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it was supposed to be some damn vacation -. sai-lung ngo

Sam 2 Nov 2019 - 10:51

SAI-LUNG "EDDIE"
NGO

WHO AM I
- Informations personnage -
Nom : NGO
Prénom(s) : SAI-LUNG
Âge : 40 Y/O
Date de naissance : 17 AOÛT 1979
Lieu de naissance : GUANGZHOU, GUANGDONG (RÉPUBLIQUE POPULAIRE DE CHINE)
Nationalité : CHINOISE
Groupe : TRAVELERS
Ancien métier : DÉVELOPPEUR D'APPLICATIONS MOBILES
Célébrité : GONG YOO
- Défauts -
ENVIEUX
MÉFIANT
ÉGOÏSTE
HYPOCRITE
INTOLÉRANT
- Qualités -
CALME
ÉCONOME
OPTIMISTE
PERSÉVÉRANT
DÉBROUILLARD

WHAT'S IN MY HEAD

- Psychologie du personnage -

→ Votre texte doit expliquer chaque trait de caractère (qualités/défauts) que vous aurez choisi dans la partie précédente.

→ Dans cette section, décrivez également la psychologie de votre personnage et son évolution depuis le début de l'épidémie.

→ Veillez à rester cohérent dans vos choix. Par exemple, votre personnage ne peut pas être à la fois avenant et timide. Attention aux synonymes. (Exemple : Courageux / brave...)


WHAT AM I MADE OF

- Physique / équipement -

→ Dans cette section, attardez-vous sur les particularités physiques de votre personnage (est-il grand, costaud, maigre, a-t-il des cicatrices, des tatouages, des membres amputés, ...)

→ Parlez également des armes et de l'équipement que possède votre personnage. Rappelez rapidement comment il les a obtenus.


HEAR MY STORY



Né dans la ville portuaire de Guangzhou, capitale de la province de Guangdong, Sai-Lung est le fils unique d'un couple de restaurateurs... du moins officiellement. 1979 est une année marquée par l'instauration de la politique de l'enfant unique : soi-disant afin d'éviter une surpopulation du pays selon le gouvernement en place. Changement drastique de mentalité au sein des ménages chinois, qui, espéraient et souhaitaient tous accueillir un fils dans leur famille et la déception pouvait être des plus grandes lorsqu'une fille était à prévoir.

Officieusement le benjamin d'une fratrie de quatre enfants, Sai-Lung n'aura connaissance de l'existence de ses sœurs qu'à l'âge adulte. Leurs parents ne souhaitant nullement s'occuper d'eux, délaissées, elles étaient envoyées au domicile de leurs grands-parents, au fin fond de la campagne : elles servaient ainsi de main-d'œuvre dans les rizières et étaient dissimulées des autorités chinoises.

"Sauver la face, faire honneur à la famille" telle était le mot d'ordre imposé au jeune homme dès son plus jeune âge. Une éducation stricte et autoritaire, une enfance rythmée par les études et les châtiments corporels, Sai-Lung n'avait pour seule envie : fuir cette hypocrisie asiatique.

"Gaokao" ou bien Concours national d'entrée d'éducation supérieure, nulle n'avait besoin de préciser que le résultat de cet examen à lui seul pouvait déterminer l'avenir de toute une vie. Étalée sur deux voire trois jours d'examen, cette période est la plus redoutée aussi bien par les étudiants chinois que par les familles elles-mêmes. Après tant d'années de travail acharné, un score remarquable à l'examen permis au jeune cantonnais de décrocher l'université de son choix.

Sai-Lung poursuivit des études en électronique dans un premier temps. Âgé d'une vingtaine d'années, et son diplôme en poche, il quitta le domicile familial sans la moindre hésitation. Il parvint à se dénicher un appartement au prix raisonnable à Shenzhen, ville située au sud-est de sa ville natale, ainsi qu'un poste de technicien dans une usine de production automobile.

Au fil du temps, Sai-Lung était parvenu à grimper les échelons au sein de son entreprise : de simple technicien, il était à présent responsable de production. Quelques années passèrent, le voilà trentenaire. Ne s'étant jamais laissé du temps pour soi-même, il n'avait jamais connu l'amour et ne s'y intéressait point : "trop de temps, trop d'argent" se justifiait-il.

L'essor de l'informatique le poussa à s'intéresser aux langages de programmation durant son temps libre. Poste à responsabilités, salaire alléchant, entreprise stable : Sai-Lung atteignait bientôt la quarantaine lorsqu'il abandonna ses nombreux avantages en annonçant sa résiliation. Lassé de sa vie actuelle, de cet ennui que lui procurait train-train perpétuel mais plus particulièrement de la mascarade qu'était et qu'est la société chinoise autour du culte de la face. Changement de parcours, il décida de se lancer dans le développement d'applications mobiles en free-lance.

Ses premières applications lui permirent d'assurer un niveau de vie convenable. Être son propre patron avait de nombreux points positifs, l'un d'entre eux était de ne plus être contraint par un quelconque emploi du temps. Souhaitant prendre du temps pour soi, Sai-Lung s'autorisa quelques semaines à l'étranger en guise de vacance pour son quarantième anniversaire : un tour rapide sur les sites de voyages, comparant minutieusement les prix des billets entre eux, deux-trois heures de recherche et s'est ainsi qu'il embarqua pour un vol, direction Seattle.


• OCTOBRE 2015 / CAPITOL HILL -. CENTRAL SEATTLE :

Installé confortablement au fond de son fauteuil en cuir, une main plongée dans un seau de pop-corn, Sai-Lung était exténué de sa visite du Space Needle la veille. Il n'avait rien prévu de la journée, ne serait-ce qu'apprécier un téléfilm hongkongais tout en dégustant son maïs soufflé. Cela faisait bientôt deux mois que le quadragénaire séjournait à Seattle : il s'était autorisé des vacances à l'étranger pour son quarantième anniversaire ; de plus ces vacances lui permettait de rendre visite à certains de ses proches, notamment son cousin germain Eddie qui l'hébergeait dans son appartement en plein centre de Seattle.

La Cité Émeraude avait connu un début de mois mouvementé avec ces cas d'agressions et d'homicides qui se multipliaient petit à petit à travers la ville. Sai ne prêtait que peu d'attention aux nouvelles : des agressions ? Il y a en et en aura peu importe là où vous vous situez, se disait-il. Le touriste chinois ne lisait ni le journal et ne regardait ni les chaînes d'information en continue. Il prenait connaissance de ces nombreux faits divers par l'intermédiaire de son cousin, officier de police de la SPD.

Cela faisait à présent plusieurs heures qu'il n'avait pas quitté son siège, avachi sur ce dernier, somnolant, il avait oublié d'éteindre le téléviseur qui servait d'éclairage à la pièce plongée dans l'obscurité depuis le début de la soirée. L'horloge murale affichait bientôt minuit lorsque la voix du protagoniste s'était tu, remplacée par un message du gouvernement transmis à travers une voix synthétique.

Le quadragénaire se réveille et balance quelques coups d'œil autour de lui : Eddie n'était pas dans les parages. Pourtant sa mémoire ne lui faisait pas défaut, il était censé être de congé aujourd'hui. Il l'avait dépêché en fin d'après-midi partir récupérer leur dîner. Minuit passé, toujours aucun signe d'Eddie ; les avertissements du gouvernement inquiétèrent Sai-Lung qui tentait de joindre son cousin, en vain.

L'idée lui avait pris de vouloir partir à sa recherche, idée vite oubliée : lui qui passait son temps à railler ces étranges attaques se déroulant en ville, il se retrouva à assister à l'une de ces fameuses agressions à travers la fenêtre du salon. Un appel aux secours lui apprit qu'il allait être livré à lui-même : le centre d'appels recevant d'innombrables appels, le sien ne pouvait être établi. Il se dirigea ensuite vers une seconde fenêtre afin d'être témoin d'actes de cannibalisme et de courses-poursuites sur fond de cri d'effroi, d'épouvante. Calme par nature, il lui fallut tout de même un quart d'heure pour reprendre son sang-froid ; et éventuellement de vomir à plusieurs reprises.

Confiné à présent dans l'appartement, armoires et bibliothèques déplacées devant chaque fenêtre, buffet de la chambre devant la porte d'entrée, Sai-Lung se retrouvait partagé entre regret et inquiétude. Recroquevillé contre un plan de travail, une batte en bois en mains et une poignée de provisions pouvant le tenir reclus pour un mois ; avec pour seule compagnie que le message du gouvernement qui tournait en fond à faible volume, il n'avait jamais imaginé ses vacances virer au drame... c'était supposé être des putains de vacances.

• JANVIER 2016 / PIONEER SQUARE -. CENTRAL SEATTLE :

L'électricité du bâtiment avait lâché depuis un bon moment ; quant à l'eau courante, elle cessa de fonctionner peu de temps après. Sai-Lung était parvenu à survivre trois mois, enfermé. Ses réserves de nourriture ne lui avaient permis que de tenir jusqu'à la mi-novembre : il devait sa survie au pillage des appartements désertés de ses voisins.

Sa zone de confort ne se limitait plus à son propre logement, en effet, ses fouilles lui avaient donné l'opportunité d'étendre son abri sur l'ensemble du troisième étage de cet immeuble de cinq étages. Pour avoir réussi à barricader la cage d'escalier et n'avoir pas eu affaire à aucun mort-vivant sur son chemin il pouvait s'affirmer être chanceux au vu du nombre important de créatures autour de l'habitation.

Rester cloîtré était une mauvaise idée, le sentiment de sécurité et de "confort" qu'offrait son refuge n'était que temporaire, et Sai-Lung le savait bien. Lorsqu'il termina la dernière conserve de nourriture en sa possession, l'heure était venue pour lui de quitter son havre de paix et d'entamer sa première expédition avec pour objectif de quitter Seattle à tout prix.

Vigilant et attentif au moindre bruit ou mouvement, le quadragénaire parvint à se faufiler jusqu'à la sortie de son bâtiment sans avertir le moindre revenant. Une surestimation de ses compétences lui valut d'être surpris par l'une de ces créatures, isolée au fond d'une venelle.

Une seconde s'écoula, la créature animée par sa faim de chair humaine se dirige lentement, d'une démarche vacillante, vers Sai-Lung, qui, quant à lui, réagit au quart de tour. Batte fermement empoignée, il se précipite sur son assaillant et vient envoyer son arme valser dans la tête de ce dernier. L'infecté se voit projeter contre un mur. Sans perdre de temps, l'homme se hisse sur un balcon en prenant appui sur une benne à ordure : heureusement pour lui, aucune créature en vue dans la pièce qu'il s'apprêtait à rejoindre.

Il poussa la porte en verre donnant sur une chambre à coucher, s'assura de la refermer derrière lui et s'en alla verrouiller la porte de la chambre avant de se laisser tomber sur le lit. Son visage devenait de plus en plus pâle, sa vision trouble, sa respiration lourde, ses mains tremblotantes,malgré lui, sous l'effet de l'adrénaline : sa première confrontation avec l'une de ces saloperies ne le réussissait pas.

— "我要习惯这个感情,不能怕。" (Je dois m'habituer à ce sentiment, je ne suis pas autorisé à avoir peur), dit-il tout en reprenant son souffle.

• MAI 2016 / INDUSTRIAL DISTRICT -. SOUTH-EAST SEATTLE :

Se procurer des denrées alimentaires encore consommables devenait une tâche de plus en plus difficile au fil du temps. Depuis sa première rencontre avec un mort-vivant, Sai-Lung avait essuyé de nombreux combats face à ces créatures d'outre-tombe développant une certaine accoutumance à la nouvelle vie qu'il menait à présent.

Quand bien même que l'initiative de se donner la mort l'avait traversé l'esprit à plusieurs reprises ; il continuait à se battre en s'accrochant à l'idée de pouvoir sortir de ce merdier vivant : l'espoir fait vivre, comme on dit. Cela faisait plusieurs mois que Sai-Lung parcourait rues, ruelles, boulevards et avenues quotidiennement dans l'espoir de retrouver son cousin et par la suite, gagner la périphérie de la ville et se retirer dans la campagne.

Appuyé contre le rebord d'une fenêtre, il parvenait à distinguer la silhouette des cheminées d'une usine au loin. Un coup de crayon sur son bloc-notes : la première semaine de mai débutait avec l'achèvement de son premier objectif : atteindre le sud-est de la Cité Émeraude.

Alors qu'il baignait paisiblement dans les dernières lueurs du Soleil, des tirs sporadiques résonnèrent à travers la ville. Les hordes d'infectés se présentaient, jusque-là, comme étant la principale menace de son excursion. Négligence, en effet, d'omettre que l'Homme restait le pire ennemi de son semblable.

• SEPTEMBRE 2016 / GEORGETOWN -. SOUTH-EAST SEATTLE :

Il slalome au meilleur de ses capacités, cours sans se retourner, au milieu de véhicules délaissés et piliers bétonnés : un véritable dédale meurtrier. Un bruit sourd éclata pour la dixième fois derrière lui et le mur auquel il faisait face se cribla de plus belle. Les yeux crispés sur la sortie de ce parking souterrain, Sai-Lung cherchait désespérément à quitter cet endroit.

Pourtant si prudent et réticent à approcher d'autres survivants, comment s'était-il retrouvé dans une telle situation ? Subsister ne se limitait pas qu'à l'adoption d'un comportement charognard à travers le pillage ; d'autres méthodes existaient, certaines, beaucoup moins pacifique envers les autres rescapés de l'épidémie. La pratique du racket, de l'extorsion, faisait partie de ces dites méthodes.

Sai-Lung mettait son ingéniosité au profit de sa propre survie en esquivant les infectés, lorsque cela était envisageable  ; tandis que d'autres détournaient cette aptitude pour nuire à autrui. N'ayant pas eu de repas consistant depuis plusieurs jours, appâté par un nombre innombrable de conserves en boîte, le quadragénaire s'était jeté dans la gueule du loup et fut, ainsi, victime d'une embuscade.

— "Oh là, C'quoi ton p'tit nom mon chou ?", s'exclama un homme capuchonné, carabine en mains, qui s'avançait d'un pas lent vers sa proie.

Son prénom était quelque peu difficile à prononcer pour des étrangers, Sai-Lung avait ainsi emprunté celui de son cousin pour faciliter la tâche. Toutefois, il n'était pas question de présentation : sa vie était en danger. Laissant à peine le temps à son agresseur de réagir, l'Asiatique se mit à fuir. Pris d'une douleur vive à la cuisse, sa cadence ralentit légèrement : un premier constat laissait apparaître une tâche grandissante, rouge écarlate.

• FÉVRIER 2017 / GEORGETOWN -. SOUTH-EAST SEATTLE :

C'était dans l'arrière-boutique d'une supérette que Sai-Lung s'était terré tout l'hiver. Il avait fini par épuiser la quasi-totalité des ressources dénichées sur place ; consommant avec mesure, des repas faisant à peine taire son estomac, le quadragénaire surveillait ses réserves avec minutie.

Le temps ne lui était pas favorable pour entreprendre une quelconque expédition, quiconque oserait s'aventurer sur ce fond blanc neige ne demandait qu'à se faire tuer par le premier opportuniste. Laissé blessé lors de sa première et dernière altercation en date avec un survivant, cela constituait une raison supplémentaire à ne pas quitter son refuge de fortune.

La majorité de ces personnages hollywoodiens savaient soigner une blessure par balle ; la réalité en est autrement. Il s'avérait que sa plaie était sans gravité, un mal anodin. En examinant sa blessure, il semblerait que la balle avait rasé sa cuisse, n'arrachant qu'une faible quantité de chair de sa jambe. Une blessure anodine, ne mettant pas sa vie en danger, certes, mais une blessure quand même. Et n'ayant que peu de matériel médical à disposition, seul le temps pouvait le laisser récupérer : Ils menaient la vie belle... ces foutus protagonistes de films d'action

• JUIN 2017 / BEACON HILL -. SOUTH-EAST SEATTLE :

Fermer les yeux et passer son chemin, s'abstenir volontairement de venir en aide à un individu en danger : le délit de non-assistance à personne en danger était sévèrement puni du temps des lois, il y a deux ans de cela. En période de crise, l'Homme est parfois, voire toujours, poussé à assurer sa propre survie avant celle d'autrui ; et dans ce monde, Sai-Lung avait bien retenu une leçon de sa vie passée : qu'est-ce qu'on en avait rien à foutre d'autrui.

Début d'après-midi, le ciel était partiellement couvert ce jour-là, le quadragénaire se mouvait parmi les décombres d'un restaurant chinois. Un fusil neutralisé dans sa main droite, il inspectait chaque recoin, chaque placard, chaque tiroir du comptoir à la recherche de ne serait-ce qu'un morceau de pain rassis.

Une voix, étouffée, vint interrompre sa fouille : quelqu'un luttait à l'arrière du commerce. Au fond d'une ruelle jonchée de débris se trouvait un jeune homme d'une vingtaine d'année, grièvement blessé aux avants-bras. Ce dernier retenait du mieux qu'il pouvait un infecté. Un rapide coup d'œil permit à Sai-Lung de remarquer un sac à dos plein à craquer : il devait sans doute avoir de quoi se nourrir dans ce sac. N'ayant pas mangé depuis hier, sans y réfléchir une seconde de plus, Sai-Lung décida de se dissimuler à l'intérieur du restaurant.

Pourquoi ne pas lui venir en aide ? Hors de question. Rien ne lui assurait que cet individu n'essaiera pas de porter atteinte à sa vie par la suite. Depuis cet épisode avec ce taré à la gâchette facile, Sai-Lung s'était fermement convaincu de ne plus approcher le moindre survivant, sous aucun prétexte. D'autant plus qu'il ne lui serait d'aucune utilité, maigrichon comme il était : son heure était venue, supposait-il. Lorsque les appels à l'aide cessèrent au bout d'une dizaine de minutes, l'Asiatique rejoignit le cadavre du jeune homme qui servait à présent d'en-cas à ce monstre qui se délectait farouchement de ses entrailles exposées à vif.

— "来吧,姘头!" (Allez approches, salope !), murmura-t-il tout en s'approchant doucement

• AVRIL 2018 / HILLMAN CITY -. SOUTH-EAST SEATTLE :

"La kleptomanie, ou cleptomanie, trouble psychique caractérisé par une tendance à voler" lisait-il en feuilletant un dictionnaire pour tuer le temps. Sai-Lung ne souffrait d'aucune pathologie, du moins à sa connaissance. Il observait toutefois un changement dans sa manière de voir le monde, sa manière de penser, sa personnalité, voire son humanité. Adaptation ou corruption ? Le quadragénaire n'en avait que faire, peu importaient la causalité du moment qu'il parvenait à rester en vie.

Sai-Lung n'était pas le seul dans cette course aux ressources. Il arrive aux pêcheurs et autres chasseurs de rentrer bredouille ; ainsi par analogie, il était fréquent pour le quadragénaire d'inspecter vainement un lieu pendant des heures durant. Pour ce sardinier au seau plein d'algues vertes, ne souhaitant nullement regagner son logis les mains vides, il lui arrivait d'être tenter de piquer ces quelques sardines à son voisin ; il en était de même pour le touriste chinois.

L'Asiatique avait repéré un tacot se garer au pied de l'immeuble qu'il occupait depuis une dizaine de jours. Son propriétaire avait pris le risque de s'arrêter en pleine ville, partir gagner une allée afin d'y uriner. Sans attendre, Sai-Lung descendit de son perchoir, se glissa sans bruit vers le véhicule, et s'appropria les quelques sacs sur la banquette arrière de celui-ci :

— "不要怪我大佬。" (Ne m'en veux pas frère.)

• JUILLET 2019 / RAINIER VALLEY -. SOUTH-EAST SEATTLE :

Sai-Lung ne voulait nuire à personne lorsqu'il entama son "aventure" au sein de cet enfer sur terre, mené une vie solitaire, pacifique. Voilà bien quelques années qu'il avait abandonné cette doctrine ; la respecter était encore envisageable au début de l'apocalypse, du temps des denrées encore consommables.

Au Sud du District de Rainier Valley, deux hommes s'affrontaient. Les corps inanimés d'une poignée d'infectés jonchaient l'entrée du bâtiment, le hall d'entrée saccagé faisait à présent office de défouloir pour ces deux combattants. Ils étaient tous deux désarmés, leur violence exacerbée s'exprimait exclusivement à travers leurs poings.



Murs insalubres parcourus de fissures par endroits, sol assombri par la crasse, jonché de débris dans chaque recoin ; le quadragénaire ouvre l'œil pour un jour de plus. La gorge asséchée, pâteuse au réveil comme à son habitude, il se redresse doucement sur ce meuble qui lui servait de lit : combien de temps encore devra-t-il se réveiller ? Chaque matin, le même questionnement ; et chaque matin, la même routine qui débutait.

Installé sur le rebord du canapé, le besoin d'étancher sa soif, il termine une bouteille d'eau qu'il gardait depuis la veille ou tout autre breuvage qu'il aurait pu dénicher sur sa route. Un rapide coup de crayon sur un bloc-notes gardé au fond de son sac lui permet de préserver un semblant de notion du temps. S'ensuit alors d'une poignée d'exercices au poids du corps pour maintenir sa forme et en parallèle servir d'échauffement musculaire. Après quoi il se met à collecter minutieusement ses affaires éparpillées à ses pieds, replace sa besace sur son dos et s'en va lancer quelques regards furtifs à travers les planches recouvrant les fenêtres de ce taudis. Sa batte en mains, l'homme gagne le plus discrètement possible la porte d'entrée, tend l'oreille et une fois assuré qu'aucun mort-vivant ou tout autre saloperie ne l'attendaient de l'autre côté, il regagne l'extérieur.

Et le voilà reparti pour une journée de plus, une journée de plus à éviter ces quelques revenants d'outre-tombe sur son chemin, ou encore les rares survivants qu'il parvient à repérer de loin. Une journée de plus à parcourir logements et commerces délabrés en quête de ressources.

À la venue du crépuscule, Sai-Lung part généralement s'isoler dans un appartement aux alentours, qu'il aura préalablement inspecté et jugé acceptable pour sa sécurité. Ses bagages déposés au pied de sa couche, le quadragénaire s'en va barricader chaque ouverture de son refuge avec ce qu'il peut trouver sur place : planches, meubles, appareils électroménagers... Sa tâche accomplie, il se récompense habituellement d'un repas frugal composé de ces trouvailles journalières peu de temps avant de s'assoupir.

Il est toutefois important de souligner que Sai-Lung n'hésitera pas, poussé par la faim, à dérober les biens d'autrui à la moindre occasion, s'il juge les conditions satisfaisantes pour passer à l'acte sans compromettre sa discrétion.

— "也一个日。" (Et un jour de plus)

Cette routine ne consiste en aucun cas à vagabonder sans réel but entre les décombres de la cité urbaine. En effet, chacun de ses pas le rapproche de plus en plus de la périphérie : en espérant un jour avoir l'opportunité de rejoindre la campagne, loin de la civilisation ; enfin, de ce qu'il en reste.

Cette journée typique n'est bien évidemment pas représentative de l'intégralité de la nouvelle vie de Sai-Lung dans ce monde post-apocalyptique : nous excluons ici tout événement sortant de l'ordinaire ou bien les journées durant lesquelles le quadragénaire est contraint de rester enfermé dans son refuge pour diverses raisons (maladie, danger extérieur...).


Time to meet the devil

• Pseudo (sur internet) : Wakun
• Âge irl : 18 ans
• Présence : Au moins une connexion tous les jours voire deux jours
• Personnage : Inventé [X] / scénario/prédef [ ]
• Code du règlement : code validé par Selene

• Comment avez-vous découvert le forum ? :
En me baladant sur des TOP RPG
• Qu'est-ce qui vous a convaincu de vous inscrire ? :
Je n'ai jamais eu l'occasion de me tenter au post-apo', du coup j'me suis dis pourquoi pas c:
• Crédits (avatar et gifs) :
Train to Busan (부산행)



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Re: it was supposed to be some damn vacation -. sai-lung ngo

Sam 2 Nov 2019 - 10:56

Bienvenuue Sai !!! it was supposed to be some damn vacation -. sai-lung ngo 1464651733

Bon courage pour la rédaction de ta fiche ! \o/
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Re: it was supposed to be some damn vacation -. sai-lung ngo

Sam 2 Nov 2019 - 11:40

Un Cantonais ! C'est rare :smile6:
Bienvenue à toi, hâte d'en lire plus sur Sailung et de découvrir son histoire :smile26: bon courage pour ta fiche !
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Re: it was supposed to be some damn vacation -. sai-lung ngo

Sam 2 Nov 2019 - 11:43

Bienvenue ici!
Bon courage pour ta fiche Very Happy


Inachevés
La médiocrité commence là où les passions meurent. C'est bête mais j'ai besoin de cette merde pour sentir battre mon cœur. J'ai tellement misé sur mes faiblesses et mes failles, j'mérite une médaille au final j'ai fait qu'briller par mes absences.
Levi M. Amsalem
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Re: it was supposed to be some damn vacation -. sai-lung ngo

Sam 2 Nov 2019 - 12:36

Bienvenue ici
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Re: it was supposed to be some damn vacation -. sai-lung ngo

Sam 2 Nov 2019 - 15:07

Bienvenue par ici et bon courage pour la fiche Wink

F.V.
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Re: it was supposed to be some damn vacation -. sai-lung ngo

Sam 2 Nov 2019 - 15:19

Merci pour votre accueil ! Smile
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Re: it was supposed to be some damn vacation -. sai-lung ngo

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