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Against all odds

Lun 5 Aoû 2019 - 8:03

Un silence, révélateur d’une certaine anxiété, était tombé comme un voile sur le hangar après le départ d’Armand et de ses hommes. Absorbés dans leurs réflexions, la plupart des vagabonds s’étaient murés dans un mutisme absolu et contemplaient, indécis, l’entrée bancale de leur refuge. Si la promesse de cet Armand, quant-à offrir sécurité et confort aux habitants du No Man’s Land, leur avaient mis du baume au coeur, la majorité ignorait cependant s’il était bien raisonnable de croire à un tel miracle. Beaucoup imaginaient en effet que celui-ci mourrait avec le départ de ces hommes en armure : pouf ! comme un rêve dont les images disparaissent au réveil. Etait-ce seulement bien réel ? Cette entrevue paraissait tout droit sortie d’un songe. C’est en tout cas l’impression qu’elle donnait à Valérian, très peu convaincu par les promesses de ces étranges émissaires.

Debout sur le toit du hangar, le grec avait accroché son regard à l’horizon et réfléchissait, les sourcils froncés, à ce qu’impliquait le retour d’une délégation d’Eden. Si Armand leur avait effectivement dit la vérité, ceux qui le souhaitaient rejoindraient la communauté du Nouvel Eden pour y retrouver comme on le leur avait promis l’illusion d’une vie antérieure. Mais ce beau parleur pouvait également leur avoir menti. Ce qui était, à dire vrai, plus que probable. Après tout, comment une communauté constituée d’un millier de réfugiés, et prospère avec ça, aurait-elle pu passer inaperçue jusqu’à présent ? Certes, elle était supposément implantée à l’autre bout de l’État. Mais le bouche-à-oreille allait vite au sein des vagabonds et la rumeur d’une telle aubaine aurait dû être portée jusqu’au No Man’s Land, lieu de tous les colportages, depuis un moment !

Quelque chose clochait. Le puzzle était loin d’être complet ; beaucoup trop de pièces manquaient pour qu’il soit cohérent.

Lentement, les yeux du grec se tournèrent vers l’entrée du hangar. Les habitants du No Man’s Land, durement éprouvés par cette interminable journée, paraissaient tous sortir d’une étrange torpeur. Certains s’activaient pourtant déjà à sortir les cadavres de rôdeurs de l’entrepôt tandis que d’autres, songeurs, estimaient l’ampleur des dégâts causés par le passage de la horde.

D’ici un mois, ils sauraient. De nouvelles pièces du puzzle leur seraient apportées, ce qui permettrait à la vérité d'apparaitre plus clairement.

Tac, tac, tac. L’échelle qui permettait d’accéder au toit se mit soudain à grincer. Aussitôt lestées d’un poids invisible, les épaules de Valérian s’affaissèrent lourdement tandis qu’une grimace tordait les traits de son visage. Il se doutait de l’identité de son visiteur. À vrai dire, le grec avait redouté sa venue tout autant qu’il l’avait espérée. Il était resté seul sur le toit, en proie à des sentiments on ne peut plus contradictoires, et avec le mince espoir de lui échapper : pourvu qu’elle ne vienne pas. Faites qu’elle s’en aille, qu’elle disparaisse, qu'elle parte. Il avait ainsi ardemment souhaité son départ.

Pourtant, lorsqu’il se tourna pour accueillir les yeux bruns d’Elena, Valérian fut brusquement happé par un étrange mélange d’euphorie et de frayeur. S’il lutta pour rester maître de ses émotions, le grec devina pourtant la douleur, la stupéfaction et le soulagement que durent simultanément trahir ses yeux, dont le vert brilla alors particulièrement.  

La gorge nouée, Valérian ne dit rien. Hésitant, il avança finalement une main, mais se ravisa très vite. S’il s’agissait d’une illusion, mieux valait ne pas la dissiper aussi vite. Jamais un silence n’avait été aussi lourd, ni aussi dense. Au bout de longues minutes qui parurent s’étirer à n’en plus finir, le grec parvint finalement à se racler la gorge et dit d’une voix étrangement rauque : « Salut... Elena. »

Des mots si simples en apparence, mais qui lui coutèrent tant.
Valérian Zacharias
Valérian Zacharias
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Re: Against all odds

Sam 17 Aoû 2019 - 15:44

Muette, la grecque n’avait pas cessé de suivre du regard la délégation armée de l’Eden lorsqu’elle s’était éloignée du hangar. En alerte, il lui avait semblé respirer de nouveau seulement quelques longues minutes après qu’ils aient totalement disparu de son champs de vision. Là, des regards lourds échangés, et bientôt des murmures qui se muèrent vite en brouhaha résonnant dans l’entrepôt. Des silhouettes se regroupaient, d’autres prenaient la route avec hâte, pressés de mettre une bonne distance entre cet endroit maudit et leur existence en péril constant. Elena projeta alors son attention sur la foule éparpillée, repérant ses amis, s’assurant qu’ils étaient là. Tout avait l’air de se bousculer. Autour d’elle comme dans le huit clos infernal de son esprit. Peu à peu elle réalisait avec plus de violence encore les conséquences des derniers événements. Leur signification. Cette journée loin de tout repos avait apporté son lot d’interrogations, de doutes et de surprises. Bonnes ou mauvaises ? Le temps le dirait. En attendant, il demeurait un point à éclaircir. Il était resté là, dans un coin de sa tête, sagement rangé pour patienter le moment opportun. Il était resté là, tapis, relégué au second plan car c’était tout simplement invraisemblable. Il n’y avait ni logique ni hasard. Pas la moindre raison, pas la moindre chance pour que Valérian Zacharias, prince héritier de GWC, se retrouve aujourd’hui dans cet endroit délabré, insalubre, et aussi mal fréquenté qu’était le No Man’s Land. À quelques milliers de kilomètres de leur terre natale.

La brune s’excusa auprès de Lisandro qu’elle était allée trouver, le laissant de toute façon, lui aussi, à des retrouvailles avec quelques fantômes du passé. Elle, eut toute la peine du monde à rassembler son courage pour s’en aller affronter le sien. Et s’il ne s’agissait que d’un odieux mirage ? Si l’homme n’était  en fait qu’une vicieuse projection de quelques sournoises manigances trompeuses de son imagination défaillante ? Après tout ce temps à survivre ici aux dépens de leur humanité, que leur restait-il pour ne pas sombre complètement ? Des bribes volées de songes passées, de souvenirs un peu floues, un peu effacées mais qui rappelaient une vie meilleure, une vie heureuse. Et si Valérian n’en était qu’une pâle copie ? Si cette silhouette familière n’était qu’un pantin animé par son traître subconscient ? Non. Elena l’avait vu. Elle avait reconnu ce regard, son regard. La jeune femme avait souffert ces dernières années, elle avait encaissé des douleurs qu’elle n’aurait jamais pu seulement s’imaginer auparavant. Elle avait changé depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu. Mais elle avait encore toute sa tête. La dureté de la survie ne le lui avait pas encore arraché. Elle l’avait vu. Elle en était sûre.

C’était cette conviction fragile qui l’amena jusque sur le toit du refuge. Là, elle le vit, d’abord de dos. Le coeur de la brune fut emporté dans une cadence effrénée sous sa poitrine. À mesure que ses pas la portaient vers la silhouette tant redoutée, elle percevait les pulsations furieuses qui cognaient contre ses tempes. Elle était à la fois excitée et terrifiée à l’idée de pouvoir entendre sa voix de nouveau. Avec prudence, comme si elle pouvait l’effrayer, qu’il pouvait disparaître à jamais en ne laissant derrière lui qu’une vague de regrets douloureux, elle s’avança. Elle se stoppa net dans sa progression lorsque la silhouette se retourna, lorsqu’il lui fit enfin face, lui dévoila un visage fatigué, usé par des années d’errance, de sommeils sûrement agités, de fuites perpétuelles. Des années d’une vie similaire à la sienne, supposait-elle douloureusement. Ses yeux s’écarquillèrent presque avec effroi lorsqu’il prononça son prénom. Lorsque sa voix réveilla les réminiscences jusqu’alors précieusement enfouies, jalousement conservées dans un coin de sa tête. C’était lui. Un hoquet stupéfait la saisit brusquement, et alors qu’elle portait avec effroi sa main devant la bouche, qu’elle réalisait avec terreur que le brun se trouvait bien là, en vie, devant elle, il lui semblait que le monde se dérobait sous ses pieds. C’était comme rencontrer le héros de son film en chair et en os. C’était irréel. Effrayant et grisant en même temps.

Elena resta un moment incapable de bouger, de prononcer quoique ce soit. Paralysée par cette découverte déroutante. Puis après de longues minutes, elle secoua la tête, comme si cela pouvait chasser cette idée saugrenue, idiote qui venait se nicher dans sa tête, semer de drôles de certitudes. « Je… Je ne comprends pas. » Sa voix déraillait presque. Elle ne comprenait pas. Elle avait peur de comprendre d’ailleurs. Pourquoi ? Comment ?

Qu’importait. Elle rompit sans prévenir la distance, ses bras fins venant s’enrouler autour du cou de l’homme. À mesure qu’elle reconnaissait le parfum naturel de l’homme, que la sensation de son corps contre le sien se rappelait à elle, ses yeux s’embuèrent. C’était un soulagement si grand que de voir un visage connu après tant d’années. De sentir la présence de quelqu’un qui avait tant compté. De s’y accrocher. Elle n’avait aucune idée de ce qui avait pu conduire l’homme ici, des circonstances de sa survie jusqu’à présent, mais elle savait que la réapparition de cette personne dans sa vie ne resterait pas anodine.
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Re: Against all odds

Lun 26 Aoû 2019 - 21:47

Lorsque ses yeux rencontrèrent pour la première fois le brun mordant de ceux d’Elena Hortos, Valérian sentit son coeur manquer un battement et une franche stupéfaction envahir ses traits. Pris au dépourvu par sa beauté et l’affront de son regard qui, une fois n’est pas coutume, ne s’était pas dérobé à la vue du sien, le grec était aussitôt tombé sous le charme de la jeune femme. Il s’était ainsi laissé ferrer par Elena, comme un adolescent qui s’éprend brusquement d’une jolie paire d’yeux et se laisse dominer par de brûlants et incontrôlables émois.

Le grec ne mesura cependant l’ampleur de cette attirance qu’au départ de la belle qui, à sa grande surprise, le plongea dans une terrible fureur. Son mobilier et le moral de son équipe au bureau en pâtirent largement. Chacun de ses employés en prit effectivement pour son grade, tant et si bien que plusieurs démissions furent à cette époque posées pour cause de harcèlement moral. Ce qui n’était pas peu dire concernant Valérian Zacharias. L’hériter prétentieux de GWC avait en effet toujours souffert d’une réputation de tyran colérique auprès de ses collègues. Mais il était allé beaucoup trop loin, cette fois-ci. Son père Giorgos, alerté par la rumeur des frasques de son fils, avait même daigné descendre de sa tour d’ivoire pour le rappeler à l’ordre. Et Valérian, comme à son habitude, avait ployé l’échine face à son géniteur.

Le coeur lourd, il n’oublia cependant pas Elena Hortos. Avec le temps, son féroce ressentiment se mua en regrets puis en prétendue indifférence. Valérian était finalement parvenu à chasser la jeune femme de son esprit, à grand renfort de déni, lorsque lui parvinrent d’étranges nouvelles depuis les États-Unis. Le souvenir de la jeune femme lui revint alors et toutes ses bonnes résolutions tombèrent aussitôt à l’eau. Après avoir contacté Nikola Hortos, Valérian sauta en effet dans le premier vol pour Seattle dans l’espoir de retrouver Elena et la ramener saine et sauve en Grèce où les îles avaient, semblait-il, été épargnées par la folie qui embrasait le reste du monde. S’il parvint à atteindre la cité d’émeraude, le reste de son plan céda rapidement place à la plus totale des improvisations. Jamais Valérian n’aurait pu imaginé un tel chaos, une telle horreur.

Armé d’un maigre optimisme, le grec battit donc la campagne américaine à la recherche de la jeune femme, au souvenir de laquelle se raccrochait désespérément sa raison. Celle-ci paraissait en effet s’effriter avec les mois et perdre peu à peu en substance au profit d’une colère et d’une rancoeur de plus en plus profondes. Si le temps rongea sa silhouette, émacia ses joues et durcit son regard, il impacta plus profondément encore sa personnalité et en accentua les aspects les moins reluisants. Au terme d’une année d’errance, Valérian n’était par conséquent plus que l’ombre de lui-même. Âme errante sans autre but que le vague souvenir d’une paire d’yeux (dont il avait même oublié la couleur), Valérian avait fini par perdre son cap et s'était, par conséquent, résolu à déambuler au gré du hasard. Jusqu’à ce jour.

Au fond de lui, Valérian avait toujours soupçonné la survie d’Elena. Cette immuable certitude était cependant si profondément enfouie en lui que le grec n’en avait plus eu conscience depuis une éternité. Lorsqu’il se retourna pour découvrir la jeune femme à quelques mètres de lui, une vague de soulagement l’envahit. Il eut en effet l’impression d’avoir finalement mis la main sur une figure jusqu’alors insaisissable. Valérian fut d’ailleurs saisi d’un doute : son esprit lui jouait-il des tours ? S’agissait-il réellement d’Elena Hortos ou bien d’un fantasme ayant pris chair ?        

Sans aucun doute, il s’agissait bien d’elle. Jamais son esprit n’aurait été en mesure de reproduire aussi fidèlement le visage de la jeune femme. Certes, celui-ci avait été alterné par de très probables années de souffrance, mais, si son regard avait changé, il y brillait cependant la même détermination qu’autrefois. Sa beauté frappa en outre le grec comme au premier jour et le laissa quelque peu pantois. Comment avait-il pu oublier ces yeux ?

Lorsque Elena, visiblement tout aussi tétanisée que lui, exprima son désarroi, Valérian se contenta de secouer la tête d’un air navré. Il se figea cependant sur place, aussi raide qu’un piquet, lorsque la jeune femme franchit sans crier gare l’espace qui les séparait pour passer ses bras autour de son cou. Le souffle coupé, le grec demeura un instant immobile, incapable de faire le moindre geste, puis consentit finalement à refermer ses bras sur la frêle silhouette de la jeune femme pour s’abandonner à cette soudaine intimité. Plus qu’heureux de la retrouver, Valérian n’était cependant plus accoutumé à de telles démonstrations d’affection. Sa surprise passée, il enveloppa cependant le corps de celle-ci du sien et plongea avec un soupir son visage dans le creux de sa nuque.      

Cet instant parut durer une éternité, comme s’il avait été figé dans le temps. Les yeux fermés, Valérian s’accrocha avec force à la silhouette d’Elena comme au souvenir d’une vie passée, plus belle, plus douce. Enfin, il se détacha quelque peu de la jeune femme et marmonna d’une voix enrouée : « Je suis désolé, Elena. Vraiment. » Il inspira profondément : « J’ai essayé. J’avais promis, mais… J’ai abandonné. C’était trop… Je ne savais pas où chercher. Je ne savais pas… Ton père, je lui avais promis… Enfin, je suis désolé. Je suis désolé. » Son discours était cousu de fils blancs et inhabituellement désordonné. À dire vrai, Valérian peinait à mettre de l’ordre dans ses pensées pour exprimer à Elena tout ce qu’il aurait aimé lui dire. L’émotion était trop poignante, trop forte pour qu'il ait les idées claires : « Je suis désolé. » répéta t-il simplement.
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Re: Against all odds

Ven 13 Sep 2019 - 20:33

Lorsque les bras familiers de Valérian vinrent envelopper sa taille à leur tour, que ses paumes glissèrent contre son dos avec force, Elena ressentit une sorte d’allégresse, un sentiment si puissant, et si léger à la fois. Il lui semblait que son corps pouvait se subtiliser aux lois gravitationnelles et en même temps, elle n’avait pas la moindre envie de relâcher cette étreinte. C’était intense. Plus encore, car tout ça relevait du fantasme, de l’incroyable. C’était comme découvrir la vue après en avoir été privé. Et être face au plus beau des paysages en prime. Pas juste un cliché banal qui éblouit parce que c’est le seul qu’on voit depuis longtemps. Non. Un mélange explosif de couleurs, de contrastes, des étendues de reliefs. Tous ses sens semblaient s’éveiller après un long repos. Ses mains s’accrochaient à ce dos qu’elle connaissait. Elle pouvait sentir la chaleur sous ses doigts qui lui indiquait qu’elle ne rêvait pas. L’odeur, bien que passablement altérée par des heures d’épreuve et un taux d’adrénaline anormalement élevé, venait se rappelait à elle aussi. C’était bien la sienne. Celle-là même qu’elle avait pu humer au réveil des dizaines de fois auparavant, une fois l’effluve de son parfum hors de prix évaporé après une nuit d’ivresse à se perdre l’un et l’autre. Et sa voix… C’était ce qui lui avait le plus manqué, elle s’en rendait compte à présent.

L’homme se défit avec douceur de leur étreinte, et la jeune femme semblait étonnée de nouveau en croisant son regard. C’était comme rencontrer un fantôme. Mais ce n’était pas une chimère qui lui faisait face, et il y avait tellement de questions qui se bousculaient derrière ses yeux étourdis. Plus encore alors que Valérian se répandait en excuses, sous le visage médusé de la grecque. Pourquoi s’excusait-il ? Elena ne comprenait pas. Elle afficha une expression confuse, passablement désorientée par le discours décousu du brun. « Mon père ? » Répéta-t-elle, interloquée. Son coeur était décidément malmené aujourd’hui. « Est-ce que… Est-ce qu’il est ici ? » Ici, en Amérique. À beaucoup trop de milliers de kilomètres de chez eux. C’était surréaliste. Tout ça n’avait pas de sens. Valérian, son père… Elle avait douloureusement été contrainte de faire leur deuil quatre ans auparavant déjà. Elle ne parvenait pas à imaginer qu’ils puissent être ici. Elle n’avait jamais soupçonné un seul instant que l’un ou l’autre, n’importe laquelle de ses connaissances à dire vrai, puisse un jour croiser sa route. Pour beaucoup, l’espoir de retrouver un visage connu, un voisin, un ancien camarade classe, un collègue, un cousin persistait toujours. Mais c’était chose impossible pour Elena. Il y avait un océan entre son monde et ici pour lui en faire prendre conscience.

La jeune femme regretta alors toutes ces années à ne pas les chercher. Elle avait radicalement écarté cette hypothèse avant d’y avoir seulement songé. Comment aurait-elle pu se douter ? « Tu es réel, n’est-ce pas ? » Un rire légèrement nerveux la secoua alors qu’elle contemplait Valérian avec un air déconcerté. « Je ne suis pas sûre d’être encore très saine d’esprit après tout ce temps. » avoua-t-elle mi-amusée mi-sérieuse. Il y avait tellement de choses qui avaient changé depuis la dernière fois qu’ils s’étaient quittés. Mais ce qui l’intéressait, c’était lui, son père, la raison de sa présence aujourd’hui. Elle n’avait pas lâché son avant bras, sa main fermement agrippée à lui, comme si elle craignait qu’il ne s’évapore à la moindre brise.  
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