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If I've to go to Hell, I shall not go alone.

Mer 24 Mai 2017 - 0:14


MAXWELL BRADY
43 ans AMÉRICAINE BODYGUARD TRAVELERS

i've got a war in my mind


Explique ici le caractère actuel de ton personnage.

Je ne suis pas parfait mais je ne suis pas complètement pourri non plus. Je dois dire que j'ai beaucoup changé depuis le début, le début de la fin. Dans une autre vie, j'étais plutôt jovial, bout-en-train, toujours actif et plutôt sociable. Les morts m'ont façonné aux antipodes de ce que je pouvais être. Je me dis qu'il est toujours possible de retourner en arrière, je me le dis depuis deux ans et j'ai de plus en plus de mal à me croire. Quand tout allait bien, je relativisais beaucoup en prenant du recul sur les petits détails de la vie, en ne me laissant pas submerger par de petites émotions sans importance. Aujourd'hui, la vie n'est plus la même. Je n'ai pas voulu ce qu'il s'est passé, personne ne l'a voulu et pourtant, il faut faire avec. Difficile d'être optimiste quand vous n'avez plus rien et que l'on vient vous prendre le peu de choses qu'il vous reste. Difficile de sourire quand la vie vous gifle, chaque jour, jusqu'au sang. Les victoires ne compenseront jamais le nombre incalculable de pertes. Je suis fataliste et je l'assume complètement. Un fatalisme qui m'a isolé au fur et à mesure de ma route. Quand tout va mal, le commun des mortels n'a pas besoin qu'on le lui rappelle. J'ai partagé le quotidien de quelques groupes jusqu'à Seattle mais jamais très longtemps. Je ne suis plus facile à vivre, c'est un fait. Je ne supporte plus les femmes et leurs hormones, les bébés qui braillent, les mecs qui jouent les héros. Quand je suis énervé, je ne laisse absolument rien paraître, il y a juste ma main gauche qui se met à trembler, ma faiblesse. À partir de ce moment-là, la moindre remarque peut dégénérer. Je ne me laisse pas faire, quelques fois, dans l'excès. J'ai aussi du mal avec cette notion de groupe et de hiérarchie naturelle où des leadeurs émergent alors qu'ils ont passé leur pauvre vie à lécher le cul de leur patron, quand ce n'est pas celui de leur femme. Dans un groupe, je ne suis pas le mec sympa à qui l'on peut tout demander, je suis plutôt celui qui est assis tout au fond et qui observe la foule en se demandant quand est-ce qu'il va pouvoir se tirer sans que personne ne s'en aperçoive. Je suis aussi ce mec qui démonte une à une toutes les nouvelles idées d'amélioration de camp ou de vie. Je râle beaucoup, je provoque énormément et quand il faut, je n'hésite pas à balancer un bon coup de tête. Je ne demande rien à personne et je tiens à ce que la réciproque soit tenue. Si Dieu a décidé de m'enlever ma femme et mes deux filles, ce n'est pas pour que quelqu'un les remplace en venant me casser les couilles. Je ne veux plus entendre parler de famille, la mienne est morte depuis bientôt un an.

Au-delà de tous ces vilains traits, j'ai plusieurs qualités. Le sens de l'orientation en serait la première, due à mon ancien métier. Très observateur, je me repère vite en détaillant l'environnement dans lequel j'évolue, que ce soit les villes, la montagne ou la campagne. Malgré mon âge, ma mémoire ne flanche pas ce qui peut faire de moi quelqu'un de rancunier et mon esprit logique peut encore réussir à vous surprendre. Je réfléchis avant d'agir, je ne fais jamais rien quand il n'y a pas une petite chance de réussite. Dans ma vie, j'essaie de ne laisser qu'une toute petite place au hasard.
Je suis aussi très franc, très droit. On peut le lister parmi mes défauts mais pour moi, c'est une qualité. Je ne fais jamais semblant. Quand j'ai besoin de dire quelque chose, je le dis et j'en assume les conséquences. J'ai cette facheuse tendance à balancer tout haut ce que les autres pensent tout bas. Certains m'apprécient pour cela tandis que d'autres s'éloignent de moi, préférant éviter de connaître mon point de vue sur eux.
Une franchise qui me vaut ce charisme. Dans les groupes, beaucoup pensent que rester en retrait est la meilleure solution pour ne pas être envoyé au casse-pipe. N'ayant plus grand chose à perdre, l'extérieur ne me fait pas peur et me mettre en avant ne m'a jamais causé du tort. Je réussis à être un gros con tout en étant apprécié des personnes qui m'entourent. Une dualité qui me caractérise au mieux. Être détesté est le meilleur moyen d'éloigner les opportunistes mais ça ne fonctionne pas. À en croire certains, j'en deviendrais même attachant.
Un charisme que j'ai beaucoup de mal à assumer, comme la plupart de mes autres qualités. Je ne tiens pas à ce que l'on compte sur moi, malgré mes diverses compétences. Ma franchise naturelle me met en avant et les gens ont tendance à trop vite me faire confiance ce qui ne me convient pas. Je ne tiens pas à prendre de responsabilités, de peur que ça se retourne contre moi au premier faux pas. Lorsque je fais les choses et que je les fait bien, c'est normal, il n'y a aucune gloire à en tirer. Quand je les fait mal, c'est là que ça coince. Je ne supporte pas l'échec et j'ai du mal à saluer les victoires. La survie tient à peu de choses et le moindre succès déboule sur une avalanche de désillusions.
Dernier point, la curiosité. Là, encore, ça peut vite devenir un vilain défaut quand il s'agit de survie. Je ne tiens pas en place, j'ai beaucoup de mal à rester dans un seul et même endroit quelques jours d'affilée. Ce n'est pas de la peur, c'est simplement que j'apprécie trouver de nouvelles denrées sur ma route, innover et être surpris. Les revenants en viendraient presque à me manquer quand je décide de passer quelques temps dans un endroit sécurisé. J'ai toujours ce besoin de découverte.



and blood on my hands


Explique ici les caractéristiques physiques de ton personnage..

Châtain aux yeux clairs, ça fait rêver, hein ? Sauf qu'aujourd'hui, tout ceci n'a plus aucune valeur. J'ai toujours été qualifié de beau mec. Au vu de mon ancienne profession, inutile de dire que le costard et la cravate faisaient leur petit effet. Légèrement plus grand que la moyenne, je n'ai jamais eu à me plaindre de ma taille. Pour ce qui est de la corpulence, elle varie avec le temps. Avant, j'étais carré sans être trop musclé non plus. Je n'ai jamais souscrit d'abonnement dans les salles de musculation. Aujourd'hui, je ressemble plus à un carreau d'arbalète qu'à une batte de baseball. Le manque de nourriture, les efforts physiques et les sauts de repas ont eu raison de mon côté athlétique. Par rapport à d'autres, je me défends toujours mais je souffre de mon propre reflet dans le miroir. Tout comme cette barbe qui tend à pousser de manière irrégulière et qui me cache le visage. Niveau look, je me défendais plutôt bien puisque le costard était de rigueur. Aujourd'hui, je prends ce que je trouve dans les placards abandonnés ou sur les cadavres en décomposition. Je ne fais pas le difficile, je ne fais pas la diva. J'en ai assez souffert en traversant deux États avec trois femmes à mes basques.
Lorsque j'ai quitté San Francisco, je suis sorti de chez moi avec une valise, comme si je partais en vacances. Aujourd'hui, je n'ai plus qu'un sac à dos rempli de babioles intercalées entre trois vêtements de rechange. Un boxer, un tee-shirt et une veste légère, la préférée de ma femme. Dans ce sac, on trouve aussi une poupée de Sara, la plus jeune de mes filles ainsi que le porte-clés de ma grande, Enola. La poupée est blonde aux yeux bleus, comme leur défunte mère. Le porte-clés est une petite réplique de moto, une Ducati, comme celle que j'avais quand je l'emmenais faire des tours, cheveux au vent. On y trouve aussi une gourde remplie d'alcool, des pansements volés dans les affaires du médecin de mon ancien groupe, un couteau de cuisine, un paquet de clopes neuf, deux briquets, un petit miroir appartenant à ma femme, du fil de pêche, un bonnet, une paire de gants, une lampe-torche ainsi que deux barres protéinés pour les coups durs. Avec tout ça, j'ai beaucoup de mal à le fermer.
Niveau armement, c'est très rudimentaire. J'ai réussi à conserver mon USP Tactical en calibre .45 que j'avais acheté pour le travail, même si j'avais interdiction de le porter. Je suis parti avec trois chargeurs mais j'en ai perdu un en route. Il ne me reste aujourd'hui que huit balles dans celui qui est engagé et zéro dans celui de rechange. Je n'ose pas en demander puisque je déteste qu'on me demande des services. L'arme est comme neuve, j'en prends soin dès que je peux en la démontant et en la nettoyant entièrement. Je le porte constamment dans un holster de poitrine dérobé sur un cadavre. Je n'ai aucune arme d'épaule, trouvant cela trop encombrant et particulièrement handicapant dans les petits espaces. L'arme qui me sert le plus au quotidien, c'est un couteau de botte qui, comme son nom l'indique, s'enfile le long de la cheville, dans ma chaussure montante. La lame en titane noire mesure une vingtaine de centimètres et le manche antidérapant est fait d'un bois sombre. Une arme suffisante quand il s'agit d'aller chatouiller la cervelle des revenants.
Trouvée à Salem, ravitaillée et remise à neuf à Portland, je possède aussi une moto-cross Husqvarna, modèle TE630, qui m'a permis de rallier la ville des Blazers jusqu'à celle des SuperSonics de Seattle. D'origine blanche et rouge, j'ai préféré la repeindre en kaki et noir, plus discret. J'ai aussi bricolé l'échappement afin qu'il fasse beaucoup moins de bruit en assemblant plusieurs chicanes à l'intérieur du silencieux. Ça m'a pris une bonne semaine pour réaliser l'opération, sachant qu'à la base, je ne suis pas du tout manuel. Le résultat n'est pas fameux ni esthétique mais le bruit est tout de même atténué. La bestiole, comme je me plais à l'appeler, est aujourd'hui cachée dans une ancienne boutique de fringues, dans la cabine d'essayage, à l'entrée de la ville. J'ai toujours les clés dans ma poche et une annotation sur le plan de la ville afin de ne pas l'oublier et l'avoir sous la main en cas d'urgence. Le réservoir est siphonné pour ne pas qu'on me la pique. J'ai pris le soin de planquer cinq litres d'essence dans le faux plafond, juste au-dessus de son emplacement.

a storm is coming


Explique ici l'histoire de ton personnage avant l'épidémie.

Je suis né le 14 Avril 1974 dans la banlieue d'Oakland, en Californie. Mon père était policier et ma mère travaillait dans un centre commercial. Je n'ai jamais trop su ce qu'elle y faisait puisqu'elle changeait souvent d'employeur. Une famille normale pour une vie normale. Ni trop riche, ni trop pauvre. Je suis fils unique, mes parents ont tout misé sur moi. J'ai toujours été studieux à l'école, à deux doigts d'être le petit chouchou des instituteurs, mais surtout, des institutrices. J'apprendrai plus tard que l'une d'elles avait partagé un moment intime avec mon paternel, ce vil dragueur. Un enfant sans histoire qui grandit dans un environnement (presque) sain. Un enfant qui rêvait de devenir éboueur pour rester debout derrière le camion pendant qu'il roule et faire coucou aux voitures. On ne va pas s'attarder sur cette partie, y a quelques billets à faire ailleurs.

L'adolescence, pour moi, a commencé à treize ans, quand j'ai intégré "l'école des plus grands". Mon père était toujours sur mon dos, je comprendrai plus tard qu'il faisait tout pour ne pas que je finisse flic, comme lui. Son exigence était sans limite et il m'a bouffé la vie, clairement. Au moins, je sais de qui je tiens mon caractère à la con et mon obstination à vouloir que tout soit parfait. Je voyais mes camarades qui commençaient à laisser parler les hormones, à faire du sport. J'en ai beaucoup souffert puisque moi, j'étais obligé de rentrer tôt et de bosser pour sauter des classes, décrocher des diplômes et finir à la Maison Blanche, dixit mon père. Sauf que moi, la Maison Blanche, je n'en avais rien à foutre. À l'époque, je voulais travailler dans une banque. À mes yeux, c'était eux qui détenaient l'argent des citoyens donc c'est eux qui allaient payer le mieux. Erreur. Plus tard, j'ai aussi voulu devenir pilote d'avion pour broyer les oiseaux dans les réacteurs. Ça n'a duré qu'une semaine, le temps que la chiure de moineau qui recouvrait ma belle veste soit partie. Depuis ce jour-là, j'ai toujours eu du mal avec les volatiles.

J'ai finalement réussi par obtenir mon diplôme de fin d'étude. Plusieurs portes s'ouvraient à moi puisque j'avais de bonnes notes mais j'ai décidé de faire mes classes dans l'armée. Ça ne devait durer qu'un an et au final, j'y suis resté cinq ans. Je me suis spécialisé dans l'instruction sur simulateur d'hélicoptère. Ce n'est pas vraiment ce dont à quoi j'aspirais en rentrant dans l'armée mais je m'y suis plu. J'ai même eu la chance de partir en OPEX à l'autre bout du Monde et survoler la Bosnie-Herzégovine dans un Boeing AH-64 Apache. Un hélicoptère d'attaque que je connaissais mieux que ma poche. Une machine qui a été l'une des forces de dissuasion les plus efficaces sur le sol européen. C'était les vacances là-bas, une mission de maintien de paix. Je m'y suis fait mes premiers amis qui m'ont accompagné jusqu'au début de l'épidémie. Toutefois, gros point noir au tableau, je me suis blessé lors d'une sortie en moto en plantant l'engin dans un nid-de-poule avant qu'il ne me retombe dessus. Le résultat ne se fait pas attendre, je suis rapatrié en urgence. Fractures du tibia-péroné, brûlure sévère sur le mollet due à l'échappement et rupture des tendons de la coiffe des rotateurs de l'épaule. Encore aujourd'hui, elle me fait souffrir. C'était ma première et dernière mission sur le sol étranger. Suite à cet accident, on ne m'a plus jamais sorti de la salle du simulateur. Comme quoi, le destin, ça ne se joue pas à grand chose. En l’occurrence, une faute de trajectoire. Les trois dernières années n'ont pas été bien croustillantes. Ma jambe folle me privait de pas mal de plaisirs. J'ai quand même réussi ma rééducation en faisant des longueurs dans la piscine du camp et j'ai forgé mon exigence envers moi-même en serrant les dents afin de reprendre les footings le plus tôt possible. C'est ainsi que j'ai pris la place spirituelle de mon père dans ma propre vie. Lorsque mon contrat a pris fin, j'avais vingt-trois ans et je ne savais absolument plus quoi faire de ma vie.

La reconversion a été compliquée. J'ai enchaîné des périodes de disette et des petits boulots sans intérêt. Parmi eux, des intérims dans le centre commercial de ma mère. J'ai même été amené à nettoyer des chiottes. Le pire souvenir de ma vie. Plus tard, alors que je commençais à prendre goût aux femmes et que ma jambe se remettait doucement de sa chute, je suis entré dans une banque à Oakland comme agent de sécurité. Ce n'était pas le job de rêve mais c'était plutôt bien payé et ça ne demandait pas trop d'efforts. C'est d'ailleurs ici que j'ai croisé pour la première fois celle qui deviendra ma femme quelques années plus tard, la belle et douce Anya. Blonde, les yeux bleus, ce que je préfère. Elle n'était qu'une simple cliente qui venait souvent à sa banque afin de trouver des solutions quant à ses découverts. À l'époque, plutôt ouvert, j'ai réussi à la séduire lors d'un rencard dans une boîte de nuit. Depuis ce soir-là, nous ne nous sommes jamais quittés. Nous avions vingt-quatre ans.

La vie n'était pas rose mais elle n'était pas noire non plus. J'ai quitté mon poste à la banque afin de faire une formation rapide et devenir chauffeur de taxi. Je bossais pour une société privée. Anya, elle, a passé ses diplômes pour devenir infirmière. Nous avons été obligé de déménager sur San Francisco. À côté de tous les meubles, proche des souvenirs de famille, dans le petite ventre de ma femme, un petit être était alors en train de voir le jour. Enola, ma fille. Je suis fan du film Waterworld et elle voue un culte à Kevin Costner. Résultat logique. À trois, nous avons commencé une nouvelle vie à San Francisco, The City by the Bay, dans le quartier Nord de la ville avec une belle vue sur le Golden Gate. Curieusement, nous n'avons jamais bougé d'ici. Comme quoi, les premières impressions sont souvent les bonnes. Jusqu'à nos trente ans, rien de bien croustillant à vous raconter. Une vie simple et bien rangée, une vie comme personne n'en rêve petit mais qu'on jalouse quand on est en âge de la vivre.

En 2007, quand Anya tombe enceinte de Sara, je décide de changer de vie. Marre de conduire des clients arrogants. Marre de n'obéir qu'à des cons. Je veux retrouver l'adrénaline que j'avais quand je faisais mes classes. Je démissionne et je commence une formation de bodyguard. Très rapidement, je fais mes preuves en sport mais aussi en self-defense, des bases que j'ai acquis dans mes jeunes années. Je finis majeur de promotion mais je ne trouve que des contrats ponctuels voire même, des piges en tant qu'agent de sécurité. J'ai presque l'impression de retomber dix ans en arrière. Toutefois, le hasard fait bien les choses puisque c'est le jour de la naissance de ma seconde fille qu'un contrat en or tombe sur la table. Une énième vie qui commence. Je suis chargé de protéger des stars le temps de leur séjour dans la Baie. Pier 39, Union Square, Nob Hill, Pacific Heights, Marina District deviennent les quartiers où je traîne le plus les pieds. Je passe de chauffeur à homme en noir, d'homme en noir à chauffeur. Je passe de cérémonies à des concerts pour finir dans des boîtes de nuit. Je vis enfin cette jeunesse qui m'a échappé.

Je sais quand je prends le boulot mais je ne sais jamais quand je finis. C'est un peu ça qui me plait et c'est aussi ça qui plombe notre couple. Nous sommes obligés de prendre une baby-sitter. J'en use et j'en abuse. J'en viens à tromper Anya avec qui je vis depuis bientôt dix ans. Elle ne le sait pas mais elle en souffre quand même puisque je deviens distant, je me fous littéralement de sa gueule. Les six dernières années avant la fin ont été un calvaire dans le couple. Les filles en pâtissaient et dès qu'une embrouille pointait le bout de son nez, je devenais complètement fou. Dans ma tête, finalement, je n'attendais qu'une chose, qu'elle me quitte pour profiter pleinement de ma nouvelle vie, de faire ce dont j'ai envie, quand j'en ai envie. Elle ne l'a pas fait. Moi non plus. Nous sommes restés ensemble pour les filles. L'un comme l'autre, nous n'avons jamais rien fait pour améliorer les choses. J'ai continué à la tromper avec tout ce qu'il me tombait sous la main et elle n'a jamais décidé d'ouvrir les yeux. Si je rentrais dormir à la maison, c'était juste pour voir mes filles et m'en occuper, à ma manière. Finalement, il faut croire que l'épidémie est arrivée au bon moment dans notre vie, juste avant le déchirement du couple, avant la rupture qui aurait été fatale. Avant aussi que mon père ne puisse trépasser puisqu'il déclare un cancer du poumon au mois d'Août. Grand fumeur, il n'a jamais épargné sa santé. On récolte ce que l'on sème. Quelques années plus tôt, mes parents avaient décidé de monter dans le Nord, à Seattle, afin de pouvoir prendre leur retraite là-haut, acheter une petite maison dans la banlieue et finir leurs jours heureux et ensemble. Le destin est parfois cruel.

on the highway to hell


Explique ici l'histoire de ton personnage depuis l'épidémie.

Octobre-Novembre 2015 → Je ne mentionne pas Septembre puisque je regardais très peu les informations, n'ayant pas de temps à consacrer à la télévision. C'est ma femme qui m'a alerté aux alentours du 5 Octobre, comme quoi il se passait des choses étranges dans la baie. Je connais ma femme mieux que personne et je sais qu'elle dramatise toujours tout pour rien. C'est une femme. Je prends donc les choses à la légère, continuant mon train-train de vie de débauche. Entre-temps, je reçois un appel de ma mère qui me signifie l'état préoccupant de mon père. Les médecins ne sont pas confiants, surtout que l'hôpital commence à saturer. C'est lorsque, justement, le scandale de l'hôpital éclate au grand jour que je comprends qu'il se trame quelque chose de pas net. S'en suit la réquisition des forces militaires. Tout a l'air de partir en vrille mais les médias rassurent en mentionnant ces zones de quarantaine qui sont érigées dans plusieurs quartiers de la ville. Crédule et ne voulant pas chercher à faire paniquer ma famille, j'y crois. J'y crois jusqu'à ce que la loi martiale soit déclarée, jusqu'à ce que le trafic aérien soit coupé. Crédule mais pas complètement con. C'est à ce moment-là que je reprends conscience de moi-même et par la même occasion, que j'ai une famille à protéger, femme comprise. J'arrête mes conneries et je reste avec eux, je ne les lâche pas d'une semelle. Je refuse tous les contrats qui me sont proposés et j'empêche Anya d'aller à l'hôpital, d'exercer son travail. Je refuse aussi que mes filles continuent à aller à l'école. Forcément, les disputes ne se calment pas mais je reste droit dans mes bottes, tout le monde reste à la maison jusqu'à ce que toute cette merde se calme. Mais ça ne se calme pas. Au contraire, ça empire. La ville sombre dans un chaos qui se généralise à l’État de Californie et je pense, à tout le pays. Les premiers cas ont été déclarés à la mi-Octobre et le 10 Novembre, on les voit déjà déambuler au milieu des rues, en pleine journée. Ça change des râles de plaisir de la voisine. D'ailleurs, en sortant de chez moi pour aller chercher de l'aide, je tombe sur elle. Beaucoup moins sexy avec la peau en lambeaux. Je suis le seul à me donner le droit de sortir de la maison, jamais sans mon arme. Les flics essaient de me faire comprendre que je dois rejoindre les camps qui commencent à prendre forme mais je ne veux pas. Enfin, j'assume mon rôle de chef de famille. Pourtant, je prends de mauvaises décisions. Certainement dû au manque d'habitude. C'est nouveau pour moi puisque j'ai toujours été un connard.

Décembre 2015 → La mort hante les rues et les zones de quarantaine prennent enfin forme. Je ne tiens toujours pas à m'y rendre, à leur confier ma famille. Nous restons dans notre petite maison, les volets cloués, la porte bloquée. Les conflits entre ma femme et moi deviennent insupportables, invivables pour mes filles. J'essaie de suivre les informations à travers une petite radio bricolée. Au-delà du bordel qui se généralise sur l'ensemble du territoire, l'état de mon père m'inquiète. Ça fait deux ans que je ne l'ai pas vu et malgré nos rapports tendus à l'adolescence, j'ai toujours été très proche de lui, je ne supporterai pas le savoir parti sans avoir pu lui faire mes adieux. C'est le jour de Noël, symbole de l'unité familiale que je prends la décision de quitter la maison et de grimper sur la carte. L'hiver approche et le froid devrait ralentir l'épidémie. Pour moi, le Nord, c'est la solution. Du moins, c'est ce que je fais comprendre à mes femmes. Le 26 Décembre, les affaires sont prêtes et nous partons. Nous rejoignons le premier port et je parviens à voler un bateau, le plus petit, afin de rallier la baie le plus au Nord, dans la petite ville de Novato. Une décision prise à la va-vite. Les pillards sont déjà en place et lorsque le bateau accoste, ils mettent quelques minutes à nous mettre le grappin dessus. Ils me ruent de coups, ils violentent ma femme. Sac sur la tête, mains liées et direction le quartier général des abrutis.

Janvier 2016 → J'ai passé cinq jours dans le noir total. Lorsque je sors enfin, je m'en prends une dans la gueule, direct. Ça annonce la couleur. Les mains toujours attachées, j'aperçois ma femme dans une cellule voisine. Elle a l'air vivante, elle a l'air d'aller bien malgré les quelques ecchymoses sur son visage. J'apprends que nous sommes à Woodland, à l'Ouest de Sacramento. Je ne sais pas ce qu'ils veulent de moi si ce n'est un punching ball. J'encaisse bien. Je vois qu'ils veulent nous tuer mais qu'ils ne savent pas encore si c'est permis ou non. Une bande de jeunes, à peine la vingtaine. Mon arme est encore sous mon bras, ils n'ont même pas pris le temps de me fouiller à cet endroit-là. Je profite d'un manque d'attention pour ronger la corde qui me lie les mains avec une sorte de tuyau rouillé dans mon dos. Ceci fait, j'en attrape un que je prends en otage. Ils n'ont pas l'air d'y tenir alors je le tue et j'en prends un autre. Quand il s'agit de ma famille, je suis prêt à tout. C'est nouveau et suffisamment exceptionnel pour en parler ici. Maintenant, ils me prennent au sérieux. Dommage parce que mon arme choisit cet instant précis pour s'enrayer. Peut-être mon doigt qui a ripé et qui a dégrafé le chargeur, je le saurai jamais. Je me retrouve une nouvelle fois la gueule en sang et retour dans ma cellule. Le lendemain, j'entends ma femme qui subit un nouvel interrogatoire. Intérieurement, j'ai envie de me donner de la mort. Je résiste, pour elle, pour elles. C'est à la fin du mois qu'un homme, lui aussi fait prisonnier, réussit un tour de force et nous ouvre les portes afin que l'on puisse s'échapper. Enfin, je les retrouve. Je suis honteux, j'ai failli à ma mission mais nous sommes vivants.

Hiver 2016 → Durant cette période, nous avançons doucement. Il fait froid, il neige assez souvent. En Février, nous arrivons à atteindre Redding. En Mars, c'est Medford. Ma femme reprend peu à peu confiance en moi. Un climat beaucoup plus sain s'installe et contraste avec celui de l'extérieur qui est très rugueux. Dans la campagne, nous parvenons à nous faire héberger par des gens à peu près bien. Je tue mes premiers revenants et je découvre leur point faible, la tête. Ma femme s'y colle à son tour. J'empêche toujours mes filles de s'approcher d'eux. Ashland, juste au Sud de Medford. Nous restons deux jours chez un couple qui tient à nous héberger. Les personnes les plus conviviales croisées jusqu'ici. Le lendemain, j'apprends que ce n'est pas chez eux puisqu'ils ne sont plus là, tout comme la moitié de nos affaires et la totalité de nos ressources. Retour à la case départ. Décidément, je dois avoir l'anus partiellement dilaté pour me faire entuber à ce point. On ne lâche pas, je ne lâche pas. De voiture en voiture, de panne d'essence en panne d'essence, nous atteignons Roseburg à la fin de l'hiver.

Printemps 2016 → L'objectif est de remonter la Nationale 5, atteindre Eugene avant l’été afin de s'y établir quelques temps, de souffler, de reprendre des forces. Rien de croustillant à signaler durant ce laps de temps. Mes filles grandissent, malgré elles. Enola a tué son premier revenant, sur les ordres de sa mère. Inutile de vous dire que tout ceci a encore engendré une nouvelle dispute. Sara, elle, reste discrète, ne dit trop rien et pose trop peu de questions. Elle m'inquiète mais je ne dis rien, je ne veux pas alarmer sa mère. Elle se contente de suivre. J'essaie de lui parler, de l'emmener avec moi quand je pars "looter" des zones peu dangereuses. Rien y fait, le petit ange a perdu ses ailes. L'air de rien, je deviens très proche d'elle et la grande en devient jalouse. Comme si j'avais besoin de ça. Une coalition féminine contre moi en pleine fin du Monde.

Été 2016 → Gros chamboulement en perspective. Nous parvenons jusqu'à la tant convoitée Eugene au mois de Juillet. À peine quelques jours passés ici, nous finissons notre installation dans une grande maison quand un groupe nous tombe dessus. Trois hommes et une femme, une arme sur ma tempe et ma petite en pleurs. Ça commence mal mais ils comprennent rapidement qu'ils n'auront rien à craindre de ma famille si ils épargnent les femmes. Ils décident donc de me bousculer à moi, encore et encore. Ceci dit, c'est moins désagréable que les premiers. Je me retrouve enfermé mais je mange et je bois à ma guise. La détention dure une douzaine de jours avant qu'ils comprennent qu'ils n'obtiendront absolument rien de moi et que nous ne sommes pas un danger. J'en viens à rencontrer le chef, un gros barbu avec un chapeau de cow-boy. Le cliché du méchant dans les westerns sauf qu'il est plutôt souriant et d'apparence sympathique. Il nous propose de rester, de choisir une maison dans leur pseudo-village et de nous y installer. Par défaut, je décide d'accepter, ne voulant pas retourner dans ma cellule. Leur camp est très bien aménagé, ça en deviendrait presque suspect. Ils ne manquent pas de ressources, d'armes et de véhicules. Mon côté observateur se régale mais se méfie beaucoup. Les trois premiers mois sont une véritable bénédiction pour ma famille. Sara se remet même à parler et les deux plus âgées me lâchent, s'intégrant peu à peu au groupe avec les autres demoiselles. Tout se déroule bien mais je sens bien qu'il y a quelque chose qui cloche. La nuit, je repère des allers et venues incessants. J'ai du mal à dormir et je prends l'habitude de fumer ma cigarette derrière le rideau de la cuisine qui donne sur la rue principale. Je ne suis pas dupe, ils sont sûrement différents de ce qu'ils laissent paraître.

Automne 2016 → Au vu des deux hangars remplis de vivres, je me dis juste qu'ils doivent avoir quelques autres camps avec qui ils peuvent troquer. Je me trompe. C'est en Octobre que je vais finir par m'en rendre compte en suivant un groupe d'éclaireurs, ou de ravitailleurs. Discrètement, je me faufile derrière eux, gardant une certaine distance de sécurité. Lorsque je les perds de vue, j'entends des coups de feu, des cris. Je décide d'accélérer et je vois enfin l'horreur. Ils ne négocient pas, ils ne troquent pas, ils terrorisent et ils tuent pour faire manger leur famille. L'acte de barbarie serait trop faible pour catégoriser ce que je viens de voir. J'en vois même un qui viole une jeune fille sans défense pendant que les autres lui arrachent ses vêtements et tout ce qu'elle possède. Gardez quelques hommes dérangés enfermés et voilà le résultat lorsque vous les laissez sortir. J'avais décidé de les suivre eux en priorité puisque j'avais compris qu'ils n'étaient pas nets. La preuve en image. Ils me dégouttent, je me dégoutte. De retour sur le camp, je rejoins ma nouvelle maison pour en parler à ma femme et la convaincre de dégager d'ici. Je ne cautionne pas ce que je viens de voir, je ne le cautionnerai jamais. C'est sans compter sur le fait qu'elle n'est pas là et que les filles ont disparu elles aussi. Je les cherche sans relâche, je tape à toutes les portes, rien. La peur grimpe en moi. Et si ils savaient que j'avais déserté le camp ? Je ne crois pas si bien penser. La dernière chance, c'était la maison de Julian, le gros barbu, le chef. J'y entre et je me retrouve face à un conseil improvisé. Devant moi, assis sur une chaise, le chef. À ses côtés, ses sbires que je venais de suivre. À genoux devant eux, Anya et les filles. Ce n'est plus de la peur qui règne en moi à ce moment précis, c'est la honte, encore. Cette honte qui me hante depuis notre départ de San Francisco. La honte de ne jamais être là pour ceux qui ont besoin de moi. Après un bref discours, la sanction est claire et nette. Je dois partir mais je dois aussi laisser les femmes ici. Nerveusement, j'en souris. Hors de question, c'est ma réponse. Je pars, très loin si ils veulent, mais je ne laisse personne ici. J'en souris sûrement un peu trop puisque le chef se lève et vient poser sa lame sur la gorge d'Anya. Inconscient, j'essaie de lui tenir tête, de jouer mon rôle de chef de famille. L'espace d'un instant, j'oublie ce que je viens de voir, j'oublie que je parle à un dégénéré à moitié consanguin. Un malade mental qui tranche la gorge de ma femme devant moi en me confirmant que j'allais bien partir seul de ce campement. L'enculé. J'aurais aimé réagir, lui sauter dessus, dégainer et flinguer tout le monde mais j'en suis incapable. J'ai encore deux filles en vie, elles viennent d'assister à la mort de leur mère et je ne suis pas en droit de leur offrir celle de leur père. Je craque, je me mets à genoux et je chiale en regardant le corps sans vie de ma femme. Les images passent et repassent dans ma tête. Nos jours heureux, nos jours moins glorieux, tout. Je suis impuissant, faible. Je suis une merde. Après quelques longues secondes, je n'ai d'autres choix que de me relever et de laisser les filles ici. Je ne prendrai pas le risque de les voir mourir. Je fais demi-tour et je pars, comme je suis venu. Je ne regarde pas en arrière, je ne veux pas voir leur visage. Je me fais la promesse de revenir un jour et de les récupérer en prenant le soin de buter tous ces connards. Je n'ai pas l'habitude de faire des promesses mais celle-ci sera tenue. Ils ne s'en sortiront pas, ils ont juste repoussé leur destin, leur mort. Mes filles survivront et je viendrai les chercher, je le promets.

Hiver 2016/2017 → Je quitte le camp et je trouve une voiture. Je n'ai quasiment plus rien sur moi si ce n'est un sac à dos avec quelques souvenirs, mon arme et un couteau. En quelques jours, malgré les pannes récurrentes de la voiture, j'atteins Salem, plus au Nord. J'essaie de ne pas perdre espoir, c'est compliqué mais j'y crois. Je dois survivre, trouver un camp assez grand et sain d'esprit pour revenir les chercher. La nuit, je dors très peu, trop occupé à imaginer ce qu'elles sont en train de subir à l'instant où je pense à elles. Je finis par mettre la main sur une moto-cross en bon état, celle qui deviendra la mienne, ma meilleure amie. Je ne réfléchis pas et je fonce jusqu'à Portland, réalisant quelques chronos au passage. La bestiole est en pleine forme. Là-bas, je trouve un garage afin de la retaper, de l'améliorer. Je bricole l'échappement afin de faire moins de bruit et je la repeins à la va-vite dans des couleurs plus sombres. En tout, je reste une vingtaine de jours à Portland, le temps de faire le plein de bouffe, de me faire à nouveau la main sur les revenants et de remonter sur la moto, direction, Seattle. Pour moi, l'espoir est toujours là-bas. Ceux qui étaient boulangers, instituteurs, artistes refoulés doivent aujourd'hui être plus aguerris qu'un régiment de parachutistes. Ça a commencé ici et si ça doit finir, ce sera ici aussi.

Février 2017 → C'est le mois de mon arrivée dans l'agglomération. Je trouve mes premiers quartiers dans les environs de Lakewood, au Sud de Tacoma. Je choisis un building et j'observe, j'essaie de trouver un camp, un possible regroupement d'individus. Seulement, je ne vois rien. Des revenants partout, des boutiques pillées, dévastées. Un véritable cauchemar. Tant et si bien que j'en viens à regretter mon choix d'être venu ici.

Mars 2017 → La température devient plus clémente. Je décide de continuer vers le Nord en contournant Tacoma pour arriver jusqu'au Sud de Seattle, dans le quartier de Des Moines. C'est le quartier où habite mes parents. Habitait. Lorsque j'entre dans la maison, il n'y a plus rien. Comme s'ils avaient eu le temps de rassembler les affaires et de partir. Très étrange puisque mon père n'était pas en état et que ma mère n'a jamais eu un grand pouvoir décisionnaire. Je les aurais mieux vu moisir dans cette maison jusqu'à ce qu'ils n'aient plus aucune ressource. Dans l'état actuel des choses, j'ai perdu toute ma famille mais je ne renonce pas, j'essaie de garder espoir. Je monte encore un peu, établissant une nouvelle base à côté de l'aéroport, le Boeing Field. J'en fais la visite et il reste complètement désaffecté. Aucune trace humaine, aucune chaleur, rien. Je désespère un peu mais je ne lâche pas le morceau. Je bouge beaucoup, sûrement un peu trop, ce qui ne me permet pas de m'imprégner de l'environnement. Depuis que je suis parti de San Francisco, j’enchaîne les erreurs sans m'en apercevoir. Ça a coûté la vie à ma femme et ça pourrait coûter celle de mes filles. Toutefois, les erreurs ne sont pas assez grosses pour que je puisse m'en apercevoir. Je suis buté, légèrement têtu. Il est rare de me voir me remettre en question.

Avril 2017 → Un mois de plus ou de moins, ça ne changera pas grand chose. Peu à peu, j'abandonne l'idée de trouver un groupe ici. Il m'arrive de repérer des mouvements, d'entendre des détonations mais j'ai encore cette appréhension de tomber sur une bande de malades. Après tout, ceux qui ont survécu jusqu'ici sont forcément tarés pour y être parvenu. J'en suis la preuve vivante. Ma solitude met ma foi à rude épreuve. J'ai changé, aussi bien physiquement que mentalement. Je ne suis plus ce père de famille aimant, ce mari qui trompe sa femme. Je deviens un ermite, un barbu solitaire qui déambule dans les rues de Seattle à la recherche de quelques vivres, d'un confort précaire afin de survivre, de passer les jours sans pour autant les compter. Je ne me le dis pas encore parce que j'ai une fierté à assumer mais rester seul commence à me peser. Quatre mois que ma femme est morte, quatre mois que l'on m'a séparé de mes filles. J'ai juste l'impression que ça fait dix ans. Je me remets même à dormir la nuit avec la seule pensée d'une possible occupation qui pourrait remplir ma journée du lendemain.

Mai 2017 → Je réfléchis beaucoup, beaucoup trop. Toutefois, j'en viens à prendre une décision radicale. Nous sommes le 17 Mai et si avant fin Août, je n'ai pas trouvé de groupe susceptible de m'aider, je retourne à Eugene avec ma seule arme et mon couteau. Je programme mon suicide en espérant embarquer avec moi le maximum de connards. Avec ma lame que je chauffe à la chaleur du feu, je me grave le numéro trois sur l'avant-bras. Aujourd'hui, nous sommes le 17 Mai et c'est l'anniversaire de ma plus jeune. Elle fête ses 10 ans. Il ne me reste plus que trois mois pour parvenir à la sauver, elle et sa sœur. Si je n'y parviens pas, je veux plus faire partie de ce Monde mais je ne partirai pas sans combattre, jamais.

time to meet the devil

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fiche (c) elephant song.
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Re: If I've to go to Hell, I shall not go alone.

Mer 24 Mai 2017 - 0:18

Bienvenue ici Very Happy
Tu fais le café aussi?
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Re: If I've to go to Hell, I shall not go alone.

Mer 24 Mai 2017 - 0:35

' What is that, Nietzsche ? Shut the fuck up !  ' Ahaha !

J'adore Matthew. Je te souhaite bon courage pour ta fiche ! :smile42:
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Re: If I've to go to Hell, I shall not go alone.

Mer 24 Mai 2017 - 0:37

Super choix d'avatar.

Bienvenue parmi nous
Bon courage pour la rédaction de ta fiche
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Re: If I've to go to Hell, I shall not go alone.

Mer 24 Mai 2017 - 0:40

La bienvenue !
Excellent choix d'avatar au passage If I've to go to Hell, I shall not go alone. 4081257363


And I know this is the truth, 'cause I've been staring at my death so many times. These scary monsters roaming in the halls, I wish I could just block the doors and stay in bed until the clock will chime. I felt like I won, but I wasn't done. The nightmare repeats itself every time
❝If I had to lose you, I’d probably lose myself.❞


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Re: If I've to go to Hell, I shall not go alone.

Mer 24 Mai 2017 - 0:47

Je plussoie le choix d'avatar aussi ! If I've to go to Hell, I shall not go alone. 2736068674

Bienvenue donc et bonne rédaction :MisterGreen:
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Re: If I've to go to Hell, I shall not go alone.

Mer 24 Mai 2017 - 0:48

Merci à tous les 5 !
Le p'tit Matthew a un succès fou :smile12:

Caleb, j'ai pas saisi l'astuce du café, il est sûrement un peu tard. Tu me la refais demain ? :smile1:
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Re: If I've to go to Hell, I shall not go alone.

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