. Elle ne pouvait pas marcher de longue distance dans son état, elle tombait déjà de fatigue et elle était quasiment convaincue qu’elle pourrait s’endormir au volant, mais elle irait certainement plus loin. Les batteries étaient mortes, l’essence toujours bien présente dans les réservoirs mais impossible de les démarrer. Valentine n’avait aucune espèce de connaissance en matière de mécanique. Elle savait ce que tout le monde savait à la seconde où on avait son permis de conduire, soit très peu de choses. Ce n’était pas rationnel de croire que l’on pourrait venir la chercher, il fallait qu’elle trouve un moyen de se sauver par ses propres moyens, qu’elle trouve un moyen de rentrer chez elle, comme un miracle peut être… Ça en emboucherait un coin à plus d’un.. C’était dans ces moments là qu’elle se demandait comment l’annonce de sa disparition avait été prise.. était-t-on soulagé de ne plus avoir la française sur le dos ? Elle se demandait si les gens continuaient à se rendre aux cultures pour prendre soin de leur futur.. Valentine aurait voulu récupérer du miel… Elle l’aurait certainement montré avec une immense fierté à June … Elle fronça les sourcils. Il était trop irrationnel de croire que l’on viendrait la sauver. Elle était prétentieuse peut être, mais n’avait pas la prétention de se croire si importante, au point que l’on partirait sur le fait qu’elle est pu survivre à sa chute. Le mouvement du petit groupe d’infectés est lent, trop lent à son gout. Elle les observait, ils n’étaient dérangés par rien tant qu’ils n’entendaient rien, tous continuaient une errance, rameutant au fur et à mesure de leur passage les autres infectés qui s’était mise en pause en attendant un convoi ou un survivant. La jeune française était peut être en train d’assister à la naissance d’une horde… Il y avait quelque chose de terrifiante et de fascinant. Comme un troupeau de moutons, ils se suivaient les uns derrières les autres, le premier de la fille donnant le « la », avance sans savoir vers ou, mais il avance..
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Re: Je ne suis pas chez moi.

Mar 2 Juil 2019 - 14:29

June n’avait pas apporté plus d’attention que cela à leur partenaire forcée. Intéressée ou pas, ce n’était pas son problème tant qu’elle les aidait. Les pensées de l’avocate s’enfonçaient des les affres nébuleuses de leur trajet tandis que de son côté, la militaire distribuait des consignes par talkie quand elle ne s’adressait pas rudement à la russe. Difficile de lui en vouloir. Arizona avait été sur le terrain bien plus souvent que la rouquine et des personnalités comme celle de Roza, elle en avait affronté plus d’une. C’était ce genre de personne qui avait assassiné son fiancé. Dans la voiture, aux côtés de l’ancienne tatoueuse, la quarantenaire tendit le bras vers la boîte à gants pour en tirer la carte qui y avait été laissé. Une vue grossie de Bainbridge Island et des environs, c’était largement suffisant. Elle la déplia de façon à ce que chacune de ses complices soit en mesure de la voir et expliqua :

- L’équipe de sauvetage a déjà vérifié les endroits où elle aurait le plus probablement dû arriver, du doigt, elle longea la côte de Fort ward park à Lynwood center, aujourd’hui, on va pousser jusqu’aux côtes de Point White.

Tout en donnant ces consignes néanmoins, June se surprit à une pas y croire. Le pragmatisme qui revenait à l’assaut de son coup de sang inhabituel ou l’instinct qui essayait de lui faire passer un message. De longues secondes passèrent dans le mutisme, ses yeux émeraude rivés sur le papier qu’elle analysait avec une précision chirurgical. Son attention était magnétisée par un autre point que ceux qu'elle avait désigné. Et s’ils cherchaient au mauvais endroit ? Et s’ils s’obstinaient sur une côte alors qu’elle était de l’autre côté ? Le doute s’insinua tant qu’elle demanda, non sans un soupçon d’hésitation, à sa voisine – réputée pour flairer les gens, n’est-ce pas ?

- Sinon… d’après toi, quelle est la probabilité qu’elle se trouve plutôt ici ? Le bout de son index blanc désigna cette fois le littorale de Wautauga beach jusqu’à Middle point, qu’est-ce que tu conseilles ?

Valentine avait disparu depuis quatre jours. S’ils se trompaient de zone de départ, cela signerait peut-être son arrêt de mort. C’était cette éventualité qui motivait le revirement de dernière minute de l’avocate car s’ils voulaient rejoindre la côte opposée, c’était d’un zodiac dont ils auraient besoin, pas d’une jeep. Pour la première fois depuis… aussi longtemps qu’elle soit capable de s’en souvenir, June n’avait rien prémédité. Elle qui avait toujours deux coups d’avance se retrouvait à naviguer dans le noir et sans boussole. Un sauvetage décousu, dont elle devait assembler les morceaux à tâtons.

HRP important^^':

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Re: Je ne suis pas chez moi.

Jeu 11 Juil 2019 - 15:58

Direction la Jeep, la militaire en profite pour continuer sa démonstration de supériorité et le ton employé en dit long sur le sujet. Quant aux mots soulignés, ils ne sont pas mieux, la russe en dresse un sourcil sous l'incompréhension, peut-on vraiment parler d'inexpérience et de bêtise ? Pas à ses yeux, non, ce n'est qu'un choix des plus compréhensible pour elle qui ne désire pas se perdre dans la luxure de Fort Ward. La vie à la dure à du bon, elle vous prépare à tout et elle vous laisse toutes les armes pour rebondir comme elle vous conditionne pour la suite. Si la militaire ne peut pas comprendre ça, tant pis pour elle, à chacun son rythme, à chacun sa vie.

"C'pas d'la bêtise..." Inutile d'en dire plus ou de lancer un débat, l'envie n'est pas là et la motivation à dialoguer avec une inconnue visiblement bornée non plus. Elle ne tarde d'ailleurs pas à remontrer les dents et lui ordonne de prendre place à l'avant. Sans même la regarder, elle s'exécute aussitôt et s'enfonce au fin fond de la place du mort. Dans un premier temps elle tend l'oreille et écoute les remarques de June, elle n'a pas besoin de regarder la carte mais finit tout de même par si pencher quand on lui demande son avis. Avis sans appel pour sa part, ça frôle l'évidence.

"J'conseille d'sortir de cette Jeep et d'choper un bateau." Point White est trop proche, en quatre jours, la jeune se serrait déjà présenté à l'équipe de sauvetage, elle doit être bien plus loin, où plutôt, carrément ailleurs. Le courant peut faire beaucoup de chose et après un fin soupir elle décide de donner raison à la rouquine, Wautauga Beach est une direction plutôt cohérente.  

Du bout de son ongle rongé, elle défile le long littoral de Waterman Point à Wautauga Beach en un arc de cercle. "J'irai en effet chercher par là... si elle avait été à Point White et ses environs... en quatre jours... elle serait déjà retrouvé." Enfin, si elle était en vie, bien sûr. "Inutile d'perdre plus d'temps." Et sans même demander l'autorisation, elle quitte le véhicule tout en lenteur, peu envieuse à l'idée de glander là et elle attend sagement que ces dames veuillent bien en faire autant pour rejoindre la zone des zodiacs, il parait qu'il y en a une pas loin.
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Re: Je ne suis pas chez moi.

Dim 14 Juil 2019 - 13:47

June n'avait pas eu besoin de lui dire la raison qui l'avait poussé à prendre la décision de sortir en dehors des murs de Fort Ward. Il en valait de même pour Arizona qui n'avait pas vraiment besoin de lui rappeler les dangers de l'extérieur ainsi que les risques presque à zéro de retrouver une civile encore envie dehors. Depuis la mort d'Adrian, il n'y avait personne qu'elle pouvait encore chérir au point de se jeter droit dans la gueule du loup, pour quoi il serait encore prête à faire barrage entre les morts et les vivants. Excepté June. Alors elle s'était vite préparée, ajustant certaines petites choses avant de monter à l'arrière de la Jeep comme elle avait ordonnée à la sacrifiable, de monter à la place du mort. De toute façon, il n'y avait qu'à cet endroit où elle avait une vision panoramique de ses faits et gestes. Il était inutile de dire qu'au moindre faux-pas, la russe allait bouffer sa lame de poing.

Et sa rage. Non pas que Roza était la fautive, l'unique déclencheur de sa colère mais parce qu'Arizona n'attendait qu'une chose : avoir une bonne raison de fracasser le crâne de quelqu'un et reporter la faute sur un étranger. Si elle s'était retenue jusque là, c'était parce qu'elle n'avait pas eu de raison apparente pour le faire, sinon ça la démangeait. Elle avait tout simplement des envies de meurtres et cette black n'était pas encore sortie d'affaire. Adrian allait être vengé, c'était certain. Non, la mort de son amant n'allait pas en rester là.

- L’équipe de sauvetage a déjà vérifié les endroits où elle aurait le plus probablement dû arriver, 
Arizona se pencha légèrement pour regarder la carte mais elle la connaissait par cœur, elle savait exactement où les équipes avaient été envoyer pourtant, elle voulait suivre et se montrer plus qu'attentive. Ce n'était que par principe. Du regard, elle suivait la rousse s'impliquer et de forcer la brune à en faire autant. « Sinon.. » Le regard de la militaire trouva celui de la rousse : « D'après toi, quelle est la la probabilité qu'elle se trouve plutôt ici ? Les orbes de Winslet se reportèrent sur la carte pour suivre l'index de la boss allant de Wautauga Beach jusqu'à Middle Point. « Qu'est-ce que tu conseilles ? »

- Ce n'est pas un endroit où il faudrait s'échouer. Ça n'a pas été nettoyer depuis longtemps et sans arme, les chances sont maigres, lança Arizona, à June, sur un ton dur mais neutre. Elle ne mettait pas l'accent sur les faibles risques de survis, enfin pas seulement, elle mettait surtout l'accent sur les présences accrues des putrides. Toujours est-il que la Phelbs attendait les indications de la pisteuse cyclope, Arizona avait donné les indications qu'elle connaissait. Il n'y avait plus qu'à attendre si la russe allait les jeter dans la mort ou pas. Après tout, avec un œil en moins, il ne lui restait que très peu de chance pour survivre à l'extérieur. Son angle mort étant plus proéminent d'un coté. A ne pas se méprendre, la militaire ne se souciait pas de l'état de santé de cette illuminée. Elle jouissait seulement de beaucoup d'autres trucs. Il était évident qu'Arizona ne se souciait plus vraiment des autres...

« J'conseille d'sortir de cette Jeep et d'choper un bateau. » En entendant ça, la trentenaire gonfla la poitrine mais n'ajouta rien en laissant son doigt se poser sur la carte : « J'irai en effet chercher par là... » Avec le recul, Arizona avait pensé à envoyer des troupes là bas mais c'était comme envoyer des pauvres hommes à l'abattoir, avec le risque de chercher une morte ou un cadavre mouvant. Elle espérait que Valentine ne soit pas allée aussi loin. Beaucoup plus rassurée d'entrer dans le mouvement elle-même plutôt que d'envoyer des volontaires au casse-pipe. « Inutile d'perdre plus d'temps. » Le poing de la cheffe de la sécurité se serra en prenant ce pic pour elle-même mais elle se tempéra. Il y avait bien longtemps qu'elle ne cédait pas à la provocation, sinon elle n'en serait pas là et serait morte depuis bien longtemps.

Toujours est-il que la décision avait été prise et qu'en peu de temps, la carte était rangée et la prisonnière était déjà sortie de la Jeep. Arizona suivit derrière en appelant à son talkie walkie : « Changement de programme. » Elle réfléchissait : « Préparer un bateau et un paquetage complet survie au max. » Elle ouvrit le coffre et quand une paire de bras arrivèrent pour donner un coup de main elle ordonna : « On prend le tout avec une double ration de balles. » A nouveau dans son talkie : « Donavan pour Arizona : On se dirige vers le ghetto. Possibilité de présence de la civile recherchée. Silence radio jusqu'à notre retour. »

La portée radio allait être certainement nulle et elle préféra se libérer du sien pour ajouter une aisance supplémentaire. « Hey, June. » Tout en gardant un œil sur la russe, elle tira la boss un peu plus loin : « Tu sais que je ferais n'improte quoi pour toi et je ne plaisantais pas tout à l'heure. » Cet ajout d'information était là pour confirmer que Winslet ne reculerait pas, elle voulait seulement plus de sa part. « Le nettoyage n'a pas été jusque là et si vraiment elle a atterrit là-bas, quatre jours, c'est.. mince pour une civile non entraînée. » Droite jusqu'à présent, elle se pencha un peu montrant à quel point elle s'inquiétait pour elle : « Pourquoi tu fais tout ça ? » Pourquoi tu risques ta vie pour une civile ?... June savait comme Arizona était dévouée à sa cause, comment leur relation particulière pouvait entraîner la militaire n'importe où, en fermant les yeux.

Après cette fameuse réponse, elle entendit au talkie que ses directives avaient été respecté en un temps reccord et qu'elles pouvaient y aller. C'était une grosse perte de temps de faire éclater la bulle de sa boss en public : « Ok, on y va. » lâcha Arizona en faisant signe à la russe la direction à prendre.
 

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Re: Je ne suis pas chez moi.

Jeu 18 Juil 2019 - 21:23

Valentine ne s’estimait pas … irremplaçable à proprement parlé. Elle avait un rôle important au sein de la communauté de survivants et il était évident qu’elle s’investissait, mais si elle était certaine d’une chose c’est que ce petit monde ne pouvait pas s’arrêter de tourner. Elle soupire face au bien petit butin qu’elle avait sous les yeux, entre cette nuit sans sommeil, elle ne trouvait pas même le repos avec un repas. Elle se contenta de ce qu’elle avait devant elle, et bailla longuement, avant de regarder avec la fenêtre. Le désavantage qu’avait Valentine était qu’elle n’avait jamais vécu dans les alentours, n’avait jamais vraiment compris l’urbanisme américain, et ne savait pas vraiment comment retrouver son chemin en sachant qu’elle n’avait pas la moindre d’idée de qu’elle chemin prendre au départ. Au fur et à mesure des heures qui passaient, elle se rendait compte de l’obstacle incroyable qui s’était mis entre elle et son possible retour chez elle.

Depuis les premiers jours, elle ne semblait enchaîné que les frustrations et les obstacles, épreuves après épreuves, elle voyait à quel point le monde avait changé. Une fois dehors seule, elle comprenait. Les sorties, entourée, avec le reste de la cavalerie, ce n'était pas la même chose. Cette fois ci, elle y était confrontée avec toute la violence que l'on pouvait connaître.. Le manque de sommeil et de nourriture, son encours qui n’était pas partie pour se soigner toute seule semblait-il, elle se retrouvait dans un état de vulnérabilité auquel elle n’était pas habituée, et dans d’autre circonstances, n’aurait pas forcément cherché à s’y habituer. Elle devait changer de maison, voire ce qu’il y avait plus loin. Avec toutes ces maisons qu’ils y avaient au bord de l’eau, peut être trouverait -elle une barque, histoire de tenter une traversée, ou une nouvelle manière de tomber à l’eau. Il était évident, qu’elle ne serait pas capable avec son manque d’entraînement, sa condition physique peu avantageuse. Elle pouvait courir ds kilomètres, mais il fallait être rationnel, elle n’avait pas la possibilité de courir sur une cheville dans un triste état pendant plusieurs kilomètres. Elle ne trouvait pas le sommeil et c’était certainement ce qui lui pesait le plus. Moins alerte, il fallait se rendre compte à quel point les besoins les plus basiques, les plus primaires était ceux qui permettait le luxe d’une réflexion plus profonde. Une image s’imprima dans sa tête, un souvenir d’une sortie et de cette rencontre avec ses bêtes sauvages, humains, non infectés qui avait certainement perdu la tête en prenant le même chemin que celui que Valentine semblait emprunter aujourd’hui. Cette idée la terrifia.

Se perdre ainsi, oublier ce qu’elle était, pour ne plus être qu’un charognard assoiffé d’une satisfaction éphémère d’un besoin primaire, d’une poussée d’adrénaline… Elle respire longuement avant de se relever et de rassembler ses affaires. Une longue respiration avant de descendre difficilement les escaliers de la maison. Elle ne pouvait pas se laisser dépérir de cette manière, elle méritait mieux que cela. Couteau en main, la balbutiante survivante s’avançait en boitant dans un monde qui l’avait oubliée depuis trois ans.

__________________

Une fois le petit groupe passé, elle pu quitter le salon de la maison dans laquelle, elle avait passé quelques heures pour reposer sa cheville. Sans une réelle attelle, depuis hier, un hématome avait apparu sur sa cheville, ce qui n’était pas pour rassurer la française. Malgré son attention toute particulière à ne pas trop appuyer sur celle ci, à force de bouger et de chercher un moyen de s’échapper de son nouvel enfer, elle avait certainement empiré les choses. Mais qu’aurait-elle du faire ? La question avait plus réponses. S’immobiliser pendant un mois ? deux mois ? Psychologiquement, elle était incapable de tenir aussi longtemps seule. Peut être que certains y arrivait sans perdre la tête, mais Valentine avait beau être la plus déterminée des femmes, un mois de solitude et de manque de sommeil risquait d’avoir un effet plus dramatique qu’elle ne pouvait l’imaginer. Depuis l’apparition de l’hématome, elle avait chercher un moyen d’éviter d’appuyer et étrangement, trouver une cane semblait plus simple que trouver de la nourriture, ce qu’elle trouvait ironique, et particulièrement cruel. Elle était déjà satisfaite de ne pas avoir fait d’impair et attirer les infectés dans sa direction. Au rythme où elle marchait, elle n’allait pas bien plus vite qu’eux, et traînait de la page à la mode de l’apocalypse. Il fallait qu’elle dorme, qu’elle trouve un moyen de dormir… Les cauchemars et les angoisses prenaient trop d’ampleur, elle se souvenait de celle qu’elle était quand elle était arrivée à Bainbridge Island… Elle aurait tellement évité ne pas revenir à cet état..

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Re: Je ne suis pas chez moi.

Ven 19 Juil 2019 - 0:45

La rouquine n’avait pas répondu à Arizona. Elle avait parfaitement conscience qu’en dehors de l’île, les terres n’avaient pas été nettoyées et c’était justement pour cela qu’elles n’avaient pas de temps à perdre. Valentine ne s’était jamais décrite comme une survivante taillée pour la cruauté du monde sauvage, elle admettait sans détour sa dépendance au mode de vie de Fort Ward. Mais aussi, elle n’était pas du genre à se laisser abattre. June savait qu’avant de capituler, la jeune femme se battrait. C’était la raison pour laquelle l’avocate voulait se donner une dernière chance : la retrouver en vie, ce n’était pas probable, mais c’était encore possible.

Roza était déjà sortie de la jeep que la rouquine l’imitait avec un temps de retard. Le temps de peaufiner sa réflexion. Et si la russe faisait exprès ? Et si elle profitait de ses doutes pour les envoyer dans une direction qui gâcherait de précieuses heures ? Non. Les arguments de la tatouée corrélaient avec son intuition, elle suivait le choix du bateau. Emboîtant le pas à leur guide forcée, son attention fut détournée à mi-chemin par la militaire qui l’attira à l’écart après avoir donné les consignes par talkie. Pourquoi faisait-elle tout ça ? La question était légitime.

- C’est une membre vraiment importante de la communauté, répondit-elle laconiquement, et je suis certaine qu’elle n’a pas livré l’entièreté de son potentiel.

Ce n’était pas un mensonge. Valentine ne valait peut-être pas un agriculteur aguerri mais elle était jeune, ingénieuse et bien motivée à survivre. Les yeux perçants de l’avocate soutinrent un moment ceux de son amie. Ce n’était pas le moment d’avouer explicitement que son choix était aussi en partie personnel. De toute façon, leur relation n’était ni affichée, ni secrète.

- Si cette sortie ne donne rien, on abandonne, négocia raisonnablement June, fais-moi confiance.

***

La traversée lui avait parut interminable, coincée entre Arizona et Roza. La rouquine n’était pourtant pas une adepte du small talk, le problème n’était pas l’absence de conversation. C’était plutôt l’atmosphère qui régnait entre les deux femmes. Il était évident qu’elles ne pouvaient pas s’apprécier mais l’indifférence serait un luxe plutôt bien choisi. Là, elle avait la sensation que chaque seconde était à la frontière d’un dérapage. Une fois de l’autre côté, la quarantenaire fut la première à sauter dans l’eau salée qui lui arrivait aux chevilles pour tirer le zodiac jusqu’à un endroit où le courant ne l’emporterait pas.

Il y avait très peu d’habitations ici, toutes détériorées par le temps et l’humidité. Les bois prenaient vite le relais, denses et imposant. June se tourna simplement vers leur pisteuse, sans lui faire le plaisir d’une demande formulée à haute voix, mais le message était clair : « et maintenant ? ».

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Re: Je ne suis pas chez moi.

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