God damn afterlife

Sam 23 Mar 2019 - 1:41

Le poste de surveillance d’Agathe. C’était la première fois qu’elle venait là – c’était même la première fois qu’elle le voyait. Putain, après des mois passés enfermée dans l’enceinte du camp, la pigiste avait presque oublié la puanteur de l’extérieur. Même si la nature avait repris ses droits, même si le temps lavait les pourritures, une vieille odeur de charnier régnait dans l’air. En filigrane. Melinda, la seule autre nana du groupe désignée pour passer la semaine dans l’hôtel réaménagé, lui avait expliqué qu’ils avaient dû encaisser pas mal de voraces dans le coin. Une sale histoire de horde, de débordement et de morsure. La terre du canal devait encore être imprégnée de tous les corps qui s’y étaient décomposés. Charmant.

Posée sur une chaise aux côtés de la barrière qui bloquait l’accès au pont, Victoria s’entrainait à manipuler un 9 mm. Armer, désarmer, enlever le chargeur, le remettre, rengainer, dégainer, etc. Les séances de rééducation portaient leurs fruits mais il n’y avait rien de mieux que le concret pour sentir à quel point elle avait perdu de sa dextérité. La blessure, ajoutée aux mois d’inactivité, avait rouillé ses réflexes, sa présence avec l’équipe de veille était une bonne manière de remettre le pied à l’étrier.

Après le flingue, ce fut avec son piolet qu’elle répéta quelques mouvements. Parfois, ses gestes s’accompagnaient de grimaces insatisfaites ; quand elle se sentait trop raide ou trop imprécise. A l’approche du crépuscule et du roulement qui prendrait sa place pendant qu’elle irait se reposer, elle raccrocha son arme blanche au mousqueton de sa ceinture et alpagua l’un de ses collègues du moment.

- Pfffff, on s’fait toujours aussi chier ici ? C’pas qu’j’m’amuserai à tâter du vorace tous les quarts d’heure mais…

Au moins, ça occupait quoi, un petit rôdeur de temps en temps. Là, ils étaient arrivés depuis la veille et n’en avait pas vu un seul. Les premières heures étaient assez marrantes : ça charriait, ça racontait les potins, ça jouait aux cartes… une vraie bande de prolo un peu beauf sur les bords qui partaient faire leur boulot ingrat. Bien décidée à tuer le temps en harcelant Lucas, la trentenaire poursuivit sans le moindre tact pour sa femme décédée il y avait peu :

- Au fait, entr’nous, ça baise ici des fois ? J’veux pas croire qu’aucune team a jamais transformé c’t’hôtel en baisodrome. C’genre… obvious, appuya-t-elle avec un sourire en coin, entre mecs, b’soin d’relâcher la pression, tout ça… j’juge personne, précisa Victoria avec un clin d’œil fortement exagéré.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: God damn afterlife

Mar 16 Avr 2019 - 15:58


Je finissais ma clope en roulant mes yeux vitreux au ciel. Elle était en forme. Moi pas. Si j'avais pu rester chez moi encore à boire, je l'aurais fait. D'ailleurs, je m'étais pas moins enfilé deux bières avant de venir. Mes yeux et mon teint était la conséquence de mes nuits agitées et d'un sévère penchant pour la boisson. Boire me faisait décoller de la réalité et je pouvais la sentir près de moi à mes heures déchirées.

La seule à me rendre meilleur en son absence était Evy. Et encore, je lui donnais trop de boulot. Je m'en voulais, je culpabilisais. Alors qu'elle faisait tout pour me relever, je lui donnais encore une image de dépravé public. Je n'avais jamais pensé à, si elle avait honte de moi ou si c'était trop difficile pour elle. Au moins, elle en rentrant elle pouvait se réconforter et parler de sa journée avec Donnie. Moi, je n'avais plus personne. Et c'est dans ces moments, que je me rendis compte de la chance inouie que j'avais de l'avoir à mes côtés. On se ressemblait. Maintenant je ressemblais à rien.

Mon regard se perdit un moment dans les gestes répétitifs de la brune qui n'en avait que faire de rester là. On était deux mais j'avais un rôle à remplir et elle aussi. Ce rôle au final, je m'en battais un peu les couilles. Je jetais mon mégôt, repris contact avec la réalité sur ma chaise et devant cet environnement que je connaissais par coeur. Nous étions près de la barrière pour faire notre service. Et dire que je l'appréciais un peu au début. Maintenant, elle me faisait chier.

Oui on se fait toujours chier ici et là, tu me fais chier aussi.
J'étais pas tendre mais j'allais pas non plus me taire. J'étais du genre honnête et franc jusqu'au bout, elle commençait un peu à me connaître. Tout le monde connaissait ma situation et au fond, de voir qu'elle s'en foutait et qu'elle n'y pensait pas, ça me faisait du bien. Une de plus qui n'avait pas pitié. J'eus un rictus à la con sur mon visage à sa dernière interrogation Et dire qu'apparemment c'est moi qui pense qu'au sexe ...

Je m'appuyais vite fait pour me redresser. Si tu veux une orgie t'es mal tombée. Si ta faim va dehors, j'suis sûr que tu trouveras plein de ptits gras sympas qui ne demandent que ça. Mains dans les poches, je revoyais le violeur sur ma femme. Je fermais les yeux et les rouvrais pour chasser ce mauvais souvenir hors de ma mémoire.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: God damn afterlife

Sam 20 Avr 2019 - 0:05

'
Ohlala, ce qu’il était grincheux. On était au-delà de « s’être levé du pied gauche » là, Lucas était au stade « j’ai coincé ma bite dans ma fermeture éclair ». La pigiste le fixait avec une moue mi-moqueuse/mi-blasée qui voulait clairement dire « c’est bon, t’a fini ton numéro ? ». Ok, sa meuf était morte, et après ? Elle était tarée, c’était sûrement un grand service qui lui avait été rendu. Il pourrait recommencer à fréquenter des gens sains – comme elle –, mâter des culs – le sien si ça lui faisait plaisir – et même s’envoyer en l’air – pas avec elle pour le coup.

- L’sexe c’est l’seul truc cool qui nous reste, rétorqua-t-elle avec une extrême désinvolture, et l’seul truc que même la plus pourrie des fins du monde nous enlèvera pas, elle ricana en se frottant le nez, enfin… tant qu’il t’reste au moins une main pour t’faire du bien.

Et ça, mesdames et messieurs, c’était de la philosophie à l’état pure ! Qui pourrait contredire d’ailleurs ? Peut-être que ce serait sa vocation si jamais son accident la laissait infirme à vie : rédiger des bouquins bien-être du style « Comment trouver le bonheur avec sa main droite » ou bien « Dix méthodes pour faire sourire son clito en post-apo ». Putain ce que ça vaudrait le détour. Mais pour l’instant, elle était capable de se débrouiller au poste de garde d’Agathe et se retrouvait en compagnie d’un mec particulièrement grincheux. Victoria poussa un soupir et vint se poster face à lui.

- ’Coute, j’vais pas t’sortir la carte du « s’tu veux parler, j’suis là », mec. J’vais pas non plus t’dire d’aller prendre un break, que j’couvrirai ta part du taf pendant qu’tu pars chouiner ou un truc du genre, il n’y avait pas de méchanceté dans sa voix, elle était simplement outrageusement directe, ta meuf est morte, c’triste, mais c’comme ça maintenant ; elle r’viendra pas parce que t’fais la gueule, ses sourcils se soulevèrent alors qu’elle poursuivait : j’suis en train d’t’aider là : déconnecte, raconte d’la merde, lâche-toi un peu. Y’a pas d’honte à continuer à vivre putain et j’suis sûre qu’tu pens’ras un peu moins au fait qu’ta gonz a disparu.

Sincèrement, elle ne pouvait pas faire mieux. Elle se comportait comme une vraie pote pour lui là, cette vraie pote qui voulait que tu te relèves quand tu es à terre, pas celle qui t’apporte un oreiller pour que tu y restes confortablement. Ils ne se connaissaient pas tant que ça pourtant, mais ça n’avait pas d’importance. C’était dans sa nature : assimiler un maximum de chose avec simplicité. Pourquoi prendre la vie au sérieux de toute façon ? On ne s’en sort jamais vivant.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: God damn afterlife

Dim 21 Avr 2019 - 17:17


C'était rare. Ou c'est moi qui ne sortait pas souvent. Elle faisait de la poésie à sa manière et ne m'envoyais pas vraiment chier. Hache à ma ceinture, gun au pied de nos chaises, je poussais ce que je pouvais de cailloux, les mains dans les poches, comme si cela avait une importance pour moi. Juste pour laisser filer le temps ou me concentrer sur autre chose. Vic était bien plus vulgaire que moi mais ses mots avaient un certain sens. Je me tournais vers elle pour lui souffler Tu trouves ça cool mais, si c'est une base pour toi, pourquoi tu laisses pas des mecs t'empaler ? Je parie que tu as refusé à plein de gars qui ont pris un ticket avant de venir te supplier. Femme compliquée, encore.

Je parie que si je venais lui demander elle me claquerait un gros fuck sur ma gueule. Rien qu'à y songer j'avais envie de vomir. Aucune fille ne me touchera. J'en avais pas envie, j'étais pas en état. Et je ne le serais probablement jamais. Bon nombre de mecs ici voulaient chopper. Certains c'était beuveries, d'autres la drague ouverte et pour finir, les derniers voulaient les deux. Comme un calmant, un relaxant comme un objectif. Celui de se sentir mieux pour repartir du bon pied. Moi ce sera mon pied là où je pense. Une époque je m'amusais mais j'avais mes limites. Désormais, tout ceci était du passé. Je ne pouvais me voir autrement.

Elle se planta devant moi, je fis l'effort de la regarder dans les yeux. Alors qu'il y a encore quelques semaines c'était difficile pour moi de montrer mes faiblesses. J'avais presque plus cette boule au ventre mais j'avais perdu un peu de poids, un peu de mon caractère. Un jour peut-être tout reviendra. Par contre, le sport m'aidait vachement. La brune deversa son lot de psychologie. Je n'y ressentait aucune pitié venant de sa part et c'est ça qui me fit du bien sur le moment.

Je repris mon activité première, à savoir envoyer chier un caillou avec mon pied toujours les mains au fond de mes poches. Mais je lui répondit Oui, elle ne reviendra pas je sais ... je m'arrêtais me tournant une nouvelle fois vers elle J'fais pas la gueule, c'est just ... c'est comme ça. Je sais pas ce que je vais faire, je sais plus rien en fait. Je baissais la tête Ca reviendra mais arrêtez tous de vouloir que j'aille mieux. Personne ne peut voir ma sale gueule, alors ça doit faire plaisir à certains de me voir comme ça. Soit, je les emmerdes.

Je m'allumais une cigarette prenant le reflexe de chercher mon briquet partout. L'ayant trouvé je savourais la nicotine avant de dire Et dire que j'aurais pu me barrer il y a des jours. S'il y avait pas eu Evy, t'aurais pas à me faire la morale à cet instant. J'avais craqué littéralement. Partir pour souffrir davantage. Comme si c'était mon rôle de reprendre les routes. Mais Evy avait raison. Margaret avait besoin de moi et je ne sais par quel miracle, elle avait réussi à me rentrer dans le crâne que je serais un bon père et un gros fils de pute si je l'avais abandonné. Ici.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: God damn afterlife

Lun 22 Avr 2019 - 13:06

'
- Hey, t’sais pas quoi faire, et alors ? Rétorqua-t-elle.

Le sujet du sexe semblait le braquer, alors ok-ok, elle n’insisterait pas pour l’instant. Ça fera mouche plus tard. Elle l’avait regardé shooter dans un caillou et s’allumer un cancer en tube. Lucas avait tout du mec qui se complaisait dans son petit malheur, comme si personne ici n’avait perdu d’être cher. Il n’y avait rien de glorieux dans la déprime, la pigiste l’avait compris depuis longtemps. La survie, c’était marche ou crève, point final. Sans faire mine de compatir – parce que ce n’était pas son genre – Victoria poursuivit :

- Et joue pas à « si j’avais su, j’serai parti ». S’t’avais vraiment voulu t’barrer, t’s’rais pas là ou tu t’en vant’rais pas, elle se pinça les lèvres un instant. Soupir. C’était le moment de sa BA, tous les gens qu’tu vois maint’nant on traversé des trucs sales. Par exemple, j’ai vu ma mère s’faire planter par un type. L’même type qu’a poignardé mon mec d’l’époque et… j’ai dû l’ach’ver toute seule, elle haussa les épaules, on avait été ensemble trois… quatre ans, j’sais plus.

Longtemps en tout cas. Pourtant, il n’y avait pas de nostalgie dans son timbre, pas plus que ses yeux restaient bien ancrés dans le présent. Aussi tragiques étaient-ils, ces événements n’étaient que des drames communs. Avec cette putain d’épidémie, l’Homme était devenu fou. Alors combien de personnes avaient stupidement perdu la vie ? On pouvait s’en déplaire ou s’y accoutumer.

- L’but après c’genre d’trucs, c’pas d’aller mieux. C’juste d’aller, si-si, y’avait une nuance, promis, baisse ta garde deux minutes parc’qu’tu t’morfonds, et ça s’pourrait qu’tu t’fasses avoir aussi, simple comme équation, Darwin avait eu raisons des siècles auparavant : la sélection naturelle faisait un beau travail, et puis… les gens comme toi et moi, on est des connards. C’comme ça qu’les autres nous voient, le genre de personne qui tenait immobiliser un homme pour lui enfoncer profondément une lame dans le bide, c’serait con d’les décevoir. Surtout qu’si c’est vrai qu’les meilleurs partent en premier, alors on va putain d’vivre longtemps.

Demi-sourire en coin. Victoria ne tirait aucune fierté de ce qu’elle avait eu à faire pour survivre. Elle avait simplement eu le cran de se salir les mains quand il le fallait. Elle l’avait accepté. Toutes les autres considérations ne seraient que prises de tête inutiles.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: God damn afterlife

Dim 28 Avr 2019 - 17:46


Est-ce que je serais vraiment partit si je l'avais voulu ? Je me voyais encore une fois fouler la terre de mes chaussures de marche, intimement convaincu que je n'avais plus rien à foutre là. En réalité, mon coeur commençait à se fendre à mesure que j'approchais de la sortie de l'île. Il n'y aurait pas eu Evy j'aurais foutu sur la gueule à de nombreux connards qui m'auraient barré le passage. Quitte à me retrouver enfermé par la frigide June. M'en foutais au final elle aurait put se délecter de sa prise. Entre Jenna et moi, ça l'aurait bien fait rire.

Vic continuait à dire vrai et ça me contrariait. La contrariété fut remplacée par une vive émotion. Elle s'ouvrait un peu plus pour que j'essayes de faire face à mes démons. Que je lâche prise face à mon deuil, meme s'il était encore frais. Alors j'osais lui demander, après avoir pris une bouffée de poison que je tenais entre mes doigts Tu m'dis ça mais comment t'as fais après ça ? A part devenir extrêmement en colère ? Parce qu'elle m'habitait et ne me lâchai pas. J'essayais de penser à autre chose mais la haine restait bien ancrée dans mes os et jamais elle ne me lâcherait. Vic a pu subir une sorte de vengeance. La mienne est inexistante. Elle était morte en donnant la vie. Et pourtant j'étais en colère. J'aurais pu refaire le monde. Mais uniquement dans ma mémoire ... J'étais prisonnier de ce que je ressentais maintenant.

Lorsqu'elle fit mention des "connards" dans notre genre, je fis un rictus. Une sorte de sourire mais qui ressemblait plus à une grimace. Je la regardais et au fond, c'est vrai que beaucoup de personnes la considérait comme folle. Comme je considérais Zack de gros con et Megan de glaciale. Au final, peut-être qu'ils avaient besoin de nous ici. J'ai toujours maintenu que je préférais l'action à la réflexion. Surtout dans les cas d'urgence. Si je vis longtemps, ça sera un coup de chance.

Je jetais le mégôt avant de balancer T'es pas obligé. De faire la psy. Ca te donne un air chieuse en plus, fis-je avec humour même si ma grimace pouvait faire rire tellement mes lèvres n'arrivaient pas à former un sourire. Si t'as un conseil pour "comment un connard peut-il s'occuper d'un enfant", je suis preneur docteur. Sinon tu peux toujours me parler de ta vie sexuelle où je ne pourrais pas faire grand chose pour toi. J'étais un peu moins contracté qu'il y a quelques minutes. Suffisamment pour ne pas me laisser aller à la froideur qui durait en moi depuis pas mal de jours maintenant. Fallait que je me détache de cette colère et du reflet de Jenna dans mon esprit, alors je pris un tournant dans la conversation.
Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: God damn afterlife

Lun 29 Avr 2019 - 12:29

- J’tais pas en colère, avait-elle rappelé, j’tais juste… blasée. Genre ça f’sait chier, j’aurais aimé qu’ça s’passe autrement, mais hormis aller d’l’avant, y’avait rien de bien à faire.

Elle avait crevé le responsable mais ça n’avait pas ressuscité ses proches pour autant. Oui, on pourrait défendre qu’au moins, elle avait eu sa vengeance. Mais sachant que le mec se vengeait lui-même d’un meurtre perpétré sciemment par la pigiste, est-ce que tout ça ne s’annulait pas un peu ? Tout ce qui comptait, c’était qu’à la fin de cette tornade de merdes, elle ait été celle qui s’en sort vivant. Les fantômes étaient bien à leur place : dans le néant. La vie appartenait à ceux qui respiraient encore.

- Well, parait qu’j’suis toujours une chieuse, rétorqua-t-elle sur le même ton, mais j’te rassure : j’suis ni psy, ni assistante sociale et j’sais pas quand j’t’ai donné l’impression d’être une auxiliaire de puériculture, une moue mi-narquoise, mi-stupéfaite accentuait sa répartie, alors j’ai aucun conseil à t’donner sur comment t’occuper d’un chiard, à part t’dire qu’t’aurais pas dû en faire.

Quoi ?! C’était la putain de vérité, même si elle était dure à entendre. C’était déconseillé de faire des marmots quand on en voulait pas, à l’époque où le monde tournait rond, alors maintenant ?! Ne pas être prêt à 400% de jouer au papa et à la maman, c’était une catastrophe latente. Enfin, elle ne le jugerait pas et sa gonzesse était morte en mettant au monde son rejeton, alors… à défaut d’être empathique, Victoria allait faire l’effort de montrer un peu de tact.

- Par contre, j’peux carrément parler cul, ça tue l’temps et c’est universel, hein ?! J’savais qu’ça t’démangeait, son sourire nonchalant avait retrouvé le chemin de ses lèvres, s’tu veux tout savoir, ça s’passe plutôt bien dans ma culotte ces derniers jours, genre vraiiiiment bien, ça l’amusait d’essayer de le faire bander, y’avait pas de honte à s’amuser un peu, si ?! Mais c’pas l’plus intéressant. L’plus intéressant ce serait…, elle fit mine de réfléchir, les yeux rivés sur le soleil qui terminait sa course à l’horizon, parle-moi d’mes plus grands fantasmes. Genre ceux qu’t’as accompli et ceux qu’tu kiff’rais assouvir avant d’mourir, la trentenaire rit brièvement avant de préciser, t’peux t’lâcher, pas d’tabous avec moi. Même s’ton kiff c’est l’choke sex déguisé en poulet dans une baraque cernés par des voraces à poil, elle haussa les épaules, j’respecte, chacun son délire.

Invité
Anonymous
Invité
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Re: God damn afterlife

Contenu sponsorisé
Casier judiciaire
Feuille de personnage

Revenir en haut Aller en bas

Page 1 sur 3 1, 2, 3  Suivant

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum