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When the violence causes silence - Thelma

Ven 15 Nov 2019 - 0:01

THELMAELIZABETH
LOWENS

WHO AM I
- Informations personnage -
Nom : LOWENS
Prénom(s) : THELMA ELIZABETH
Âge : 28 ANS ICI
Date de naissance : 1ER AVRIL 1991
Lieu de naissance : SAN FRANCISCO
Nationalité : AMÉRICAINE
Groupe : TRAVELERS
Ancien métier : INGENIEURE SON
Célébrité : LYNDSY FONSECA
- Défauts -
SOLITAIRE
PRAGMATIQUE
CALCULATRICE
SUSCEPTIBLE
TÊTUE
- Qualités -
DETERMINEE
AMBITIEUSE
METHODIQUE
INDEPENDANTE
RATIONNELLE

WHAT'S IN MY HEAD

- Psychologie du personnage -

Le Monde a changé. Nous avons tous changé. Par contrainte ou par choix, peu importe, cela était inévitable. Certains sont devenus des tueurs, avides de pouvoir et de sang. Quant à d'autres, ils se contentent de subsister, comme ils le peuvent, en s'efforçant de garder une ligne de conduite, et de ne pas perdre leur humanité au profit de la survie. On pourrait dire qu'il s'agit d'une bataille entre le bien et le mal... mais en réalité il n'est dorénavant plus question de ça. Il n'y a plus aucunes règles, il n'y a plus aucunes lois, il n'y a plus personne pour contrôler nos actes, pour juger de ce qui est bon ou mauvais. Nous avons du nous adapter à cette nouvelle société, agissant à notre manière, en faisant ce qui nous semblait le mieux pour protéger nos propres intérêts, en se retrouvant face à des choix tous aussi difficiles les uns que les autres. Les façons de procéder divergent, mais au final, nous partageons tous un même but commun : Survivre. En fait, la seule véritable problématique que l'on peut se poser, c'est de savoir comment nous pouvons trouver notre place dans ce Nouveau Monde ?

Bon, venons en au vif du sujet. Qui suis-je ? J'aurais tendance à dire que je ne suis personne, et je n'ai jamais véritablement été quelqu'un d'ailleurs. Comme pour la plupart d'entre nous d'ailleurs - la plupart des gens qui peuplaient la Terre - nous n'étions que des pions parmi tant d'autres sur l'immense échiquier de la planète. Mais je suppose que cette réponse n'est pas recevable, n'est-ce pas ? Je suis sûre que vous avez énormément de questions à me poser. Et si je ne me montre pas suffisamment coopérative, vous allez très certainement presser la détente, et me tirer une balle entre les deux yeux. Bien sûr, ça serait une attitude normale, et je comprendrais très bien que vous agissiez de la sorte. Il n'y a plus de place pour le doute, nous ne pouvons plus nous permettre de le laisser s'installer. Maintenant, tout est une question de confiance. C'est comme cela que les choses fonctionnent désormais. Vivre dans la peur de l'inconnu, être incapable de définir les intentions des autres et devoir se méfier de tout... c'est bien le pire des trucs imaginables. Savoir choisir à qui nous pouvons accorder notre confiance, c'est devenu tout un art. Pour ma part, il est difficile d'obtenir la mienne. J'ai apprit avec le temps que je ne pouvais compter que sur moi-même et qu'il m'était impossible de complètement me fier aux autres. En ce qui concerne les vivants, je me fais que très peu d'illusions, c'est chacun pour soi. Il n'y a plus rien de sûr quand il s'agit de l'Homme, son instinct de survie fait de lui un être totalement imprévisible. Et si il y a une chose à savoir à ce propos c'est que les gens à qui vous faites confiance l’attendent, vos pires ennemis la désireront et ceux que vous chérissez le plus en abuseront quoi qu’il advienne. Ainsi, avec l'expérience, j'ai comprit qu'il vaut mieux se tenir à l'écart de ce qu'il reste de la population humaine, de se tenir loin de l'agitation des villes, pour rester - au minimum du moins - maître de son destin. Ce qui est sûr, c'est qu'avec les morts les choses sont plus faciles. En faisant preuve de prudence, il n'y a aucune chance de se mettre dans une situation compliquée. Et bien que je n'ai jamais été très familière avec la solitude, j'ai tout de même réussi à m'y habituer. La seule compagnie des marcheurs ne me dérange plus, aussi dangereux peuvent-ils être. Certes, ils ne sont pas très causant, mais au moins ils ne sont pas chiants, ils ne vous demandent rien - quoi que un petit morceau de vous ça ne leur déplairait pas non plus. En fait, ils ne font plus qu'un avec le décor, ils se sont intégrés au paysage. Au moins, je peux être certaine d'une chose : c'est qu'avec eux, je ne risque pas d'être poignardée durant mon sommeil. 

Mais parfois, les choses ne vont pas aussi bien qu'on le voudrait... Forcément, à un moment ou à un autre je vais me retrouver nez à nez avec d'autres survivants. Et dans ces cas là, c'est là que ça devient délicat. Je n'ai rien d'une combattante, alors il est tout juste inutile pour moi d'employer la force, bien que je sache tirer avec une arme à feu, je sais que je ne pourrais jamais me sortir vivante d'une fusillade. En soi, je ne me considère pas comme une assassin, même si il m'est déjà arrivé de commettre l'irréparable, par moment il n'y a pas d'autres solutions que de devoir presser sur la détente, c'est une question de vie ou de mort. Il y a tout de même des valeurs que j'ai décidé de garder, bien qu'elles commencent à se perdre peu à peu au fil du temps qui passe. D'un geste, nous devenons capable de décider de notre destin, lâcher prise et mettre un point final à notre histoire ou vouloir tenter sa chance et continuer cette aventure infernale. Je préfère éviter les bains de sang inutiles, tant qu'il y a de la matière pour régler les problèmes par la simple puissance des mots, alors je n'ai aucune raison de procéder autrement. « La plume est plus forte que l'épée », cette citation n'a jamais été aussi vraie, retourner la force des autres contre eux-même, c'est là la clé de la réussite. Je ne cache pas qu'être une femme m'a beaucoup aidé dans le domaine, je n'hésite pas à jouer de mes atouts pour obtenir ce que je souhaite. On peut dire que je suis une femme aux multiples visages, personne ne me connaît sous ma véritable identité - à moins d'être parfaitement digne de ma confiance - je sais me dissimuler d'une telle manière à être celle que vous voulez que je sois.Vous voulez me voir sourire, je sais sourire. Vous voulez me voir pleurer, je pleure. Vous voulez que je danse, regardez moi danser. Vous pensez que je suis nue, je n’ai jamais été aussi habillée. Personne n’entre dans mon esprit il n’y a pas d’invitation. Peu bavarde, il est un peu compliqué de savoir à quoi je pense réellement, je sais demeurer impassible. Comme Hamlet l’a dit à Ofélia, « Dieu nous a donné un visage et on s’en crée nous même un autre ». La bataille entre ces deux moitiés d’identité... qui l’on est et qui l’on prétend être : c’est ingagnable. Si je suis encore en vie aujourd'hui, c'est parce que j'ai su m'adapter aux gens à qui je faisais face. 

J'aime savoir dans quoi je m'embarque, ainsi il est donc plutôt rare que je me retrouve prise au dépourvu, les pieds aux bords du gouffre. Il m'arrive de comparer la vie à une éternelle partie d'échec contre le destin, où il faut sans cesse avoir deux ou trois coups d'avance pour éviter d'avoir à se faire surprendre. De toute manière, j'ai toujours détesté perdre, et je ne me sens pas encore prête à me retrouver face à l'écran  « Game Over ». Réfléchie, minutieuse et ordonnée, il m'arrive souvent d'être très pointilleuse lorsque j'ai quelque chose à accomplir. Je n'ai pas peur de la difficulté, tacticienne dans l'âme, je mettrais toujours tout en oeuvre pour trouver le moyen de résoudre un problème. J'ai de l'ambition et j'ose prendre des risques. 

Sinon, il paraît que par moment, il m'arrive de retrouver les traits de caractère que je possédais avant que tout ne parte en vrille. Je pense que c'est normal, ça nous arrive à tous d'être nostalgique. Il faut parfois savoir relâcher la pression, même si cela peut sembler compliquer. Mais bref... je ne vous parlerais pas de cette personne. Si elle peut surgir par moment... elle appartient au passé la majeure partie du temps.

Enfin voilà. Je vis selon le changement, je m'adapte. J'avance vers l'avenir, sans me soucier du passé.  


WHAT AM I MADE OF

- Physique / équipement -


Si je me fie aux contes de fées et que je me mettais à répéter à tue-tête « miroir, ô mon beau miroir, dis moi qui est la plus belle », je suis sûre que celui-ci trouverait une jolie punchline pour me faire comprendre qu'il ne s'agit très certainement pas de moi.  Et puis honnêtement... Qui s'occupe encore de son apparence à l'heure actuelle ? Entre deux excursions à risquer sa vie dehors, à quoi bon lorsque rentre neuf fois sur dix, la gueule pleine de sueur, de poussière ou de boue. J'ai du mal à saisir le principe, si ce n'est le but de participer à l'émission : « qui veut se marier à un Zombie ?  ». Au moins, maintenant, je suis persuadée que Brad Pitt est un homme accessible - la putréfaction doit même lui donner un air encore plus charmant.

Oh et puis merde, jouons le jeu. Annonce pour le site internet : survivants-célibataire.com

"Jeune femme de 28 ans, célibataire, recherche son âme sœur pour une petite partie de jambe en l'air. Sa vie étant devenu un désert sexuel depuis quelques années, recherche d'urgence quelqu'un pour lui administrer un regain massif de libido. Brune, plus où moins 1m60, une silhouette plutôt fine et sportive, elle saura vous satisfaire dans vos désirs les plus fous. Sent plutôt bon lorsqu'elle n'est pas recouverte de sang et de boyaux pour se fondre dans la masse de la société actuelle. Un style plutôt simple, sans coquetterie, préférant passer inaperçu, ne vous attendez donc pas à la voir porter un ensemble ultra sexy. Jean et t-shirt, afin de faciliter ses mouvements, accompagné d'un blouson de couleur sombre pour se fondre dans l'obscurité et subsister à des températures plus basses que la moyenne. Enfin... Ce détail n'est pas vraiment important n'est-ce pas ? Si le but est de se retrouver sans vêtements à partager la même couche.

Dans le cas où vous compteriez vous foutre de sa gueule ou tenter quoi que ce soit de déplacé, elle possède un pistolet 9mm de type Glock 19C et ne s'en sépare jamais. Et oui, si vous vous posez la question, elle sait s'en servir ! Moins bien que de ses mains, mais quand même ! Elle se sert également de deux couteaux de chasse, qui pour elle ont deux utilisations totalement différentes. L'un est une arme, tandis que l'autre est un outil du quotidien.

Pour finir, elle est bonne musicienne. Vous la partagerez quoi qu'il arrive avec son violon qui est une partie d'elle à part entière. "

Me voilà en train de placarder ce texte, sur un lampadaire perdu au milieu de nulle part. Un délire comme un autre...


HEAR MY STORY


Si je vous disais que ma vie avant tout ce bordel était pleine de rebondissements en tout genre, animée par un bon nombre de péripéties, je vous mentirais. Et sincèrement, je préférerais vous mentir plutôt que de vous raconter un truc chiant et sans intérêt.  

Au départ, je n'avais pas été désirée. Je suis le résultat de la connerie de deux adolescents, bravant les interdits, s'étant persuadés que les probabilités d'avoir un enfant dès la première fois étaient peu élevées. Ils ont donc fait leurs histoires, et paf ça fait des chocapics ! A dix-sept ans, et bien partie pour faire de longues études - Harvard lui avait été destinée par ses propres parents - ma mère ne pouvait pas se permettre de garder l'enfant qu'elle portait. D'un commun accord, avec mon père et sa famille, tout le monde avait envisagé l'avortement. Une date avait été fixée, tout avait été mit en place pour l'interruption de la grossesse. Mais le jour J, tout avait basculé, mes parents s'étaient résignés à aller jusqu'au bout de la manœuvre, ils n'avaient pas eu la force nécessaire pour le faire. Ils s'étaient rendu compte que c'était inconcevable pour eux de "tuer" leur futur bébé, auquel ils s'y étaient déjà attachés. Et c'est bien sûr contre l'avis de leurs familles respectives qu'ils avaient prit et accepté la décision de devenir de jeunes parents. De toute manière, ils n'ont jamais été seuls, leur entourage a finit par s'adapter et envisager la chose, ils ont donc bénéficier de tout le soutien nécessaire dans cette longue et interminable épreuve. 

Neuf mois, c'est le temps qu'il aura fallut pour que je pointe le bout de mon nez. Ni trop tôt, ni trop tard, j'avais déjà acquis le sens de la ponctualité, arrivant pile poil à la date prévue. J'avais peut être aussi le sens de l'humour... je suis née un premier avril.  L'accouchement s'était plutôt bien passé, malgré les quelques heures de batailles qu'il aura fallut pour me sortir de mon petit nid douillet. Oh ça oui, je pense que je devais y être bien au chaud dans les eaux maternelles, bercée au rythme des valses et des chevauchées. Alors je m'étais acharnée pour pouvoir y rester, en vain bien sûr. Je n'ai rien pu faire contre cette incroyable force qui m'expulsait vers l'extérieur.  Mes premiers cri avaient illuminés le visage de mes parents, à ce moment là, rien ne pouvait les rendre plus heureux. Ils savaient que les embûches allaient être nombreuses, qu'ils allaient devoir faire énormément de sacrifices, mais peu leur importait, ils étaient prêt à tout pour leur petite fille. Cependant, il y avait tout de même un détail pour lequel ils n’avaient pas été préparés, simplement parce qu'ils n'avaient jamais trouver de véritable accord commun à ça. Le prénom. Les idées avaient défilé, mais jamais une seule fois ils ont été sur la même longueur d'onde. Du coup, ils se sont retrouvés bien cons, avec leur fille dans les bras, sans être encore décidés à comment ils allaient l'appeler. Finalement, le compromis aura été de me nommer avec les deux prénoms qui leur tenaient à cœur, ajouté à ceux là, le prénom de ma grand-mère maternelle. Thelma Elizabeth Catherine Lowens donc, ça ne sonnait pas trop mal. 

J'ai grandit au cœur de San Francisco, au sein d'une famille qui se voulait être assez soudée. Du côté de ma mère, mes grands-parents avaient de quoi nous aider financièrement, ce qui lui a permis de continuer ses études - à mi temps toutefois - tout en s'occupant de moi. Elle avait renoncé à son avenir professionnel dans l'immédiat, abandonnant ses rêves pour Harvard. Quant à mon père, lui, il a tout simplement laissé tomber ses études pour se lancer dans la carrière d'artiste qu'il avait toujours voulu. Un pari risqué, mais qui a commencé à payer. Alors certes, il n'avait pas un super salaire, mais c'était suffisant pour pouvoir subvenir aux besoins de la mère et de son enfant. Tous les deux ont finit par construire leur petite vie, affrontant leur quotidien sans jamais se plaindre, bien que je n'ai pas rendu les débuts si faciles que ça. En général, j'avais été une enfant plutôt sage, quoi qu'un peu trop hyperactive. Il m'a toujours fallut quelque chose à faire, j'étais intenable, une véritable tornade. Mais en dehors de ça, je n'ai pas énormément de trucs à dire. J'ai été élevée en parfaite petite fille américaine, dans les traditions du pays : Famille et patrie avant tout.  

A l'école, j'étais sans doute destinée à suivre les traces de ma mère, j'étais plutôt brillante. Alors que celle-ci commençait à devenir une avocat reconnue, je lui faisais honneur en enchaînant les bonnes notes durant ma scolarité. De toute manière, c'était tout ce qu'elle me demandait, elle n'a jamais été très chiante avec moi, du moment que je ne foirais pas ma vie en faisant des conneries. Tout ce qu'elle souhaitait, c'était de me créer un avenir, me donner tous les bagages nécessaires pour être autonome dans quelques années, lorsque je devrais quitter le cocon familial. Peut être aussi parce qu'elle n'allait plus pouvoir s'occuper de moi aussi souvent qu'elle avait pu le faire par le passé, puisqu'elle attendait un nouvel enfant. Je ne me rappelle plus trop de la façon dont j'ai prit la chose, à quatorze ans de différence avec mon futur petit frère ou ma future petite sœur, j'appréhendais un petit peu. J'étais mitigée entre de l'excitation et de la jalousie. Au final, à la naissance de mon petit frère, j'ai du prendre mes responsabilités assez vite. Né avec une forme d'autisme assez grave, il allait devoir nécessiter de soin tout au long de sa vie. J'ai donc beaucoup aidé mes parents, en m'occupant de lui pour les soulager et les aider dans leur quotidien assez chargé.  
 
Pendant quelques années - presque cinq en tout - ma vie est devenue une routine assez pesante : les études, m'occuper de mon petit frère, de rares sorties avec des amis, recommencer ma journée. C'est durant cette période que mes ambitions ont commencé à prendre un virage à trois cent soixante degrés. Promise à une carrière brillante dans de nombreux domaines frôlant la haute société - j'entends par là ces trucs chiants dans la médecine, le juridique ou les affaires - je commençais à lâcher les projets que ma mère avait pour moi en me réfugiant dans la musique. Si jusque là je m’efforçais de rester dans le sillage qu'on m'avait tracé, c'était par devoir et peur de décevoir. Mais ayant toujours été plus proche de mon père... son influence a finit par jouer. La créativité, un don inné chez lui. Je m'abandonnais donc à un monde pour lequel j'avais toujours été fascinée, mais pour lequel je n'avais jamais osé partir à la rencontre.  

C'était peut-être là le début de la fin d'une époque. Un changement radical dans la tournure des événements qui ont suivi ma vie après ça. Un couple qui se déchire, car n'étant pas d'accord sur comment il fallait gérer mon avenir. Un petit garçon laissé à l'abandon entre ces querelles incessantes, dont je m'occupais toute seule tant bien que mal dans ces moments là. Pour ma part, je ne me posais pas plus de question, je faisais ma vie en continuant tout droit. Je ne me souciais pas de ce qui pouvait arriver, préférant saisir les opportunités qui allaient s'offrir à moi et que cela plaise ou non. Je suis devenue très vite indépendante, me détachant petit à petit du nid de famille pour me concentrer sur mon objectif premier : kiffer ma vie. 

J'ai toujours été admirative de la façon dont j'ai réussi à imposer mes choix à mes parents, qui ont finit par céder, en me laissant décider moi-même de comment j'allais gérer mon futur. Pouvant désormais se concentrer sur la maladie de mon frère, ils me libéraient d'un poids qui aurait pu me tirer vers le fond. Si mes études m'avaient permise d'avoir accès à quelque chose de correct dès le départ, ma soif de challenge était venue à la charge et  j'avais plutôt voulu commencer en bas de l'échelle, tout en continuant à développer mon côté artistique en parallèle. A à peine vingt-ans, j'étais déjà certaine de ce que je ne voulais plus... mais surtout de ce que je voulais vraiment. Du coup, le service dans un snack ce n'est pas forcément ce que j'avais espéré pour commencer, mais c'est ce qui m'a été le plus bénéfique dans mon apprentissage professionnel.

Je me retrouvais livrée à moi-même lorsque mes parents décidèrent de déménager à Seattle pour les besoins médicaux de mon frère, se rapprochant d'un centre pour autistes. Ne voulant pas réinitialiser tout mon parcours pour une nouvelle vie, je décidais de ne pas les suivre. Et bien que désarçonnée par leur départ, je ne m'étais pas laissée abattre pour autant. Il ne m'aura pas fallut très longtemps par la suite pour brûler toutes mes économies dans un petit appartement. J'avais ce dont j'avais besoin pour vivre, une situation stable, une base solide pour attaquer tout le chemin qu'il me restait à parcourir.

Mon cercle d'amis s'était très fortement élargit lorsque je décrochais enfin un job proche de mes envies. Ingénieur du son pour un plateau télé, je gardais précieusement près de moi mes différents contacts, attendant patiemment mon heure. Le jour où j'allais sortir de l'ombre et toucher les gens accompagnée de mon violon, instrument avec lequel j'ai vécu un véritable coup de foudre. 

Rien de bien intéressant à raconter pour le reste des quelques années qui suivirent.L'Ultime commencement de ma vie commença un mois d'octobre 2015...


SAN FRANCISCO | OCTOBRE 2015

Si il y a encore quelques longs mois de ça on m'avait dit que le monde se retrouverait dans un tel état, je n'y aurais sûrement pas cru. Ces histoires de science fiction, l'invasion des petits hommes verts qui débarqueraient sur la planète, la fin du monde soi disant prévue par le calendrier Maya, j'avais toujours été la première à en rire, à ne pas vouloir y croire. Je me foutais de la gueule de ces illuminés qui inventaient ces théories bidons. Et pourtant... aujourd'hui, j'y suis peut-être bien obligée, d'y croire. 

Et pourtant, rien ne laissait imaginer une telle catastrophe. Au départ, il ne s'agissait que de simples faits divers, comme on en avait tous l'habitude d'en entendre parler dans les médias. Des agressions, aux Etats-Unis, ce n'était plus vraiment quelque chose d'extraordinaire, il y en avait tous les jours. Ne parlons pas non plus des meurtres, là aussi il s'agissait d'une affaire très courante - forcément quant on sait qu'il s'agit d'un pays autorisant le port d'armes... il n'a jamais vraiment été très facile de surveiller tous ceux qui en possédaient une pour éviter les débordements. En gros, personne n'y avait vraiment fait gaffe, du moins jusqu'à ce que ces événements deviennent de plus en plus fréquents, prenant un peu plus d'ampleur au fil des jours qui passaient. On pouvait donc entendre parler de personnes devenant subitement hors de contrôle, d'actes de violences dont le terme barbare ne suffirait pas à les qualifier, de cannibalismes et de plein d'autres horreurs encore. Puis des gens - comme ceux que je ne supportais pas d’écouter - se sont mit à parler de maladie, d'épidémie même. Qu'il s'agissait de quelque chose de bien plus grave et important que ce qu'on pouvait entendre aux infos, qui ne laissaient rien filtrer de très alarmant. Et pour les plus dingues, il s'agissait là de la punition divine. J'en étais donc restée très perplexe, dans l'impossibilité de démêler le vrai du faux dans cette histoire. Quoi qu'il en soit, vu la similitudes de ces attaques, il ne pouvait plus s'agir que de cas isolés. Il devait forcément y avoir un lien qui les reliait. 

Tandis que les choses s'accéléraient, l'incompréhension totale s'installait dans les esprits. Peut-être bien que les événements s'étaient déroulés bien trop vite au final pour laisser à quiconque la possibilité de se rendre compte de ce qui se passait réellement. Est-ce que les forces de l'ordre étaient réellement, à ce moment là, en train de nous conseiller de rester enfermé chez nous en attendant que les choses se calment ? Oui. Et ce fut leurs premières directives pour nous rassurer, en annonçant que tout était sous contrôle. Tu parles d'une conneries... comment pouvait-on les croire lorsque l'on pouvait les voir déambuler dans les rues de la ville, armes chargées et prêtes à tirer. J'en ai encore des frissons en me rappelant le bruit des sirènes - des diverses sections de secours - qui hurlaient dans la nuit. Du haut de mon appartement au sixième étage, je ne pouvais assister que stupéfaite à cet incroyable spectacle. Dans ma prison de béton, je gardais la fenêtre au coin de l’œil dans l'espoir de grappiller la moindre informations. Mais je n'obtenais rien de très concret, même après plusieurs jours cloîtrée chez moi à ne rien faire. Mon groupe d'ami n'avait pas plus de détails, et on en était tous au même point : attendre.

Puis... les choses ont commencé à bouger lorsque je m'étais retrouvé nez à nez avec ces deux types de l'armée - leur tenue maculée de sang - qui avaient débarqué en tambourinant leur poing sur la porte. C'était de mieux en mieux... voilà que le pays avait déployé de plus gros moyens pour gérer la crise. A ce moment-là... je n'étais absolument pas préparée à entendre ce que les deux hommes s'apprêtaient à me révéler. Mon esprit rationnel me forçait à chercher une explication... mais je ne possédais aucun arguments pour contredire le récit de mes futurs compagnons de route. Ainsi donc, les morts se relevaient et attaquaient la population, cherchant - à priori - à les mordre coûte que coûte. Et le plus dur à avaler dans tout ça, c'était l'information de leur incroyable résistance à tout système balistique. Il semblerait que seule une balle dans la tête pouvait les arrêter. 

J'étais bien loin d'être au bout de mes surprises à cet instant précis. Les deux soldats ne m'avaient pas laissé le temps de digérer ce que je venais d'apprendre qu'ils étaient déjà en train de me pousser à plier bagage. Je devais embarquer le minimum d'affaire - juste de quoi survivre - et je n'avais absolument pas mon mot à dire là dessus. Leur mission avait été de retrouver d'éventuels survivants dans la zone et de les acheminer vers l'un des différents camps organisés par l'armée. Et autant vous dire que j'ai eut de la chance, parce que ce genre de recherches se sont fait rares par la suite.

SAN FRANCISCO | OCTOBRE 2015 - FEVRIER 2016


Ma priorité dans un premier temps avait été de joindre ma famille se trouvant à Seattle. Mais malgré mes efforts et mon acharnement à les appeler, je n'ai jamais réussi à avoir la moindre réponse. J'avoue avoir été au fond du trou pendant plusieurs semaines à l'idée de ne jamais les revoir... à l'idée de ne pas savoir si ils étaient encore en vie ou non. C'est seulement lorsqu'on m'a fait réaliser que nous étions tous dans la même galère et que nous avions tous notre part de problèmes, que j'ai finalement commencé à me reprendre afin de participer à la vie - misérable certes - du camp dans lequel je me trouvais. Celui-ci était l'un de ceux qui avaient bénéficié du plus gros des ressources de l'armée, au vu de sa proximité avec les hôpitaux de Kentfield et St Mary. Sur le papier, cela avait été une bonne idée de compter sur les services hospitaliers... mais je pense que personne n'avait prévu que ces endroits allaient devenir le repère des enfers. Pas besoin de vous faire un dessin je pense, les blessés qui étaient acheminés devenaient une menace potentielle. Les pauvres, ils se sont vite retrouvés submergés.

C'est donc à l'Université de Droit de San Francisco que s'organisait le camp. De nombreux civils y avaient trouvé refuge, confiant leur sécurité aux soldats de l'armée et aux autorités en charge. Une cohabitation qui fut laborieuse, le maintient de l'ordre se faisant difficile tant la panique gagnait les esprits de chacun. Et l'atmosphère ne faisait qu'aller de mal en pire, surtout lors de la mise en place d'un rationnement sur la nourriture. Un système que je jugeais plutôt normal, mais qui ne fut pas forcément accueilli de la bonne manière par tout le monde. Le début des tensions entre militaires et civils. 

Et ajouté à ça, il y avait la peur permanente de la mort, qui pouvait dorénavant nous tomber dessus à n'importe quel moment. Nombreux étaient les volontaires à partir en expédition de ravitaillement avec les soldats, et nombreux étaient ceux qui ne revenaient pas au camp. Pour ma part, j'étais bien trop tétanisée pour oser sortir à l'extérieur avec les autres. En revanche, j'avais su trouver mon utilité ailleurs, en proposant mon aide pour rafistoler les bobos du quotidien. On manquait cruellement de personnel médical - alors même si je ne brillais pas forcément et que mes compétences ne m'aurait jamais permise de sauver quelqu'un de grièvement blessé - je me contentais de soulager ceux qui s'y connaissaient le plus en m'occupant des petits tracas sans réelle gravité. Les points de sutures, c'était presque devenu ma petite routine. 

SAN FRANCISCO | AVRIL 2016

Ce qui est sûr, c'est qu'au fur et à mesure que la vie devenait de plus en plus pénible, on commençait tous à réaliser que la situation n'allait pas changer. Il ne semblait pas avoir de retour en arrière possible, retrouver la civilisation telle qu'on l'a connu en était même réduit à l'état d'idylle. Certains y croyaient encore, à ce que quelqu'un débarquerait pour venir nous sauver de ce merdier sans nom. Que l'état ne nous laisserait pas à l'abandon, et que ses dirigeants étaient quelque part à élaborer un plan de sauvetage de grande envergure. Pour d'autres, ils étaient déjà plus rationnels, se rendant à l'évidence, si on voulait que les choses changent, cela ne tenait qu'à nous d'aller provoquer le changement. Pour ma part, je ne savais pas trop encore où je devais me situer par rapport à tout ça. Mitigée entre l'envie de me mettre en position fœtale dans un coin en attendant d'être libérée de ce cauchemar ou de prendre les choses en main en acceptant le sort de l'humanité et qu'il n'était plus question de penser au petit confort que nous offrait la société par le passé.

Le questionnement fut toutefois de courte durée. En parlant de faire bouger les choses, cela faisait déjà quelques jours que les gens parlaient de reprendre les hôpitaux de St Mary et de Kentfield. Cela pour trois raisons majeures. Premièrement - et il s'agissait là d'une urgence - nous commencions à épuiser nos réserves médicales. L'hiver n'avait pas été très facile à surmonter et il fallait impérativement qu'on puisse continuer à nous maintenir à ce niveau là si on ne voulait pas se retrouver avec la chute de toute une communauté. D'autant plus que les contacts avec les camps voisins dispatchés dans tout l'ensemble de la ville se faisaient de plus en plus rares. Deuxièmement, il s'agissait d'une question de logistique. Si nous arrivions à sécuriser au moins l'un des deux hôpitaux - les deux dans le meilleur des cas - nous aurions la possibilité de couvrir plus de terrain sur la zone afin d'aider le plus de survivants possibles. Sans compter le fait de bénéficier de l'ensemble du matériel qui aura été laissé à l'abandon à l'intérieur. Troisièmement, il s'agissait aussi de remonter le moral de tout le monde, en leur démontrant qu'il y avait encore de l'espoir et qu'on pouvait s'en sortir. Mais secrètement, il s'agissait surtout pour les militaires de se séparer le plus possible de l'Université où les tensions s'intensifiaient. L'atmosphère était électrique, et la moindre étincelle risquait d'allumer un brasier d'une ampleur sans précédent. Il fallait à tout prix éviter une guerre interne.

Embrigadée de force dans l'équipe de nettoyage du Kentfield, ce fut la première fois que je mettais les pieds hors des murs de l'enceinte de l'université de droit de San Francisco après de longs mois en sécurité. Il régnait à l'extérieur une ambiance morbide, où seuls le bruit de nos pas sur le béton se faisait entendre. Progressant à une allure modérée, il fallait toutefois éviter de faire du bruit, puisque cela attirait immédiatement l'attention de ces créatures d'outre tombes dont avec qui j'effectuais ma première rencontre. Je n'oublierais jamais ce moment... ces silhouettes au teint livide, déambulant sans réel but précis, cherchant uniquement à satisfaire leur besoin primaire quand l'occasion se présente à eux. Leur râle d'agonie, rauque et sourd me pétrifiais totalement. Je me sentais paralysée rien qu'à l'idée de les croiser, perdant mes moyens et incapable de réagir sous leurs assauts incessants. Je n'avais rien d'une combattante et heureusement que j'étais à ce moment là sous bonne escorte, mes moments de faiblesses n'impactaient donc pas le groupe. Du moment que j'étais encore capable de veiller à leur état de santé, tout allait bien.   

SACRAMENTO & ALENTOURS | ÉTÉ 2016    

Vous vous doutez bien que les choses ne se sont pas passées comme prévu à l'hôpital. L'imprudence dont certain ont pu faire preuve avait fait foirer toute l'opération. Un véritable massacre. Les macchabées nous encerclaient et il en venait de partout.  Au final, nous n'avions été qu'une petite poignée à nous en sortir vivants par la lâcheté de quelques hommes qui n'auront pas hésité à en sacrifier d'autres pour nous permettre de nous frayer un chemin à travers l'armée des morts. Je ne sais pas par quel genre de miracle j'avais pu survivre à cette épreuve, mais je m'en étais tirée indemne. Et si vous tenez à le savoir... l'équipe du St Mary n'avait eut guère plus de réussite. Ce qui fait que la situation n'avait pas évolué d'un centimètre... et l'échec de cette mission avait précipité les choses. Fatigués et exaspérés de subir le joug militaire, de devoir se plier à leurs règles sans avoir leur mot à dire, les civils avaient pour projet de renverser le pouvoir. 

Sentant que la situation s'envenimait et que le soulèvement était de plus en plus proche, nous étions un petit groupe à décider de ne pas vouloir prendre part à ces conneries, ce qui aurait été le meilleur moyen de se prendre une balle perdue. Je me trouvais en compagnie de plusieurs personnes avec qui nous avions prit la décision de quitter cet endroit. Le lieutenant Ludwig G. Krauss, la trentaine et soucieux de sa propre survie, avait été l'instigateur de ce mouvement. Il a été prévenue de ce qui se tramait par Lily, une ancienne avocate dans la quarantaine, qui avait réussi à se faire une place plutôt influente au sein de la communauté réfugiée à l'université. Camilla et Jordan des faux jumeaux de huit ans, accompagnés de leurs parents Louise et Jaime, trente et trente quatre ans. Et enfin de Bob, retraité de soixante-trois ans, ancien membre des forces du S.W.A.T. 

C'est ainsi que je m'étais rendu compte qu'il valait mieux éviter de se retrouver dans un groupe assez conséquent de survivants. Au final, par rapport à ce que nous savions déjà, les choses n'avaient pas forcément évolué sur ce point : l'Homme est un loup pour l'Homme. On ne savait jamais vraiment quand, ni comment, la situation pouvait partir complètement en vrille. La nature humaine finira toujours par prendre le dessus, faisant ressortir la violence qui appellera la violence. Rester et voyager en petit groupe, c'était peut-être là, la clé pour notre sauvegarde. L'extérieur des villes semblait plus sûr... mais en contre partie il fallait sans cesse se mettre en mouvement pour trouver de quoi se ravitailler. Retour à des millénaires en arrière, lorsque les peuples étaient encore nomades. 

QUELQUE PART LE LONG DE L'INTERSTATE HIGHWAY 5, PARCOURANT TOUTE LA CÔTE OUEST, ENTRE SACRAMENTO ET MEDFORD | ÉTÉ 2016 - ÉTÉ 2017    

Pour moi, cette année marqua le début de tout un apprentissage. M'attacher aux jumeaux m'avait fait comprendre que je devais arrêter de subir cette nouvelle vie et qu'il était temps pour moi de m'affirmer. Je devais les protéger, ainsi que tout notre petit groupe.

Et tout cela commençait par apprendre les rudiments de la survie. Me refaire une santé physique et apprendre quelques pas de danse - j'entends par là de savoir comment me défendre face à une agression. A ce niveau là, Bob était un bon professeur. Et surtout à connaître notre ennemi. Ses caractéristiques et sa manière de fonctionner.

Si je devais qualifier les morts-vivants avec les termes qui sont en ma possession et avec toutes les théorie qu'on a pu entendre, je dirais qu'ils ne sont que le résultat d'une maladie - ou peut-être plutôt d'un virus. Rien à voir donc avec une quelconque malédiction comme auraient pu le croire certains fanatiques de la fin du monde. Et cela n'a rien à voir avec une résurrection à proprement dit.  En résumé et simplifié - parce que c’est sans doute bien plus compliqué que ça, vous pouvez me croire - ce truc doit pénétrer dans vos veines. Le cas le plus fréquent de propagation est par la salive, et donc par morsure. Ensuite, ses cellules se multiplient dans le corps, en détruisant votre système immunitaire, tout en se dirigeant vers votre cœur. Rendu là, votre cœur s’arrête de battre, et vous « mourrez ». Médicalement parlant, vous êtes alors mort, puisque votre cœur ne bat plus. Cependant, les cellules contaminées continuent vers le cerveau, et prennent place. En prenant place au cerveau, elles peuvent contrôler vos nerfs et vos muscles, ce qui vous fera bouger. 

Les rôdeurs - nom que nous leur avons donner - ne respirent pas. Tout simplement parce que leur cœur ne bat plus, seul le cerveau semble continuer d’exister. Les cellules virales le garderaient en très bon état. Ça explique aussi pourquoi ils peuvent rester sous l’eau, ou dans des lieux extrêmement froids ou chauds. Le système nerveux proprement dit ne fonctionne plus. Puisque qu'il n’y a plus de battement de cœur, il n’y a donc plus de flux sanguin. Toutefois, ils conservent leur instinct primaire le plus basique : celui de devoir se nourrir. 

Ce qui fait de lui une arme redoutable. Ne ressentant ni la fatigue, ni la douleur, dû au dysfonctionnement de son système nerveux, lorsque celui-ci se met en mode "chasse" après avoir repéré une proie - à noter que les infectés semblent préférer la chair humaine plutôt qu'à celle de l'animal - il n'y a rien qui ne puisse le dissuader de vous poursuivre. Ils forceront donc jusqu'à ce que leurs muscles leur éclatent littéralement dans les bras. Leurs sens sont également plus affûtés que les notre, du moins c'est le cas pour ce qui concerne leur vue - ils n'ont aucun soucis à se déplacer dans l'obscurité - et leur ouïe. En sachant que le cerveau contrôle les sens humains, une accentuation de celui-ci peut provoquer une amélioration des parties du corps essentielles aux sens. Les humains se servent beaucoup plus de leur vue. Lorsque quelqu’un devient aveugle, ses autres sens prennent naturellement le dessus. Un rôdeur qui entend un bruit se dirigera systématique vers celui-ci, peu importe sa nature.

Pour s'en débarrasser, il n'y a qu'une seule solution. Endommager ce qui les maintient en vie - bien que je ne sache pas trop si nous pouvons vraiment employer ce terme - c'est à dire le cerveau. La perforation par balle ou par arme blanche est le plus efficace. Il est inutile d'essayer de les ralentir, même avec une jambe en moins ils continueraient à ramper jusqu'à vous. Il est bon de noter aussi, que même une tête coupée cherchera encore à vous mordre. 
Si l'un de ces trucs, seul, n'est pas forcément une menace, il est en revanche plus compliqué de le gérer lorsqu'il se trouve en plus grand nombre. Si ils ne semblent pas capable de réfléchir afin d'élaborer une stratégie - pouvant se coincer devant une porte fermée qu'ils n'arriveraient pas à franchir ou à détruire - la force brute est de loin leur plus grand atout. Surtout lorsqu'ils s'agit de les rencontrer dans des endroits confinés et étroits, dans un couloir par exemple. Et c'est d'ailleurs dans une situation comme celle-ci que nous avons perdu Krauss.

Ainsi, en connaissance de cause, il est plutôt facile de savoir les éviter, les contourner ou dans le pire des cas, les supprimer. Avec le temps, la menace des rôdeurs diminuait.

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L'année suivante a été marquée par deux événements qui auront fait en sorte que je suis devenue celle que je suis aujourd'hui. Ces événements qui m'ont fait réaliser que je suis toute seule, et que là bas, dehors, c'était chacun pour soi. 

Si je n'avais plus peur des infectés, il s'agissait d'une toute autre histoire lorsque cela concernait les vivants. En effet, il s'était avérer que lorsqu'il était question de survie, il n'y avait plus aucune règle. Alors bien sûr, la méfiance était à son paroxysme, les rencontres entre les différents groupes de survivants ne se faisaient généralement pas sans encombres. Rares étaient celles qui ne se terminaient pas dans un violent bain de sang.  Et ça n'avait pas loupé lors de ma première altercation...

Alors que Bob veillait sur les jumeaux et leur parents, j'étais de sortie en compagnie de Lily à la recherche de provisions et d'essence pour attaquer la suite de notre périple vers le Nord. Nous y prenant un peu tard et voulant éviter d'être encore dehors une fois la nuit tombée, nous avions prit la décision - et même si cela ne me plaisait pas - de centrer nos recherches sur l'autoroute. Nombreuses y étaient les voitures à l'abandon, c'était l'endroit rêvé si on ne voulait pas galérer pour remplir nos réservoirs. De plus, il n'y avait que très peu d'infectés sur cet axe, il nous aura été même plutôt facile de les esquiver. Progressant de véhicule en véhicule, c'est avec persévérance que nous arrivions à faire le plein. Bien sûr, c'est dès le moment où j'étais en train de me dire que tout se passait trop bien que les complications pointèrent le bout de leur nez. 

Mon corps s'était figé net alors que le corps sans vie de ma partenaire s'effondrait sur le sol quelques instants après qu'une détonation était venue briser le silence de cette toute fin d'après-midi. Je n'eut pas le temps de reprendre mes esprits que le tireur me pointait de son arme, le doigt sur la détente. Un sourire en coin, il ne sourcillait même pas quant au fait qu'il venait d'abattre quelqu'un de sang froid. Je pouvais même lire une certaine satisfaction dans ses yeux, ainsi qu'une pointe de cruauté. Alors que je m'attendais à la fin - chétive et tremblante - l'homme engagea subitement la conversation. Ses mots exacts peuvent encore raisonner dans ma tête aujourd'hui : « La vieille c'était pas mon truc. Mais toi Princesse, en revanche... » Et si à cet instant là j'avais pu être capable de lire dans les pensées, j'aurais pu y trouver tout un tas de d'images dégueulasses et malsaines. 

Prise au piège, le canon d'un 9mm toujours pointé vers moi, je me résignais à tenter quoi que ce soit alors que l'inconnu s'avançait vers moi. Un frisson de terreur me parcouru l'échine lorsque celui-ci m'attrapa le bras, pour me rapprocher de lui, et que je put sentir la matière de son arme glisser le long de mon visage pour s'arrêter jusqu'à ma gorge. Je serrais des dents lorsque sa main libre passait sous mes vêtements, cherchant à atteindre la poitrine. Jusque là je n'avais opposé aucune résistance, le laissant s'abandonner à ses besoins les plus primaires. Et c'est bien là que je ne remercierais jamais assez la nature d'avoir bien fait les choses. A partir de là, me pensant à sa merci, l'homme ne s'était pas méfié plus que ça. Alors qu'il me plaquait contre l'habitacle d'un véhicule, j'avais saisi ma chance pour attraper le couteau que je gardais caché à l'arrière de ma ceinture et venir y loger la lame juste à l'arrière de sa nuque.

Et si j'aurais du me sentir libérée à ce moment là, ce ne fut absolument pas le cas. Plus que jamais, je me sentais pétrifiée. Pour la première fois, je venais de retirer la vie, et cette idée là me terrifiait. C'est comme si j'avais eut ce sentiment d'avoir abandonné mon humanité quand j'avais laissé glisser au sol la dépouille sans vie de mon assaillant. Tout était en train de se remettre en question... c'était le bordel dans ma tête. 

Cette nuit-là, beaucoup de choses allaient changer.

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J'avais définitivement terminé de croire en l'humanité lorsque je fut laissée pour morte dans une vieille maison au bord de la route, non loin de Portland. A ce moment là, il ne restait que le vieux et moi puisque Louise et Jaime avaient décidé de nous quitter pour rejoindre un autre groupe de survivants quelques semaines plus tôt. Une décision que j'acceptais douloureusement, c'était bien mieux pour leurs enfants de quitter les nombreux dangers présents à l'extérieur. Au moins... il avaient trouvé un semblant de sécurité auprès de ce qui ressemblait à un endroit où la civilisation renaissait. Les laissant derrière nous à Salem, nous avions continué notre périple à deux. 

Mais c'est dans cette maison que tout bascula une nouvelle fois. Je passais à travers le plancher du rez-de-chaussée, faisant une chute de quelques mètres pour terminer au sous-sol. L'accès à celui-ci semblait verrouillé de l'intérieur, et il n'y avait pas d'autres accès que par la porte initialement prévue pour y descendre. Sonnée et probablement blessée à la cheville, je sortais peu à peu de ma confusion, lorsqu'un son que je ne connaissais que trop bien vint chatouiller mon audition. Ma chute avait probablement réveillé le propriétaire des lieux, qui, avec son regard livide me fixait avec ardeur. Ce n'était pourtant pas le seul de mes soucis, il semblait que d'autres pourris rappliquaient depuis l'extérieur. 
Rampant sur le sol, m'éloignant au plus possible de la créature qui me prenait en chasse, j'essayais de trouver autour de moi quelque chose qui puisse me servir d'arme. Et ce fut du ciel que celle-ci me fut envoyé. L'ultime cadeau de l'ex agent du S.W.A.T, qui m'avait jeté son 9mm avant de se sauver pour ne pas avoir à se retrouver submerger par la foule de cadavres ambulants qui se faisaient le plaisir de se joindre à la fête.

Il s'en était fallut de peu, la mâchoire de l'infecté avait claqué tout près de mon visage lorsque je pressais la détente à bout portant. Je faisais face à un autre problème par la suite... j'étais encerclée. Et il s'agissait d'une question de minutes avant que les rôdeurs ne finissent par pénétrer dans le bâtiment et viennent me rejoindre en se précipitant dans le trou béant que j'avais crée en tombant. La seule solution qui s'offrait à moi, ce fut d'appliquer un stratagème dont j'avais apprit l'existence en surprenant une conversation entre deux individus présents dans le camp où s'était arrêté le couple. 

Qui l'eut cru... refaire mon make-up avec du sang et des boyaux m'aura permis de me tirer de ce merdier.

QUELQUE PART LE LONG DE L'INTERSTATE HIGHWAY 5, PARCOURANT TOUTE LA CÔTE OUEST, ENTRE PORTLAND ET TACOMA | ÉTÉ 2018 - ÉTÉ 2019      

Je m'étais faite à l'idée de continuer seule. J'en savais désormais suffisamment pour ne plus jamais avoir à dépendre des autres. Et même si il me manquait encore les compétences nécessaires pour viser correctement à plus de cinq mètres - chose à laquelle j'essayais de remédier - je savais comment survivre. Me couper de mes émotions aura sans doute été la meilleure chose à faire, ainsi cela me permettait de prendre plus de recul quant à ma façon de gérer les relations humaines. Et même si j'évitais au maximum de tuer, je savais tout autant que si je m'y retrouvais contrainte il n'y aurait pas d'hésitation. 

Rien à signaler sur cette année là. La routine de la survivante commençait peu à peu à s'installer. Les rôdeurs devenaient une compagnie rassurante pour moi. Tandis que les humains, je les esquivais du mieux que je le pouvais. Je continuais à me déplacer sans cesse, sans jamais m'arrêter plus de quelques jours au même endroit. 

QUELQUE PART ENTRE TACOMA ET SEATTLE | PRÉSENT    

Seattle se rapproche. Et même si je ne serais que de passage - les grandes villes ce n'est clairement pas mon truc - il demeure quelque chose au fond de moi qui me pousse à aller l'explorer. Je suis consciente que je me fais de faux espoirs, qu'il n'y a aucune chance pour moi de retrouver une trace de ma famille après tant d'années... mais je ressens cet irrémédiable besoin de savoir.

Quelque part dans George Town, c'est là que je dois me rendre.     



Vous vous attendez à ce que je vous dise quoi ? Il n'y a pas grand chose à dire sur la façon dont je vis ma vie. Les journées se ressemblent, et je suis prise dans une routine grise et monotone. 
Il faut savoir que je ne dors que d'un œil, j'ai le sommeil très léger. Je suis aux aguets peu importe l'heure de la nuit, à l’affût du moindre bruit suspect. Ainsi, je n'ai généralement pas trop de mal à me mettre sur pieds lorsque les premiers rayons du soleil pointent le bout de leur nez. 

A partir de là, c'est le début d'un rituel quotidien. Je commence par vérifier ma carte, planifiant mon itinéraire du jour, en annotant les destinations clés sur mon trajet. Puis je veille minutieusement à l'entretient de mon équipement : mes deux couteaux et le glock. Une fois cela fait - et selon l'état de mes réserves - je m'accorde ou pas la satisfaction d'un petit déjeuner. 

Pour ensuite prendre la route et démarrer mon parcours. Je me déplace à pied généralement, en évitant les grands axes. Mais il m'arrive parfois - et si j'ai de la chance - de trouver une voiture en état de fonctionner. Ainsi je me permets de soulager mes semelles en profitant du véhicule que j'abandonne dès l'instant où je suis à sec. 

Et lorsque je marque un arrêt, je me concentre sur l'essentiel. Trouver de quoi manger, et si possible de quoi veiller sur ma santé. Ce n'est pas que j'ai tendance à me sentir toute nue sans une trousse de premier secours à mes côtés, mais un peu quand même si. Je ne m'encombre pas des armes sur lesquelles je pourrais tomber, tant que celles-ci ne concernent pas le format du 9mm. A quoi bon me trimbaler avec un fusil d'assaut quand je sais que j'ai probablement quatre vingt dix pour cents de chances de me tuer moi-même avec en l'utilisant.  

Quand vient la tombée de la nuit, c'est à partir de ce moment là que je mets fin au voyage pour me chercher un abri. Pour ça aussi, il s'agit d'une véritable épopée. Il est hors de question pour moi de m'installer tant que je n'ai pas nettoyer l'endroit choisi et sa proximité. Alors se joue à cet instant mon moment préféré de la journée : « devine la vie du rôdeur que tu dézingues. »

Bref... après ça. Je vais me coucher.


Time to meet the devil

• Pseudo (sur internet) : Dreamlicious
• Âge irl : 27
• Présence : REGULIERE
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]
• Code du règlement : HE WHO SAT ON IT HAD THE NAME

• Comment avez-vous découvert le forum ? :
Via quelqu'un, il y a fort fort longtemps. Avant même le reboot. Epoque Rusted Hill / Fox Lake / Street Wise
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? :
Je sais pas.
• Crédits (avatar et gifs) :
BAZZART



passeport :
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Re: When the violence causes silence - Thelma

Ven 15 Nov 2019 - 0:12

Bienvenue par ici Thelma !! When the violence causes silence - Thelma 1464651733

Bon courage pour la rédaction de ta fiche ! o/
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Re: When the violence causes silence - Thelma

Ven 15 Nov 2019 - 1:03

Bienvenue dans le coin.
Bonne rédaction!



bienvenue sur le forum !

Te voilà fraîchement inscrit sur The Walking Dead RPG ! Après avoir lu consciencieusement le règlement du forum, voilà quelques petites choses à retenir pour tes débuts parmi nous :

1 – Le délai pour finir ta fiche est de 10 jours. Un délai supplémentaire peut être accordé par un membre du staff sur demande.

2 – Si tu as oublié de le faire avant de t'inscrire, jette un petit coup d’œil aux bottins des noms, des prénoms, des métiers et des avatars.

3 – Lors du choix de ton avatar, il est important de bien respecter ces deux points du règlement : Les images choisies doivent être cohérentes avec le contexte, et l'âge de ton personnage avec l'aspect physique de ta célébrité.

4 – Afin d'éviter les RP répétitifs d'intégration dans un camp, nous te conseillons d'intégrer ton personnage à un groupe dès son histoire !  Si tu choisis d'intégrer le groupe des Travelers, il te faudra conserver ce statut durant 1 mois minimum avant de pouvoir t'installer dans l'un des groupes sédentaires.

5 – Si ton histoire comporte des personnages que tu souhaiterais proposer en Scénario, sache qu'il faudra également patienter 1 mois et être actif en zone RP.

6 – Une fois ta fiche terminée, signale le dans ce sujet AVERTIR ▬ FICHE TERMINÉE.



Bonne rédaction !
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Re: When the violence causes silence - Thelma

Ven 15 Nov 2019 - 7:00

Coucou thelma Smile
Sois la bienvenue chez nous !
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Re: When the violence causes silence - Thelma

Ven 15 Nov 2019 - 8:19

Bienvenue Thelma !! Bonne rédaction =P
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Re: When the violence causes silence - Thelma

Ven 15 Nov 2019 - 11:19

Bienvenue Thelma!


Si vient l'orage, le tonnerre et la foudre, le cœur solide
reste en vie, mon amour

Connor G. Shepard
Connor G. Shepard
Expendables | Leader
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Re: When the violence causes silence - Thelma

Ven 15 Nov 2019 - 19:29

Bienvenue et bon courage pour ta fiche. J'approuve la bouille !
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Re: When the violence causes silence - Thelma

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