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Feel the pages turning | Haley

Ven 31 Mai 2019 - 19:26

Feel the pages turning
Bien des jours avaient poussé jusqu'au jour où Erika avait décidé d'arrêter de souffrir. Duncan venait de sortir après une séance d'apprentissage. Elle transpirait tant elle avait donné le meilleure d'elle-même, en se battant toujours avec les douleurs musculaires provoquaient par les efforts de la journée. « Ça va aller ? » En papa-ours, il avait posé une main sur son épaule et un regard apaisant et respectueux sur la jeune femme qui souriait bêtement : « Ouais, je vais bien dormir cette nuit. » Ça changera d'habitude! pensa t-elle, tout en détachant ses cheveux et comprit qu'elle allait devoir prendre une bonne douche. Il partit en la laissant seule et elle prit place sur la chaise, face au bureau.

Le silence d'infirmerie était devenu son havre de paix.
Un endroit qu'elle avait apprivoisé et lieu dans lequel elle s'y était planquée. Sortie de chantier, sortie de baraquement, elle n'en sortait que rarement, seulement pour dormir, entre autre. Lisandro passa en lui demandant si tout allait bien : « T'en fais pas, je vais rester très tard pour donner étudier. » Après un bref échange, il partit et Erika se retrouva de nouveau seule. Elle s'attacha les cheveux en queue de cheval haute, ouvrit les rideaux offrant une luminosité plus agréable pour lire et prit un livre de médecine.

C'était comme ça régulièrement, surtout depuis que Finan lui avait mis un sacré coup virtuel sur la tête, en allant voir ailleurs et reportant cette bêtise sur le dos de la jeune femme. Là encore, elle aurait aimé que ce genre de discussion se passe dans la plus grande discretion mais dans un microcosme pareil, un rien faisait le tour du clan. A son grand damn puisque même sa petite aventure avec le rital avait déjà eu raison de tout.

Les coups de marteau martelaient les planches sans interruptions au moins pendant une vingtaine de minute, assez de temps pour qu'elle plisse les yeux tant le soleil commençait à tourner. Le temps était toujours compté lorsqu'elle voulait étudier quand tout à coup, on frappait à la porte. Surprise, ou peut-être pas, elle se leva pour venir ouvrir et elle découvrit une brunette, italienne, la digne sœur du rital pour lequel, même si elle ne voulait pas se l'avouer, Erika en pinçait. mais ça change rien, surtout tombe pas amoureuse.. Les mots résonnaient dans sa tête encore aujourd'hui, à chaque instant où son esprit se perdrait dans les orbes bleues de l'italien.

« Salut Haley. » Elle baissa les yeux pour sonder la raison de sa venue mais ça lui frappa très vite au visage. « Oh. Entre et installe toi, je vais désinfecter tout ça. Je reviens tout de suite ! » Erika était beaucoup trop douce pour que cela devienne un ordre, cet impératif se situer surtout pour lui indiquer quoi faire et ce qui allait se produire. Avant de quitter l'infirmerie, elle prit une coupelle et alla rapidement chercher de l'eau. Lorsqu'elle retrouva l'intérieur de la pièce, elle sourit à la Reeves.  « Comment tu t'es fait ça ? » demanda la brune en refermant la porte et se dirigea vers la table de travail, pour y sortir les gants, le désinfectant et un petit bandage propre.

Elle commença à nettoyer la plaie avec de l'eau savonneuse et un linge propre et examina la plaie afin de s'assurer qu'il n'y avait pas de corps étrangers. La suite allait sûrement être moins plaisante avec le désinfectant mais vu la robustesse de la ritale, Rika ne se fit pas beaucoup de soucis : « Alors le chantier ? » demanda t-elle. Rika participer le matin aux tâches qui lui étaient confiés mais se retrouvait à devoir tenir l'infirmerie. Non pas que cela la dérangeait mais elle avait plus l'impression d'être un boulet qu'une paire de main en plus. Elle appréciait beaucoup le tempérament de la cadette, n'en déplaise, parfois, elle aurait surement aimé pouvoir être comme elle, plus dans le rente dedans, plus sûr d'elle. De temps à autre, elle maudissait ses jours où elle n'avait fait qu'obéir à ses parents, supposer la protéger contre le monde extérieur. Aujourd'hui, elle ne savait même pas s'ils étaient encore en vie 
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Re: Feel the pages turning | Haley

Sam 1 Juin 2019 - 9:00

« Tu peux me passer le marteau, per favore. » Le marteau glisse jusqu’à moi, je lève les yeux vers Josh, l’air dépité. « Josh ! J’peux pas tenir ce truc et récupérer le marteau par terre. Donc … Serais-tu assez adorable pour me donner ce foutu marteau de mes deux pour que je puisse finir de placer ce volet que tu as gentiment préparé pour cette nouvelle maison ? » Il jubile, je le vois bien sur sa tronche de minot trop sûr de lui. « Joshua ! J’vais tout lâcher et tu devras tout recommencer c’est toi qui vois ! » Josh éclate de rire et s’approche pour me donner le marteau. « Ça va, ça va, arrête de hurler … » Je secoue la tête en récupérant l’outil pour enfoncer le premier clou pendant que Josh s’excuse. Je l’ignore, concentrée sur mon travail, notre travail d’ailleurs. J’en ai des ampoules sur les mains, à l’époque ce n’était pas si grave, je pouvais en prendre soin une fois rentrée chez moi, mais maintenant je dois endurer. Et pour être honnête, même si je ne suis pas une fillette douillette comme mon frère, ça fait un mal de chien.

« Ça commence à prendre forme. » Un simple hm hm file mes lèvres, je dois me concentrer, j’ai mal à la main droite et je sens quelques tremblements, pas à cause des ampoules, simplement parce que je me crispe sans le vouloir. Peut-être aussi que je commence à fatiguer. Peut-être que je devrais faire une pause. Peut-être que ça serait plus intelligent, moins contreproductif. Mais je continue, c’est presque fini, toutes les fixations sont presque posées sur le volet, il n’y aura plus qu’à le mettre en place dans ses gonds après. C’est presque fini et l’espace d’un instant, je baisse ma concentration, le marteau s’écrase sur mon pouce. « Merda ! » « Oh merde Haley ça va ? » Josh me pose la question ? Alors que mon ongle a volé sous le coup ? Vraiment ? A mon regard il comprend que non, ça ne va pas, ça fait mal putain, et pourtant il se marre.

« Le prochain coup de marteau, il est pour ta tronche Barnes ! » En colère, et surtout en tenant mon doigt qui me fait un mal de chien, je le laisse là après avoir jeté le marteau au sol. J’en ai les larmes aux yeux, et cet abruti se marre toujours. En quelques pas je rejoins l’infirmerie et après quelques coups sur la porte, j’entre. « J’ai besoin d’un pansement j’crois … » Euphémisme je suppose, mon doigt vire au bleu, et ça pisse le sang, super. Vraiment. Intérieurement, je peste dans toutes les langues que je connais – l’anglais et l’italien donc – mais extérieurement, et comme Erika n’y est pour rien, je souris.

Je vais m’installer sur une chaise en attendant qu’elle revienne, mon jean et mon t-shirt sont fichus. Quand elle revient et me demande comment je me suis fait ça, j’esquisse un sourire. « C’est la faute de Josh … Non en vrai, j’ai pas fait gaffe, et bim, coup de marteau, les aléas du métier. » Je me suis déjà fait plus mal que ça, en attestent les quelques cicatrices sur mes doigts usés par un boulot manuel. « Je sais, j’aurais dû mettre des gants mais … fait vraiment trop chaud dans ces trucs et ça m’aurait fait faire encore plus de merde. » Cameron ne manquera pas de me passer un savon, et ça va piquer davantage que celui avec lequel Rika nettoie mon petit bobo. « Ça avance, le toit est quasi terminé, j’aide Joshua à terminer les portes et les fenêtres, et les volets aussi du coup. Il reste encore pas mal à faire à l’intérieur, mais on sera bientôt hors d’eau, après ça, ça sera de la fioriture. » Un sourire étire mes lèvres, finalement ça ne fait pas si mal que ça, ou alors je ne sens juste plus mon pouce, au choix.
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Re: Feel the pages turning | Haley

Lun 3 Juin 2019 - 21:58

Feel the pages turning
De l'eau avait coulé sous les ponts. Pas une grande étendue mais quelque chose s'était tassée en Erika, en tout cas, la charge folle qui la ralentissait dans ses gestes comme un boulet de prisonnier, s'était bien allégée. Elle le sentait lorsqu'elle quittait le baraquement pour venir donner un coup de main sur le chantier et puis, à l'infirmerie. Bien sûr, elle allait rendre visite à Caroline mais décontenancée par les événements et surtout, parce qu'il n'y avait plus de secret quant à ce qu'il s'était passé avec le meurtrier de son mari. 

Erika ne bronchait pas quand elle entendait ce genre de chose. Elle n'était pas là et selon elle, la Madsen n'avait pas son mot à dire. Cameron n'était pas un type méchant. Il était acerbe, buté et maladroit dans ces manières de faire mais il réfléchissait vite. N'ayant eu que la version où Cameron avait été prononcé comme la bête noire, elle restait muette de confusion. Mise à part le jour où elle avait complètement perdu les pédales en croyant qu'il avait réussi à la mettre en cloque la seule fois où ils avaient mis le couvert alors que Finan n'avait eu que l'embarras du choix. Elle serrait les dents à ce souvenir, elle n'arrivait plus à savoir de quoi elle avait bien pu l'insulter mais dans tous les cas, ça avait fait mouche. Il était parti après avoir appris qu'elle n'était finalement pas enceinte. 

Dans l'infirmerie, elle entendait le mouvement à l'extérieur mais rien d'inamicale, juste des coups de marteau et des manipulations spécifiques dont elle n'avait jamais eu vent jusqu'à présent. En tout cas, cette « activité » donnait l'impression que les journées étaient moins longues et c'était tout aussi bien depuis que le Fort évoluait avec le nombre d'occupant. Construire un nouveau baraquement prouvait que les survivants pouvaient encore être trouvé et que tout n'était pas forcément perdu. En tout cas, pas pour tout le monde et que peut-être bien que ses parents faisaient encore partis du lot ; Addison était partie à leur recherche, l'excuse qu'elle avait donné à sa nièce pour quitter les clans qui fusionnaient, mais elle était revenue sans. Avait-elle abandonné l'espoir de retrouver sa sœur, un jour ?

Erika sursauta quand des coups sur la porte retentit. Elle se maudissait parce que cela lui arrivait tout le temps. En même temps, elle n'avait pas l'habitude d'être seule, même après un mois et demi de refuge. Une brune élancée et assurée, entra dans la pièce et l'Aide-soignante se dressa sur ses jambes : « J'ai besoin d'un pansement j'crois... » Le sourire de l'italienne lui fit lever un sourcil perplexe et voyant les dégâts, elle partit chercher de l'eau aussitôt pour nettoyer la plaie. Se connaissant, Erika n'avait pas grande chance de sourire comme ça, elle sauterait un peu partout, balançant son pouce à droite à gauche mais hurlerait de plus belle en comprenant que ça n'arrangerait rien. De retour dans sa grotte,  elle lui demanda comment elle s'était fait une truc pareil : « C'est la faute de Josh... Non en vrai j'ai pas fait gaffe, et bim, coup de marteau, les aléas du métier. » 

La plus âgée allait dire que... mais Haley lui coupa l'herbe sous le pied : « Je sais, j'aurais dû mettre des gants mais.. ait vraiment trop chaud dans ces trucs et ça m'aurait fait faire encore plus de merde. - C'est avec ce genre de discours qu'on se retrouve avec des doigts en moins ou... avec autant de cicatrices ! » répondit l'Aide-soignante se mit une tape imaginaire sur la tête. Haley était assez grande pour savoir quoi faire mais sur le moment, c'était le côté médecin, blouse blanche qui parlait. Par les temps qui court, les mains étaient très importantes. Puis, puisqu'elle était avec elle, autant entamer la conversation : « Ça avance, le toit et quasi terminé, j'aide Joshua à terminer les portes et les fenêtres, et les volets aussi du coup. » Erika nettoyait et hochait la tête tout en même temps. L'ongle avait sauté la repousse allait être très longue.

« Il reste encore pas mal à faire à l'intérieur, mais on sera bientôt hors d'eau, après ça, ça sera de la fioriture. » Cette dernière phrase fit rire la jeune femme qui avait terminé de nettoyer et ne comprit pas comment Haley ne pouvait pas réagir lorsque l'eau touché la chair à vif, là où son ongle se trouvait encore quelques minutes avant que le marteau en décide autrement. « Bon, alors.. pour ton ongle, je ne peux rien faire malheureusement, t'es bonne pour attendre que ça repousse. Ça va être douloureux, pendant un temps...  » La couleur bleu montrait à quel point l'engin avait bien cogner sur la main de la jeune femme : « Je vais te mettre une compresse à gaz, ça collera pas à la peau mais ça te protégera des éventuelles infections. J'ai bien nettoyer la plaie et je n'ai pas vu d'écharde ou quoi.. ! Tu n'y as pas été de main morte, dit donc ! » En disant cela, Erika s'était levée pour aller chercher une boite contenant ce qu'elle avait expliqué, en plus d'une petit bandage. « Je t'ordonne de t'arrêter pour aujourd'hui et de reposer ton pouce, au risque de re-provoquer un saignement et de mettre les gants.... ET.. » avant que la jeune femme ne réagisse : « Je ne veux pas avoir ton frère sur le dos au cas où il t'arriverait quelque chose. » 

Cela étant dit, cette phrase était sortie toute seule. 
Cela faisait un bout de temps qu'elle ne l'avait pas croisé, ou n'avait été seule avec lui ce mois-ci. Si quatre jours avait cette même idée du temps qui passait. Quatre jour sans le voir réellement, ressemblait à ça, à un manque.« D'ailleurs, comment il gère la situation avec Caroline ? » En coupant une partie de la compresse pour garder l'autre moitié : « Faudra que tu reviennes pour changer le pansement demain matin et que je vois l'évolution de l'hématome. Est-ce que tu sens ton doigt ? J'hésite à te l'immobiliser... » avait-elle ajouté avant de ranger le petit morceau de pansement. Elle se concentra sur la mise en place de ce dernier puis sur le bandage : « Je veux dire, il fait celui qui s'en fout mais je pense qu'il n'est pas si con qu'il n'en a vraiment l'air ? » lacha t-elle de but en blanc, comme pour cacher son trouble. 
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Re: Feel the pages turning | Haley

Mar 4 Juin 2019 - 10:49

Oui, Erika n’a pas tort, c’est avec ce genre de discours que je me retrouve avec un ongle en moins mais honnêtement, ça ne m’a jamais vraiment dérangée. « Oui, on me l’a souvent dit, mais bon … ça m’a jamais vraiment inquiétée, les cicatrices c’est juste des cicatrices. Ça sera plus un souci quand j’me prendrai une planche sur la tête … sans doute. » J’esquisse un sourire, sans ciller même si en toute franchise, ça picote un peu. A peine, mais je me suis déjà fait plus mal que ça au boulot, avant, et de manière générale je n’ai jamais été douillette. Certaines personnes, dont Cameron faisait partie, auraient sauté au plafond, préparé leur testament, pour moi c’est juste une égratignure.


Alors qu’Erika s’occupe de ma blessure de guerre, je lui raconte sommairement l’avancée des travaux avant de hausser les épaules. « T’en fais pas, j’envisageais pas de faire une manucure avant un bail. » Elle a l’air inquiète, désolée peut-être ? Mais vraiment, il ne faut pas qu’elle s’en fasse. Tout ira bien pour moi. « Merci Doc’. » Je la charrie, elle n’est peut-être pas médecin, mais ici avec Lisandro et Caroline, ils sont nos meilleurs médecins, nos anges gardiens, c’est important et ça mérite d’être apprécié, reconnu. « Mais je t’assure, c’est trois fois rien. Juste un coup de marteau quoi. » Mais vrai que je n’y suis pas allée de main morte, ça picote un peu beaucoup finalement mais ça passera vite. Je ne me fais pas de souci et elle ne devrait pas s’en faire non plus.


A ses recommandations, je glousse avant de la regarder d’un air plus sérieux, jusqu’à ce qu’elle mentionne mon frère. « Oh ? J’aurais cru que ça te dérangeait pas de l’avoir sur le dos … » Je laisse filer un silence avant de lui coller un coup de coude et de rire. Mieux vaut en rire. « Mais vraiment … faut que je reste au repos là ? Tu sais que je vais tourner comme un lion en cage … » J’essaie le regard de chien battu, mais je sais qu’elle a raison. Si je me refais mal, plus mal que ça, si ça s’infecte, si j’y reste … Sa question sur Cameron me fait hausser les épaules. « Il n’y a rien à gérer de spécial, c’est Cameron … Et il a eu raison de faire ce qu’il a fait dans le fond, juste … il faut qu’il revoit sa méthode. » Clairement, la communication ce n’est pas son point fort, je ne suis peut-être pas si intelligente que lui mais j’ai davantage de compétences en matière de social et d’humain. Et pourtant je travaille avec des briques, hein ?


Je bouge ma main, mon pouce. Je ne suis pas là de faire un thumb up facilement mais ça passe, largement. Pour l’instant, peut-être que je chanterai davantage ce soir ou demain matin. « J’te laisse juge, c’est toi le doc. » Un air plus sérieux se dessine sur mes traits, mon sourire disparait un instant. « Il est loin d’être con, enfin bête, et ça le touche mais … Cameron fait jamais rien sans une bonne raison. Ils le comprendront et il aura l’esprit plus tranquille à ce moment-là … D’ici là … C’est quoi entre vous au juste ? » Question de petite sœur curieuse, peut-être un peu jalouse qu’une autre s’accapare une partie de l’attention de mon frère.

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Re: Feel the pages turning | Haley

Mar 4 Juin 2019 - 16:29

Feel the pages turning
L'aide-soignante ne pouvait pas s'empêcher de sourire ou d'en esquisser un petit de temps à autre pour paraître détendue.  Elle savait parfaitement qu'à sa place, Erika n'aurait jamais eu autant de sang froid et qu'elle aurait pu attirer bon nombre de Pourritures de manière la plus idiote qui soit. « Ça sera plus un souci quand j'me prendrai une planche sur la tête... sans doute. - D'où l'intérêt du port de casque, Miss Reeves. »  lâcha Erika qui ne démordait pas sur la sécurité et les protections mises à disposition du groupe. « Mais cette future cicatrices sera passagère, presque invisible, y'aura ton nouvel ongle par dessus... » précisa la jeune femme.

Les quelques recommandations avaient fait sourire la patiente ponctuant même son humour d'une réplique qui amusa également l'aide-soignante : « C'est à tes risques et périls si tu en envisages une, de toute façon. » Durant les soins, Erika restait très consciencieuse, appliquant ses acquis et ce qu'elle avait revu en la personne de Caroline. Celle-ci absente, elle voulait rendre fière son mentor. L'italienne ne prenait pas vraiment sa blessure au sérieux tout simplement parce qu'elle en avait vu beaucoup d'autre. Rares étaient ses connaissances qui usaient de leur compétences en manuel pour qu'elle en soit habituée. « Mais je t'assure, c'est trois fois rien. Juste un coup de marteau quoi. » Même si elle n'objectait pas, parce qu'après tout Haley avait raison sur ce point, elle voulait s'assurer qu'aucune infection n'était entré en contact avec sa chair à vif. « Je te crois mais j'veux m'assurer que tu n'as rien... »

L'auscultation minutieuse était aussi une pression supplémentaire que se donnait Erika. Elle ne voulait pas qu'on remette en question ses compétences et après la fusion de deux clans en la présence de plusieurs docs, elle avait perdu un peu de son assurance. Le fait que Caroline était beaucoup moins présente sur les lieux lui permettait de se prouver du contraire. « Oh? J'aurais cru que ça te dérangeait pas de l'avoir sur le dos... » Oui, elle avait dit qu'elle préférait garder la ritale à l'abris au moins pour aujourd'hui, et pour ne pas avoir Cameron sur le dos. Elle savait à quel point la brunette était importante aux yeux perses du rital, lui-même. « Ce n'est pas du tout le cœur du sujet. - Mais vraiment... faut que je reste au repos là ? » Erika acquiesça vivement. « Tu sais que je vais toucher comme un lion en cage. » Malgré le regard de cocker d'Haley, Erika insista : « Oui, tu penseras aux gants la prochaine fois. Vaut mieux marquer le coup non ? » Un petit clin d'oeil amusé termina cette question rhétorique.  Elle voulait ajouter qu'elle avait l'habitude d'être un punching ball pour les Reeves mais pour la première fois, depuis quatre jour, elle réfléchissait avant de parler. 

« Il y a rien à gérer de spécial. » Une oeillade perplexe de la part de l'aide-soignante souligna son interrogation. « Comment ç- ? » Elle prit une profonde respiration en écoutant la suite. Oui, Cameron était loin d'être le pro au tact en ce qui concernait le genre humain. Elle en avait eu droit elle aussi, plus à l'abris du regard ou perchée sur son dos puisqu'elle refusait d'agir comme il le souhaitait. Oh bien sûr, il ne lui voulait pas de mal, il voulait seulement être sûr. « Il faut qu'il revoit sa méthode. » Après avoir appliqué la gaz sur la chair à vif de son pouce, elle se posa la question à voix haute. « Je te laisse juge, c'est toi le doc. » C'est vrai, ça. Sa tête acquiesçait à sa propre interaction et alla choper de barre de maintient qu'elle improvise en atèle : « Reviens demain, d'accord ? » Elle commença à bander après avoir mis du sparadrap sur la gaz. Elle s'arrangea pour ne pas trop serrer le bandage pour laisser la circulation libre. « N'hésite pas à me réveiller si jamais la douleur est insoutenable. »

Après qu'Haley lui avait donné sa façon de penser, Erika scotchait le bout du bandage : « Ohh.. attend, que les choses soient clairs. » Elle réfléchissait : « Je n'ai jamais dit, elle leva les yeux au ciel, con au sens idiot okay ? Il est loin d'être bête bien au contraire. » Ne parle pas trop Erika... Tu vas te vendre toute seule.. s'insurgea t-elle tout en se rappelant à qui elle parlait. Les mots de son frère résonnaient encore dans sa tête : Ne-tombe-pas-amoureuse... Elle déglutit : « Je disais Con dans le genre maladroit. Okay ? »

- Même si je n'y étais pas, je pense que ton frère n'est pas le genre à tuer... bref! Tu m'as comprise ! Et.... » Bien Erika, bien.. Qu'est-ce que tu vas dire maintenant ? Elle leva les yeux au ciel puis, pour cacher son trouble, elle se redressa en regardant son œuvre. Elle gagnait du temps, c'était tout aussi simple que ça. « Il n'y a rien... » Elle tourna le dos pour aller ranger le matériel et mettre le reste à désinfecter : « Rien d'important, rien qui ne perturberait l'attention de ton frère. » Elle ricana à cette formulation et se retourna en retirant ses gants et les jeta dans la poubelle. Lui en avait-il parlé ? Probablement pas. Elle avait surement entendu les bruits de couloir. Et puis, elle ne pouvait pas jurer qu'il allait avoir plus que cette nuit-là. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, tous les deux, il l'avait remballé proprement. Et depuis plus rien : « Pourquoi cette question ? »
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Re: Feel the pages turning | Haley

Jeu 6 Juin 2019 - 7:20

Pour un peu, Rika donnerait l’air de me gronder, comme une enfant. Elle me rappelle l’intérêt de porter un casque, de se protéger sur son lieu de travail, ça me ramène quelques années en arrière, ça m’arrache un sourire. C’est une gentille fille Erika, le genre trop gentille peut-être – sans doute même – mais dans ce monde, la voir avec son sourire et sa bienveillance, ça fait un bien fou. Je me rends compte que je ne suis pas la seule, je me rends compte qu’à plusieurs on aura plus de chance de ramener Cameron, parce qu’aussi moche que cela soit, j’ai peur de ne pas réussir seule, principalement parce que je suis la raison pour laquelle mon frère se mure dans des comportements froids, distants, dans ce rôle de connard qui ne lui colle pourtant pas à la peau. « Merci pour les conseils Doc’ ! » Ça doit surprendre que je sois aussi détendue mais dans le fond, cette blessure ce n’est vraiment rien pour moi. Mais Rika a l’air de penser, à juste titre, que ça pourrait être plus, que ça pourrait s’infecter. Voyez pas le problème si je perdais mon pouce …

Je blague un peu pour la détendre sur ses inquiétudes, à propos de Cameron, elle noie la question, ça m’amuse, j’en souris, mon nez retroussé un instant, mon regard pétillant de cette curiosité presque malsaine. Pas que j’ai envie de connaître tous les détails de sa relation avec mon frère, non, ce qui m’intéresse, c’est ce qu’il y a vraiment entre eux. Surtout s’il y a vraiment quelque chose. Je lève un instant les yeux au ciel alors qu’elle s’occupe toujours de ma blessure de guerre et me conseille de penser aux gants. « Oui M’dame, j’y penserai. » que je réponds, avec un petit air taquin. En vrai, j’y penserai, ça fait quand même un peu mal, ça picote, et je sens que la douleur devient lancinante. Je n’ai pas hâte d’être à ce soir ou demain matin, mais ça passera vite. Courage Haley, ça te fera un truc à raconter pour future Haley.

On échange quelques mots sur mon frère à nouveau, je n’en dis pas trop mais je le pense. Il n’y a rien de spécial à gérer dans le cas de Cameron en ce qui concerne Jeff, Caroline ou tous les autres. J’aurais fait la même chose que lui, différemment, mais à méthode différente résultat identique. Ce que Cameron doit gérer, c’est lui-même, ce qu’il laisse le ronger lentement, ce que j’essaie de faire disparaître pour le retrouver vraiment, mon frère. Erika me pose une atèle de fortune sur le pouce, je grimace légèrement cette fois, avant de me mettre à rire. « Tu veux pas faire des dessins dessus ? Ca ressemblerait presque à ces petites marionnettes pour les doigts … » Je préfère en rire, mais là je réalise finalement que oui, c’était idiot de ne pas me protéger. « J’viendrai tambouriner à ta porte, ça marche. » Pendant qu’elle termine son œuvre, j’enchaine au sujet de mon frère et aussitôt, je la vois changer d’expression, de couleur presque.

Rika, Rika, Rika, Rika … Une part de moi a envie de secouer la tête, l’autre sourit simplement. Elle en bafouille, elle en perd ses mots et je sais qu’il est déjà trop tard pour elle. Comme toutes ces filles qui ont croisé la route de Cameron, je me rappelle notamment des serveuses dans ces bars, ces restaurants où on allait tous les deux ou avec maman pour lui changer les idées. Un regard et elles craquent toutes, sauf qu’aucune ne le connaît comme je le connais, et aucune ne sait d’avance qu’elle va souffrir parce que mon frère ne se laisse pas approcher facilement. Pourtant ça me donne de l’espoir, Erika est gentille mais pas bête, elle a le cœur sur la main et du caractère. « Son attention ? » Je demande alors. Pourquoi cette question ? Je hausse les épaules. « Juste une question de petite sœur curieuse et … c’est tout. » Inquiète peut-être, sans être jalouse, je suis possessive avec Cameron, parce que j’ai vu comment Clara l’a laissé, comment leur séparation l’a transformé. J’ai peur pour lui, parce qu’il a ce caractère qui peut tomber dans chaque excès, le bon comme le mauvais, et que tout le conduit vers le mauvais depuis trop longtemps. J’ai peur pour lui, égoïstement, plutôt que peur pour elle et ce même si cette fameuse solidarité féminine me pousserait presque à lui dire de faire attention à elle avec Cam’. Je bouge un peu ma main gauche, mon pouce a l’air de peser une tonne. « Ça ira mieux dans quelques jours ? Enfin j’veux dire ça sera moins … risqué de me balader, plus besoin d’atèle ou quoi ? » J’ai des plans dans quelques jours, et j’ai envie d’en profiter pleinement, sans souffrir à cause d’un coup de marteau.
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Re: Feel the pages turning | Haley

Dim 9 Juin 2019 - 15:50

Feel the pages turning
Haley continuait de s'amuser, à rire de la situation et pour un peu, Erika se laissait emporter par cette joie de vivre communicante, même si elle était un peu maso sur les bords. Si le doigt était cassé, suivant la puissance du choc, elle allait douiller encore un moment. D'autant qu'en cassant la moitié de son ongle, elle n'y avait pas été de main-morte. Elle appliqua une atèle pour soulager la brunette même si elle ne semblait pas souffrir outre mesure, et après lui avoir donné divers conseils avisés et éventuellement la possibilité d'avoir un calmant si la douleur devenait intenable, l'Aide-soignante, sans son élément, elle assura : « Je vais laisser la famille se donner à ce genre de jeu. » C'était amusant, et distrayant aux dépends de sa patiente.

La suite devenait de plus en plus embarrassant. C'était certain qu'un jour, elles allaient devoir se confronter mais de but en blanc, de cette manière, c'était presque gênant même. Surtout qu'elle connaissait le lien qui unissait les deux italiens. Ils avaient beau se prendre la tête à chaque opportunité qui se présentait, leur amour était inconditionnel. Cameron ferait n'importe quoi pour sauver sa sœur, envers et contre tout et il en valait sans dire pour Haley, qui défendait son frère bec et ongle, elle en avait un exemple en ce présent même.

Cela dit, elle restait prudente même si parlait de cette nuit-là lui rappelait également ce journée « panique-à-bord» ou son retard avait causé un soucis durant une bonne heure entre le rital et l'américaine. Il n'y avait pas eu de véritable dispute, il n'y avait pas eu d'esclandre, seulement un désaccord. Erika ne se voyait pas porter un enfant et si elle avait craché sur le comportement exécrable du rital, elle avait caché sa peur viscérale des enfants, de leur fragilité, de leur innocence. Depuis petite, elle ne savait pas s'occuper d'autre chose qu'elle-même. Une plante verte, chose la plus solide à l'époque, avait réussi à mourir sans qu'elle ne s'en rende compte. Les enfants que Finan avait adopté étaient bien souvent passé à la trappe, forte heureusement que Megan était dans le coin pour les garder à l'oeil. Un fait plutôt étrange qu'elle ne s'était pas posé de question à ce sujet avec l'irlandais. Probablement parce qu'elle n'avait jamais eu de « problème » avec ça, durant le temps où elle était avec lui.

Elle bafouillait. C'était rien, elle en était sûr et se persuader que c'était vrai, était la meilleure solution à tout ceci. La réalité était toute autre. « Son attention ? » demanda t-elle, ne comprenant pas trop où la Madsen voulait en venir : « Laisse tomber. » Que voulait-elle dire, Erika préférait rester vague parce qu'elle avait été contente d'avoir ankylosé l'épaule de Cameron quand il avait du la porter pendant une demi heure, sur cette dernière ; Mais pourquoi ? Ce n'était pas pour rien. « Je comprends, » répondit la plus âgée avec un sourire au coin mais elle s'arrêta là pour le moment. Elle-même ne savait pas quoi dire d'autre. C'est surtout parce qu'elle se posait autant de question qu'elle n'avait de réponse. La réaction possessive à l'extrême de ce qui n'était pas qu'une hypothétique existence au cœur de ses entrailles ; Le fil de ses pensées l'avait conduite à se rendre compte qu'elle ne connaissait pas Haley et encore moins Cameron. Les questions qu'elle martelait toujours le monde à leur arrivée, avait échappé au Reeves, pour une raison qu'elle ignorait. Dans ses pensées, elle entendit la patiente poser des questions : « Hum ? » Elle secoua la tête et répondit : « Oui, je l'espère, si ce n'est pas cassé. Je peux pas te faire une radio alors j'suis dans le flou. P't-être bien que tu devrais attendre de voir Lisandro, il en saura plus. Moi, c'est de la précaution. »

Après quelques minutes où elle avait rangé le matériel nécéssaire, Erika demanda : « Sinon, est-ce que tu te sens bien ici ? Je suis comme toi, je suis curieuse. » rétorqua très vite Erika pour se dédouaner de son défaut.
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Re: Feel the pages turning | Haley

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