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Re: simon – seriously ?

Mar 21 Nov 2017 - 20:13



Seriously ?



Manifestement, c'est ce qu'elle avait envie d'entendre. Il ne savait pas trop quelle partie de sa confession minable lui avait fait changer d'avis, mais Simon vit la jeune femme se relever pour aller détacher la corde qui le maintenait en l'air. Tropbienputain ! Et puis, elle avait pas l'air de vouloir lui coller une balle tout de suite. Simon se retrouva enfin sur ses pieds et il s'étira tout en prenant garde à ce qu'elle ne s'approche pas trop près. Là, elle lui affirma qu'elle ne possédait pas grand chose non plus mais eh, ça c'est facile à dire à quelqu'un qui a que ses ongles à ronger depuis deux jours.

Il se garda pourtant de le lui dire parce qu'elle commença à fouiller dans son sac – un certain réflexe de conservation poussa Simon à sentir ses muscles se raidir de méfiance mais elle ne sortit qu'une deuxième boîte de conserve. Un peu atterré, il se demanda si elle comptait lui taper dessus avec ; au lieu de ça, elle la lui tendit tout simplement. L'homme hésita un bref instant, les observant alternativement elle et la boîte avant d'attraper cette dernière – et  sa lampe torche. Le métal froid de la conserve lui avait rarement semblé aussi chaleureux. Il rangea la lampe dans la poche intérieure de sa veste et lança un nouveau regard interrogateur à la fille qui l'invitait à présent à le suivre dehors. Il pensa qu'elle voulait le dégager, mais non.

Donc, il s'était planté ; c'était dans le garage qu'elle squattait. C'était pas forcément con, en soi. Tout en serrant toujours sa précieuse boîte dans sa main, Simon s'avança dans la pièce en regardant autour de lui. C'était pas mal. Mieux que chez lui, ça c'était certain. Elle lui montra ce qu'il y avait dans le placard du fond ; de la bouffe pour quelques jours, rien de taré. Il détourna le regard quand elle referma le meuble pour se diriger assez machinalement vers le cheval. Il se souvenait pas que ça pouvait être si grand. L'animal le regarda mais, manifestement, il ne devait pas être trop intéressant. Simon levait la main devant les nasaux de l'animal – c'était chaud - quand, derrière lui, la femme se remettait à parler. Mécatronicienne. Il n'était même pas certain de ce que ça voulait dire. Bon, d'accord, il en savait rien du tout.

"Pourquoi tu m'as montré ta bouffe ?... Enfin, t'aurais raison de faire ça si t'en cachais ailleurs aussi. Genre, pour que je cherche pas plus loin, c'est ça l'idée ?"

Simon laissa retomber sa main – il osait pas vraiment toucher la bestiole pour de vrai. Ca mordait peut-être. Il se rappela soudainement de la boîte de conserve et pivota pour aller s'asseoir près de la bassine en ferraille, lui aussi ; dix secondes plus tard il avait des morceaux de pêche plein la bouche et il ne s'intéressa plus à rien avant d'avoir terminé – ce qui fut très rapide. C'était génial. Bon, il aurait préféré qu'on fasse griller un bout du cheval, mais c'était quand même génial.

"Merci !" soupira-t-il en laissant retomber la boîte vide à côté de lui. C'était sincère, il se sentait un peu mieux. Et le truc des batteries de voiture, putain. Bon il allait pas lui jeter des fleurs, faut pas abuser, mais c'était cool.

"Tu... Mécanicienne, c'est ça ? Ça doit être encore utile. T'as jamais essayé de retaper une voiture pour aller voir si c'est pareil plus loin ?"

C'était bizarre, parce qu'il avait parlé avec personne depuis pas mal de temps. Et aussi parce qu'il lui en voulait encore un peu pour le coup du piège, mais ça.

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Re: simon – seriously ?

Mar 21 Nov 2017 - 20:51




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L'homme semblait perplexe et méfiant. Chose que je pouvais comprendre tout à fait. Dans le monde d'aujourd'hui, les gens laissaient libre court à leurs instincts les plus primaires. Nos sens s'habituaient à être sans cesse à l'affût. La confiance ne se gagnait que très difficilement mais le pire, c'était les personnes qui pouvaient laisser leurs créativité morbide devenir réalité. L'homme était capable de tout pour survivre. Voir même de commettre des choses affreuses dont je ne préfère même pas penser. Le voleur avait une imagination débordante. J'en étais presque admirative. Il était vrai que je pouvais lui montrer le peu de réserves que j'avais pour le dissuader de revenir essayer de me voler. J'aurais pu. J'aurais peut-être même du. Mais j'étais quelqu'un d'honnête. Je lui montrais simplement pour lui prouver que les apparences étaient trompeuses.

« C'est vrai que je pourrais faire ça. Mais je n'en vois pas du tout l'utilité. Cela me ferait courir partout et j'ai besoin de mes forces. » Admettais-je sincèrement. J'avais un air beaucoup moins impassible. Plus amical. Plus chaleureux. « Tu as le droit de ne pas me croire, mais je suis une personne honnête. » J'ai toujours pensé que si la parole sincère d'une personne n'avait plus de valeur aux yeux d'une autre, alors le monde ne serait pas capable de se reconstruire un jour. Je referme la porte du placard. En m'asseyant, je pose une bouteille d'eau entre nous deux, lui indiquant d'un signe de tête qu'il pouvait se servir s'il avait soif. A mes yeux, un homme cherchant simplement de la nourriture n'était pas comme un pillard. Eux agissaient différemment. Il m'aurait déjà menacé pour avoir tout ce que je pouvais posséder. Bien que je restais sur mes gardes, il ne semblait pas avoir l'attention d'agir ainsi. Il dévore la boîte de conserve avec tant d'envie qu'il devait vraiment mourir de faim. Je hoche la tête face à son remerciement. Même si j'étais une solitaire, je trouvais ça normal de venir en aide à une personne.

« Mécatronicienne. » Le corrigeais-je gentiment. « Un mélange de mécanicien, d'électricien avec des connaissances en robotique. Et en effet, c'est vraiment utile. » Grâce à mes compétences, je pouvais réparer un tas de choses. Faire fonctionner des objets marchant à l'électricité. Oui, c'était vraiment utile et puis en bossant, j'en oubliais les jours de faim ou bien mes moments de déprime. Quand il me demande si j'ai déjà tenté de retaper une caisse pour aller voir ailleurs, je passe mes doigts dans mes cheveux avec un air nostalgique. « C'est ce que j'ai fais, mais à cheval... Je viens de Houston, au Texas. J'ai fais le chemin jusqu'ici pour retrouver un ami qui m'est chère. » Répondais-je en me pinçant les lèvres. Je termine ma boîte de conserve puis la pose sur le sol. Mon regard se perd dans les flammes vacillantes. « C'est partout pareil... Houston. Austin. Fort Worth. Green River. Nampa. Standfield. J'ai traversé cinq putain d'états et c'est la même merde partout... » Je pousse un long soupire puis tourne le regard vers lui. « Et toi ? Tu faisais quoi avant ? Tu as voyagé ? »

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Re: simon – seriously ?

Mar 21 Nov 2017 - 23:12



Seriously ?



Elle disait qu'elle était honnête, mais c'était pareil que de faire des promesses, ça servait plus à rien. Et même déjà avant, si quelqu'un lui avait dit qu'il était honnête, Simon lui aurait sûrement rit à la gueule ; là cependant il se contenta de la regarder en avalant un peu d'eau. Il était pas non plus totalement con, pas au moins de lui cracher dessus alors qu'elle venait de lui filer à boire et à manger. En fait quelque part, elle avait réussi à se faire pardonner, on va dire. Enfin, c'est ce qu'il essaya de se coller dans la tête – après tout, elle lui avait pas fait de mal.

Puis, elle le corrigea, mais pas méchamment. Il buta sur la robotique. Des robots genre ?! C'était carrément stylé. Enfin, lui il imaginait tout de suite des Gundam, donc forcément – par contre il voyait pas trop en quoi même un robot stylé aurait pu faire quoi que ce soit. Quoi que. Une armure géante avec une bonne grosse mitrailleuse, peut-être que ça aurait pu déglinguer les hordes, ça. Pourquoi ils avaient pas pensé à un truc pareil au gouvernement ? Les gens votaient vraiment pour des connards.

Il aurait bien aimé lui demander si elle pouvait fabriquer un truc comme ça, mais elle enchaîna  sur un truc moins réjouissant. Donc elle venait pas d'ici mais du Texas. C'était... loin. Vachement loin, même – cinq états plus loin, apparemment. Ça faisait pas plaisir à entendre.
Simon baissa les yeux vers les braises. Il savait pas pourquoi il avait espéré que ça serait moins pire ailleurs. C'était stupide. Si c'était moins pire ailleurs, depuis le temps, ils auraient forcément reçu de l'aide. Mais c'était quand même bien à imaginer, et elle venait de flinguer ses petits espoirs nuls. Elle avait fait tout ce chemin pour quelqu'un...

"Et tu l'as pas retrouvé."

C'était pas une question, c'était évident. Elle serait pas là à faire une coloc avec un cheval, sinon. Lui, il était traumatisé par la mort de tous les gens qu'il avait connu, mais elle, elle avait traversé presque tout le pays – enfin c'est ce qu'il imaginait, il était nul en géo – juste pour une personne, alors la déception devait être affreuse.

Simon renifla vaguement. C'était pas le désespoir qui l'envahissait mais plutôt une sorte de dépression profonde. Elle aurait du y rester, au Texas. Au moins elle aurait eu moins froid.

"Je... Non, j'habitais là. Enfin, pas loin."

Vraiment pas loin, quand on y pense. Et ça lui faisait vraiment bizarre de voir la ville dans un état pareil, mais au moins, il connaissait. C'était sans doute pour ça qu'il restait, aussi ; quelque part, c'était plus rassurant.

"Je construisais des trucs. Des immeubles surtout. Enfin j'étais pas architecte ni rien, juste... Enfin je les construisais, quoi." Un temps. "Des fois je volais des trucs dans des maisons, aussi, pour les revendre. Mais y a jamais eu de filets comme le tien."


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Re: simon – seriously ?

Mer 22 Nov 2017 - 11:20




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Auparavant, je n'accordais que peu de valeurs aux promesses et paroles d'honnêteté. Aujourd'hui, c'était différent. Les personnes bonnes que j'avais pu rencontrer durant mon périple m'avait montrer que les Hommes pouvaient encore construire, faire confiance et être honnête les uns avec les autres. J'avais aussi rencontré des connards, mais je préférais rester optimiste dans mes pensées. Pour ma part, j'étais encore capable de tenir une promesse ou bien de dire la vérité. Certes, ce n'était pas le cas de tout le monde. Je ne me sentais pas non plus au dessus des autres. Mais je faisais mon possible pour que les mots puissent encore avoir de la valeur aux yeux des gens. C'était pas gagné et je le savais pertinemment. Mais si je ne trouvais plus la force de croire aux paroles de l'Homme, j'étais clairement foutue. Et mes petits espoirs s'envoleraient. L'espoir était devenue la chose la plus importante dans un monde aussi sombre et chaotique. Dans cette apocalypse où l'on perdait tous les gens que l'on aimaient, il n'y avait qu'une lumière. L'espoir. Je ne pouvais pas croire que nous pouvions survivre si c'était pour que la race des Hommes s'éteignent. A mes yeux, rien n'arrivait jamais par hasard. Il y avait une raison à chaque chose. Même si c'était souvent inexplicable et foutrement horrible. J'étais encore en vie. D'autres personnes étaient encore en vie. Comment croire que cela pouvait être la vraie fin du monde que nous avions connu ?

Je remarque qu'il baisse les yeux, je me sens soudainement coupable. Peut-être avait-il quelqu'un dans l'un de ces Etats ? Ou peut-être espérait-il autre chose ? « Après, tu sais, j'ai pas tout visité hein. J'ai juste traversé. » Lui confiais-je. De toute façon, c'était juste cinq états sur cinquante. Il pouvait se passer quelque chose ailleurs. Ou même dans un autre pays. Il conclut que je n'ai pas retrouvé mon ami. « Pas encore. Je ne suis pas à Seattle depuis super longtemps. » Je baisse à mon tour le regard vers les braises. « Je suis certaine qu'il s'en est sortit... C'est le genre de mec à avoir une chance de cocu dès qu'il est dans la merde. » Je l'écoute alors me dire qu'il vivait pas très loin de Seattle. Cela avait du être horrible de voir sa ville tomber dans le chaos. J'étais bien contente de ne plus être dans le ranch de ma famille. Quoi que, même en voyant Austin ou Houston, je me sentirais sûrement mal. Le chaos n'avait épargné aucune ville et sûrement aucun pays. Mais je ne baissais pas les bras. Je devais penser positivement et trouver la joie dans les petites choses simples de la vie. « Savoir construire, ça doit t'être utile aussi, non ? » Demandais-je avant d'avoir un petit rire à la suite de sa phrase. « Désolée pour ça, c'est juste que j'ai déjà eu affaire à un groupe de pillards. Et à défaut de ne pas pouvoir me défendre face à tant de monde, mes pièges seraient une aide. » Admettais-je en sortant une nouvelle cigarette de mon paquet. Je lui en propose une en passant. « Et puis on a tous besoin d'un endroit où on se sent en sécurité, tu ne crois pas ? »

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Re: simon – seriously ?

Mer 22 Nov 2017 - 16:50



Seriously ?



La fille semblait très à l'aise sur le fait de partager son existence. Ça aussi, Simon n'en avait plus trop l'habitude. Ça faisait partie des choses qui faisaient de vous des humains, de pouvoir discuter, mais c'était à croire que même les survivants étaient plus si humains que ça pour la plupart. Lui-même, il avait toujours cette angoisse qui l’imprégnait quand les gens se mettaient soudainement à parler de leur passé, quand en plus, la majeure partie du temps, personne leur demandait rien. Il avait toujours eu honte de ce qu'il avait fait, il s'était toujours senti coupable de tout, alors son premier mécanisme de défense était de se taire.

Mais, bon, il avait pas non plus l'impression qu'elle cherche à obtenir quelque chose de lui. A part un peu de compagnie – et elle devait en avoir besoin, pour filer des clopes à un type qui avait tenté de lui voler ses affaires. Simon accepta le cadeau avec sollicitude, et le tabac lui fit très brièvement tourner la tête. Ça faisait vraiment longtemps qu'il avait pas pu y toucher. C'était pas le pire sevrage auquel il avait eu à faire face, mais ça avait quand même pas aidé à améliorer son humeur.

"Franchement non, empiler des parpaings c'est plus tellement courant." répliqua-t-il sans ironie, l'air même un peu blasé de pas avoir choisi autre chose quand il s'était enfin décidé à bosser. Bon il avait pas tellement eu le choix, mais c'était pas une raison.

Lui aussi, en vérité, il se sentait beaucoup trop seul. Ça aussi, ça faisait partie des trucs des êtres humains, la communauté et tout ça. Si elle lui en voulait vraiment pas pour son intrusion, ça aurait peut-être finalement pas été si mal d'avoir un allié dans le coin. Surtout si cet allié avait un stock de viande sur pattes à portée de main, c'était pas mal, mais ça.

On a tous besoin d'un endroit où on se sent en sécurité, tu ne crois pas ?

"Ben, évidemment.." ricana Simon, parce qu'affirmer le contraire aurait juste été stupide. Mais il ne voulait pas être vexant et il lança un genre de regard d'excuse à la jeune femme, de l'autre côté des braises.

"Tu sais où le chercher ? Le mec... C'est quoi, ton copain ? J'imagine qu'on traverse pas le pays avec des cadavres au cul juste pour revoir un gars random. Enfin, je dis ça parce que je connais la ville alors, tu sais, si tu cherches un endroit en particulier, tout ça..." Il haussa les épaules pour conclure sa phrase, ne précisant pas s'il l'accompagnerait jusque-là ou si il se contenterait de lui indiquer le chemin. Probablement la seconde option, fallait pas se leurrer, mais c'était déjà ça.


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Re: simon – seriously ?

Mer 22 Nov 2017 - 17:39




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Je ne pouvais pas m'empêcher de penser aux rôles que les gens pourraient jouer un jour dans la reconstruction du monde. Si cela devait arriver... Empiler les parpaings comme il disait serait bien utile tout comme cela serait utile pour le renforcement d'un lieu servant de base. Il ne devait peut-être pas penser à ce genre de choses visiblement. S'il avait un campement, il devait savoir ce que c'était d'avoir froid et putain, c'était pas fini. L'hiver était là avant l'heure. Même si un feu brûlait dans mon garage, il allait falloir que je trouve de quoi boucher les endroits où l'air froid parvenait à s'engouffrer à cause d'une mauvaise isolation. Il devait sûrement être capable de faire ça lui. Je l'enviais d'une certaine façon. Si seulement je pouvais trouver un radiateur électrique dans les jours à venir... Je pourrais peut-être le faire fonctionner ? Mais il me faudrait plus de batteries de voiture. Je l'observais tousser, cela faisait un petit bout de temps que j'étais parti de l'ancienne communauté qui m'avait accueillie. La solitude me pesait, je devais l'avouer. Ne pas pouvoir échanger, discuter même s'engueuler avec quelqu'un c'était perturbant. Même si ce mec avait tenté de me voler quelques trucs, ça me faisait du bien de pouvoir causer. Bien que ce ne soit peut-être pas son cas à lui ?

Je prends une bouffée de ma clope puis recrache doucement la fumée vers le feu. « Bryan Quinn. Il habitait à Georgetown. » Répondais-je en relevant mon regard vers lui. Si Bryan était mon copain ? Non, notre relation avait toujours été fusionnelle mais amicale. Cependant il n'avait pas faux pour autant. J'avais fais tous ce chemin pour pouvoir le retrouver. Et s'il n'était pas là ? Jusqu'ici, c'était cette idée là qui me poussait à avancer. A survivre même. J'avais un but, mais soudainement, je me rendait compte que j'avais peur de connaître la vérité. Putain, et s'il ne s'en était pas sorti ? J'avais perdu l'espoir de retrouver ma mère et mon frère depuis déjà bien longtemps et pourtant j'avais cherché. Mais aucune traces. Ils s'étaient genre volatilisés. J'aimais penser qu'ils étaient dans un groupe de survivants. Qu'ils allaient bien en ces temps merdique. Mais je ne me faisait pas d'illusions. C'était un peu comme si j'avais fais mon deuil. « Non, c'est pas mon copain. C'est juste mon meilleur pote. Et puis, j'ai que lui à chercher. Je doute de la survie de ma famille. » Je pousse un long soupire qui en dit long. Puis je me redresse. « La dernière fois que j'ai essayé de traverser Georgetown, il y avait une horde de mordeurs. » Je prends une autre bouffée de ma clope. Cette drogue, j'ai jamais pu m'en passer et les fois où j'étais à court, j'avais le moral dans les pompes. L'avantage avec la fin du monde et le fait de tuer des mordeurs, c'est que quand ils ne sont pas trop à un stade avancé de décompositions, ils portent encore leurs fringues. Et donc : ils ont sur eux ce qu'ils avaient avant de crever. Les clopes c'était pas si compliqué à trouver au final. La bouffe et l'eau potable, c'était autre chose par contre. « J'espère qu'ils sont partit depuis. »


simon – seriously ? - Page 2 4081257363 :


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Re: simon – seriously ?

Mer 22 Nov 2017 - 21:11



Seriously ?



"Bryan Quinn..."

Simon resta silencieux pendant un petit moment, puis ses traits se détendirent.

"Naaan... L'espèce de geek là ?"

C'était un type qui lui achetait de quoi fumer de temps en temps, il allait probablement à la fac. Et à bien y penser c'était pas si étonnant qu'il soit ami avec cette fille - à cause du truc des robots. Ca devait sûrement lui plaire, ce genre de trucs. Il le croisait pas si souvent mais c'était un mec sympa, à l'univers diamétralement opposé au sien, mais il l'avait apprécié. Il lui avait conseillé des séries.

Il raconta ça à la fille, parce qu'il se disait que ça lui ferait sans doute plaisir de l'entendre. Qu'elle ait la sensation de pas être venue pour un fantôme ou quelque chose comme ça.

"Ouais, donc tu vois déjà où c'est" acquiesça-t-il ensuite par rapport à son petit résumé sur Georgetown. C'était pas une zone très tranquille niveau population infectée, d'après ce qu'il avait entendu. Il perdit son léger sourire, parce qu'il avait rien de spécialement rassurant à lui dire, en soi. Chacun son tour. Non pas qu'il soit persuadé que son pote se soit fait buter, il en savait rien et il avait connaissance d'aucune statistique en la matière mais il avait l'impression qu'une bonne grosse moitié des gens avait été déjà décimée, facile, plus même sans doute.

"Il a sûrement du se retrouver dans un camp, au début... Ils avaient fait ça, ici. J'y suis allé aussi. Y en a pas qui ont tenu plus de six mois, je crois."

Quelque part, il l'enviait. Il aurait bien aimé avoir quelqu'un après qui courir, lui aussi. Ca devait motiver à se lever le matin. Ca donnait autre chose à faire que juste chercher à manger.

"Mais il a pu s'enfuir quand même. Si ça se trouve il est revenu, aussi. Je veux dire moi j'ai survécu alors que.. Enfin je me prends dans des pièges de merde, tu vois."

C'était une blague nulle pour rattraper le truc, mais c'était pas complètement faux non plus.

"Et... si tu le trouves pas... T'iras où ?"


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Re: simon – seriously ?

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