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Talk with me about our past

Ven 3 Aoû 2018 - 5:59

Si longtemps... Il avait si longtemps repoussé cette discussion qui lui semblait si évidente. Le professeur avait souhaité laisser le temps à la blonde de s'installer au sein d'American Dream mais désormais les questions lui brulait les lèvres et lui mordait la langue à chaque fois qu'il s'approchait de son ancienne amie. Il avait besoin de ces réponses qu'elle était la seule à pouvoir lui offrir. Un soupir et quelques heures plus tard au milieu de sa chambre, en tailleur sur son lit, l'éclaireur d'American Dream cherchait le briquet qui allumerait la flamme de son courage. Il cherchait autant celui-ci qu'une bonne raison de ne pas le trouver comme s'il n'avait pas vraiment envie de savoir, comme si c'était un jeu tellement malsain qu'il en avait pris gout et qu'il souhaitait le voir continuer. Était-il possible de développer le syndrome de Stockholm envers une entité qui le poursuivait ? Voulait-il réellement laisser ce calvaire se perpétuer ? Laisser le flou dans sa tête le noyer ? Il en doutait fort et cela finit par avoir raison de lui. Enfilant son t-shirt le plus proche et son gilet, il pria rapidement Dieu tout puissant avant de se faufiler à l'extérieur de sa chambre.

S'il faisait jour, il n'y avait personne en bas, il ignorait où était Will, probablement trainait-il encore dans sa chambre ou au premier mais qu'importait il se doutait que May devait-être présente ou du moins il l'espérait. Il avait trouvé le courage maintenant il fallait qu'elle lui offre sa récompense. Ainsi s'arrêtant devant l'ancienne chambre de Neil où elle dormait désormais, il jeta un coup d'œil vers la jument à l'extérieur priant presque pour que Neil soit là pour le guider mais au vu de l'être il se ravisa rapidement il fallait probablement éviter ce genre de personnes dans ces moments-là et n'osant pas entrer car il s'agissait là d'une chose qui lui semblait déplacer, il toqua légèrement à la porte laissant échapper quelques mots pour s'annoncer à la jeune demoiselle. "C'est moi, j'aimerais qu'on ait une discussion tous les deux."  C'est la seule chose qu'il se contenta de dire, cela était bien suffisant à ses yeux de toute façon.

Il n'avait plus vraiment le trac après avoir passé cette épreuve difficile qu'était de se lancer mais désormais il se doutait qu'il allait avancer sur des braises de charbon tant il ne savait pas ce que la jeune Goldenberg savait. Terrifié.. c'était le terme qu'il recherchait, il était terrifié par ce qu'elle pouvait lui apprendre car s'il ne s'attendait pas à recevoir de bonnes nouvelles, il savait qu'elle pouvait lui annoncer le pire. En réalité il espérait surtout qu'elle se contente de lui dire qu'elle ne l'avait pas vu depuis trois ans, le laissant certes dans le flou mais aussi dans l'espoir de possiblement retrouver Camélia un jour ou l'autre au détour d'une fouille comme il avait retrouvé la blonde damoiselle.

Puis cela faisait longtemps que les deux n'avaient pas discuté, en réalité depuis qu'il l'avait ramené avec Zack, il voulait savoir ce qu'il était advenu du frère Goldenberg. Oui, en réalité ils avaient de nombreux sujets à aborder et puis... Il voulait juste savoir si elle allait bien parce qu'en dehors d'être la seule personne dont il connaissait bien le passé c'était la seule qui représentait ce qu'il aimait plus que tout : l'avant. L'avant tout cela, l'avant les rôdeurs, l'avant la mort rampante. Il voulait juste avoir un contact avec quelqu'un de ce temps là et May était là, l'occasion parfaite de combler ce vide.

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Re: Talk with me about our past

Ven 3 Aoû 2018 - 20:03

C'est moi. May avait relevé la tête en une seule petite seconde, assise sur le bord du lit alors qu'elle venait de terminer d'appliquer une espèce de pommade sur sa cuisse. Elle recouvrait le tout d'un pansement, bien moins imposant que les précédents, juste pour protéger la chair des éléments extérieurs, avant de se relever doucement du matelas. C'était plus simple de ne porter que des shorts, désormais, il fallait le dire. Mais la plaie guérissait bien, quoi que lentement, et si la douleur était moins vive, ses mouvements étaient encore passablement gênés, parfois, sans compter aussi les quelques tiraillements incessants causés par la cicatrisation de sa peau abîmée. Or, elle était en vie, et si cette horrible épisode avait paru interminable quand elle était enfin rentrée de ce calvaire, la petite n'en était ressortie qu'endurcie. Et voilà que Kaines s'amenait pour discuter, qu'il disait. Un soupir fila ses lèvres entrouvertes, non pas par agacement mais plutôt parce qu'elle savait aussi bien que lui qu'ils ne pouvaient pas s'éviter éternellement. "Entre." avait-elle simplement répondu.

Et en l'observant s'exécuter, Liv lui offrit un sourire sincère mais timide. C'était ce genre de trucs qui la mettait mal à l'aise par-dessus tout. Ce n'était ni les rôdeurs ni le fait de crever de faim qui lui retournait l'estomac, non, c'était de faire face à la musique. La blonde se sentait atrocement mal, comme si elle lui avait caché la vérité qu'il méritait au sujet de la fille dont il était fou jadis, enfin c'était ce qu'elle avait cru comprendre à travers les histoires de Camélia. Il était aussi question de son frère. La plus grande perte à laquelle elle devait faire face dans ce merdier sans nom. Oh, elle avait sans doute abandonné l'idée de le retrouver, quant à faire son deuil et arrêter de l'espérer, c'était une autre histoire. La miss releva les cils vers le brun, alors qu'elle s'adossait à un meuble de bois en croisant les bras sur sa poitrine. "...Tu vas bien?" demanda-t-elle un peu pour combler le silence.

Ses propres mots sonnaient étranges. Qu'espérait-elle qu'il lui dise, à la fin? Qu'il était au sommet de sa forme? May n'était pas la pire des connes, après tout. Elle voyait bien qu'il nageait en pleine galère, c'était le genre de chose qu'elle notait même seulement par ses gestes, à la façon dont il fonctionnait. Parce que même s'ils n'avaient pas réellement discuté depuis un moment, la blonde vivait dans la même maison que lui, et elle le voyait aller. L'ancienne technicienne ne savait pas ce qu'il savait d'elle, de tout ce qui s'était passé depuis son arrivée, mais elle n'avait pas besoin d'un manuel pour comprendre que Kaines n'allait pas bien, lui, malgré ses sourires et ses blagues.  "Écoute... Je crois que j'te dois des excuses." Des excuses? De la part de cette sale tête de pioche? Avait-elle encore des symptômes de trauma crânien ou quoi? Non, elle voulait seulement qu'il comprenne; il n'avait pas besoin de lui rappeler qu'elle n'était qu'une trouillarde d'avoir reporté cet échange encore et encore, ça, elle le savait déjà. Elle avait voulu se barrer sans même lui adresser la parole, tout de même. Comment pouvait-il ne pas vouloir la frapper pour avoir presque fuguer avec ses secrets?

"J'ai pas l'impression d'avoir été nette, avec toi. La vérité c'est que j'suis heureuse que tu sois là, mais ça me terrorise aussi quand je réalise qu'eux ne le sont pas." Elle avait pincé les lèvres en baissant ses yeux bleus sur la moquette. Mentir n'avait jamais été sa force, mais maintenant sa phrase était particulièrement honnête, n'ayant même pas essayé de la rendre plus jolie, plus soutenable. Le seul souvenir tangible de son ancienne vie se tenait là, et franchement, elle ne savait pas comment aborder tout ce qu'ils avaient à aborder. Elle qui s'était efforcé de faire disparaître tout ce qui la retenait au passé jusqu'ici, la réalité lui éclatait en plein visage.

Lively n'arrivait même pas à déconner. Lancer une idiotie pourrie aurait été son genre, or, rien ne parvenait à sortir de sa gueule de paumée. C'était trop lourd à porter, elle n'en pouvait plus de ce fardeau sur ses épaules frêles. Cendrillon aurait bien voulu inventer n'importe quoi, elle en était incapable pourtant. Elle déballa donc son sac aussitôt, sans prévenir, ne pouvant plus contenir les mots qu'elle savait qu'il attendait. "Je l'avais retrouvé, Ao... J'ai passé des mois avec elle." laissa-t-elle échappé, la voix étranglée en n'osant même pas loger ses prunelles sur lui. L'abcès était crevé, sans pour autant la soulager. Elle se sentait tellement coupable, tellement bête et juste de l'imaginer souffrir de son récent aveu lui filait un mal de crâne autant qu'un mal à l'âme.


'You got a million shadows there, dancing in your head, calling out your name. You got the battles, you got the scars. You got the crack in the windshield view and the curse of the full moon but oh babe, you got heart.
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Re: Talk with me about our past

Lun 6 Aoû 2018 - 5:07

C'était évident que cette discussion, si elle lui ouvrait, allait être dur. C'était même d'une tellement évidente évidence que même le professeur s'en rendait compte. Il le savait, ce serait comme tourner doucement le couteau dans une plaie pour faire gicler un peu plus de sang et en l'occurrence cette plaie était ouverte depuis tellement de temps qu'il était en train d'en crever de plus en plus rapidement. Cependant il fallait voir les choses en face, s'il y avait ne serait-ce qu'un espoir il irait lui-même le tenter et même s'il fallait se prendre pour Orphée, Aodhan descendrait dans les enfers même pour récupérer sa dulcinée. Mais comment y descendre si c'était le cas ? Il avait bien une idée peu reluisante que Zack ne tolérerait pas, ça, il en était certain. Lorsque vint la réponse son cœur fit un bond comme s'il s'attendait à être ignorer et laisser à la porte.. sa main se porta tout de même à la poignée et l'ouvrit naturellement pour y découvrir la jolie blonde.

Ce ne fut qu'une fois la porte refermée derrière lui qu'il fut frapper par sa bêtise. Maintenant il était coincé, coincé face à l'évidence d'une réponse qui pouvait briser jusqu'à sa raison d'exister encore dans ce monde. C'était ce jour-là, ce jour-ci qu'il avait tellement craint. Il était terrifié par ce qui sortirait de la bouche de la jeune femme ce matin-là. En un sens c'était triste d'avoir tellement peur de la vérité, d'avoir peur de savoir ce qui pourrait paraitre logique après tout il s'était bien fait à l'idée de la mort de sa famille mais ça.. ça il ne pouvait le tolérer et pourtant il serait probablement bientôt face à ce cas. Ses yeux parcoururent les traits du visage de la sœur de feu son ami, il se permit de la dévisager sans gêne un instant, comme s'il voulait retenir les lèvres qui lui assèneraient ce coup de poignard, comme s'il voulait retenir ces yeux qui le regarderaient avec un air désolé, comme s'il voulait retenir la dernière bribe de compassion qu'elle tenterait de lui offrir après ce qu'il craignait.

Hochant fébrilement la tête face à sa question, il se doutait qu'elle savait pourquoi il était ici. Il ne venait pas lui faire la cour, comme il avait déjà pu essayer autrefois non.. cette fois-ci il ne venait pas comme un homme, il venait comme un futur noyé qui cherchait désespérément une branche pour se sauver. Lorsque vinrent enfin les premiers mots cela sonna creux pour lui. Ce n'était rien de plus que des balivernes, des excuses que pouvait-il bien en avoir à foutre à ce moment-là ? Elle pouvait bien lui offrir toutes les excuses du monde, tous les mots doux de l'univers, lui, il ne voyait qu'une seule chose, il ne pensait qu'à une. évidente. seule. chose. Se plaçant dos au mur, les mains derrière lui, il ne lui offrit même pas un sourire pour ses excuses. Il savait ce qu'elle avait fait, il savait ce qu'elle avait voulait faire parce qu'il avait voulu faire la même chose. Les excuses après cela ça ne comptait pas, c'était les actes qui comptaient et cela bien plus que les foutues mots de la jeune femme.

Cependant il n'était pas là pour la blâmer pour cela, Zack et Morgan se chargeraient bien de lui rappeler chaque jour que Dieu la laisserait vivre avec eux. La suite de ces paroles lui arracha néanmoins un sourire, certes léger mais tout de même, et même s'il pensait lui aussi qu'il était heureux de l'avoir avec lui dans la faction, ses lèvres ne bougèrent toujours pas comme scellées dans un mutisme qui l'empêchait de lui dire. Peut-être qu'il lui en voulait sans le vouloir, peut-être pas, à vrai dire il ignorait bien si oui ou non il lui en voulait d'avoir tenté de fuir. Puis bien qu'il eut l'envie de la rassurer en la voyant baisser les yeux face à tout cela, sa fierté l'emporta aisément sur le reste et il n'en fit rien. Pas un mot, pas un mot ne sortirait probablement de sa bouche concernant cette histoire même en voyant qu'elle en avait besoin. D'autres le feraient ici, d'autres qui étaient bien plus matures mentalement que lui ne le serait jamais.

Puis vint le choc, ce coup qu'il ne voulait pas encore voir venir, qu'il espérait qu'elle ne dirait jamais et pourtant.. La phrase qui s'expulsa des fines lèvres de la demoiselle le détruit. Sa façon d'en parler l'avait assommée.. Est-ce qu'elle était ?.. Son corps entier tremblait à cette idée pendant qu'il resserrait ses ongles contre sa peau à s'en arracher celle-ci. Cette vérité-là, il n'en voulait pas.. Non, elle était forcément en vie et May avait tort.. Au plus profond de lui il voulait y croire, il voulait y espérer et si depuis ses yeux n'étaient pas devenus un désert à force de pleurer les morts, il était persuadé qu'il aurait versé quelques gouttes de souffrance sur le parquet de la chambre.

Il ne voulait pas y croire mais la formulation de phrase y était.. naturellement il s'avança vers la blonde et la saisit comme il pouvait, la main légèrement tremblante sur son épaule pour enserrer celle-ci tandis qu'il descendait pour se mettre à son niveau. "J'ai besoin de savoir May, elle est morte ?" Il l'avait dit d'une voix tremblotante, comportement presque illogique face au grand gaillard qu'il était mais qu'importait à ce moment-là, ce n'était plus lui qui parlait, ce n'était que ses sentiments et ses instincts. "J'ai besoin de savoir où elle est !" Il luttait... en vain mais il luttait contre ce sentiment d'injustice qui s'emparait de lui, ce sentiment qui lui donnait l'impression que tout ce qu'il voulait, le monde faisait en sorte de lui prendre au dernier moment quand il pensait pouvoir l'avoir.

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Re: Talk with me about our past

Lun 6 Aoû 2018 - 18:55

C'était à son tour de se figer alors qu'Aodhan la saisissait par les épaules, comme s'il voulait s'assurer qu'elle lui donnerait plus de réponses en serrant les doigts autour de la miss. Ses reins s'étaient inévitablement enfoncés un peu plus dans la surface dure derrière son dos, tandis que ses yeux clairs fixaient ses billes à lui, tentant peut-être de comprendre l'air dur qu'il affichait. Oui, c'était l'impression qu'elle avait, comme s'il refusait ce qu'elle venait de lui avouer. Si Camélia était morte? Comment pouvait-elle le savoir? May ne répondait rien, les sourcils froncés de sa réaction qu'elle avait imaginé totalement différente, mais aussi de se poser elle-même la question qu'il osait demander. Des images précises du moment où elles étaient séparées traversaient la cervelle de la petite, mais voilà, le temps s'était écoulé depuis et rendait ses souvenirs un peu plus difficiles à retracer, malgré tout. Le regard dans le vide, la blonde revint dans la réalité lorsque son ancien ami reprit la parole.

Il avait besoin de savoir? C'était ce qu'il ne cessait de répéter, la voix tremblante. Il croyait quoi, qu'elle ne s'était pas arraché le coeur à vouloir combler ce besoin, elle aussi? Que la demoiselle lui avait foutu une balise GPS à la taille avant de la perdre? Qu'elle ne s'en voulait pas déjà atrocement d'avoir laissé une telle chose se produire et de ne pas savoir, justement? Ne savait-il pas que c'était même ce qui tuait la majorité d'entre eux à petit feu; l'absence d'informations au sujet de leurs proches?

"Je sais pas, okay?!" lança-t-elle en haussant le ton, passant nerveusement la main dans sa crinière dorée. Déjà, cet échange l'exténuait. Les pensées se bousculaient dans son esprit, lui broyant la matière grise entre la panique de ce moment qu'elle revivait et cette colère contre lui. Lui qui exigeait tout et qui ne savait rien. Liv soupira longuement avant d'effleurer son propre front, faisant courir ses doigts comme si une solution magique allait soudainement se révéler à elle si elle frottait son crâne comme une lampe magique. Un lourd silence s'installa, lui permettant un peu de se reprendre. May regrettait déjà d'avoir crié, aussi elle ferma les yeux un instant pour trouver le courage avant de reprendre, plus posée. "C'était à la fin de l'automne dernier, je venais d'arriver à Seattle. Je... Je pensais y trouver Jayden." Sa voix s'était étouffé en disant son nom, à tel point que l'air qui entrait dans sa gorge semblait brûlant, mais elle continua, préférant ne pas s'attarder à son frère pour protéger ce qu'il lui restait de vivant dans le coeur. "Je suis tombée sur elle quelque part entre Beacon Hill et Columbia City." Et en parlant, elle avait commencé à faire les cent pas dans la chambre, évitant encore par réflexe de mettre trop de poids sur sa jambe droite alors qu'elle s'entêtait à se déplacer pour aucune putain de raison valable.

"Mais au début du printemps, il a fallu faire face à une horde énorme." Son ton s'affolait, les mots s'enchaînant de façon plus rapide à présent. "On avait pas le choix de se défendre comme on le pouvait, c'était un merdier incroyable et je sais pas, je sais pas ce qui s'est passé mais en l'espace de quelques minutes, on était encerclé et on a été..." La blonde arrêta enfin de déblatérer d'un coup sec pour s'assoir sur le lit, les coudes appuyés sur les genoux, portant le visage entre ses mains peut-être pour qu'il ne voit à quel point le poids de cette histoire lui faisait courber l'échine.

"Séparé. On a été séparé." dit-elle dans un murmure. C'était particulier de le dire, de le sortir enfin de sa mémoire, et c'était à la fois complètement aliénant. La petite se replongeait dans l'angoisse qu'elle avait vécu ce jour là, dans la rage des semaines suivantes où elle l'avait cherché à s'en faire saigner les pieds. C'était d'ailleurs à ce moment qu'elle avait décidé pour de bon qu'elle était bien mieux seule, ne pouvant plus supporter cette préoccupation omniprésente et maladive qu'elle avait pour ceux qui comptaient. Survivre par elle-même et ne pas semer de merde partout où elle mettait les pieds, ça sonnait beaucoup mieux comme plan. Or, May n'avait plus la force de parler maintenant, se refermant comme une huître, épuisée de réaliser encore et encore que ceux qu'elle chérissait finissaient toujours par la quitter, et que c'était la raison pour laquelle elle semblait s'obstiner à tout vouloir réprimer au fond de sa poitrine.

Mais en relevant les cils vers le brun, Lively réussit tout de même à articuler quelques mots brisés. C'était sa faute, elle le savait. Goldenberg aurait dû se montrer plus prudente, elle qui faisait parfois tant de conneries juste pour voir comment elle s'en sortirait. Ses yeux étaient infiniment sombres, ses traits tirés, pas un seul signe de cette étincelle qui se logeait habituellement dans son regard ou son rire. "Je l'ai perdu."  


'You got a million shadows there, dancing in your head, calling out your name. You got the battles, you got the scars. You got the crack in the windshield view and the curse of the full moon but oh babe, you got heart.
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Re: Talk with me about our past

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