Spoiler:

Paniquée, je crois qu’il n’y a pas d’autres mots pour qualifié Lisa en cet instant. Il lui aura bien fallut une bonne minute, entre son retour à la conscience et sa capacité à se relever – que j’aurais légèrement aidée – et à s’asseoir sur un banc. Ses propos indiquent son état émotionnel plus qu’à cran. Elle est à fleur de peau.

- Hey ! Hey, hey… Du calme Lisa, tout va bien, c’est fini. Je cale sa tête contre ma poitrine, enlaçant sa tête dans mes bras, dans une volonté physique de la contenir et de la rassurer afin qu’elle parvienne à rassembler ses esprits. Je suis là…

Mon cœur bat comme un dingue ! Sérieux ! C’est comme y a quinze ans, la première fois que j’suis parti en opération extérieure ! Mon cœur, c’était une putain de batterie d’un groupe de rock métal ! J’saurais pas expliquer ça.

J’regarde autour de moi. Pas que je n’en ai rien à foutre de la pauvre Lisa – on pourrait même dire que j’en ai de moins en moins rien à foutre – mais c’est qu’il y a un boulot à faire. On est plusieurs à pouvoir le faire, mais avec l’nombre de blessés chez nous, les gros bras devront aussi évacuer les blessés jusqu’au dispensaire. Mes côtés me font un mal de chien, pas sûr que j’puisse porter qui que ce soit… J’pourrais essayer, mais j’garanti pas le résultat… Et puis quand je vois les blessures de certains de chez nous, je me dis qu’être transporté, en sac à patate, ça leur ferait plus de mal que de bien.

- On à fait c’qu’on avait à faire Lisa, not’ devoir. Y’a des gens d’chez nous qu’ont b’soin d’aide. Tu t’sens capable d’t’en occuper ? J’te promet qu’ce soir, à la maison, on prendra l’temps d’parler d’tout ça, t’as ma parole !

Il m’arrive quoi là encore putain ? C’est quoi cette attitude de tapette ? Ah bordel ! J’y comprends plus rien à c’que j’ressens !

Je me lève alors, et reprend ma salle besogne. Toujours une main contre mes côtes douloureuses, et mon flingue dans l’autre, je me dirige vers là où se trouve le cadavre de celui qui fut le chef des Skagits, dont j’sais plus le nom. Sans aucune pitié, je lui colle une balle dans le crâne, et je continue, jusqu’à arriver à court de munitions et devoir recharger, après avoir tiré dans 4 crânes – un chargeur de neuf donc. J’avise June, légèrement ensanglantée. Peut-être a-t-elle besoin de quelque chose ?

Résumé:

Le souffle commence à manquer alors que l’homme referme un peu plus ses mains sur mon cou. Je n’arrive plus à respirer et je lutte pour tenter de m’extirper de cette fâcheuse situation, en vain. Pourtant, cette masse qui me comprime contre le sol finit par brusquement disparaître. Je prends alors une large inspiration, réalisant finalement que Nathan est en train de se battre contre mon agresseur. Je me redresse difficilement avant de le voir s’acharner sur l’autre homme, restant interdite face à la scène qui se déroule sous mes yeux. Tout ce sang… Je me sens mal… Mais une nouvelle charge d’adrénaline se répand dans mon corps quand le pâtissier est à nouveau obligé de se battre. Une fois encore, j’ai du mal à le reconnaître, tant il fait preuve de violence.

Quand tout est terminé… Je reste figée quelques instants observant ce banquet macabre autour de moi. Les derniers Skagit tombent enfin et c’est au même moment que je me redresse difficilement pour me remettre sur pied. Ma tête me fait souffrir, du sang coule de mon nez, probablement cassé. Je dois avoir un œil tuméfié et la joue dans un sale état. Ma gorge me fait mal et en voyant ces nombreux corps autour de moi, je finis par souffler quelques mots, ou du moins essayer. J’ai du mal à parler. J’ai besoin de quelques secondes pour m’éclaircir la voix, m’adressant en priorité à ceux toujours en état de se montrer utiles. « Que ceux qui le peuvent s’occupent des corps, ils ne doivent pas se relever. Une fois que ce sera fait, il faudra les rassembler. » Ma voix est encore un peu rauque. Je déglutis difficilement avant de poser les yeux sur Misha, étendue sur le sol. « Misha ! Il me faut de l’aide ici ! » Je fais de mon mieux pour élever la voix mais ce n’est pas une grande réussite, et en voulant aller lui porter secours, je n’arrive à faire que quelques pas avant que ma tête tourne encore. Je titube avant de tomber à genou, à bout de force.

Spoiler:

Le souffle revenait doucement à elle en même temps que ses esprits, alors qu'elle papillonnait des yeux pour tenter de retrouver un semblant de vision. C'était comme si la moitié de son corps refusait de lui obéir, alors qu'elle tournait légèrement la tête pour voir June non loin du corps du colosse, la remerciant d'un bref regard alors qu'elle contractait les muscles de son corps pour se relever sur un coude, avec la sensation désagréable que ses poumons étaient en feu à chaque inspiration. Toussotant, alors qu'elle serrait à nouveau les dents pour se faire violence et parvenir à se relever du sol, s'interdisant de retomber dans le sommeil dans l'immédiat. Pas maintenant, pas avec ces cadavres alentours qui petit à petit, se faisaient achever pour ne jamais avoir à revenir. Une main posée contre ses côtes brisées alors qu'elle titubait en se relevant, constatant l'étendue des dégâts. Ses côtes lui faisaient souffrir le martyr, et son épaule n'était pas en reste. Pas d'angle étrange qui laissait présager qu'elle soit démise, mais suffisamment douloureux pour l'empêcher de se mouvoir comme à son habitude. Et autour... Les morts. Certains à même leur assiette, d'autres au sol. Mais son regard les ignoraient déjà, cherchant les autres du regard alors que le monde s'affairait autour d'elle.

Merde... Souffla t-elle, se haïssant d'être si lente, si faible dans ses mouvements alors qu'elle arrivait au niveau de la brune, tombant à genoux à ses côtés. Ca va aller. lança t-elle d'une voix faible à l'Israélienne, ignorant les signaux de son corps qui la suppliait de se rallonger. Peinant à retirer sa chemise qui servirait de bandage de fortune, la roulant en boule sur la plaie la plus importante. Appuie dessus. Articula t-elle avec peine à Ela, venant à son tour comprimer la blessure avant d'entendre la voix lointaine de Maddie réclamer un médecin,

Ici aussi! était-elle parvenue à articuler en tournant le regard vers une quelconque aide, avec la sensation désagréable qu'un brasier naissait dans son torse à chaque court inspiration qu'elle pouvait se permettre. Je m'évanouirai pas de suite, promis. Lança t-elle à la brune malgré sa vision brouillée et la sensation que ses forces la quittaient à chaque seconde, se concentrant sur la douleur pour rester alerte. Indiquant à Ela de conserver le tissu appuyé contre la plaie alors qu'elle s'occupait de la seconde, qui au moins avait le mérite de beaucoup moins saigner.

Spoiler:

Spoiler:

« Les remnants paient toujours leurs dettes... »

Elle prononce cette phrase dans un murmure. Elle s'adresse à son agresseur. Celui qui s'est effondré sur elle, terrassé par le poison alors qu'il la tenait à sa merci. Elle gémit en tentant de dégager sa paume de la lame qui l'a transpercée. Les larmes roulent et se mêlent au sang qui maculent son visage. Elle sert les dents et essaie à nouveau de se libérer de l'acier. La troisième tentative, ponctuée par un cri de rage et de douleur, a le mérite d'être la bonne. Ses dernières forces, elle les met à profit pour ramper hors de cette prison de chair. Elle libère l'un de ses pieds, s'en sert pour faire rouler cette masse et retrouver sa liberté. C'est... fini ?

Quelques heures plus tôt, alors qu'elle s'observait dans le miroir en se convainquant qu'elle allait agir pour le bien commun, elle imaginait déjà la grande fête qui viendrait récompenser leur victoire sur ces foutus skagits, Comment a-t-elle pu se tromper à ce point et croire que la mort était une simple évidence ? Elle sait depuis longtemps ce qu'avoir peur de mourir signifie. Elle comprend aujourd'hui ce que tuer veut dire. Achever des morts est une chose. Conclure l'histoire des vivants, une autre.

Le tension retombe, emportant dans son sillage l'adrénaline pour ne laisser que la douleur et la tristesse. Zelda replie ses jambes contre sa poitrine, y intercalant sa main blessée. Elle appelle l'indifférence de ses voeux, se répète ce qu'ils ont fait ce qui était juste et que tout ceci est de la faute des skagits. Elle guette l'arrivée du réconfort. Mais il ne vient pas et elle, elle reste assise sur le sol au milieu de ce carnage. « Non ! » Elle ne sait pas à qui appartient cette main qui s'est posée sur son épaule mais elle la fuit d'un mouvement réprobateur du haut du corps. « NON ! » insiste-t-elle à nouveau quand une autre pression s'exerce sur son bras. Elle ne veut pas parler et encore moins se confier.

Elle va bien. Très bien. Il lui faut juste un peu de temps. Voilà, juste un peu de temps. Ce n'est pas la fin du monde, juste un jour un peu plus compliqué que les autres. Demain la vie continuera. Oui, voilà. Elle continuera. C'est juste que pour l'instant elle semble être suspendue, mise entre parenthèses. Oui, tout va bien !

le p'tit résumé sympa: