Re: Animation : Deliver us from Evil

Sam 13 Jan 2018 - 13:36

Un petit stock... Elena ne masqua pas sa contrariété sur son visage déjà tiré par la fatigue. Envoyer un groupe en expédition devenait une option inévitable, ce qui n'enchantait pas la grecque. Ils avaient peu de ressources, et avec les départs successifs moins de bras pour partir en ravitaillement. La jeune femme haussa les sourcils en répertoriant mentalement les hommes et les femmes aptes à sortir.

« Si on part en expédition ce sera pas tout proche. » prévint la brune, consciente qu'une expédition en ces conditions exigerait des résultats. Ils ne pourraient pas rentrer les mains vides, mais entre le temps où ils partiraient et celui où ils reviendraient, combien d'autres seraient tombés malades encore ? Un nouveau soupir glissa entre ses lèvres. « Je peux monter une équipe. On se débrouillera comme on peut mais de toute façon on peut pas rester là les bras croisés en attendant que leur état s'aggrave ou que d'autres tombent malades. » La brune chercha l'appui de ses camarades en trouvant tour à tour leur regard.

Ils n'avaient pas un éventail chargé de possibilités de toute façon. Ashley venait de le dire : la santé de Thomas s'était détériorée. Et il ne serait malheureusement peut-être pas le dernier. La brune refusait de perdre une personne supplémentaire.

« J'suis d'accord pour les masques. Si on en a suffisamment, autant les utiliser. » Elle se pinça les lèvres en songeant que toutes ces mesures pourraient semer la panique au sein du ranch. « Est-ce que... Est-ce qu'on réunit tout le monde ? » Elena n'était pas persuadée que ce soit la meilleure solution, en même temps, elle faisait confiance à tout le monde ici, assez pour imaginer qu'ils seraient capables de garder leur sang froid malgré l'urgence qui les guettait.

« Sinon on peut la jouer plus discrètement si vous préférez. On peut aller voir tout le monde de façon individuelle pour donner les masques, savoir qui a été en compagnie des malades... » Elena secoua doucement la tête pour dire qu'elle ne savait pas. Cette crise, ils devraient l'affronter ensemble. Plus qu'un devoir lié à leurs fonctions, la jeune femme en ressentait sincèrement le besoin. « Et j'peux aller voir qui serait opérationnel pour une expédition au plus vite. » A son sens, c'était une priorité. Le temps qu'ils passaient ici à discuter, c'était du temps de perdu à l'extérieur à essayer de chercher des médicaments. Et si la place d'Ashley et Axel étaient au près des leurs, à protéger le camp, tenter de limiter la contamination, Elena n'avait pas le moindre doute quant à son rôle : femme de terrain, elle se savait trop inefficace ici de toute manière.

Spoiler:

Sam 13 Jan 2018 - 15:44

Eileen avait mis quelques jours à se remettre depuis qu'elle était arrivée dans le ranch. Sans doute n'était-elle vraiment sur pied que depuis un jour, et voilà que la maladie revenait. Elle avait entendu les bruits de couloir quant à ce qui était arrivé à un dénommé Thomas, et elle avait senti son cœur se serrer d'un mauvais pressentiment. Cela lui faisait déjà une drôle d'impression de faire à nouveau partie d'un groupe, et malgré les avantages indéniable de leur situation elle se demandait encore s'ils étaient capables de se faire à ce changement. Elle avait fini par remonter dans leur chambre pour s'étendre sur le lit et se reposer un peu tout en réfléchissant. Avec l'arrivée de Caleb, elle se releva et le laissa la serrer contre lui lorsqu'il prit la parole. En réponse, elle fronça les sourcils à la fois amusée et perplexe.

« Parce que toi tu as le droit peut-être ?

Sans doute y avait-il un peu d'indignation dans la voix de la brune. Dans le fond, elle savait qu'elle était encore vulnérable, mais sans doute l'était-il tout autant. Pour l'heure, ils n'en savaient pas assez sur toute cette situation, mais l'inquiétude ambiante était réelle et palpable. Restant un moment blottie contre le torse du sénateur, elle continua à réfléchir. Peut-être aurait-il un avis sur les questions qui la taraudaient. Posant une main sur son torse, elle le caressa doucement du bout des doigts avant de lever les yeux vers lui.

- Qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce qu'on doit... partir ? Ou aller aux nouvelles au moins ? »

Le regard de la jeune femme se porta vers la fenêtre qui leur permettaient de voir l'extérieur enneigé. Il faisait terriblement froid, elle le savait. Retrouver la solitude et cet environnement n'était sans doute pas la meilleure chose à faire, mais cela leur permettrait au moins de se tenir loin de la maladie. D'un autre côté... pour aller où ? Ils devaient en apprendre plus sur ce qui se passait, ce qui signifiait descendre et chercher des réponses. Cela leur permettrait de se faire une opinion et de décider de façon plus pertinente. Cette nouvelle situation qui était la leur avait de quoi les perturber et leur faire perdre leurs repères, aussi devaient-ils garder la tête froide.

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Sam 13 Jan 2018 - 18:45

Un sourire se dessina sur le visage du sénateur. Ils étaient sans doute un peu ridicules l’un comme l’autre. Caleb n’avait pas envie de se mettre à danger, mais il était évident qu’il n’avait pas non plus envie de partir d’ici. Il était bien ici, depuis si peu de temps en plus. Il n’aimait pas spécialement être dépendant des gens, mais ça lui faisait un bien fous de ne plus s’inquiétait de leurs conditions, du moins plus autant qu’avant. Sa femme lui avait demandé d’apprendre à déléguer quand ils avaient encore une vie convenable et il trouvait finalement ça diablement relaxant de ne plus être en charge de tout.

- Je pense qu’attendre est la meilleure solution pour le moment. J’ai cru comprendre qu’il y avait une réunion au sommet. Suivant ce qu’il en sort, on avisera.

Il avait dit ça d’un air un peu détaché. Il savait parfaitement à quoi ressemblait ce genre de réunion et il se demandait définitivement si ça lui manquait. Après réflexion, il était arrivé à la conclusion que non. Enfin, sans doute un peu, mais il préférait ne pas y penser. Il savait qu’il ne manquait pas grand-chose pour raviver la flemme de l’homme politique qui sommeillait en lui. Il était né pour ça, il aimait la concurrence et la compétition, mais il était question de survie et pas seulement d’un concours pour savoir qui avait le plus grand égo (concours qu’il aurait sans doute gagné quelques années plus tôt).

- J’admets que si je peux rester loin des malades, je ne m’en porterais pas plus mal.

Se salir les mains n’était définitivement pas un truc qui l’emballait. Alors s’il pouvait rester loin de tout ça tout en se montrant utile, ce n’était définitivement pas lui qui allait se plaindre. Évidemment, qu’il ne savait rien de ce qui se disait dedans, mais il avait bien remarqué que deux gamines qui passaient leurs temps ensemble n’étaient plus en train de courir dans les couloirs et qu’elles devaient avoir été atteintes ou confinées. Finalement, la conclusion arriva toute seule alors qu’il était en train de réfléchir.

- Descendons l’air de rien.

Il n’était définitivement pas à l’aise dans cette histoire, mais que faire ? Ce serait tellement stupide de partir l’air de rien, une maladie ça pourrait arriver et ils l’avaient peut-être déjà attrapé sans s’en rendre compte même s’ils n’avaient pas eu de contact avec les premiers touché. Il faudrait attendre pour en savoir plus, mais une décision finirait sans doute par être prise.

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Sam 13 Jan 2018 - 19:20

Après avoir nourri Liam, Shawna l’avait regardé s’endormir dans ses bras tout en le berçant et lui chantonnant une douce mélodie. Cela faisait maintenant un peu plus d’un mois qu’elle était devenue mère et qu’elle prenait ce rôle à cœur. Après quelques minutes à regarder cette petite merveille dormir, elle avait déposé son fils avec une infinie douceur dans son berceau. Là encore, elle n’avait pu s’empêcher de le contempler encore quelques instants. Elle avait du mal à le quitter des yeux, tout comme elle éprouvait encore quelques difficultés à le confier à d’autres personnes qu’Axel ou Ashley. Elle avait aimé ce petit être dès qu’elle l’avait vu, la première fois, posé contre sa peau pour le réchauffer. Et elle s’était jurée de tout faire pour le protéger, pour prendre soin de lui.

Et si les premières semaines avaient été un véritable bonheur, la dure réalité était venue les rattraper. L’hiver était bien là, depuis un moment maintenant. Un épais manteau blanc avait enveloppé les paysages autour du ranch, et il était rare de ne pas avoir une journée sans neige. Et si la jeune femme s’était toujours émerveillée de voir des flocons tomber, certaines nouvelles du camp n’étaient pas tellement rassurantes. D’après ce que lui avait dit Axel, Thomas était à l’infirmerie depuis quelques jours, sérieusement malade. Et si c’était des choses qui arrivaient, vu l’hiver rude et glacial qu’ils devaient affronter, là ça avait l’air d’être bien plus sérieux qu’un mauvais rhume. Et depuis ce matin, l’homme n’était plus le seul à être malade. Victoria et Hope présentaient également les mêmes symptômes… De quoi inquiéter la coiffeuse. Ashley et Hope avait passé pas mal de temps avec elle et Liam, ces derniers jours… Il fallait qu’elle en sache plus sur tout ça… Laissant Liam dormir paisiblement dans son berceau, elle quitta la chambre avant de se mettre à la recherche d’Axel.

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Sam 13 Jan 2018 - 20:26

Songeur. Ludwig était songeur. Bras refermés contre son buste, assis tout au fond d'un fauteuil, il laissait ses pensées l'assaillirent férocement, et cela se lisait sur son visage. Le teint rendu blâfard par le froid et la neige – il commençait à avoir des allures de fantômes -, il laissait s'égrener les secondes sans essayer de les rattraper, lassé, une fois de plus, par ce que le groupe devait traverser.
Lui, n'était guère touché par ces maladies de l'hiver. L'un des avantages à venir de ces pays froids était qu'il avait un très bon métabolisme. Très peu frileux, il était l'un des rares survivants à ne jamais tomber malade en périodes difficiles. L'été, en revanche, était son pire ennemi.

Il avait prêté main forte à Caroline comme il le pouvait, usant de ses propres capacités pour soulager un peu les malades. Cela passait par la tisane au thym, lavande romarin, en passant par du magnétisme – pour apaiser la fièvre – et des mixtures à appliquer à même la peau. Mais, et il l'avait constaté en même temps que la vétérinaire, ce n'était pas non plus suffisant. Ce n'était plus suffisant.

Son intuition le fit se lever d'un bond. En quelques grandes enjambées, il se retrouva devant la porte de l'infirmerie. Après deux petits coups timides, il entra, replaça son masque sur son visage et avança vers Caroline, au chevet de Thomas. Le ventre du libraire se serra en remarquant les yeux humides de la jeune femme. Les siens glissèrent jusqu'à la silhouette étendue. Quelque chose avait changé, et il n'eut pas besoin de mot pour comprendre.

Il se retint de renifler et essuya ses yeux d'un revers de manche avant de poser sa paume sur le front de Thomas. Brulant, moite, la maigre contribution de Ludwig n'allait guère être utile pour le faire partir en paix.
Il se posa sur une chaise, juste à côté de lui, et entreprit de passer doucement sa main, de son visage pour passer dans ses cheveux, comme il caresserait la peau d'un enfant. Impuissant. À s'imprégner de sa souffrance.

Sam 13 Jan 2018 - 21:50

De nature assez nostalgique, Jeff se surprenait régulièrement à associer les rares bons moments qu'il avait encore l'occasion de passer aux souvenirs de son passé. Un passé qui semblait de plus en plus lointain, et hors d'atteinte. L'hiver lui évoquait son enfance à Toronto, il y a de ça une trentaine d'années, bien avant que tout ceci n'arrive, et ne fasse de son quotidien une lutte pour la survie.

Ce serait pourtant bien vain d'essayer de ne pas voir la réalité en face, c'était la panique au Ranch. Ils avaient sans doute baissé un peu leurs gardes, et mal leur en avait pris. Trois habitants du refuge étaient tombés malade, Hope, la fille de Ashley, Thomas, et Victoria. Cette dernière demeurait d'ailleurs l'unique héritage de Tamara, qui avait quitté le groupe avec Melvin un mois plus tôt, et qui lui manquait terriblement.

C'est donc relativement inquiet qu'il rongeait son frein, incapable d'avoir des nouvelles des trois infirmes puisque l'accès à l'infirmerie lui étant interdit. Le canadien avait pourtant été épargné, puisque ce n'était définitivement pas la saison dont il se méfiait, peu sensible aux diminutions de températures et au froid en général. Il s'était alors retrouvé à ronger son frein, anxieux, surveillant les environs avant de faire les cent pas à proximité de l'entrée du Ranch. Le magasinier était pas vraiment médecin, ni magicien, et ça le rendait fou de ne pas pouvoir en faire davantage. Il avait alors fini par se diriger vers la clinique, bien décidé à savoir ce qu'il en était, en bien ou en mal.

Et même séparé par une cloison, une vitre et une porte, il était inutile de se forcer pour comprendre ce qu'il se tramait... Les larmes de Caroline ainsi que l'air peiné de Ludwig ne mentaient pas, alors qu'ils se tenaient tout proche d'un Thomas au bord de l'agonie " Bon sang... " son poing s'était écrasé contre le mur avant que son front ne s'y repose, secouant négativement la tête, ça pouvait pas continuer comme ça...

Le rouquin s'était précipité jusqu'à la salle où avaient pour habitude de se réunir le trio qui veillait désormais sur l'ensemble du groupe, il annonça alors sa présence. " Yo … Écoutez, pour Thomas … C'est trop tard... Je … Je vais aider Caroline à prendre les mesures nécessaires... " il observa alors successivement Axel, Elena et enfin Ashley. " Je ne sais pas si elle a tout le matos qu'il lui faut mais... Je me tiens prêt, si besoin. " pour lui, ça irait, ça devait aller.

Jefferson prit ensuite congé pour revenir vers la clinique, n'attendant pas plus longtemps pour rejoindre le norvégien et sa compagne, qu'il osait à peine regarder, tellement ça lui faisait mal, ne manifestant sa présence qu'en posant brièvement une main sur les épaules des deux. Ses yeux se posèrent finalement sur l'ukrainien qui semblait prêt à rendre son dernier soupir. " Je suis désolé mon vieux... " souffla-t-il, impuissant, et regrettant déjà amèrement que les choses ne seraient définitivement plus jamais les mêmes pour le groupe.

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Sam 13 Jan 2018 - 22:03

Elle essayait de retenir ses larmes mais c’était très dur. C’était douloureux de se séparer comme ça des personnes qui devenaient important dans la vie. Voilà le défaut de vivre dans un camp. De vivre en communauté dans ce monde qui n’était plus comme avant. Créer des liens était précieux. Mais cela voulait dire qu’il fallait se préparer à perdre ceux que l’on aimait. Thomas, elle avait appris à l’apprécier. C’était un bon camarade une fois qu’on le connaissait.

Elle se retourna vite fait lorsqu’elle entendit des coups à la porte. Ludwig venait à sa rencontre. Elle avait du mal à le regarder dans les yeux. Car montrer ses larmes c’était montrer ses faiblesses. Elle était médecin. Elle devait se préparer à ce genre d’éventualité. Il se plaça face à elle. Il avait compris que le patient allongé était mal en point. Nul besoin de mot pour ce genre de situation.

Tout d’un coup, Thomas eut un soubresaut. Sa respiration se fit plus calme malgré les bronches prises, puis … plus rien. Caroline écouta son cœur d’un geste tremblant. Une larme coula lorsqu’elle ferma les yeux. Elle fit un signe de tête à Ludwig que c’était terminé. Recouvrant le visage de Thomas avec le drap, elle s’essuya les yeux avec ses mains. C’est à ce moment que Jeff rentra au sein de la clinique. Elle aimerait lui crier dessus, qu’il fasse gaffe à sa santé mais ce n’était pas le moment. Il posa une main sur son épaule, son regard évitant le sien. Elle avait honte de ne pas tenir le coup et de ne pas avoir fait tenir le coup à son patient… Comme pour se rassurer elle alla voir les filles qui se reposaient, les auscultant pour voir si tout allait bien. Elles étaient jeunes. Si l’une d’entre elle venait à mourir ... elle … elle ne se le pardonnerait pas. Jamais.

« Bon … » fit-elle en revenant vers son ami et son compagnon « Faut qu’on fasse quelque chose euhm … » Elle chercha quoi faire mais ses pensées lui envoyer qu’une seule information : il est mort, il est mort, il est mort. Devant elle, sans rien pouvoir faire … Elle souffla un bon coup reprenant aussitôt « On va le transporter dans une chambre du temps que l’on sache quoi faire … » et il faudra qu’elle en parle aux autres également, pour trouver une solution pour … enfin c’était un niveau au-dessus … Elle posa tout à tour un regard aux deux hommes face à elle « Vous m’aidez ? ». C’était atroce, mais pour le moment et avec le choc des évènements, c’était la seule chose qu’elle pouvait faire. Chaque chose en son temps …

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