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Just a bad day ~

Ven 7 Oct 2016 - 12:18


Hernando & Fawn
C'est dans le malheur, que l'on rencontre les plus beaux moments de bonheur.

En ouvrant les yeux ce matin, je découvre non sans surprise encore ce temps pluvieux.

Le soleil vient à peine de se lever et j'ai peut-être dormi au total quatre heures... Ou moins. Ma nuque est tendue par une position inconfortable puisque je me suis assoupie assise contre un mur. Je passe une main trop froide à mon goût contre mes cervicales et je commence à détendre chaque partie de mon corps non sans grimacer. S'il y a bien une chose que je regrette de la faction c'est bien les lits et la possibilité de pouvoir dormir au moins 3 heures d'affilées sans se réveiller trente fois en sursauts. Pas de surprise du genre « où est-ce que je me trouve », pour ça il faudrait que j'ai eu un sommeil long, au point de me désorienter, ce qui n'est pas le cas. Je sais exactement où je suis. Un immeuble abandonné, dans un bureau où j'ai poussé le bureau contre la seule porte de la pièce. Je déteste passer les nuits de cette façon, mais la veille, emportée par mes recherches, je n'ai pas pu trouver meilleur endroit.

J'enlève la couverture de moi à contre cœur en sentant la température de la pièce ayant bien chuté pendant la nuit. L'hiver n'est pas loin, je le sais et je commence surtout à le sentir, il va vraiment falloir que je me trouve un endroit où crécher sans avoir besoin de changer toutes les nuits. Un endroit où il y aurait un poêle si possible en passant, je ne vais pas cracher sur quelque chose pouvant me réchauffer. L'idée de retrouver Dwight m'a traversé l'esprit, mais je ne sais pas s'il voudront d'une bouche en plus à nourrir avec le temps. Surtout qu'ils savent que je ne resterais pas une fois les beaux jours arrivés. Impossible de continuer la vie de groupe pour moi sans savoir ce qu'est devenu mon frère. Alors doucement, je passe mes doigts sur ma chaîne autour du cou, effleurant la croix en or et récitant intérieurement une prière comme tous les matins. Les yeux momentanément clos, je soupire une fois finie. Je ne sais pas pourquoi, cette journée ne m'a pas l'air d'être celle que j'apprécierais le plus. Le temps, le froid, la nuit que j'ai passée et ses courbatures ne prévoient rien de bon pour le reste. Enfin, ça n'empêche en rien que je me redresse et emballe mes affaires, prête à reprendre le chemin. Je sors la carte de mon sac pour regarder un peu les options qui s'offrent à moi en terme de recherche. Je suis juste à côté de Bitter Lake. Un quartier majoritairement résidentiel avec de grands parcs et un lac. Bien, ça m'a l'air pas trop mal.

Ramenant mes cheveux en une queue haute, je noue une écharpe autour de mon cou n'ayant pas encore retrouvé la chaleur nécessaire pour arrêter de grelotter et je pars de ce maudit bâtiment. Assez vite, je me rend compte qu'aller à Bitter Lake n'est pas une mince affaire. Plus loin que ce que je pensais, mais aussi pas mal fréquenté par les rôdeurs, je dois souvent éviter des petits groupes bien fournis. Alors qu'au début, mes orteils me semblaient presque congelés dans ses bottines en cuir, après plusieurs heures de marches, je dois dire que je suis bien réchauffée. La pluie tombe par averse, ce qui me force parfois à me mettre à l'abri et profiter des moments calmes pour avancer le plus possible. Avoir froid est une chose, mais être en plus de ça trempée jusqu'aux os, s'en est une autre. Je n'ai pas envie de mourir bêtement d'un gros coup de froid.

Au final, c'est après midi, je crois, que j'arrive au quartier. La pluie n'est pas retombée depuis un moment maintenant, ce qui n'est pas pour me déplaire. Devant moi se dresse une longue rue courbée parsemée de maisons sur le droite et sur la gauche le fameux lac. Plusieurs silhouettes errent sans but un peu partout, mais ce que je cherche c'est un toit où m'abriter le temps d'avaler quelque chose. Mon estomac est vide depuis presque vingt-quatre heures, si ça continue je vais tomber raide. Discrètement, j'entre dans la première venue qui me semble la moins fréquentée. Je vois un cadavre au sol, mais désormais c'est une vision commune, je l'enjambe en ne cherchant pas à découvrir son visage. Je n'aime pas imaginer ce qu'ils étaient avant et quand je les regarde réellement c'est ce qui m'arrive...
Fenêtre entrouverte sur le côté, je m'y faufile après un rapide balayage de la pièce dans laquelle je rentre. Une chambre banale, apparemment déjà pillée, ce qui ne m'étonne pas, mais tant pis. Tout ce que je veux c'est me poser quelques minutes sans risque de me faire croquer ou de prendre une averse.

En faisant le moins de bruit possible, je sors donc de la chambre pour arpenter un couloir assez étroit. J'arrive rapidement dans le hall où un escalier monte au premier étage. J'entends un bruit sourd au-dessus de ma tête, mais je met ça sur le compte du dernier habitant de cette maison, mort depuis plusieurs mois, peut-être depuis le début de l'épidémie. Autant m'en occuper de suite. Sans attendre je monte les escaliers en faisant en sorte de ne pas attirer l'attention sur moi et je sors ma lame en m'approchant d'une porte. Celle qui mène à l'endroit où le bruit provient. Peut-être la faim, peut-être la fatigue, ou même les douleurs qui me tirent les muscles et cette mauvaise humeur que je me traîne depuis le réveil... Mais je ne pense pas une seule seconde que ça peut être autre chose qu'un mort-vivant. Alors quand j'ouvre la porte dans la volée et que mon regard tombe sur cet homme. Je tombe de dix étages. Je le reconnais de suite. Lorsque Hugh venait de mourir, j'ai croisé sa route ainsi que celle de son ami et ils m'ont volée tous mes vivres... Les yeux écarquillés, je le regarde bouche-bée...

- C'est pas vrai...

Aussitôt je ferme la porte, comme pour chasser cette image.

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Re: Just a bad day ~

Sam 8 Oct 2016 - 18:37

Les deux amis préparaient leur départ pour se rendre plus à l'ouest de Seattle et quitter leur petit nid douillet. Les recherches pour trouver les proches de l'hispanique n'ayant rien donné dans cette ville ou de façon plus générale à l'est, ils s'étaient décidés à faire cette longue route afin d'élargir le périmètre pour mettre un maximum de chances de leurs côtés. Et c'était dans ce but, qu'ils avaient choisi de se rendre dans la capitale de l'Etat afin de préparer leur voyage en espérant trouver de quoi augmenter leurs réserves alimentaires et matérielles.

Pourtant, ils détestaient s'y rendre, le danger étant décuplé. Leur plus grande crainte était de se faire voler leur véhicule et de se retrouver coincé là-bas, sans possibilité de retourner dans leur maison. Mais par moment, ce risque, bien que très élevé, était nécessaire à prendre, il y avait toujours intéressantes à récupérer que ce soit pour sécuriser leur habitat, s'équiper ou manger. Faisant appel à leurs mémoires, Mike et Hernando jetèrent leur dévolu sur le quartier Bitter Lake pour une raison à première vue idiote, mais importante pour eux ; le lac. Ce dernier offrait une échappatoire non-négligeable en le contournant et, de plus, le danger leur semblait être moins élevé étant donné qu'une zone couverte d'eau offrait une certaine protection contre les rôdeurs ou les humains.

Au petit matin, ils prirent leur véhicule en s'étant équipés auparavant. Ils vérifièrent leurs armes, les munitions et le contenu des sacs où ils y placèrent des fruits du pommier qu'ils avaient, deux bouteilles d'eau, sans oublier des bouteilles vides pour le carburant. Il prirent également une fiole d'alcool, une corde et des bandages. Fin prêts, ils s'engagèrent sur la route pour une bonne heure et demie de trajet. Hernando n'était pas très chaud à l'idée de faire tant de trajet, mais pour son ami qui connaissait le quartier pour y avoir travailler, il s'agissait d'une mine d'or avec divers commerces présents, et même s'ils ne seraient pas premiers à les visiter, rien ne pourrait l'empêcher de croire dur comme fer, qu'ils parviendraient à trouver leur bonheur.

Arrivant sur place, le latino stationna le véhicule à l'arrière d'un bâtiment, du côté du lac, et comme à leur habitude, ils siphonnèrent l'essence en la déversant dans des bouteilles. Fermant le plus délicatement possible les portières, ils s'équipèrent prêts à se défendre en cas de besoins. Ils restèrent silencieux un instant afin d'écouter le moindre bruit. Celui du moteur avait attiré quelques apestosos dont ils se chargèrent sans grande difficulté en prenant le soin de réduire le crâne de ces créatures en morceaux. Puis, un nouveau silence régna. C'était l'occasion de pénétrer dans l'une des maisons présentes qui était apparemment totalement vide puisque aucun signe de vie ou de rôdeurs ne s'était fait entendre.

Hernando n'arrêtait pas de secouer la tête, perdant au fil des fouilles infructueuses son sourire. A part des vêtements, ils n'avaient rien trouvé d'intéressant dans les quatre premières habitations, et pour ne rien arranger, il commençait à pleuvoir. « Superbe idée acho ! » ironisa le latino en lançant un regard noir à son ami. Dans sa tête, il était clair qu'ils ne trouveraient rien de plus que ce qu'ils auraient potentiellement pu trouver vers chez eux, à moins de se rendre dans des magasins. « On retente une autre maison et avec un peu d'chance... 'fin, tu vois. » se contenta de répondre l'afro-américain.

Nouvelle tentative dans la maison d'en face, de nouveau un silence pesant et de nouveau rien. « Mais si r'garde le couteau ! » murmura Mike en brandissant fièrement l'objet sous le nez de son ami qui mima l'applaudissement en guise de félicitations. « Ca pour une découverte ! On va pouvoir ouvrir un commerce spécialisé dans les ustensiles de cuisines bientôt, c'est cool ! » répondit le tatoué sans élever la voix. Ils se dirigèrent à l'étage où se se séparèrent pour fouiller les pièces. Hernando pénétra dans la première qui se trouvait être la chambre parentale. Avec les salles de bain, il s'agissait des pièces les plus prometteuses en terme d'armement, sauf si la maison possédait une cave où les gens aimaient y placer ce genre d'objet, mais la chambre était souvent faite de bonnes surprises, en général. Un pistolet dans un boîte dans la penderie ou coincé entre le matelas et le mur, et Mike aurait le droit à des excuses de son ami.

Avant de commencer à réellement fouiller, il regarda sous le lit et ouvrit les portes des armoires en grand pour s'assurer qu'aucune de ces créatures n'étaient présentes, ni aucun humain caché. Il laissa le soin à Mike de donner le feu vert pour fouiner. « C'est bon, y a rien dans les autres pièces. » lui dit-il en refermant la porte avant de se diriger dans une autre chambre. Hernando débuta par les tables de chevet, ce qui étira un large sourire sur son visage. Une boîte de munitions, peut-être allaient-ils être chanceux. La glissant dans la poche de sa veste, il se précipita vers l'armoire et plaça ses mains sur l'étagère la plus haute où des couvertures étaient présentes. Les faisant délibérément tomber au sol, un bruit attira métallique attira son attention. Un revolver précédemment caché venait de frapper le sol durant la chute de l'une des couvertures. Tout sourire, il saisit cet objet comme quelque chose de précieux et fragile.

La porte de la chambre s'ouvrit, certainement Mike venant aux nouvelles en ayant entendu lui aussi ce bruit. Mais non, face à lui une jolie brune qui se hâta de refermer cette porte. « ACHO ! » hurla Hernando pour qu'il intervienne avant qu'elle ne s'échappe pour alerter d'éventuels amis. Attrapant la poignée, il ouvrit et constata que l'afro-américain tenait en joue la jeune femme. Mike avait bien été alerté par l'arme tombant au sol, le timing était parfait. Le regard du latino navigua entre les deux autres personnes présentes, puis, un souvenir. « Oh putain, on s'est d'ja croisé, on t'a braqué ! » lâcha-t-il d'étonnement.

Mike mit un petit temps avant de lui aussi réaliser « Ah ouais ? … Ah mais ouais ! J'm'en souviens aussi ! T'as maigri nan ? » lui demanda-t-il comme s'il s'agissait d'une amie pour laquelle il s'inquiéterait des changements physiques, alors qu'ils ne s'étaient pas privés pour lui prendre tous ses vivres. Mais, ça s'était déroulé à une autre époque, les deux hommes avaient mûris ou en tout cas réalisés bien des choses. « Écoute, on veut pas t'faire d'mal, j'tassure, même si j'comprends qu't'en doutes vu comment s'est passée notre première et dernière rencontre, mais là on va rien faire. Range ton couteau et nous force pas à être d'nouveaux des connards ok ? » dit-il d'une voix posée. Elle avait de quoi être en rogne et de se méfier, mais pour le coup, ils étaient honnêtes. Mike baissa d'ailleurs son arme en guise de bonne foi pendant que Hernando amena son sac devant lui pour tendre une bouteille d'eau à la brune « Tiens, t'as p'tet soif. J'ai des pommes aussi si tu veux. » tenta-t-il d'argumenter en montrant un visage doux.
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Re: Just a bad day ~

Dim 9 Oct 2016 - 17:24


Hernando & Fawn
C'est dans le malheur, que l'on rencontre les plus beaux moments de bonheur.

S'il y a bien une chose dont je n'ai pas envie là tout de suite, c'est encore de me faire voler mes affaires.

Les mauvais souvenirs de notre première rencontre surgissent d'un seul bloc. Je venais de perdre Hugh et ils n'ont pas hésité à me prendre toute ma nourriture et mon eau. Tout le monde voulait survivre à cette vague de terreur et de mort qui s'abattait sur Seattle et le monde entier, mais pour autant je n'avais jamais volé qui que ce soit. J'avais appris à m'en sortir seule, prenant l'aide qu'on m'offrait, mais ne m'abaissant à aucun moment à faire du mal. Chose que cet homme et son ami n'ont pas vraiment eu l'air de suivre de leur côté. En refermant la porte, j'entends déjà sa voix s'élever et avant même que je ne fasse trois mètres, son ami sort d'une pièce, son arme pointée en ma direction. Mes doigts se referment sur le manche du couteau que je tiens. J'aimerais être de ceux qui sont prêt à tuer parfois, mais ce n'est pas le cas, je ne pourrais pas en arriver là, pas de mon plein gré. Alors croisant le regard de l'ami, ma mâchoire se resserre, mon corps se tend et je ne peux m'empêcher de soupirer.

Quand le premier rejoint le couloir, je me retourne légèrement pour croiser son regard. Sa voix et sa vulgarité m'irritent les tympans. Ceux qui agressent se souviennent forcément moins de leurs victimes que ceux qui subissent. Forcément que je les reconnaîtrais entre milles, pour autant la mémoire semble leur revenir. Comme quoi, j'étais peut-être une des premières, ou alors une des dernières. Peu m'importe les raisons en fait, j'ai juste envie de partir d'ici et si possible avec l'intégralité de mon sac.  Je m'attrape le bras, un peu gênée par cette situation et la remarque sur mon état.

- Touchée que vous vous souveniez de moi...

D'un ton froid, je n'ai pas envie de rentrer dans leur jeu étrange presque amical. A croire qu'ils pourraient me taper dans la main et me proposer un verre pour un peu. Ma nature sauvage m'empêche de me montrer avenante et j'ai toutes les raisons du monde qui me poussent à continuer ainsi. Je ne lâche pas mon arme, tentant à côté de ne pas faire une fixette sur le canon pointé sur moi. Le premier avec son accent hispanique commence son monologue comme quoi ils ne me feront rien cette fois, pourtant je n'en crois pas un mot. Leur attitude a beau être moins agressive que la première fois, mes souvenirs eux restent frais. Cela fait un moment maintenant, ils ont peut être adopté une technique plus « amusante »... Je ne suis sûre de rien. Le visage fermé, j'observe l'autre ranger son arme comme pour faire amende honorable. Hésitante au début, je ne me leurre pas, rien ne sert de garder mon couteau quand je sais que je n'irais pas les tuer. Le pistolet étant rangé, j'expire longuement en plaçant mon couteau dans son étui. Je n'aime pas trop cette ambiance, je préférerai presque qu'ils me poussent à m'enfuir...

Quand mon regard se pose sur la bouteille que l'on me tend, j'arque un sourcil, un léger sourire aux lèvres. Ils se moquent de moi c'est pas possible... J'amène une mèche derrière mon oreille et les regarde l'un après l'autre.

- Vous... C'est une nouvelle technique c'est ça ? Y a quoi dans l'eau, de la drogue ou un truc du genre ? En plus de voler, vous vous amusez à faire je ne sais quoi avant ?

J'en rigolerai presque si je n'avais pas le cœur qui bat à mille à l'heure. Je recule alors d'un pas, agitant la main pour refuser son offre. Mon ventre gargouille rien que d'imaginer une pomme dans le creux de ma main. Pourtant je ne veux pas céder.

- Hors de question que je trempe mes lèvres dans cette bouteille ou que je mange ta... pomme. Mais je vois que vous avez appris la notion du partage plutôt que de tout prendre sans rien laisser.

Mes bras se croisent comme pour assurer mes propos encore un peu plus... Même si je tente de garder la tête froide, je ne peux pas nier cette crainte encore de les voir s'en prendre à moi. Ils sont deux et je suis seule. Je n'ai pas quelqu'un prêt à rester à mes côtés et même si c'était le cas, je ne sais pas si je pourrais avancer ainsi. J'ai perdu Hugh au début, je n'ai pas envie de perdre qui que ce soit d'autre. Pour l'instant je ne peux faire partir ce goût amer qui m'emplit la bouche lorsque je pense à cette fameuse journée où je les ai croisés, même si en soit je suis assez mal placée pour l'ouvrir.

black pumpkin
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Re: Just a bad day ~

Ven 14 Oct 2016 - 20:49

Les réactions de la jeune femme et sa méfiance étaient des plus compréhensibles vu la manière dont s’était déroulée leur première rencontre, mais plutôt que de tenter de la rassurer directement, le latino se mit à rire avant de se tourner vers son ami. « J’crois qu’on est foutu acho, on doit avoir d’écrit sur nos gueules ‘’gros con’’, parc’que même en voulant être sympa, on nous prend pas au sérieux. C’est fou quand même ! » dit-il avant de rire, et pourtant, il était très sérieux. Alors oui, voir un afro-américain et un latino ensemble et avec cette dégaine laissait penser le pire, mais depuis qu'ils essayaient de se montrer plus avenants, ils faisaient fuir les autres. A l'inverse, quand ils s'amusaient à jouer les mecs sympas dans le but de gagner la confiance de leur futur victime pour lui voler ses biens, cela fonctionnait à merveille.

Fixant de nouveau la brune, son sourire s'estompa et laissa place à une mine bien plus grave « Nan, mais sérieux quoi... Si on voulait t'voler on l'ferait direct, tu pourrais rien faire. T'as peu que l'eau soit empoisonnée ? Ok. » Sur ces mots, Hernando dévissa le bouchon et bût une gorgée sans toucher le goulot avec ses lèvres se disant qu'elle prétexterait ce contact pour ne pas en boire. Puis, il ouvrit en grand ses paupières et porta d'un geste vif ses main autour de sa gorge. Il ne parvint qu'à laisser un léger souffle s'échapper de ses lèvres avant de se laisser tomber au sol, et d’éclater de rire dans la seconde qui suivit.

Se redressant, il s'amusa de la situation et de la tête affichée par la jeune femme « C'est bon roh, c'est que d'l'eau, j'te l'ai dit. – Se penchant en avant, il chuchota – Et admettons que du poison soit présent, tu m'penses assez con pour en prendre quand même ? » lui demanda-t-il en secouant la bouteille comme un enfant fier de sa bêtise. Elle ne souhaitait pas boire ou manger ce qu'il proposait ? Très bien, c'était son problème pas le leur... En théorie du moins car il ne pouvait s'empêcher de la regarder et de se dire qu'elle aussi avait faim. « C'est pas par pitié qu'on t'propose ça, après, libre à toi d'pas vouloir même si j'trouve ça con. » dit-il en haussant les épaules sans avoir dit son dernier mot.

« Bon, la bouffe c'est mort, mais est-c'que t'as b'soin d'un autre truc ? A part nos armes hein. » demanda Mike d'un ton calme. Aucun des deux ne s'inquiétait du fait qu'elle soit possiblement venue accompagnée parce que si tel était le cas, son ou ses amis auraient déjà débarqué, elle aurait hurlé pour les avertir, mais rien de ça n'arriva. Prenant une nouvelle gorgée en gardant les yeux posés sur la brune, l'hispanique glissa la main dans son sac pour en sortir une pomme et commença à la lancer en l'air pour la faire revenir dans sa main.

Il avait décidé la taquiner un peu en lui montrant ce fruit qu'il savait si bon et juteux. Il souhaitait lire l'envie de la dévorer sur le visage de la jeune femme, qu'elle finisse par admettre qu'elle aimerait la manger. Si elle ne le faisait pas, son estomac se manifesterait peut-être lui. C'était cruel dans un sens de provoquer à ce point, mais elle avait parlé du fait de s'amuser pour voler, alors il avait envie de lui montrer qu'il était joueur, même sans avoir autre chose en tête que d'aider.

Hernando pouvait tout à fait être dans l'erreur, mais il avait conscience que manger quelque chose de frais se faisait de plus en rare, surtout en ville, mais pour bien qu'étant compréhensif sur les raisons de ce refus, il n'appréciait pas le ton employé. Ces propos étaient en quelque sorte la goutte d'eau faisant déborder le vase de sa patience et de sa gentillesse. Les deux hommes avaient réellement subis plusieurs remarques de ce genre ces derniers temps, certaines bien moins agréables que celles tenues quelques instants plus tôt, beaucoup plus violentes où les personnes les ayant prononcées furent chanceuses du réel changement des deux amis. Sans ça, nul doute qu'ils auraient répliqué physiquement.

« Tiens, si t'en veux pas maint'nant, tu s'ras peut-être contente de l'avoir plus tard. » indiqua-t-il en lançant la pomme vers la jeune femme avant de se lever et de croiser son regard « T'as pas envie d'voir nos gueules, ça marche, fais ta vie. Lui c'est Mike et moi Hernando, heureux d'avoir fait ta connaissance. » Sur ces mots, il retourna dans la chambre d'où il venait en ignorant une éventuelle réponse qu'elle formulerait.
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Re: Just a bad day ~

Mer 26 Oct 2016 - 15:40


Hernando & Fawn
C'est dans le malheur, que l'on rencontre les plus beaux moments de bonheur.

Je cache mes mains dans le creux de mes bras en sentant ses dernières trembler légèrement.

Par peur ? Pas vraiment, enfin sûrement un peu, ils sont deux et je suis seule, de plus je n'ai aucune idée de ce qui peut se trotter dans leur tête. Mais sûrement est-ce dû à mon état d'épuisement et de faim avancé. Malgré leur attitude entre eux, je n'arrive pas à croire qu'ils aient pu se ranger, changer leurs habitudes. Une personne mauvaise reste mauvaise. Les souvenirs de notre première rencontre m'empêchent de croire le contraire. Je sais que mes parents se fâcheraient en voyant mon attitude. Ils prônaient l'indulgence et l'ouverture d'esprit. Croire en la bonté de l'être humain avant tout. Je suis comme ça d'habitude, mais cette fois j'ai du mal. Je les regarde sans broncher, restant méfiante et les bras croisés contre ma poitrine. Je pourrais faire demi tour de suite et m'en aller si j'étais certaine de trouver vite à manger et de quoi me requinquer. Mais ce n'est pas le cas, ici ils ont fait le ménage niveau morts-vivants, la maison suivante peut-être pas.

L'hispanique, commence à boire de l'eau devant moi pour me prouver qu'elle n'est pas empoisonnée. Je le regarde faire avec attention. Il a raison d'un côté, la première fois il n'avait pas autant attendu pour me dépouiller de tous mes vivres et au fond... Ils n'auraient malheureusement rien de plus maintenant. Ils semblent bien mieux équipés que moi, mais est-ce que cette pomme et cette bouteille d'eau ne viendrait pas d'un autre pauvre survivant ayant croisé leur route quelques heures plus tôt ? Je ne pourrais sûrement jamais en être sûre. Alors quand il fait son petit numéro comme quoi il s'étouffe avant de se tordre de rire, je fais une moue contrariée. En plus il se moque de moi... Je recule imperceptiblement quand il s'approche pour insister sur le fait qu'il n'y a pas de poison dans l'eau. Je lève les yeux au ciel.

- C'est bon j'ai compris.

D'un mouvement sec, j'attrape cette satanée bouteille sans pour autant la boire de suite. Je n'aime pas beaucoup cette situation, je me sens mal à l'aise et je ne sais pas comment agir. Déjà que je suis assez sauvage alors en plus avec deux hommes c'est pire. Je me contente donc pendant un moment de regarder le goulot de la bouteille tout en écoutant l'autre me demander ce dont j'ai besoin. J'ai envie de lui dire de reprendre leur train-train et de m'oublier, mais ce serait impoli, de plus... Qu'il évoque la nourriture resserre mon estomac. J'aimerai qu'ils me donnent cette pomme en fait, mais impossible de revenir sur ce que j'ai dit. Ma fierté en prendrait un coup et je crois que je ne supporterait pas de les voir se moquer de moi... Pourtant comme si le premier avait lu dans mes pensées, il sort cette pomme de son sac et commence à jouer avec. Comme s'il narguait un chien avec un os, il me regarde sûrement envieux de me voir craquer. Contre mon gré, j'avale ma salive en lorgnant ce fruit donc le goût m’emplit d'avance la bouche. Bien sûr que j'ai envie de céder. D'avouer que je veux croquer dans cette pomme, que je meurs de faim. Mais je ne le fais pas. Sans quitter mon regard de lui, je répond à l'autre.

- Non... c'est gentil, mais je venais juste chercher des vivres en fait.

Menteuse que je suis, ça n'empêche que je ne compte pas non plus faire la manche. Il a beau dire qu'ils n'ont pas pitié de moi, je suis assez intelligente pour savoir ce que je donne extérieurement comme apparence. J'ai maigris, mon sac n'est pas bien épais et mon ventre cri famine à la moindre énonciation de nourriture. Bien entendu qu'ils doivent avoir pitié d'une fille dans cet état, sinon ils ne m'auraient pas proposé cette eau ni même cette pomme où tout ce que je voudrais autre que leurs armes. Je déteste être comme ça. Partir de la faction aura été difficile pour moi, j'en paye un peu les conséquences, cependant je ne peux pas revenir sur mes pas ou sur ma décision. Mes principes l'emportent et je ne peux pas continuer sans rechercher mon frère. Pensant brièvement à ça, je manque de rater la pomme que le premier me lance. La rattrapant maladroitement, je le regarde légèrement intriguée. Je l'écoute parler puis disparaître aussitôt dans la chambre après les présentations. Me mordillant la lèvre indécise, je lâche cependant un petit « merci » et tourne ensuite mon regard vers le dénommé Mike. Les convenances font que je ne peux pas partir comme ça sans m'être aussi présentée. Même s'ils m'ont volés et auraient pu me tuer à cause de ça, même si je ne les porte forcément pas dans mon cœur. Aujourd'hui ils m'ont tendus la main. J'ai du mal à l'accepter, mais c'est le cas.

- Moi c'est Fawn au fait...

Un échange de regard entendu, un sourire et il disparaît à son tour. Je me retrouve donc seule dans le couloir avec cette pomme dans une main et la bouteille d'eau dans l'autre. Attendre plus tard ou ne pas attendre ? Mon estomac se tord rien qu'à l'idée de remettre ça, alors je reviens sur mes pas et descend les escaliers. Je viens dans le salon où une dépouille de mort gît près de la cheminée. Je m'assois sur le canapé, le regard tourné vers l'extérieur grisâtre et pluvieux. Sans plus attendre je croque dans la pomme et la finit bien trop vite à mon goût. Heureusement, le bon côté d'avoir constamment l'estomac vide c'est qu'il se rétrécit, donc je le rempli plus facilement. C'est donc repue par ce fruit que je viens boire ensuite quelques gorgées de la bouteille d'eau. Je repense à ce Hernando, son visage ce fameux soir, puis aujourd'hui. Je suis partagée entre l'énervement et la compassion. Ils devaient avoir des raisons de le faire si aujourd'hui ils ont changé. Mais pourtant j'ai l'impression qu'il inverse les rôles. J'ai de bonnes raison de leurs en vouloir, cependant lui n'en a aucune me concernant. Je m'allonge sur le canapé pour me poser et penser un peu. Bouteille posée à côté, je passe une main sous ma tête pour la relever et l'autre sur mon ventre, comme pour apprécier le fait qu'il soit plein. Je lorgne le plafond alors que des bruits de leurs fouilles en haut me parviennent et me bercent. Sans m'en rendre compte je ferme les yeux et m'endors un court instant. Assez pour rêver brièvement de mon frère. Rêver étant un bien grand mot vu que ça tourne vite au cauchemar quand il meurt et se réveille pour venir me mordre. Dans un sursaut et un cri étouffé je me redresse du canapé le cœur battant la chamade. Je passe une main sur mon visage, le souffle court avant de tourner le regard et découvrir Hernando non loin. Un peu gênée et espérant qu'il n'a pas assisté à ça, je ramène mes jambes pour m'asseoir.

- Désolée, je veux pas déranger, j'ai juste besoin de me poser un peu.

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Re: Just a bad day ~

Mar 15 Nov 2016 - 16:09

Tandis que Hernando continuait à fouiller la chambre dans laquelle il venait de rentrer une nouvelle fois, son ami resta un court instant supplémentaire auprès de la jeune femme, le temps pour elle de se présenter à son tour. Mike lui sourit et lâcha un simple « Enchanté ! avant de s’éclipser afin de poursuivre les fouilles. Il n’aimait pas traîner trop longtemps en ville et si le latino agissait de la sorte, cela devait être pour une bonne raison dont l’afro-américain ne doutait pas. Alors, il lui emboîta le pas en ignorant Fawn en la laissant vaquer à ses occupations. Elle ne représentait pas à danger immédiat, même si rien de garantissait aux deux amis qu’elle ne soit pas prise d’un coup de folie étant donné que le monde en lui-même l’était, mais quelque chose faisait qu’ils ne se méfiaient pas réellement de la brune.

Un léger grincement se fit entendre au niveau des escaliers sous les pas de la jeune femme. Allait-elle partir ou se mettre à fouiner au rez-de-chaussée ? Peu importait en réalité, l’éducateur ne souhaitait pas se faire du mouron inutilement d’autant plus que si elle était parvenue à survivre jusqu’ici en étant seule, il n’y avait pas de quoi douter qu’elle y parviendrait encore, non ? Tout en continuant à chercher tout ce qui pourrait leur être utile, Hernando ne pût s’empêcher de se mettre sur le palier de la porte et de tendre l’oreille afin de détecter le moindre bruit provenant de l’étage inférieur, mais rien, le silence y régnait, pas un seul son ne laissait penser que la brune était encore présente dans la maison.

Poursuivant leurs recherches de la façon la plus discrète possible, les deux hommes finirent par se retrouver dans la salle de bain, la dernière pièce. « Alors, t’as trouvé quoi d’intéressant Acho ? » demanda le tatoué. Ouvrant son sac, Mike scruta le contenu de celui-ci avant de répondre « [color=#576A6E]Bah l’couteau déjà, deux tee-shirts et une paire de Rangers... » constata-t-il avec une certaine amertume. Il se doutait bien qu’ils ne trouveraient pas non plus un stock d’armes ou de vivres important dans une seule habitation, mais la distance parcourue jusqu’à présent ne valait pas vraiment le coup face à son maigre butin.

Quant à Hernando, il haussa les épaules avant de laisser ses lèvres s’étirer afin d’afficher un large sourire. « [color=#A59450]Tss, heureusement qu’j’suis là pour relever un peu le niveau ! – commença-t-il avant de tendre son sac à son ami – Vas-y, jette un œil à ça ! » Et Mike s’exécuta avant d’étouffer un rire nerveux en voyant les pseudos trésors trouvés. Certes, une nouvelle arme à feu avait fait son apparition dans ledit sac, mais étaient également présents un pantalon, une lampe frontale, ainsi qu’une paire de jumelles. « Ouais, pas mal mec et c’est pas fini ! » répondit-il en ouvrant l’armoire à pharmacie présente dans la pièce.

Ils y trouvèrent une boîte de pansements, des compresses stérilisées et une plaquette de paracétamol sur laquelle il restait simplement deux cachets, ce qui était toujours mieux que d’en avoir une complètement vidée. D’habitude, ils aimaient se rendre dans les garages des maisons dans lesquelles ils se rendaient, mais celle dans laquelle ils se trouvaient n’en avait pas. Pourtant, ce type de lieu se montrait souvent riche en trouvailles qu’il s’agisse d’outillage divers et variés ayant diverses utilités, aussi bien pour renforcer un tant soit peu la sécurité de leur habitation que pour bricoler tout simplement en essayant de se rendre la vie un plus supportable. Ils pouvaient aussi de temps à autre trouver un véhicule mis à l’abris dans le garage par l’ancien propriétaire, et dans ces cas-là, ils récupéraient le carburant, si tout n’avait pas déjà été sifflé, mais également des pièces pour le leur. Ça, c’était davantage le domaine de Mike que celui de Hernando, même s’il n’était pas un spécialiste, mais il avait quelques notions, toujours plus que le latino.

Laissant l’afro-américain changer de chaussures et de ranger le contenu de l’armoire dans son sac, Hernando descendit en premier en tentant de faire grincer le moins possible les marches de l’escalier. L’arme au poing, il commença à refaire un tour pour s’assurer qu’aucun intrus n’avait fait son apparition durant leur présence à l’étage supérieur. Rien à signaler, si ce n’était Fawn qui finalement était encore présente sur le canapé. L’éducateur se pencha vers elle afin de s’assurer qu’elle n’avait pas clamsé entre-temps, sait-on jamais. Il vit la poitrine de la jeune femme gonfler, signe qu’elle respirait, ce qui était plutôt une bonne nouvelle. Se relevant, il continuait à la fixer en commençant à s’éloigner silencieusement d’elle lorsqu’elle se réveilla en sursaut. Son cœur manqua un battement tant la réaction de Fawn le surprit et, comme par réflexe, il pointa son arme vers elle avant de la rabaisser dans la seconde suivante.

« [color=#A59450]C’est rien t’en fais pas, mais tu m’as flanqué une peur bleue pour l’coup. » murmura-t-il en secouant la tête. Pour s’endormir aussi rapidement et dans une maison occupée par deux hommes l’ayant dépouillé lors de leur première rencontre, cela signifiait qu’une seule chose dans l’esprit du jeune homme ; elle était totalement épuisée. « Ecoute, si tu veux tu vas dans une chambre et nous on reste en bas une p’tite heure, l’temps qu’tu t’reposes, tu peux t'enfermer même si tu préfères. » proposa-t-il à Fawn en lui adressant un nouveau sourire se voulant rassurant. Lui et Mike s’étaient entendus sur le fait de changer en se montrant plus bienveillants, prêts à aider, moins barbares et faux, contrairement à quelques semaines plus tôt où une telle phrase aurait pu cacher des intentions malhonnêtes.

Là, ce n’était pas le cas, Hernando s’était montré honnête. Il acceptait de jouer le chien de garde le temps pour la brune de reprendre des forces. Il savait en revanche que cette aide pouvait potentiellement être mal-interprétée et c’était pour cela qu’il n’insisterait pas. Si Fawn préférait ne rien à voir avec eux, il accepterait sans rétorquer quoi que ce soit, même si d’après lui, elle avait là une belle occasion à saisir.
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Re: Just a bad day ~

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