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Je ne peux pas être la seule.

Ven 11 Déc 2015 - 10:51

« Je m'appelle Breann Yates, j'ai vingt-six ans, je suis née à Denver le vingt-neuf Février 1989... Je suis toujours en vie. »

Ces mêmes phrases qui tournent dans ma tête sitôt les yeux ouverts. Elles sont vraiment devenues part d'un rituel immuable, pensais-je en roulant rapidement mon sac de couchage, essayant de le rendre aussi petit que possible avant de le fourrer dans mon sac. Ma nuit m'avait épuisé. J'avais été poursuivie durant une bonne partie de celle-ci par ces... choses. Ce qui est terrifiant, c'est qu'elles ramènent leurs copines pour le repas au fur et à mesure... Elles communiquent avec leurs gémissements d'outre-tombe, j'en suis sûre. Et elles ont une sacrée bonne ouïe pour couronner le tout. On commence avec une ou deux et on se retrouve avec dix autres autour en moins de vingt minutes.  Je ne suis pas encore dans Seattle-même que j'en ai déjà trop croisées. Comment est-ce qu'elles ont pu proliférer aussi vite ? Et pourquoi est-ce qu'on nous a prévenu aussi tard, pourquoi est-ce qu'on ne nous a pas donné plus de consignes, plus d'informations, plus de préparations, plus... plus de tout ! On nous a complètement laissé tomber. Dire qu'on leur payait des impôts à ces connards !

Non, il ne faut pas que j'y repense, c'est trop tard maintenant. Pester et râler contre ça ne servira à rien d'autre que gaspiller de l'énergie. Ce n'est pas le moment de se laisser envahir par la panique, je ne peux pas rester comme ça, sans rien faire ni rien décider. J'ai choisi d'avancer, de retourner vers la ville, et je m'y tiendrai. Je continue à marcher le plus silencieusement possible, suivant la route et les panneaux m'indiquant que je me rapproche de la grande ville. J'ai peur d'y retourner. Je sais à peu près à quoi m'attendre, mais j'ai peur de le voir en vrai. De me dire que oui, tout ce que je connaissais, c'est fini. Les gens ne sont plus des gens, mais des choses à moitié mortes qui ont pour seul but de vous dévorer.

Mais où trouver ce dont j'ai besoin pour survivre si ce n'est pas en ville ? Là-bas, il doit forcément rester de la nourriture, des couvertures, des maisons qui peuvent être suffisamment améliorées pour offrir une bonne protection contre ces monstres et même... Et même des vrais gens. J'ai besoin de me rassurer. Je veux voir d'autres personnes toujours en vie. Si moi je le suis toujours, c'est que d'autres peuvent l'être aussi, pas vrai ? Des personnes plus fortes et plus intelligentes je pense. Des gens comme Tim, mais avec plus de chance. Je ne peux pas être la seule "humaine" restante, c'est impossible.

Mes jambes me font mal, j'ai des courbatures partout. Je n'ai jamais autant fourni d'efforts de ma vie, et pourtant je dois continuer. Si c'est un cauchemar, je jure que dès que je me réveille, je me mets au footing ou à tout autre sport. Mais la douleur est un peu trop réelle à mon goût pour que ce ne soit que le fruit de mon imagination. Pas comme ce bruit de moto. Attendez. Un bruit de moteur ? Ces choses ne savent pas conduire, hein, rassurez-moi, elles peuvent à peine courir ! Je me fige sur le côté de la route, en proie à l'indécision : dois-je rester visible ? Dois-je me cacher ? Et finalement, l'envie de voir une autre personne humaine l'emporte, même si le bruit va sûrement en rameuter plein de mortes. En sautillant, je fais des signes au bolide que j'aperçois plus loin. Par pitié, que tu sois mauvais ou non, arrête-toi juste un instant !
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Re: Je ne peux pas être la seule.

Ven 11 Déc 2015 - 11:37

Chaque jour, la survie devenait de plus en plus difficile. Non seulement, il commençait à faire froid mais en plus, il fallait aller de plus en plus loin pour trouver des vivres. Cette fois-ci, j’avais pris ma moto pour me diriger vers les limites de la ville. Il devait surement y avoir plus de nourriture disponible. La solitude me pesait également de plus en plus. J’avais certes quelques nouveaux amis mais je n’avais retrouvé aucun de mes proches. Je commençais un peu à perdre espoir. L’idéal aujourd’hui était de trouver un magasin de jardinerie afin de commencer mon potager. Je comptais le faire le plus grand et varié possible.

Sur la route, il était quasi impossible de se déplacer en voiture tant la chaussée était bouchonnée de véhicules vides et de détritus divers. Cela m’obligeait à contourner chaque obstacle afin d’éviter de me casser la gueule. Je réussis à trouver un magasin de jardinage. Des graines, voilà ce que j’avais besoin. Je rentrai dans le magasin ou régnait un silence de mort. Quelques infectés étaient présents mais ils n’eurent pas eu le temps de me repérer. Inutile de m’encombrer avec des outils tels que des pelles ou des pioches, j’avais le nécessaire à la maison.

Après environ dix minutes de recherche, je trouvai le rayon des graines. J’aurai pu prendre des plantes déjà grandes mais cela aurait été plus encombrant qu’autre chose. Je pris alors un peu de tout : pommes de terre, tomates, haricots verts, laitues, carottes, courgettes ou encore poivrons. Cela devrait faire l’affaire pour le moment. Je les planterai surement d’ici quelques mois. Alors je continuai ma route a la recherche d’une épicerie pour trouver des céréales ou des fruits secs, je tombai sur une fille qui me fit signe de m’arrêter.

C’était peut-être un piège. Je n’avais pas vraiment envie de perdre mes armes et ma moto mais je m’arrêtai malgré tout. J’enlevai mon casque montrant mon visage à la brune. Qui semblait plutôt mignonne d’ailleurs malgré son épuisement. Je lui adressai alors la parole calmement : « Je m’appelle Justin. Que fais-tu ici ? Tu sembles perdu. Ne restes pas comme cela au milieu de la route, c’est dangereux ». Encore quelqu’un qui avait du tout perdre et qu’il fallait absolument secourir. J’espérais juste qu’elle n’avait été mordue sans sur quoi, je ne pourrais rien faire pour elle. J’ouvrai alors mon sac et lui donna une bouteille de soda pour lui montrer que je ne lui étais pas hostile.
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Re: Je ne peux pas être la seule.

Ven 11 Déc 2015 - 12:58


Le pilote s'arrêta. Un miracle.

J'en perdis mes moyens, trop heureuse et soulagée de voir que Dieu ou n'importe qui d'autre dans le ciel tenait encore un peu à moi. Je l'observai retirer son casque sans rien dire, submergée par l'émotion. Ce fut le visage d'un jeune homme, armé et ayant apparemment fait quelques provisions, qui apparut alors. Voir quelqu'un de si jeune capable de survivre au milieu de ce chaos m'émue. Toujours privée de l'usage de ma langue, j'écoutais sa voix rassurante me poser des questions et me donner un conseil. Je ne pus qu'acquiescer faiblement d'un geste de la tête, luttant contre l'envie soudaine de lui sauter au cou pour m'assurer de sa présence. Je n'étais pas en train de rêver, pas vrai ?

J'avais la gorge tellement serrée par l'émotion que je ne pus même pas articuler correctement un remerciement des plus sincères lorsqu'il me tendit une bouteille. Mes membres refusèrent de m'obéir et avant même de pouvoir me saisir d'elle, les larmes commencèrent à couler. J'éclatais en sanglots silencieux, essuyant tant bien que mal ces larmes retenues depuis des jours, les épaules tressautant lamentablement. Je voulus m'excuser, mais ne parvins qu'à émettre des sons misérables. Voir quelqu'un de vivant et apparemment en bonne santé m'obligeait finalement à comprendre que la situation était on ne pouvait plus réel, et qu'il allait être temps pour moi de finalement l'accepter.

M'obligeant à prendre de grandes inspirations, je parvins à me calmer suffisamment pour pouvoir répondre au jeune homme tout en essuyant les traces d'eau salée sur mes joues : « Pardon, je suis désolée pour... pour ça. C'est juste que ça fait une éternité que quelqu'un de... vivant ne m'a pas parlé. » » Je reniflais un bon coup et attrapais finalement la bouteille presque religieusement. Du soda... Du vrai soda ! Je l'admirai un moment. Je n'aurais jamais cru qu'un jour je me retrouverai à être émue par une bouteille. Je repris d'une voix plus calme : « Je... J'essaye d'arriver jusqu'à Seattle. Je me suis dit que là-bas, je trouverai sûrement de quoi survivre. J'espère. ». Je me décidai finalement à prendre une gorgée de la boisson, dont l'acidité et le sucre me fit grimacer. Mais mon Dieu, ce que c'était bon. Je la lui rendis sans oser en prendre davantage, ne souhaitant pas abuser de sa générosité.

Tout en rajustant mon sac, je tentais de reprendre contenance et de réagir le plus naturellement possible. J'espèrais ne pas l'avoir inquiété par cette soudaine crise de larmes, qui trahissait mon incapacité à gérer le stress que cette situation engendrait. La voix presque libérée de tout tremblement, je m'intéressai à lui : « Et toi ? Justin, c'est ça ? Tu as l'air de t'en sortir, ça fait plaisir à voir. Tu fais partie d'un groupe ou tu es seul ? ». Je lui souris bravement, essayant de faire l'adulte dure et parfaitement capable de prendre soin d'elle. Même moi, je n'arrive pas à y croire.
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Re: Je ne peux pas être la seule.

Sam 12 Déc 2015 - 11:35

La jeune fille semblait émue de voir quelqu’un s’arrêter et lui accorder de l’attention. Elle avait surement du perdre tout le monde à cause de cette foutu maladie. Je me demandai pourquoi elle venait à Seattle, ou il y avait des infectés un peu partout. Je me demandai un moment ce que j’allais faire avec elle. La ramener à la maison était inévitable car si je la laissai comme cela, elle était vouée à une mort certaine. Je repensai à mes amis. Je n’avais encore retrouvé personne et le peu de survivants que j’ai croisé, n’étaient pas resté bien longtemps à mes côtés. Le faite de la voire pleurer me touchait. Pourtant, elle ne connaissait rien de moi et je pouvais très bien une personne malfaisante qui allait profiter de la situation pour lui faire du mal.

En ce qui la concernait, elle ne semblait pas bien dangereuse ou alors, elle jouait très bien son personnage. Je fus surpris quand la brune m’affirma qu’il y avait très peu de personne en vie. J’aurais eu tendance qu’en campagne ou dans les petites villes, les gens s’en soient mieux sortis. Ce n’était manifestement pas e cas. Mais bon sang, il y avait si peu de survivants que cela ? Cela était vraiment inquiétant.

Concernant la situation à Seattle, la situation n’était pas formidable mais au moins, l’armée arrivait encore à sécuriser quelques lieux stratégiques. Je lui répondis alors doucement : « Il n’y a plus beaucoup de survivants ici. Toutefois, les militaires accueillent des personnes saines dans deux endroits de la ville. Mais je ne sais pas trop ce qu’il s’y passe ». Je ne voulais pas trop la faire rêver car les conditions de vie devaient surement y être très rudes. Le mieux pour elle était de trouver un groupe de survivants et en ce qui me concerne, j’étais un peu dans la mouise également.

Elle me demanda ensuite si j’étais seul. Inutile de lui mentir. Je lui rétorquai en souriant : « Oui, complètement seul hélas. J’ai rencontré d’autres survivants cependant avec qui j’ai un contact régulier. Je vis dans une maison bien sécurisée à Madison Park. On peut y aller si tu veux. Ce sera plus pratique pour discuter car rester ici, c’est dangereux ». D’ailleurs, des infectés commençaient à s’approcher. Deux ou trois pour le moment. Le gros souci dans le monde actuel, c’est qu’il ne fallait surtout rester au même endroit plus de quelques minutes et surtout, ne faire aucun bruit. Avec ma moto, c’était de toute façon perdu d’avance.
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Re: Je ne peux pas être la seule.

Sam 12 Déc 2015 - 14:29

Honnêtement, lorsqu'il m'annonça qu'à Seattle-même il n'y avait pas beaucoup de survivants, j'accusai silencieusement le coup. Je pensais que les gens auraient trouvé le moyen de les repousser un peu plus efficacement en se répartissant des rôles, en s'alliant... Mais le nombre ne fait pas forcément la force chez les humains, contrairement chez ces choses. Est-ce qu'elles ont seulement un nom au moins ? Ce sont des gens atteints d'une maladie incurable, est-ce qu'on les appelle seulement des infectés ? Et comment est-ce qu'elle se répand au juste cette maladie ? Est-ce un virus qui traîne dans l'air ? Est-ce qu'elle se transmet seulement si on se fait dévorer ? Lorsqu'on meurt, devient-on forcément l'une des leurs ? Toutes ces questions auraient dû nous être répondues par le gouvernement, au lieu de nous appeler au calme. J'aimerais savoir si je vais forcément me transformer en une chose affamée de chair humaine dès lors que je- Non, Breann, ne pense pas à ça.

Au moins, les militaires aidaient les civils. J'en fus légèrement rassurée, même si Justin n'avait pas l'air vraiment convaincu de leur utilité. J'imagine que les conditions doivent y être difficiles, après tout, on connaît tous la rigueur à laquelle sont soumis les soldats, mais au moins, on doit se sentir un minimum protégé. Peut-être que j'aurais dû m'y rendre dès le début... Bah, j'imagine que c'est trop tard maintenant. Les nouveaux arrivants ne doivent pas être exactement accueillis à bras ouverts, ils amènent trop de dangers avec eux et avec les ressources déjà bien disputées, ce serait s'exposer à de la haine gratuite. Surtout pour moi. Coucou, je ne sais rien faire mais j'aimerais bien manger et dormir malgré tout. Non, je vais me faire lapider à peine entrée.

Justin acheva de me remonter le moral en m'annonçant que malgré la rareté apparente des survivants, il en avait déjà croisé plusieurs et gardait le contact avec eux et qu'en plus, il avait sa propre maison à l'épreuve des choses. En revanche, le fait qu'il ait choisi de rester seul m'intriguait. Je l'observai d'un autre œil, clairement impressionnée par sa capacité à s'adapter à cette situation catastrophique. J'allais le complimenter lorsqu'il me fit une offre que, sincèrement, j'aurais été stupide de refuser. Non seulement il me raccourcissait le voyage, mais en plus il m'offrait une autre présence humaine pour au moins le temps que durerait notre discussion (et elle allait être longue, j'avais une multitude de questions à lui poser). « Oh mon Dieu, oui. Tu ne peux pas savoir comme tu m'aides, Justin, tu es- » Je m’interrompis en entendant ces grognements si particuliers annonçant la présence des choses. Décidément, elles n'étaient jamais loin. Et avec le bruit qu'avait fait la moto, elles devaient être nombreuses à s'approcher peu à peu de l'endroit où nous nous trouvions. Un frisson remonta tout le le long de ma colonne vertébrale.

« On ne va pas traîner je pense, je n'ai pas envie de me faire de nouveaux amis pour l'instant. Excusez-moi chevalier, pendant que je monte sans aucune grâce sur votre destrier. » Je m'installais derrière, nouant mes bras autour de lui en faisant attention à ses affaires. Bon, maintenant, je n'ai plus qu'à espérer qu'il soit bon conducteur et que nous ne mourrons pas dans un accident. Il faut que j'arrête avec ces pensées noires moi. Je devrais plutôt profiter de la sensation de vitesse, je pense que je ne vais pas la retrouver avant longtemps.

Le trajet se passait sans encombres, mon chevalier conduisait bien. La situation sur la route se dégradait au fur et à mesure qu'on rentrait dans la ville. Les gens avaient été trop nombreux à vouloir fuir en même temps avec leurs voitures, les bouchons avaient été apparemment terribles. Je lui posai une nouvelle question, un peu anxieuse : « Tu étais là quand les choses ont... dégénéré ? Les gens ont dû devenir fous de panique...»
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Re: Je ne peux pas être la seule.

Dim 13 Déc 2015 - 12:54

La brunette était ravie de ma proposition. C’était la deuxième personne que j’allais héberger chez moi après Juliane. J’espérais qu’elle allait un peu retrouver ses esprits. Ensuite, j’allais l‘aider à retrouver ses proches. Comme beaucoup de survivants, elle allait surement être réticente à l’idée d’aller chez les militaires. Et puis, je n’avais pas envie de la pousser à s’y rendre vu que je ne savais pas du tout ce qu’il s’y passait concrètement. Je lui répondis alors calmement : « Bah c’est normal, je ne vais pas te laisser ici toute seule au milieu des infectés. Allez viens sur ma moto, je te donne le casque, accroche toi bien car ça secoue un peu ».

Je la regardai un moment en souriant puis reprit : « Je vais essayer de ne pas aller trop vite. Ne t’inquiètes pas, ce n’est pas trop loin. D’autant plus qu’on a ne plus de feux rouges à respecter ». Je la laissai nouer ses bras autour de moi. Au moins, elle était solidement accrochée. Le trajet se passa sans encombre. Il n’y avait pas trop d’obstacles, ce qui faisait que nous n’avions pas à nous arrêter. Finalement, nous arrivâmes devant la maison. J’ouvris rapidement le portail et le referma derrière nous. Il ne fallait surtout qu’une de ces choses rentre sur le terrain.

Elle me demanda alors si j’étais là depuis le début. Je répondis sérieusement : « Oui hélas, j’étais là. Au début, les gens n’y croyaient pas. Puis, ça s’est répandu en quelques jours. Beaucoup de monde a fui la ville ou se sont réfugiés chez les militaires. Peu de gens sont restés chez eux comme moi je l’ai fait ». Je la fis entrer à l’intérieur du grand salon. Je lui fis signe de s’installer sur le canapé et lui apporta des biscuits et du chocolat comme je l’avais déjà fait avec Juliane.

Je reviens vers elle et me décida à lui poser quelques questions. Je lui demandai dans un premier temps calmement : « Tu comptais trouver quoi à Seattle ? Tu as la famille sur place ? En ce qui me concerne, je n’ai retrouvé aucun de mes proches. Je commence un peu à désespérer ». Je repris ensuite après avoir mangé un cookie : « Tu peux rester ici tant que tu le voudras, il y a plusieurs chambres. Personnellement, je vais finir par devenir fou à rester tout le temps seul. Ici, il n’y a pas de danger. Le portail est trop haut, ils ne peuvent pas le franchir ». Du moins pour les infectés mais un humain n’aurait aucun mal à l’escalader et à rentrer dans la maison.
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Re: Je ne peux pas être la seule.

Dim 20 Déc 2015 - 12:51

J'y crois pas.

Il avait carrément réussi à sécuriser une maison entière.

J'étais tombée sur un sacré survivant.

Et surtout, je suis en train de me prendre encore une fois de plein fouet mon inutilité. J'arrive à peine à clouer quelque chose sans me faire mal et lui, il a sécurisé toute une maison en pleine ville infectée ! Breann, ma grande, il est grand temps de te réveiller et de laisser la warrior qui est en toi se manifester. Je ne peux pas passer ma vie à me cacher derrière d'autres personnes plus malignes et fortes que moi, il y aura forcément un moment où je me retrouverai seule face à ces choses et là... Il ne faudra pas pleurer.

Tout en l'écoutant me raconter ce qui s'était passé, j'observais les lieux attentivement, tentant de conserver un maximum de détails dans ma mémoire pour le jour où j'en aurai besoin. Ce qui ne saurait tarder dans ce monde chaotique.

Je comprenais parfaitement la raison qui avait poussé les gens à s'enfuir par centaines, puisque c'était la même qui avait fait décamper Tim et sa famille, quoiqu'ils s'y soient pris relativement en avance. Quand on « sait » qu'une vague de monstres va déferler sur la ville, on a plutôt tendance à vouloir fuir, oui. Tant pis pour la maison ou l'appartement. Et puis il y avait les gens comme Justin. Ceux qui ne lâchaient rien. Peut-être attendait-il sa famille à ce moment là ? Mais il m'avait dit être seul. Mauvais signe.

Après m'être assisse sur le canapé, toute raide et intimidée, j'observai discrètement la pièce, souhaitant voir s'il n'y avait pas de photos pouvant me permettre de me faire une meilleure idée de la situation de Justin. Mais le confort et la joie de ne plus être dehors à la merci des choses me détournèrent de mon but initial, me laissant lentement mais sûrement me détendre. J'enlevais tout juste mon écharpe et mon bonnet lorsque Justin revint avec des gourmandises dont l'odeur réveilla mon estomac. Ah oui tiens, à à force de refuser d'y penser, j'avais totalement oublié que je mourais de faim. Vraiment, ce garçon était mon sauveur. Je lui dois une reconnaissance éternelle, comme le diraient les petits bonhommes de l'espace.

Je saisis un des cookies et le fis tourner entre mes doigts, l'écoutant me parler de sa situation et sa proposition. Que la solitude lui pèse de plus en plus était quelque chose que je comprenais parfaitement. Moi non plus, je n'aimais pas cette sensation. Je pris une petite bouchée du gâteau, savourant le goût, puis répondis posément, regardant dans les yeux mon sauveur : « Merci beaucoup, Justin. Mais il faut que saches : je ne serai qu'un poids pour toi. Je ne sais rien faire d'utile, et certainement pas me battre. Tu serais prêt à t'occuper d'une bouche inutile ?» Je finis mon cookie et me relève. Je suis trop gênée de m'imposer comme ça, même si je donnerai tout pour pouvoir rester. J'ajoute un peu difficilement à cause de ma gorge soudainement serrée : « Si on se fait attaquer, je ne saurai même pas me débarasser de ces monstres. Mon groupe... Enfin, c'est comme ça que je me suis retrouvée seule. Je n'ai pas envie qu'il t'arrive ce genre de choses, surtout pas à cause de moi. » Je tente de sourire en fuyant son regard. Je crois que si je reste plus longtemps, je ne pourrai pas repartir. Après tout, il a créé une sorte de zone sans danger, avec du confort... Oui, il serait mon assurance-survie, mais moi ? Juste le boulet qu'il se traîne ? Mais à plusieurs, on peut faire davantage et je finirai forcément par apprendre à servir à quelque chose, n'est-ce pas ? Indécise, je m'entends ajouter « Mais... Si tu t'en sens la patience... Je sais que je peux m'améliorer. Et si ton groupe finit par revenir, je m'en irai sans faire de scènes pour laisser la place dont il aura besoin. Tu serais d'accord ? »
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Re: Je ne peux pas être la seule.

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