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Pic et pic et colégram

Sam 11 Mar 2017 - 18:08

10 Mars 2017.

Presque un mois s'était écoulé depuis l'arrivée en fanfare de la seule et unique femme du groupe. Il y avait eu des hauts et des bas, comme partout, mais beaucoup plus de bas avec des montées au créneau créant pas mal de tension. Il y a une dizaine de jour Morgan avait pu sortir du camp de survivants avec Zack pour aller chercher quelques vivres et des affaires dont elle aurait bien évidemment besoin. Elle avait aussi amorcé une sorte de trêve des tensions avec Zack, mais pas vraiment avec le reste du groupe, la jeune femme restant bien souvent solitaire, elle n'ouvrait pas non plus trop la bouche pour aller. Elle essayait de ne pas les insulter, mais parfois l'agacement et la colère qui l'animait la rendait encore plus agressive quand cette dernière était bien trop longtemps contenue, il fallait toujours s'attendre à se qu'elle éclate et menace encore et toujours de quitter le phare. Pour l'instant elle n'avait jamais mis ses paroles à exécution, la culpabilité venant la poignarder en plein coeur une fois sa colère presque calmée. Elle avait aussi opté pour ne pas manger tout le temps avec le groupe, par exemple le matin elle sortait et s'installait face à Francis pour boire son thé tranquillement et se dire qu'elle avait bien de la chance d'être en vie, se répéter chaque jour son souhait s'il fallait qu'un jour on en vienne à la tuer. C'était devenu comme un rituel auquel elle ne pouvait désormais échapper. Ensuite elle se baladait le long de la grève avant de rentrer poser sa tasse, saluer les habitants sans émettre un mot avant de ressortir ou bien de monter se cloîtrer dans la chambre qui lui a été assignée.
Régulièrement elle avait la visite de Zack, Stew ou Ansel pour vérifier qu'elle n'avait pas sauté par la fenêtre en embarquant ses affaires pour se barrer vite fait bien fait du phare. Mais non, la plupart du temps elle s'occupait en lisant. Elle avait ramener quelques livres lors de l'excursion fin février avec le grand blond.

La neige commençait doucement à fondre, l'hiver dernier le froid avait duré plus longtemps mais là, ce n'était pas plus mal. La chaleur et les beaux jours allaient revenir, Morgan se sentirait peut-être un peu mieux avec l'arrivée du printemps, elle qui déteste l'hiver. Le froid, et surtout le verglas. Cette année concernant le verglas elle aurait pu participer à Hollyday on Ice pour les cascades. Elle était devenue assez douée sur la glissade se terminant par une chute plus ou moins douloureuse. Elle en avait sa claque du verglas, du froid, des jours trop courts. Il fallait qu'à un moment tout ça se stoppe. Chance, justement nous arrivions en Mars, Mars c'est comme si on enclenchait le printemps. Bon certes, Mars il pleut des hallebardes, ça ne s'arrête que rarement, mais au moins il ne fait plus un froid si glacial.
Ce matin là, Morgan avait une idée bien fixe en tête et personne ne pourrait l'en détourner, elle était têtue et quand elle avait une lubie elle y restait accrochée coûte que coûte. Ce mati, la jeune femme se leva avec l'idée bien en tête de construire un enclos et une maisonnette pour Beverly, la poule qu'elle avait volé. Elle avait sauté hors du lit s'était préparée et avait éviter avec soin de croiser qui que ce soit dans le groupe. Elle prit son thé, dehors, observant Francis, comme tous les matins, et se fichant bien de passer pour une dingue aux yeux des autres. Mais Francis c'était sa thérapie. Et au moins avec lui elle n'était pas obligée de causer. Une fois son thé ingurgité, elle était rentrée déposer la tasse avant de ressortir tout en enfilant une parka trop grande pour elle, mais ce n'était qu'un détail. Elle nageait dans le vêtement et la capuche lui tombait sur les yeux, mais tant pis, elle la repositionnait avant d'aller vers les garages pour ouvrir la porte et plisser les yeux face à l'obscurité. La rouquine chercha des outils et trouva ce qu'elle désirait avec cinq bonne minutes de recherches dans le noir. Elle attrapa alors la boîte à outil qui était planqué sous des étagères. Elle avait peut-être encore foutu un bordel monstre, mais au moins elle avait ce qu'elle désirait. Elle ressortie et alla déposer tout son bazar près du phare avant de retourner chercher des planches, et autres types de bois qui pourraient lui permettre de faire un enclos. Elle chercha longuement, faisant des allers-retours, se fichant complètement des regards qu'elle avait eu de certains de la maison. Ca lui passait bien au dessus, Morgan était plongée dans son truc et rien ou presque ne pourrait l'en détourner.
La jeune femme, finit par se poser face à tout ce qu'elle avait ramener et soupira. Par où commencer ? Elle n'en avait aucune idée, enfin si, mais c'était encore un peu confus. Fallait-il d'abord créer l'enclos ou bien la petite cabane en premier !? Pour la cabane elle aurait besoin de six planches, elle ferait quelque chose de simple, elle n'était pas ébéniste, elle était barmaid. Le bois c'était loin d'être son domaine. Elle soupira et commença à tailler à l'aide d'une petite scie une porte pour que la poule puisse se foutre dedans et pondre. Bien évidement elle allait devoir penser à faire un toit qui s'ouvre. Elle y penserait plus tard pour le moment la rousse était en train de scier la planche tout en faisant bien attention à ne se couper.
Taillant encore et encore, elle se stoppa, ayant une crampe à la main à force de trop serrer la scie. S'arrêtant elle leva la tête de son travail et regarda autour d'elle avant de froncer les sourcils et se renfrogner soudainement en entendant chantonner. Curieuse et agacée à la fois elle tourna la tête vers la source du bruit et découvrit Ariel. Qu'est-ce qu'il voulait cet abruti !? Morgan ne l'appréciait vraiment pas, il avait été le revendeur de Zack, et même si l'ex-barmaid savait dans quoi le blond avait trempé, elle avait toujours détesté Ariel sans même le connaître. Alors, là le voir arriver en chantant, vers elle, ça n'annonçait rien de bon.
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Re: Pic et pic et colégram

Dim 12 Mar 2017 - 13:17

Il s'était habitué. A vrai dire, il était désormais comme un poisson dans l'eau parmi la troupe bigarrée qui séjournait près du phare. Il se souvenait pourtant vaguement qu'à une époque, seul dans les rues en proie aux éléments et aux rôdeurs, il s'était senti déshumanisé, plus sauvage qu'un chat de gouttière, à peine capable d'assumer les fonctions les plus simples et n'ayant qu'un mot en tête : survivre.

Mais ce matin là, bien que le temps ne soit encore une fois pas au beau fixe, il était assis sur son lit en tailleur, confortablement installé sur une couverture aux imprimés de petits poneys récupérée lors d'une sortie, les mains sur les genoux et la respiration calme. Les yeux clos, Ariel songeait à tout ce pourquoi il était reconnaissant : Le toit au-dessus de sa tête, d'une part. Le lit sur lequel il était assis. Les toilettes, bien entendu. Puis la nourriture qu'il pouvait dévorer à chaque repas. Il était aussi reconnaissant pour le coupe ongle qu'il avait déniché et lui permettait de ne plus être confondu avec une goule. Il était reconnaissait pour le rasoir qu'il passait sur son visage et pour l'eau savonneuse qui allait avec.

En gros, tout allait plutôt bien. Souriant comme le premier des benêts, il rouvrit lentement les yeux rasséréné par sa petite séance de réflexions et posa le pied à terre. Une douleur traversa aussitôt sa jambe alors qu'il se tendait. Bien évidemment, une écharde était venue barrer la route de son bonheur. Mais il en fallait bien plus, aussi l'ôta t-il prestement en précisant au morceau de bois qu'il était pardonné.

Ce faisant, le brun enfila un jogging et déboula royalement dans la cuisine de la maisonnée, à grands renforts de sourires et de bonne humeur qui en agaça plus d'un. Mais aujourd'hui, il était imperturbable. Il précisa à Zack qui lui conseillait de faire moins de mouvements et d'arrêter de s'agiter une bonne séance de massage avec son petit ami pour améliorer son humeur et fila sans demander son reste une demi biscotte enfournée dans le bec. Aujourd'hui, il avait prévu de rapiécer certains vêtements de la bande, bien que l'atmosphère marine n'aide en rien à préserver la qualité de ces derniers. Il songea qu'avec le temps, même leurs adorables maisonnettes tomberaient en miettes dévorées par le vent, le sel et l'eau. Mais ils n'en étaient heureusement pas encore là.

Le pas joyeux, la mine rosée, le jeune homme s'engagea à l'extérieur ayant repéré de vieux imperméables d'un autre âge dans le garage. Affrontant les éléments extérieurs avec panache, il se jeta dans l'antre au bordel inimaginable en chantant comme un damné une ancienne chanson de queen.

" MAMAAAA OUHOUHOUHHHH DIDNT MEAN TO MAKE YOU CRY IF I'M NOT BACK AGAIN THIS TIME TOMOROOOWWW CARRY OOON CARRY OOOOOOONNNNN AS IF NOTHING REALLY MATTERS" annônait il joyeusement avec un des fameux imperméables d'un autre age entre les bras, en guise de partenaire fantôme. Puis un bruit attira son attention. Puis une silhouette attira son attention.

Morgan. Rouqui, roukmoute, la sorcière à l'occasion si elle était vraiment trop de mauvaise humeur. Une fois, il l'avait appelée Ron Weasley, et la blague n'était pas vraiment passée. Il était grand temps de briser la glace, et il fallait dire qu'avec elle, c'était tout un iceberg à démonter. Se sentant plus fort que le titanic, il osa s'approcher et la regarda faire avant de s'ébahir " Je ne te savais pas des talents de bricoleuse" il sourit légèrement et saisit un marteau sans lui laisser le loisir de l'envoyer chier en bonne et due forme.
" Un jour j'ai fait un arbre pour mon chat. J'y avais passé trois jours entiers. Bien évidemment il n'y a jamais mis le nez préférant le carton de la boite qui contenait les planches. Ces créatures du diable ..." il sourit légèrement à la jeune femme et pencha la tête sur le côté " Il s'appelait Gaga, mais il était tellement gros qu'au final on l'a rebaptisé Gragra."
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Re: Pic et pic et colégram

Mar 14 Mar 2017 - 10:57

Qu'avait-il à brailler du Queen aussi fort et surtout aussi faux dès le matin ? Lui aussi son côté jovial , ses sourires, et son air de "tout va bien dans le meilleur des ondes", l'agaçaient profondément. Certes tous avaient du traverser des choses difficiles, mais elle n'allait as crier sur tout les toits ou bien sourire au ciel car Ô Miracle de la Vie elle était encore en vie, ça n'avait rien à voir avec les soit-disant divinités au dessus de nos têtes. C'était simplement le fait que le monde actuel choisisse qui ou non doit rester sur cette terre maudite. C'était de l'épurage en masse. Apte ? Tu restes. Inapte ? Tu dégages. Et ainsi de suite. Alors en voyant Ariel et sa mine fraîche hurlant cette chanson qu'il massacre allègrement, elle est bien en droit de se demandait comment il a fait pour tenir le coup aussi longtemps.
Et puis c'était quoi cette façon de sourire à tout va, qu'est-ce qui les rend le si heureux ? Mis à part le fait d'être en vie bien entendu. Ca lui échappait complètement, pas qu'elle soit stupide loin de là, mais elle ne voyait rien en ce monde qui puisse la faire vraiment sourire ou même rire. Ca devait faire bien longtemps qu'elle n'avait pas dessiné sur son visage creusé l'ombre d'un sentiment positif. Non son visage restait fermé, son regard était vide ou bien allumé de haine et de colère. Elle soupira légèrement, reprenant son acharnement sur la planche, avant de s'arrêter de nouveau en voyant l'ombre d'Ariel proche d'elle. Et merde ! Non tout mais pas ça !

Lorsqu'il se mit à parler tout en saisissant le marteau elle soupira de nouveau. En plus de ça, il allait causer... Non décidément non, elle ne pourrait pas avoir un moment de tranquillité avec tous ces gens autour. Il y avait un peu moins de tension entre elle et les deux têtes du groupe, mais avec le reste.. Il avait mieux éviter de trop en parler. Le seul qu'elle ignorait vraiment c'était Kyle. Ansel ça passait, du moins elle ne l'approchait pas, ce mec était étrange, il dégageait une aura qu'elle n'aimait pas. D'ailleurs Morgan n'aimait pas grand chose. Mais à dire vrai la relation la plus tendue et conflictuelle restait celle avec Rafael. Ces deux là c'était vraiment compliqué. Même si Ariel lui donnait des surnoms désobligeant qu'une fois il l'avait appelé "Ron Weasley" ce qui bien entendu n'était absolument pas passé... Elle avait même manqué de lui sauter à la gorge pour pouvoir lui cogner son petit visage de poupon. Stew avait été là pour l'en retenir, se disant qu'une altercation de plus, tournerait vraiment mal et que ce serait en sa défaveur, comme toujours. Car c'était bien évidement "Toujours de la faute de Morgan". C'était comme s'il y avait une pancarte lumineuse au dessus de sa tête avec inscrit "Fouteuse de Merde". Car oui, partout où Morgan passe, tout trépasse, plus ou moins. Ca épuisait Zack, ça agaçait Stew et ça renforçait la colère des autres à son égard.

N'écoutant qu'à moitié ce que lui racontait le brun, elle ne daignait même pas lever les yeux vers lui. Elle s'en foutait bien de l'arbre à chat qu'il avait construit, du nom de Gaga transformé en Gragra. Sérieusement ? Qu'est-ce qu'elle en avait à foutre de tout ça !? Rien. Elle s'en foutait de sa vie, elle était pour une fois tranquillement installée dans son con à scier et il fallait qu'on vienne troubler son calme. C'était à se demander s'il ne trouvait pas ça étrange que Morgan soit si calme. La rousse sait son tempérament de feu, mais bordel ! Ne venez pas l'attiser quand elle reste posée et sage dans son coin et encore plus si cette dernière est armée d'une scie. Parce que là pour venir chercher causette auprès d'elle et qu'elle tient une scie, il fallait avoir une tendance à être suicidaire. Mais c'était peut-être le délire d'Ariel : être suicidaire. La rouquine l'était bien aussi par moment, à chercher trouble fête à n'importe quelle occasion. Mais là franchement, qu'on lui foute la paix !

La jeune femme termina de scier l'entrée de la maisonnette pour Beverly, et toujours en ignorant royalement le brun, elle se leva pour aller chercher un papier de verre, sinon elle irait chercher un caillou pour s'occuper de polir le bois afin que la bestiole ne s'écorche pas quelque chose, se serait stupide de devoir tuer cette poule pondeuse, adieu les œufs ! Alors il valait mieux être prudent. Elle alla dans le garage et farfouilla dedans, en vain. Chier, merde, putain ! Elle ressortit du lieu agacée, comme toujours et alla chercher une pierre un peu rugueuse avant de revenir avec elle et de reprendre la planche, ne regardant toujours pas Ariel, le laissant faire mumuse avec son marteau, d'ailleurs qu'est-ce qu'il allait foutre avec !? Il ne savait pas ce qu'elle voulait faire ... Quel idiot celui-ci aussi !

A croire que la faction avait besoin d'un quota de décérébré... Ca faisait presque peine à voir, mais la peine est un sentiment que Morgan a refoulé bien loin. Du moins, elle ne s'ouvre qu'avec certaine personne. Les autres peuvent toujours courir ou creuser pour qu'elle daigne se confier à eux. Tout en polissant l'arrondi de l'entrée elle surveillait tout de même du coin de l’œil l'acolyte qui s'était imposé. On ne sait jamais, il pourrait avoir envie de lui flanquer un coup d'outil dans le crâne. Et PAF ! Plus de Morgan, pour sûr ça plairait à certains ! Mais sûrement pas à d'autres...
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Re: Pic et pic et colégram

Mar 21 Mar 2017 - 13:56

Volontaire, et surtout ignorant les soupirs et les râles de la rousse. Ou brune ? Ou rousse ? Honnêtement, Ariel avait bien du mal à définir la couleur capillaire de Morgan. Ce qui en soit n'était pas particulièrement dramatique, mais une question à méditer. Ou pas. Bref. Volontaire, oui. Il saisissait tantôt une planche, tantôt le marteau, tantôt un clou et tentait de suivre la construction de la jeune femme sans trop se poser de questions. Certes, il l'aurait faite autrement. Mais il savait d'avance qu'en lançant l'affaire il n'était pas sorti de l'auberge. Ou du poulailler.

Les minutes s'égrenèrent longuement dans un silence constructif - dans tout les sens du termes-. Lui regardait parfois le visage de la jeune femme qui partageait désormais son quotidien. Elle était comme un livre ouvert, traversée par mille pensées, souvent négatives. Elle s'agitait, râlait presque et continuer à s'occuper. Sans doute avait-elle besoin d'être dans l'action perpétuelle. Il savait qu'elle n'était pas heureuse, ni ne se sentait vraiment à sa place. Il suffisait de voir le nombre d'altercations qu'elle provoquait. Certes, on ne s'ennuyait jamais au centre aéré du phare de Seattle, mais tout de même, c'en était à la limite du vivable. Il aurait voulu lui parler calmement, mais elle n'était pas prête à entendre quoi que ce soit pour l'instant. D'autant plus qu'elle pensait probablement le jeune homme nocif pour Zack. A une période il n'aurait pas prétendu le contraire, plus occupé par son talent de rouleur de joints que par sa capacité à aider autrui et à survivre.

Heureusement pour lui ses reflexes allaient plus vites que ses pensées et il évita à la jeune femme de se clouer le doigt de justesse, rattrapant son poignet.

" Eh ben. Va pas lui laisser un doigt en cadeau à cette cage, t'en as besoin
" Il sourit légèrement et redressa vaguement l'ensemble de la baraque. " Je me demande si on devrait pas se faire une mission coq. On pourrait avoir plein de poulets, rouvrir un macdo et refaire des nuggets, qu'est ce que ça me manque" il soupira tristement. Oui, même le fast food pouvait manquer arrivé à ce stade ci de l'apocalypse. Une bonne boite à partager et des sauces assorties, quel repas de rêve.

Laissant faire un peu la brune il se retourna et sourit comme un idiot avant d'aller farfouiller dans une étagère. Il sortit une paire de bottes en plastiques et sauta dedans avant d'attacher le pantalon qui y était attelé. C'était une tenue de pêcheur, et pas des plus saillantes. " Regarde moi ça si je suis pas un vrai mister USA avec cette tenue." il tourna un peu sur lui même et finit par s'enrouler un filet de pêche autour des épaules et de défiler autour d'elle. " Je suis Dior, j'adore. Mais en version pêche et traditions. Remarque à une période ils nous sortaient des tongs en fourrure, c'est bien que l'humanité avait tout perdu."
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Re: Pic et pic et colégram

Mer 22 Mar 2017 - 19:33

La rouquine continuait tranquillement son remue ménage, ignorant au mieux l'autre imbécile à côté d'elle qui s'était attelé à construire le poulailler, ça l'agaçait il ne savait pas ce qu'elle voulait faire et pourtant il était là en train de prendre des clous et de les planter dans les planches. Putain que ça l'énervait ! Elle avait envie de lui enfoncer son marteau dans la tête afin qu'il la laisse tranquille, elle avait envie d'être seule et le guignol qui était à côté d'elle l'agaçait plus que tout. Morgan faisait pourtant tout pour arranger les choses, en vain, elle était encore sauvage, et pour elle l'enfermement au phare était mal vécu. Peut-être qu'elle parviendrait un jour à s’accommoder de cette vie en communauté. A chaque fois que l'une des têtes du groupe sortait elle était toujours de la partie, sortir 'ici au lus vite respirer le grand air.

Tout en terminant de polir la planche elle la posa sur une de ses cuisses maigrelette et en saisit une autre, ainsi que le second marteau et un clou. Elle fronçait les sourcils, concentrée dans ce qu'elle faisait. Elle enfonça le premier clou, puis prit un second. Au troisième elle releva les yeux vers le phare tout en allant pour enfoncer le clou. Mais elle ne put terminer son geste que son poignet osseux venait d'être saisit. Elle posa son regard sur la main longue et fine enroulée à son poignet, elle en faisait facilement le tour. Suivant le main, le poignet, le bras des yeux elle finit par poser ces derniers sur Ariel qui se mit à lui parler. Elle fronça une nouvelle fois les sourcils, et dégagea rapidement son poignet de l'emprise de sa main.

Morgan le regarda redresser la petite maison et pencha un peu la tête, c'était pas trop mal, mais il fallait désormais la fixer au socle. Elle prit la plus grande planche laissant le châtain lui causer de "mission coq" et de nuggets. elle s'en foutait complètement de ce qu'il lui racontait, elle avait surtout l'impression que ce mec habitait sur une autre planète. Il fumait quoi pour être autant à côté de la plaque avec ses envies débiles de mal-bouffe !? Sérieusement... Comment avait fait Zack pour bosser avec un con pareil !? Ca lui échappait complètement. Elle avait beau avoir eut plus d'amis hommes que femmes, mais parfois le comportement de certains lui échappait.

La rousse restait toujours muette, elle savait quoi lui dire, mais comme d'habitude ça lui retomberait dessus avec le fameux "c'est de la faute de Morgan". Comme elle l'avait si souvent entendu ces derniers temps, c'était devenu même son refrain favori. Au final c'était quelque peu vrai, c'était toujours de sa faute au fond. C'était toujours elle qui cherchait la merde, la confrontation, qui les poussait tous à bout. Même si elle préférait clairement emmerder Rafael, lui faire des coups en douce et lui dire des vacheries juste pour l'agacer. Et à chaque fois ça fonctionnait, c'était presque un jeu.

Tout en se mettant à clouer la baraque à poule sur son socle, elle vit du coin de l’œil le défoncé de la vie se lever et partir vers le garage. Ô joie ! Il se barrait enfin ! Mais en entendant le bazar dans son dos, elle eut un doute. Changeant de place pour continuer ses travaux manuels elle finit par voir réapparaître l'énergumène dans son champ de vision. Elle cessa ce qu'elle faisait quand elle entendit sa voix. Elle se releva commençant à avoir des fourmis dans les jambes et le suivit des yeux. Qu'est-ce qu'il foutait !? Elle cligna des mirettes et l'observa gardant un visage impassible. Tout en tournant sur elle même pour le suivre, elle se questionnait de plus en plus sur ses capacités mentales...

La mode... Elle n'y connaissait rien, elle n'avait jamais fait trop attention à ça, bien trop préoccupée par son bar, sa vie nocturne. Elle avait fait les boutiques de temps en temps, mais Morgan avait toujours eu une profonde affection pour les t-shirt à texte. C'était son truc, elle trouvait ça amusant. Mais là voir Ariel se pavaner tel une mannequin de chasse et pêche elle ne savait pas quo en penser, ni quoi faire. L'ancienne Morgan aurait rit, mais l'actuelle était blasée. Elle soupira alors.

"J'en sais rien, je m'en fou."

Ce qui était totalement vrai, elle s'étira faisant craquer son corps trop mince et se déplaça pour aller chercher le grillage et le relever afin de commencer à le planter dans le sol.

"Au lieu de faire ta diva, rends toi utile."

Son ton était sec, Morgan trouvait Ariel et ses sourires, son ton joyeux agaçant, elle avait envie, en plus de lui défoncer le crâne à coup de marteau, lui foutre la tête dans la neige et la terre afin qu'il perde ce putain de sourire niais.
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Re: Pic et pic et colégram

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