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A life together.

Jeu 3 Déc 2015 - 22:48

Son internat avait débuté quelques mois plus tôt, et pour dire la vérité, Emerson avait l'impression d'être une incroyable gourde. Avec deux mains gauches. De faire tout de travers. Potasser des cours, ça n'était pas compliqué, mais gérer des humains avec toute une équipe pleine d'égo surdimensionné, c'était une toute autre paire de manches. La jeune femme ne savait plus comment s'en sortir, et encore toute fraîche dans le milieu, elle savait que d'ici peu, elle allait se faire complètement dévorer par ses semblables, sinon par ses patients.

Il n'y avait bien qu'avec les enfants où elle se sentait bien. Malheureusement, ce jour-là, elle n'était pas affectée avec le médecin de garde en pédiatrie, mais avec sa titulaire qui s'occupait des urgences. Rien de bien fameux, Emerson savait qu'avec sa nuit de sommeil hyper courte qu'elle s'était tapée, le long service qu'elle enchaînait, elle allait passer une journée à chier de toute façon, et rien ne pourrait changer cet état de fait.

Mackensie, concentre-toi un peu ! lui hurla sa titulaire alors qu'elle avait du mal à la suivre.
Ou-Oui !

L'hésitation se lisait sur chacun de ses mouvements, chacun de ses regards. Elle en serait volontiers restée à relire ses cours pour avoir des bonnes notes, mais on ne lui laissait pas vraiment le choix. Entre Béatrice qui l'attendait au tournant si elle échouait, et son père qui avait bien des attentes à son propos, Emerson n'avait pas le choix... Et sa résidente ne lui en laissait pas de toute façon :

On a un patient, un pompier, qui vient d'arriver des urgences. Des brûlures graves dans le dos et sur les bras, fait durant une intervention, c'est toi qui gères !
Toute seule ?! glapit la blonde en nouant ses cheveux en un chignon, tandis que la femme à ses côtés, une afro américaine pas bien grande et plutôt ronde se tourna vers elle en reprenant mot pour mot ce qu'elle venait de demander :
Oui, toute seule ! Tu ne veux pas non plus que je te tienne la main et que je te caresse les cheveux en te disant que tout va bien ?
Euh non. C'est pas ça. C'est surtout que... C'est la première fois qu'on me confie un cas en solo alors...
T'emballe pas Cendrillon. Si tu le sauves, j'en tirerais tous les lauriers, si tu le tues, ça sera de ta faute ! Alors va bosser, dépêche toi !

On lui colla le dossier entre les mains, et Emerson prit la direction de la salle d'osculation où devait attendre le patient, un certain Kendale Barnett, avec toute une équipe d'infirmier. Il n'était plus en service d'urgence, et devait avoir été transféré dans une chambre vers laquelle la blonde se rendit. En passant la porte, elle n'eut pas le temps d'articuler un mot qu'elle vit les infirmiers lutter pour maintenir l'homme allongé sur son lit, et l'un d'eux injecter un calmant pour le rendre bien moins farouche.

Lorsqu'ils la virent dans la pièce, tous la regardèrent et l'un d'eux prit la parole :

Bon, les bandages ont été fait, on les change dans trois heures, il est sous morphine, son état est stable. On craint une petite commotion, il faudra l'amener au scanner et... l'infirmier s'interrompit dans la foulée, un petit sourire aux lèvres : Il est conscient, et très pénible.
On a le droit de dire ça devant le patient ?
Non pas du tout. Bon courage ! Fit-il en prenant la fuite, poussant la blonde vers le lit du patient sans demander son reste.
Mais l'amener au scan, c'est pas le boulot des infirmi- Je vois pas pourquoi je m'égosille : Personne ne m'écoute.





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Maxine E. Reynolds
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Re: A life together.

Sam 5 Déc 2015 - 19:36




« Putain Barnett ! Faut qu’on sorte là ! » - « J’arrive ! Sors la d’ici ! » - « Dépêche-toi !! Tout risque de s’écrouler ! » Je laisse mon partenaire derrière moi, n’écoutant pas ses recommandations. Alors qu’il s’empresse de faire sortir la vieille dame que nous venons de secourir, je m’avance un peu plus dans l’immeuble. Il faut que je vérifie s’il ne reste pas d’autres personnes coincées par le feu. Autour de moi, je peux sentir la puissance des flammes, cette chaleur étouffante. Le spectacle est impressionnant, mais j’ai déjà vu pire. Du moins c’est ce qui me traverse l’esprit à cet instant avant que je sente quelque chose me percuter l’arrière du crâne…

Puis c’est le noir complet. Je reprends connaissance quelques secondes, mais pas suffisamment pour savoir où je me trouve. J’entends des voix… J’ai l’impression d’être dans un cauchemar. Tout ce que je sens c’est la douleur qui tiraille mon dos et mon épaule. Que s’est-il passé ? Je ne sais plus trop. J’essaye d’ouvrir les yeux mais tout est flou, et les voix ne ressemblent plus qu’à des murmures… Puis elles se taisent à nouveau…

Lorsque je me réveille, je suis à l’hôpital. La douleur revient. Là, je me souviens enfin. L’incendie, puis le choc derrière la tête. J’étouffe un râle rauque et je tente de reprendre mes esprits. J’ai un mal de crâne pas possible, mais c’est surtout mon dos qui me fait horriblement souffrir. Je grimace, je me redresse légèrement malgré la douleur. J’entends alors une voix qui m’interpelle « Mr Barnett ! » Je n’y prête pas tellement attention, le type se présente mais je ne retiens pas son nom. Apparemment c’est un infirmier, mais j’avoue que ce qu’il me dit ne m’intéresse pas. « Vous avez été pris au piège par les flammes durant votre intervention. Ce sont vos collègues qui vous ont sorti de l’immeuble. Vous souffrez d’importantes brûlures dans le dos et à l’épaule gauche. Et… » Non. Décidément, tout ce qu’il me raconte, je n’en ai rien à faire. Et pour les brûlures, merci ! Mais pas besoin d’être médecin pour savoir où j’ai mal. T’es bien gentil mon gars, mais ça fait un mal de chien, m’a pas fallu longtemps pour m’en rendre compte. Je redresse encore un peu plus, et je peux sentir que ça me brûle encore un peu plus. « Mr Barnett ! Je vous en prie, veuillez rester allongé. » Mon regard croise alors celui de l’infirmier. Je n’ai pas franchement envie de rester coincer ici. Je déglutis difficilement avant de lui répondre en fronçant les sourcils « Laissez-moi m’barrer d’ici. » - « Mr Barnett ! Je ne peux pas… Vous… » Il n’a pas le temps de s’approcher plus près que je lui ai déjà attraper par le col de sa blouse. Suis-je en train de délirer ? Je ne le sais pas vraiment, tout ce que j’veux c’est m’en aller… Et j’compte bien y arriver. « Je ne reste pas ici ! » Je serre encore un peu plus le morceau de tissu qui se trouve dans ma main droite avant de repousser l’homme violemment vers l’arrière.

Alors que j’essaye de me lever, je n’ai pas le temps d’apercevoir les renforts appelés par l’homme arriver. D’un coup je me retrouve de nouveau sur le lit. Mon dos me fait mal de nouveau. « Putain mais dégagez ! Laissez-moi partir !!! Je me débats, ce qui n’arrange pas mes blessures évidemment. Mais je ne suis pas en état de m’en rendre compte. Tout ce que je veux, c’est sortir d’ici. Je n’ai pas envie de rester dans cet hôpital. Je les ai toujours détestés. J’hurle, j’essaye de me défaire de l’emprise des infirmiers. Mais je comprends bien vite que l’un d’eux vient de m’injecter je ne sais quoi pour me calmer. Je continue de gueuler un peu et ils finissent par lâcher prise. Je tente de me redresser mais je peux à peine bouger de quelques centimètres. « Connards… » Le mot s’échappe dans un souffle alors qu’une belle blonde semble avoir fait son apparition dans la chambre. Sûrement le médecin ? L’un des infirmiers fait un topo rapide sur mon cas. Je grogne de nouveau. La jeune femme semble légèrement embarrassée et leur demande s’ils ont droit de dire de telles choses devant les patients… Puis elle n’a pas le temps de finir qu’ils se sont tous déjà barrés, sans l’écouter. D’ailleurs elle finit par le penser tout haut… Je la regarde alors. « Si vous voulez savoir, c’est surtout eux qui sont pénibles ici… » Une légère moue apparaît sur mes lèvres puis je finis par reprendre « Bon ? Vous êtes là pour quoi ? M’empêcher de partir ? M’attacher au lit ? » Je n’ai franchement pas l’intention d’être d’humeur sympathique après ce qu’il vient de se passer.






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Kendale J. Barnett
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Re: A life together.

Dim 6 Déc 2015 - 10:49

Ah oui, définitivement, elle n'était pas tombée sur le gars le plus sympa de la terre. Malgré la morphine qui d'ordinaire rendait tout le monde relativement bisounours, celui-ci résistait encore et toujours à l'envahisseur, bien qu'épuisé et radicalement calmé, ne se gênait pas pour se montrer relativement désagréable. Et les patients comme ça, Emy était bien la dernière à savoir comment les gérer. Elle se sentait bien mieux avec des enfants qui se satisfaisaient de peu. Et bien que ses collègues lui disaient souvent que les adultes étaient juste des grandes enfants, la blonde n'en était absolument pas convaincue dans les faits : C'était pas si simple de contenter un homme d'un certain âge, qui souffrait de surcroît. On n'appelait pas sa maman, on ne lui faisait pas un câlin, on ne lui disait pas des mots d'une voix douce pour le rassurer. Pas sans qu'on l'envoie se faire sauvagement voir ailleurs...
Alors, l'attacher et l'empêcher de partir ?

Je comptais surtout sur votre coopération, fit-elle d'une voix timide.

Elle ne se sentait pas à l'aise, et ça se savait à sa position. Les mains qui allaient et venaient de ses poches, vers son stylo, vers la tablette du patient. Sa respiration incertaine qui oscillait entre trop normale et des soupirs à répétition. Sa voix hésitante et certainement pas assez forte pour contenter un homme comme lui. Il ne l'écouterait jamais si elle n'y mettait pas plus d'aplomb, et Emy avait beau chercher, elle ne savait absolument pas comment faire...
Tant pis. La blonde prit finalement une décision, celle de faire son travail même s'il n'était pas d'accord :

Je... Je vais vous amener au scan, donc. Il faut qu'on regarde si vous n'avez pas une commotion ou un trauma cranien... ça, c'est vraiment important, vous comprenez ?

Encore un peu et elle allait lui demander en suppliant de ne pas la dévorer toute crue. C'était pourtant elle le médecin dans cette pièce, et elle avait l'air d'une gamine gauche. Ça n'enlevait rien à ses connaissances, à ses manières, à son caractère. Mais sa douceur naturelle la laissait se faire manger par les autres, quand bien même son envie de toujours bien faire, sa volonté de se plier en quatre pour satisfaire tout le monde, la poussait à être encore là, dans ce monde de crocodiles qui se bouffaient entre :

Il n'y en aura que pour quelques minutes, ensuite je vous ramènerais ici où vous pourrez vous reposer pour de vrai. Et où personne viendra vous embêter...

Elle se voyait bien faire le vigil pour s'en assurer. Elle n'était bonne qu'à ça. S'approchant de lui, elle décrocha le lit du mur, prit ses perfusions pour les accrocher sur le bord du lit, et fit une grimace qui n'annonçait rien de bon : un lit aussi volumineux, il fallait être deux au moins pour le manœuvrer. Et encore là, elle était sûre de faire des miracles...
Mais qu'importait, elle s'en sortirait bien comme une grande. Même s'ils avaient à peine gagner la porte qu'elle rentrait déjà dans l'un des bords en faisant comme si de rien :

Est-ce que vous ressentez des douleurs ? Enfin... Outre vos blessures ?

Tendre la perche pour se faire battre, c'était vraiment une idée à la con. Bien sûr qu'il avait mal, même si la morphine l'aidait, il ne se sentait pas bien.

Ou des nausées ? Des vertiges ? Ou des impressions... Bizarre ? Elle se félicita d'un soupir contrarié pour le jargon médical qu'elle utilisait à merveille. Avec les enfants, ça marchait toujours et on l'applaudissait pour ça. Mais là, elle avait à faire à un pompier, quand même...





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Maxine E. Reynolds
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Re: A life together.

Dim 6 Déc 2015 - 19:54


Ma coopération ? Sérieusement ? Est-ce que j’ai l’air de vouloir coopérer ? Tout de suite, là, j’ai juste envie de m’barrer de ce putain de lit, de quitter cet hôpital merdique et pourquoi pas aller exploser le nez du connard qui m’a injecté je ne sais quoi pour que j’reste tranquille. Bref, je suis pas d’humeur pour ce qu’elle me demande. Malheureusement, le produit commence à agir et je sens mes forces s’amoindrirent à mesure que les minutes passent. Je me contente donc d’un regard peu agréable, lui faisant bien comprendre que si j’pouvais, je ne me laisserais pas faire ainsi. Bon… Je dois quand même dire qu’elle n’a rien à voir avec l’autre bande d’abrutis qui m’a forcée à me recoucher. Je ne sais pas si c’est à cause des médocs mais elle ne me paraît pas très sûre d’elle. Elle semble nerveuse, elle bafouille légèrement en m’expliquant pourquoi elle se trouve dans ma chambre. Il faut que je fasse des examens supplémentaires, à cause du choc à la tête. Génial… Ça veut dire que j’vais pas sortir tout de suite ça… Je soupire encore avant de poser de nouveau mon regard sur la blonde qui se tient devant moi. A-t-elle peur de moi ? Que je lui fasse le même numéro qu’avec les infirmiers ? Elle n’a plus vraiment rien à craindre… Même si je le voulais, je n’arriverais pas à me lever… Ou si, mais j’me retrouverais par terre en peu de temps… Je continue donc d’écouter silencieusement mais affichant toujours une tronche mécontente.

Elle me dit alors que cela ne sera pas long et qu’elle me ramènera dans ma chambre où personne ne viendra m’emmerder. J’arque légèrement un sourcil, elle a l’air de vouloir être conciliante avec moi, même après le cirque que j’ai mis dans le service. Elle n’est pas comme les autres personnes que j’ai vu depuis que je me suis réveillé. Elle est différente.

Elle ne compte pas me laisser le choix mais je tente tout de même de la convaincre de nouveau alors qu’elle pousse le lit jusqu’à la porte, pour m’emmener jusqu’au scanner. « Vous ne voulez vraiment pas me laisser partir ? Allez… J’vais pas supporter d’être ici… Je n’ai pas besoin de repos… Et… » Le lit vient taper contre la porte, le choc n’est pas très violent mais ça suffit pour me faire grimacer de douleur. « Putain de… » Je serre les dents pour tenter de ravaler les jurons. Qu’est-ce que c’est que cet hôpital d’incapables ? Même pas fichus de déplacer un lit correctement.

Mais, je me contiens… Sûrement à cause des calmants. Ou alors parce que le médecin ne mérite pas que je la traite comme les autres. Je ne sais pas trop. Il est vrai qu’elle a l’air plutôt gentille et calme. Puis faut avouer qu’elle est également jeune et jolie…

Elle me pose de nouvelles questions. Je réponds un simple « Non ! », laissant une nouvelle fois ma sale humeur reprendre le dessus, alors que nous quittons la chambre. J’ai mal, et la douleur ne va rien arranger à mon état. Je suis tellement énervé que je ne me rends pas compte que je ne vais pas si bien que je le prétends. Ces impressions bizarres qu’elle a évoquées, oui c’est peut-être ça… Ça finira par passer, sûrement… Mais de quoi parle-t-elle exactement ? D’un coup, je me sens quelque peu inquiet. Et s’il y avait bien un souci dû au choc ? Je reste silencieux un moment. Le lit continue d’avancer dans le couloir, puis nous arrivons enfin au scanner…

« Franchement… J’suis sûr que je n’ai pas besoin de ça… » Je tente de me redresser tant bien que mal pour lui montrer que ça va. J’ai l’impression de m’être presque assis dans le lit alors qu’en fait je n’ai presque pas bougé. Subitement, ma tête se met alors à tourner. Le mal de crâne revient… Je ferme les yeux, puis je les rouvre avant de reprendre « Vous avez parlé de vertiges non ? » Bon ok… J’ai peut-être besoin de ça finalement… Mes paupières se referment une nouvelle fois…






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Re: A life together.

Dim 6 Déc 2015 - 20:22

Pardon, je suis... Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle tapa encore le lit sans le vouloir. Rouge de honte, la petite blonde chercha à se faire pardonner sans y parvenir puisque son patient retenait ses injures avec difficultés. Et en même temps, elle le comprenait parfaitement. Elle était d'une maladresse sans pareille, et il la mettait encore plus mal à l'aise. Désolée, c'est juste que...

L'homme soutenait qu'il n'avait pas besoin de ça. Sûr, avec la morphine, il devait à peine ressentir la douleur de ses brûlures, encore moins s'il avait une fracture quelconque. C'était son rôle de vérifier quand même, et en entendant la voix sèche et intraitable de son vis-à-vis, Emy eut envie de se faire toute petite. Elle demanda à ce qu'on lui laisse le passage, tentant de manipuler son lit avec précaution, jusqu'à atteindre l'ascenseur. La cabine vint rapidement, et ils rentrèrent, pile au moment où l'homme lui assura qu'il allait bien et qu'il n'avait besoin de rien, en tentant de se redresser sur son matelas.

En quelques secondes, son teint blêmit, il sembla troublé, et la jeune médecin s'inquiéta tout de suite de ce qu'il se tramait. Vertiges oui, elle en avait parlé. Mais entre toutes ses railleries et ses objections, en lui assurant que non, il n'y avait pas de problèmes, l'homme avait fait l'impasse sur ça... A tort !

Vous avez des vertiges ? Glapit-elle en se précipitant au-dessus de lui alors qu'il retombait lourdement.

Elle sortit sa lampe, prit son pouls, et constata qu'il avait juste tourné de l'oeil à cause des vertiges justement. Mais folle d'inquiétude, elle en faisait des tonnes, et était presque prête à appeler toutes les infirmières et les médecins de l'étage pour qu'on lui sauve la vie. Pour l'instant prisonniers de l'ascenseur, elle appuya deux cent fois au moins sur le bouton vers le scan pour qu'il aille plus vite, sans que ça change quoique ce soit.
Il y eut un bip sonore finalement, et la blonde se précipita, le lit devant elle, vers la pièce qu'elle visait. Lorsqu'elle arriva au niveau de la salle des machines, elle tapa fort sur la porte pour qu'un interne en sorte. Quelques questions et une thèse détaillées plus tard sur la nécessité de le faire passer en priorité, Emy eut gain de cause. Elle avait tout fait pour qu'on l'entende, objectant systématiquement sur le reste. Il ne s'agissait que de quelques minutes, entre deux patients, pour un pompier qui servait sa population. De quoi convaincre n'importe qui.

Monsieur ? Monsieur Barnett, vous m'entendez ? Fit-elle doucement alors qu'il reprenait conscience. Sa voix était calme, tendre, et elle posa sa main sur le bras de l'homme pour lui assurer sa présence à ses côtés. Eh, ça va aller ? Vous avez encore des vertiges ?

De la petite femme fragile et docile qui se laissait malmené, Emy avait gagné en assurance en quelques minutes. Elle était réactive sous la pression, malgré les battements de son cœur qui s'était accéléré très rapidement. Faut dire qu'il lui avait fait peur.

On vous fait passer en priorité pour vérifier que c'est juste une commotion et qu'il n'y a pas d'autres problèmes. Elle le fit rentrer dans la pièce sombre et l'amena jusqu'au scanner en plaçant son lit juste à côté. Se penchant elle lui demanda en attrapant sa perfusion : Est-ce que je dois appeler de l'aide pour vous installer ou vous ne préférez pas ?

Sa question veillait à lui assurer une relation de bonne entente et de confiance. Elle respecterait forcément son choix, parce qu'elle était une femme de parole. Et en attendant, elle voulait qu'il se prouve à lui-même qu'il pouvait gérer ses propres limites et savoir quand laisser faire les autres.





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Re: A life together.

Sam 12 Déc 2015 - 11:26


Lorsque je reviens à moi, je ne sais plus trop où je suis. Je tente d’ouvrir les yeux. Mes paupières papillonnent quelques secondes alors que j’entends une voix qui m’appelle. Puis je sens que quelqu’un attrape mon bras, je finis enfin par ouvrir les yeux. Mon regard croise alors celui d’une belle blonde. Ah oui, c’est vrai l’incendie, l’hôpital, les vertiges… Tout me revient. Je scrute la pièce autour de nous, visiblement nous sommes arrivés au scanner pendant que j’étais dans les vapes. La femme qui se tient près de moi semble légèrement inquiète, elle me demande si ça va mieux… A vrai dire, je ne sais pas trop… Le mal de crâne est toujours là, mais j’ai la sensation de me sentir mieux. J’acquiesce d’un léger signe de la tête pour lui faire que comprendre que ça va aller. Néanmoins, je ne peux nier que ce qui vient de se passer m’a quelque peu inquiété. J’aurais peut-être mieux fait de me montrer coopératif comme elle me l’avait demandé… Bref, je vais essayer de faire des efforts, je n’ai pas envie qu’ils passent à côté d’un truc grave à cause de mon caractère à la con.

Elle m’explique ensuite qu’elle me fait passer en priorité pour vérifier qu’il n’y a pas de problème. Je n’ai aucune idée des efforts qu’elle a fourni pour me faire passer les examens avant les autres. Mais si je le savais, je pense que je lui en serais très reconnaissant. Surtout après tout le bordel que j’ai fait. Elle me pose alors une autre question. Elle veut savoir si elle doit appeler de l’aider pour l’installer sur le plateau du scanner. Apparemment, elle fait beaucoup d’effort pour que tout se passe bien. Je trouve cette attention remarquable et je peux vraiment me rendre compte qu’elle fait preuve de patience avec moi. J’ai sûrement beaucoup de chance d’être tombé sur elle…

Je reste silencieux un instant. J’aimerais pouvoir me démerder seul, à cause de cette putain de fierté. Surtout après ce qu’il s’est passé avec les infirmiers. Mais pour être franc, je pense être incapable de me tirer jusque-là, même avec l’aide du médecin. Les brûlures sont toujours douloureuses, même si au final ça commence être supportable… Je me sens surtout épuisé et les vertiges sont toujours là. Je finis par lui répondre « J’ai la tête qui tourne encore je crois… Je… Je pense qu’il faudrait appeler… Quelqu’un… » Ça me tue de le dire parce que je préférerais pouvoir me débrouiller seul. J’ai l’air de rien allongé sur ce putain de brancard. Incapable de bouger et dans un état lamentable. J’ai vraiment peur de devoir rester ici durant trop de temps… Et c’est surtout ça qui me rend aussi nerveux…

Elle demande alors à quelqu’un de venir lui filer un coup de main. Lorsqu’elle revient près de moi je la regarde, reconnaissant de tout ce qu’elle fait pour un con comme moi. Je souffle un « Merci. » avant de sourire légèrement. J’espère simplement que tout ça va passer vite… Et que je n’aurais rien de plus qu’une légère commotion…

Un type finit par arriver. Après un temps de réflexion, je comprends qu’il s’agit de l’infirmier qui m’a injecté de quoi me calmer quand j’ai fait ma crise… Mon visage se fige, les sourcils froncés. Franchement, elle n’aurait pas pu trouver quelqu’un d’autre ? Peut-être qu’elle n’a pas eu le choix ? Je la regarde, elle va sûrement comprendre que ça ne me plaît pas… Pourtant, je ferme ma bouche, je ne dis rien. Elle fait tellement d’effort… Mais lui… S’il l’ouvre… Ça va pas le faire.






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Re: A life together.

Dim 13 Déc 2015 - 11:56

Emy esquissa un sourire désolé. Non, elle n'avait pas vraiment eu le choix de la main d'oeuvre, mais le transfert fut plutôt rapide et l'infirmier s'esquiva tout aussi vite parce qu'il fut appeler dans une autre chambre. S'excusant même au passage de devoir s'en aller, la blonde lui souffla que ça n'était pas grave, qu'elle se débrouillerait à la fin du scan.

Vous pouvez vous mettre sur le flanc si vous préférez, fit-elle en douceur en restant juste à côté de lui. Posant une main douce sur son bras, elle fit attention à ce qu'il soit bien installé, elle l'aida à la force de ses petits bras, et s'esquiva finalement dans la pièce de derrière pour conduire le scan.

Laissant son patient seul, la blonde n'hésita pas très longtemps pour lui parler dans le micro mit à disposition pour ce genre de situation. Avec des indications claires : « je suis juste à côté s'il y a un problème, vous pourrez m'appeler. Je vous entends. », « tentez de ne pas bouger s'il vous plait » parmi des encouragements et des compliments du même ordre.

Ça ne dura pas longtemps. Elle demanda à l'interne les radios dans la chambre de Kendale le plus tôt possible, mais de ce qu'elle avait pu voir sur les écrans, il n'y avait qu'une commotion, facilement explicable vu le choc et l'accident. Elle repartit dans la salle du scanner, se retrouvant auprès de son patient pour l'accueillir à la fin avec un grand sourire. L'aidant à se redresser avec précaution, elle fit le tour pour ramener le lit, baissa les barreaux et s'attarda pour aider Kendale à se remettre sur un matelas bien plus confortable. L'interne voulut venir les aider, mais Emy s'y refusa en soufflant que ça allait, qu'elle se débrouillait.

Vous êtes presque chanceux. Il n'y a visiblement qu'une petite commotion. Je devrais étudier les radios plus précisément, mais ça semble aller.

Cette parole rassurante avait pour but de ne pas l'inquiéter. Elle savait ce que les doutes pouvaient faire sur l'esprit humain, en aggravant des symptômes. Les adultes étaient plein à craquer d'angoisses en tout genre qui n'arrangeaient jamais les diagnostiques bizarrement.

Il vous faut juste du repos désormais. Je vous ramène à votre chambre.

Elle salua l'interne d'un signe de la tête et reprit la direction qu'elle avait emprunté à l'allé, mais dans l'autre sens. D'ailleurs, le retour fut bien plus rapide et habile pour l'occasion, puisqu'en un rien de temps, elle put installer son patient bien mieux que tout à l'heure. Et puis surtout, chose promise, chose due :

Vous allez pouvoir vous rester au calme. Je vais prévenir les infirmiers du service de vous laisser vous reposer, mais s'il y a un souci, n'hésitez pas à biper. Emy lui confia d'ailleurs l'appareil en le plaçant près du lit. Je repasse dans trois heures pour changer vos pansements.

La blonde esquissa un petit sourire timide.

Hmm... Si tout se passe bien, dans quelques jours vous pourrez recevoir de la visite. Vos amis pompiers squattent la salle d'attente depuis des heures, donc je vais les renvoyer chez eux parce que sinon ils vont hiberner ici et leur dire que vous êtes conscient et traité. Attendez vous à pas mal de cadeaux, fit-elle avec humour et un petit rire. Bon... On se dit à tout à l'heure ?





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Re: A life together.

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