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The road so Far.

Mar 23 Aoû 2016 - 12:38

06 Juillet 2016


Déjà 5 jours qu'ils étaient sur les routes. Après avoir fui leur ancien repaire, le groupe s'était contenté d'avancer, dans l'espoir de trouver un nouvel endroit ou pouvoir se poser. Mais avec leurs maigre réserves, mieux valait trouver un havre de paix rapidement. Les provisions s'amenuisaient de plus en plus, malgré la volonté du groupe de rester soudés.
La chaleur du mois de Juillet en devenait presque désagréable, et après plusieurs heures à laisser défiler le paysage, Erik et Jasper avaient convenu d'une pause que la navajo accepta avec grand plaisir.
Une aire d'autorooute dégagée, vide de tout véhicule, voilà ce qu'il leur fallait. Pour une fois depuis le début, chacun put sortir des voitures pour prendre le temps de s'asseoir, souffler, et même dévorer quelques barres de céréales qu'il leur restait encore. L'idée de rester assis encore quelques heures n'était pas mauvaise, et c'est ainsi que quelques discussions se créèrent enfin, allant parfois jusqu'à rire de certaines anecdotes proposées par certains. En dehors de Shawna qui restait relativement silencieuse, l'ambiance était positive, chose qui avait le don de retirer un poids à chacun des membres du groupe. Pour un peu, et ils se seraient presque cru en vacances tiens.

Ce ne fût qu'à la fin du repas que Carmen se décida enfin à se lever, faisant signe à Jasper qu'elle revenait alors qu'elle récupérait ses armes. Nola s'était légèrement effacée du groupe, sans doute occupée à aller rêvasser dans son coin. A même pas 18 ans, cette gosse avait tout de même un sacré caractère de merde. Il n'empêchait que la navajo lui accordait son respect pour réussir à garder la tête froide au vu de la situation. Mais à la différence de pas mal d'entre eux, la jeune femme n'avait jamais vraiment suivi de réel entraînement d'arme à feu. Jack avait été un sacré prof pour elle, mais quand il s'agissait d'armes blanches... C'était une autre histoire. Et quitte à devoir continuer sur les routes, autant économiser le peu de munitions qu'ils possédaient.

Hé. Elle laissa l'ado se tourner vers elle, avant de continuer. Je vais profiter de la pause pour essayer d'apprendre à manier correctement ce truc. Ce truc qu'elle indiqua à sa ceinture. Le tomahawk qu'elle avait récupéré lors d'un ravitaillement au muséum des Natives de Seattle. Plus léger qu'une hache de pompier, il n'empêchait qu'elle ne saurait l'utiliser à la perfection qu'à force d'entraînement. Haussant un instant les épaules, elle indiqua d'un léger mouvement de la tête un coin de pelouse assombri par quelques arbres.

Et maintenant que t'es officiellement détentrice de ma hache... J'me dis qu'on devrait profiter de la pause pour t'apprendre à utiliser ça aussi correctement. Ca peut pas te faire de mal, et ça me ferait du bien de bouger un peu après toute cette route en moto.

Au pire, elle pouvait toujours s'entraîner seule. Un rapide coup d'oeil du côté du groupe lui indiqua qu'ils n'avaient rien à craindre pour l'instant. Même Alsea restait allongée à l'ombre. Si le moindre danger était de mise, jamais la chienne ne serait restée aussi calme.

Ca te tente ? Je suis pas une pro de maniement, mais je peux toujours essayer de t'enseigner deux trois trucs. J'préfère me garder en forme, au cas ou.

Au cas ou quelques wendigo les prendrait à nouveau en chasse par exemple.
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Re: The road so Far.

Sam 27 Aoû 2016 - 2:13




Elle dort. En bientôt une semaine de fuite, Nola a très peu dormi, trop peu. En dormant, elle peut relâcher l'espace d'un instant toute la pression accumulée, elle laisse alors son esprit partir où bon lui semble, mais en tout cas loin, très loin de cet enfer. Elle rêve de milkshake, de glaces, d'Ice-Tea, de piscine, ne serait-ce qu'un grand verre d'eau glacée. Mais elle se contente d'eau chaude et de conserves sans goût sans quoi elle ne serait pas vivante.
Il ne pleut pas, le temps est chaud et humide, le ciel ensoleillé, il n'y a que peu de vent et souvent il est chaud et désagréable. Sur l'autoroute règne une odeur de gomme brûlée et de pourriture, quelques morts-vivants errent entre les quelques véhicules hors d'état de marche, abandonnés par leur propriétaire. Le paysage est monotone, les jours sont longs, les gorges sont sèches et les yeux fatigués. Fatigués d'une fuite qui n'en finit plus, où la seule issue semble être la mort. Ici plus personne ne croit aux miracles, plus personne ne croit en Dieu, la foie a disparu, remplacée par un instinct de survie presque animal.

Les véhicules s'arrêtent sur une aire d'autoroute dégagée. Erik réveille son acolyte et part rejoindre le reste du groupe. Nola se réveille doucement, elle suit péniblement Happy, salut sommairement les autres compagnons de route, prend de l'eau, de quoi manger et retourne près du pick-up. L'adolescente, fidèle à elle-même ne se mêle pas au groupe, elle n'est pas d'humeur à bavarder. Avide de solitude et de silence, elle se contente de s'asseoir à l'ombre de la Dodge, dans ses mains elle prend son précieux carnet de dessin et de notes, dans lequel figure quelques fragments de sa vie d'avant, des portraits de ses amies, de sa grand-mère, un dessin de son ancienne maison, quelques notes, des tentatives de poèmes etc. et c'est la première chose qu'elle a mis dans son sac. Au milieu du carnet se situe deux pages blanches, et il est noté "La fin du monde". Derrière se trouve quelques notes notamment par rapport à son équipement, elle y a dessiné ses armes, ses affaires. Il y a également un portrait d'Happy fait juste avant la fouille à Tacoma. Depuis elle n'a presque rien fait, alors prise d'un élan d'inspiration, elle prend un crayon, le taille avec son couteau et décide de dessiner le groupe d'amis. Ils se détendent, discutent et rigolent, une première depuis leur fuite et cet événement mérite d'être immortalisé.

Après environ une heure de pause, Carmen se lève et quitte les autres armée de son Tomahawk, Nola cache son carnet dans son sac la voyant approcher. La chef du groupe lui propose un entraînement à l'arme blanche histoire de ne pas perdre la main. Cette proposition est assez inédite pour l'adolescente qui n'a jamais été très proche de son aînée, mais cette fois-ci c'est différent. Nola a prouvé durant la fuite qu'elle est capable de gérer une situation de crise, elle a fait preuve de courage et a risqué sa vie au même titre que les autres membres malgré son âge. Cette proposition fait-elle office d'encouragement, peut-être de remerciement ? Ces questions viennent instinctivement à la jeune femme qui a du mal à croire à cette situation. Elle ne répond d'ailleurs pas à la chef et hausse nonchalamment les épaules sans même la regarder.
Mais l'ado n'est pas stupide, elle met de côté sa mauvaise humeur, prend sa hache et suit finalement Carmen. Il ne faut jamais s'enfermer dans la solitude, sa grand-mère le lui a toujours répété. Et en plus d'avoir un peu de compagnie, Nola pourra enfin apprendre à se servir correctement d'une arme sans échapper miraculeusement à une morsure de mort-vivant.

" J'veux bien te suivre, mais une hache 'y a rien à apprendre, il suffit de mettre un coup sec dans le crâne du monstre non ? "

Une fois de plus le ton est nonchalant, presque provoquant, d'ailleurs Nola n'attend même pas une réponse sincère de Carmen mais elle tient inconsciemment à lui montrer qu'elle est là, derrière elle et qu'elle n'a pas changé depuis la fuite. Malgré la futilité de la chose c'est rassurant de voir que Sonic reste Sonic, taciturne, chiante, mais malgré tout attachante.

" Alors Mendoza, par quoi on commence ? "

L'ado repose son épaule contre un arbre et attend les indications du boss, chaque mot prononcé lui fait mal à la gorge mais elle apprécie tout de même de pouvoir disucter, surtout maintenant qu'Happy se fait beaucoup moins bavard.

Finalement l'instant est presque agréable, le lieu est à l'ombre, Nola profite d'une légère brise d'air frais et se livre enfin à une activité après 5 jours à errer sur les routes du Washington, en ne s'arrêtant que pour boire et manger. Plus le temps passait et plus ils ressemblaient à ce qu'ils fuyaient.

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Re: The road so Far.

Sam 27 Aoû 2016 - 23:08


Parce que tu pense qu'Obi Wan à appris à utiliser son sabre laser avec la même idée ? Elle avait répondu à la question en se retournant à peine, sourcil relevé avec un sourire en coin. Erik lui avait vaguement parlé un soir de la passion de la jeune fille pour la saga. Et si Carmen n'était pas une excellente connaisseuse en la matière, elle se rappelait vaguement de certains passages. A défaut de pouvoir sortir au cinéma, il avait bien fallu occuper ses soirées et celle de ses petites soeurs par le biais de vidéo à louer, et ce film en avait partie.

Par quoi commençaient-elles ? L'amérindienne laissa le temps à Sonic de prendre ses aises, avant de récupérer sa propre arme pour la faire lentement tourner avant d'indiquer la hache de la blonde d'un léger mouvement de tête.

Le problème de ton arme, c'est qu'elle est relativement lourde. Si tu ne sais pas la tenir correctement, c'est un coup à être entraînée par le poids, et rater ta cible. J'en sais quelque chose, ça m'est arrivé la toute première fois ou je l'ai trouvée.

C'était bien pour ça qu'elle préférait le tomahawk. En dehors du rappel des origines, la hachette avait l'avantage d'être plus rapide et maniable que son ancienne hache. Observant l'un des troncs d'arbres qui les entouraient, Carmen s'approcha à peine de ce dernier en tournant le dos à la blonde, reprenant la parole.

Tu n'es pas ma fille, ni même ma soeur, il n'empêche que tu fais partie de ce groupe. Et malgré ton âge, tu nous à prouvé à tous que tu étais largement capable de te défendre, et que tu n'avais pas à être protégée. Je respecte beaucoup ça, et c'est aussi la raison pour laquelle j'aimerai que tu apprenne à te débrouiller comme une pro avec cette arme.

La brune avait haussé les épaules pour appuyer son discours qui pouvait presque paraître anodin, alors qu'il était loin de l'être. Ca lui aurait fait mal de l'avouer, mais elle s'était attachée au caractère d'emmerdeuse de Sonic, et ses soupirs exaspérés quand on lui ordonnait de faire quelque chose. Mais pour une fois, elle laissait l'occasion à la blonde de faire parler son libre arbitre alors qu'elle indiquait à nouveau la hache.

Frappe une première fois le tronc, et essaie de toujours conserver le même endrooit de visée. Tu verras que ce n'est pas aussi simple qu'on peut penser...

De son côté, elle sortit une cigarette qu'elle alluma à l'aide d'allumette, venant s'asseoir tranquillement contre le tronc d'arbre qui faisait face à la scène. Elle avait le temps de fumer avant de se mettre à son tour à l'entraînement après tout.
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Re: The road so Far.

Mar 30 Aoû 2016 - 3:22




Nola s'attendait à n'importe quoi mais certainement pas une référence à Star Wars. Elle s'arrête et regarde Carmen sans savoir si elle doit rire ou s'évanouir, en même temps elle vient de lui découvrir un trait de caractère dont elle ne soupçonnait pas l'existence : l'humour !

" Non mais attend, depuis quand tu connais Star Wars ? Nola sourit et prend un air de "madame je sais tout", Et puis de toute façon, Obi-Wan a été entraîné par Qui-Gon Gin, et que je sache t'es pas Liam Neeson toi ! "

Il faut dire qu'entre Sonic et Star Wars c'est le grand amour, et ça dure depuis maintenant 10 ans. Nola a découvert l'oeuvre de George Lucas chez ses parents par hasard, un DVD qu'elle a pris sans trop réfléchir, c'était Star Wars V : l'Empire contre-attaque. Certes commencer une série par le milieu c'est pas très judicieux, mais il n'empêche qu'à seulement 7 ans elle fut immédiatement prise de passion pour l'univers unique de La Guerre des étoile. Elle a donc décidé de voir l'intégralité des films, d'abord la première trilogie, c'est-à-dire de Star Wars IV : Un nouvel espoir à Star Wars VI : Le retour du jedi, suivant l'aventure de Luke Skywalker et Dark Vador, et ensuite la prélogie, de Star Wars I : La menace fantôme à Star Wars III : La Revanche des siths, suivant cette fois les périples d'Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker.
Plus qu'une passion, cette saga est devenue une véritable philosophie de vie pendant quelques années, tenter de vivre comme les Jedis était l'objectif de la jeune Nola, elle croyait alors en la "Force" et était persuadée que quelque part dans l'univers se cachait la lointaine, très lointaine galaxie de ses héros.
Les années passèrent et la passion persista, Sonic était incollable sur l'univers étendu de l'oeuvre et achetait tous les livres et comics qui sortaient. Plus tard, au collège et lycée, elle n'hésitait pas à se servir de Star Wars pour des exposés, expliquer ce qu'est une "ouvre tragique", les "combats fratricides", la modernisation du "complexe d'Oedipe", la psychanalyse freudienne et autre sujets indigestes qu'on peut parcourir en étude littéraire.
Et même avec l'apocalypse la passion subsistait, notamment grâce à Happy qui était lui aussi fin connaisseur de la mythique saga.

Tout ça pour dire que la petite référence de Carmen peut paraître anodine, mais pour Nola elle est particulièrement importante car cet univers fait pleinement partie de sa vie.

Sonic écoute attentivement les indications de la chef, elle considère en effet le poids de son arme et sa taille. Ce n'est pas une arme facile à manier, et c'est très physique, le but est donc d'apprendre à l'utiliser sans risquer de se faire mordre, et sans mourir de fatigue après deux ou trois morts-vivants, sachant qu'il faut souvent deux coups pour tuer correctement un monstre.

Mendoza enchaîne avec un petit discours à l'intention de l'adolescente. Décidément c'est la journée des surprises, une aire d'autoroute dégagée, l'humour de Carmen et maintenant quelques flatteries à l'égard de Nola qui n'en croit pas ses oreilles. L'étonnement de la jeune femme est cependant compréhensible car elle n'a que très rarement parlé à Carmen, la plupart du temps elles ne s'adressaient la parole que pour se crier dessus, l'une donnait des ordres, l'autre refusait d'obéir, et ça pouvait partir en pugilat. En ces temps difficiles il est important de renouer des liens avec les membres et s'assurer que personne ne soit en marge du groupe, plus que des sentiments, c'est une question de survie. Le mieux, c'est quand les sentiments sont sincères, et cette fois-ci, c'est le cas.
Sonic est particulièrement touchée par le speech de sa chef, mais elle ne dit rien, elle regarde Carmen qui se tient de dos et hoche la tête en s'assurant de garder ce moment dans un coin de sa mémoire, pour pouvoir se rappeler qu'un après-midi de fuite, elle a réussi à échanger quelques mots (plus ou moins) doux avec son aînée.

L'adolescente écoute donc les instructions de Carmen, elle s'approche du tronc d'arbre, tient fermement sa hache et frappe d'un coup sec l'arbre laissant une trace pâle contrastant avec l'écorce sombre du conifère. Nola se concentre et tente de frapper l'arbre au même endroit, mais la hache se plante finalement à pratiquement 15 centimètres à droite du premier coup. Nola sourit, évidemment Carmen a raison, on ne peut pas s'improviser maître de la hache sans une bonne dose d'entraînement quotidien, si ce n'est journalier. Alors la jeune femme reprend sa hache et recommence. Après quelques minutes, le coup devient plus précis, mais Sonic fatigue déjà. La hache fait tout de même presque 2 kilos, le geste doit être ample et nécessite plusieurs muscles, de plus la chaleur avoisine les 30° à l'ombre. L'ado recule de deux mètres et s'assoit par terre complètement essoufflée.
Elle n'a pas réussi une seule fois à faire deux coups parfaits, mais ne se décourage pas pour autant, elle a conscience que c'est un entraînement sur le long terme et qu'elle ne pourra pas s'improviser bûcheronne en moins d'une heure d'entraînement.

" T'es pas venue que pour me regarder faire du sport, hein Mendoza ! Nola passe sa main dans ses cheveux qui ressort mouillée de transpiration, je vais chercher une ou deux bouteilles d'eau. "

La chaleur est écrasante et il faut éviter de se déshydrater, surtout en ce moment, tout en n'épuisant pas les réserves d'eau qui s’amenuisent chaque jour. Nola laisse sa hache vers l'arbre et part en direction du groupe qui profite de cette après-midi pour décompresser. Sonic arrive jusqu'au pick-up d'Happy, elle prend une grande bouteille d'eau qu'elle gardait dans son sac. Elle boit tout de suite une gorgée en grimaçant, "Qu'est-ce que je donnerais pour de l'eau fraîche, et plus cette satanée flotte tiède !".
Elle regarde l'état du groupe : plus beaucoup de vivres, de moins en moins d'eau, de moins en moins d'essence, déjà 5 jours de fuite sous un soleil de plomb ... combien de temps allaient-ils tenir dans cette situation ?

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Re: The road so Far.

Mer 31 Aoû 2016 - 10:00


Encore heureux que je ne sois pas Liam Neeson, t'as vu son sort dans ce film ? La navajo n'avait pu s'empêcher de rire en voyant l'expression du visage de Sonic, alors qu'elle semblait intéressée de comprendre comment elle pouvait connaître la saga. Haussant légèrement les épaules, elle expliqua. Ma mère était rarement à la maison quand j'étais gosse, et quand ma grand mère ne pouvait pas me garder je me retrouvais affalée dans le salon avec ces films. Ca me permettait de penser à autre chose, m'évader un peu des cours ou des problèmes familiaux. Et quand je gardais mes deux soeurs, je leur mettais aussi pour avoir la paix. J'étais sûre qu'elles allaient pas s'engueuler et juste regarder.

C'était la bonne époque ça... Les ronchonnades de grand mère Ama concernant son style trop occidental, sa mère qui prenait sa défense, Alejandra et Ana qui se hurlaient dessus pour jouer à qui aurait la poupée vétérinaire... Souriant d'un air mélancolique en y pensant, elle ajouta encore.

Alejandra était une passionnée comme toi. Elle connaissait les répliques par coeur.

Quand à elle, c'était plus... Normal. Elle connaissait quelques répliques, le concept, mais de là à connaître l'univers par coeur comme semblait le faire Sonic, malheureusement pas. Elle n'avait pas eu assez de temps pour profiter de son adolesence, songea t-elle amèrement en se revoyait quitter la fac de droit pour devenir serveuse et pouvoir conserver la tutelle de ses soeurs.  En silence, elle observait Nola tenter de viser le même endroit en s'escrimant dessus, alors qu'elle terminait sa cigarette. Si elles n'avaient rien à voir physiquement, c'était fou comme par instants, la blonde lui rappelait Alejandra tiens. Toujours à gueuler, se contredire, lever les yeux au ciel... Si Ana avait encore été de ce monde, elle n'aurait pas été étonnée qu'elle lui confirme cette théorie tiens.
Ce fût Sonic qui la tira de ses rêveries, alors qu'elle hochait la tête en se relevant vivement.

J'ai plus ton âge jeune padawan. Lâcha t-elle en récupérant son arme qu'elle fit tourner entre ses doigts avec fluidité en observant la scène d'un air satisfait. Tandis que l'élève partait chercher de l'eau, l'amérindienne observa un arbre non loin de celui pris pour cible par Sonic, gravant un sigle sur ce dernier en guise de point de visée, alors qu'elle relevait son arme. D'abord lentement, en traçant de faux sillons sur l'écorce alors qu'elle essayait dans la foulée de reproduire le même geste avec plus de fluidité. Si elle avait su maîtriser relativement bien la hache de pompier après des mois, le tomahawk entre ses mains lui paraissait ridiculement léger, rendant ses mouvements bien plus fluide et dangereux. Elle allait devoir miser d'avantage sur la vitesse que la force songea t-elle alors que la petite blonde revenait vers elle en lui tendant une bouteille.

On devrait profiter de cette pause pour essayer de trouver quelques vivres après... Fit remarquer la brune en prenant une gorgée d'eau, alors que le reste de leur groupe était toujours attablé sur l'aire de repos. On à une chance qu'il pleuve bientôt mais pour le coup, je rêve d'un soda ou d'un jus de fruit.

La brune soupira longuement avant reposer la bouteille sur le sol, sortant sa carte. Faisant signe à Nola de la rejoindre, elle indiqua un léger point.

Y'a une sorte de station essence juste après la clairière, ça explique qu'on l'ait pas vu en arrivant. On risque de pas trouver grand chose à manger, le plus gros à dû être pris cet hiver, mais il doit rester quelques petites choses...

Et peut-être quelques wendigos, aussi. Mais au vu du calme omniprésent, elle en doutait vivement. Ils avaient vu quelques lapins détaler en direction de la clairière en se garant. Si Wendigo il y avait, elle doutait fortement de voir beaucoup d'animaux dans le coin...

Les autres sont à bout de force. Si tu termine l'entraînement comme il se doit, on peut essayer d'aller y jeter un oeil. Toutes les deux. Précisa t-elle au cas ou Nola n'aurait pas saisi qu'elles allaient devoir exécuter un ravitaillement pour la première fois de leur vie.
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Re: The road so Far.

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